Jean 4.10-18

Semaine 4 - jour 2

Évangile selon Jean

Jean 4.10-18

12:26


Jésus fait appel à un besoin particulier que cette femme éprouve, ainsi qu’à l’espoir qu’elle a que Dieu pourrait peut-être faire quelque chose pour répondre à ce besoin. Il fait appel à son espoir lorsqu'il parle d’eau vive. C’est sa manière de communiquer la Bonne Nouvelle.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! C'est le deuxième jour de notre réflexion sur le chapitre quatre. Nous allons examiner ensemble aujourd'hui les versets 10 à 18.

Hier, nous avons commencé à réfléchir sur le début d’une conversation inhabituelle à l’époque du Nouveau Testament, celle de Jésus avec une femme samaritaine. C’est Jésus qui l’a commencée en lui demandant de lui donner un peu à boire. La femme exprime son étonnement et voici ce que Jésus lui répond aux versets 10 à 12 de notre chapitre : « Si tu savais quel est le cadeau de Dieu et qui est celui qui te dit: ‘Donne-moi à boire’, tu lui aurais toi-même demandé à boire et il t'aurait donné de l'eau vive.’ ‘Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser et le puits est profond. D'où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu, toi, plus grand que notre ancêtre Jacob qui nous a donné ce puits et qui a bu de son eau, lui-même, ses fils et ses troupeaux ?’ »

Vous voyez ce que Jésus fait ici ? Il fait appel à un besoin particulier que cette femme éprouve, ainsi qu’à l’espoir qu’elle a que Dieu pourrait peut-être faire quelque chose pour répondre à ce besoin. Il fait appel à son espoir lorsqu'il parle d’eau vive. C’est sa manière de communiquer la Bonne Nouvelle. Il passe de quelque chose qu’elle connaît bien – l’eau du puits de Jacob – à quelque chose qu'elle n'a pas encore

découvert – l’eau vive, d’un besoin physique à un besoin spirituel. Les images

ont un pouvoir de communication remarquable. C'est pourquoi Jésus les utilisait si souvent. Il était le maître en la matière. Il a dit entre autres ceci : « Je suis la lumière ; je suis la porte ; je suis le berger ; je suis le pain de vie. » Ici, il dit : « Je suis l'eau vive ». Quand il parle ‘d’eau vive’, c’est bien de lui qu’il parle. Il s’agit d’une image qui communique l’espérance, celle de la Bonne Nouvelle. Au moyen de cette image, il provoque chez la Samaritaine le besoin de poser des questions. Il l’encourage à vouloir en savoir davantage sur ce qu’il veut dire. Quand les gens posent des questions, cela peut être une excellente chose. Cela veut dire qu’ils cherchent vraiment des réponses. Même s’il les posent de manière conflictuelle, ils cherchent néanmoins des réponses. La Samaritaine n'a manifestement pas compris ce dont Jésus lui parle, et revient sur l’histoire du puits du patriarche Jacob pour remettre en question ce que Jésus vient de lui dire, mais Jésus coupe court à ce faux débat ; il va droit au but et lui répond aux versets 13 et 14 : « ‘Toute personne qui boit de cette eau-ci aura encore soif. En revanche, celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.’ »

Une phrase a suffi pour que la Samaritaine change d’attitude. Jésus lui a donné confiance. Elle ne pose plus de questions, mais elle exprime une prière fervente, parce qu’elle a soudain compris que Jésus peut faire pour elle ce que personne d’autre ne peut lui apporter. L’eau dont il parle est une source qui coule sans cesse jusque dans l’éternité. Ce n’est pas de l’eau stagnante, c’est une eau qui se renouvelle sans cesse et qui assouvit sans arrêt notre soif de vivre. Qui n’en voudrait pas ? La femme répond au verset 15 : « Seigneur, donne-moi cette eau afin que je n'aie plus soif et que je n’aie plus à venir puiser ici. » Elle passe à côté de l'essentiel. D’une certaine manière, nous sommes nous-mêmes comme cette femme, et passons à côté de l’essentiel. Nous sommes si préoccupés par le matériel, le quotidien, que nous ne pouvons pas voir le spirituel. Nous n'arrivons pas à sortir la tête des nuages. Lorsque nous parlons de notre soif émotionnelle, des combats quotidiens que nous menons, nous pensons souvent : ‘Ah, si je changeais juste ceci dans mon emploi du temps, si j'avais juste un peu plus de temps, si je faisais juste ceci ou si je faisais juste cela, tout serait différent.’ En effet, certains changements peuvent améliorer notre situation. Mais pour que tout soit différent, vous et moi avons besoin de l'eau vive que seul Jésus-Christ peut offrir. C’est par là que tout commence. C’est en Jésus-Christ et lui seul que nos besoins les plus profonds sont comblés. L’eau du puits ne désaltère qu’un moment, et la soif revient vite. Il en est de même pour tout ce qui peut satisfaire nos besoins matériels, mais notre âme ne peut s’en satisfaire. Jésus-Christ est le seul qui par son Esprit peut étancher notre soif. L’eau vive qu’il offre est une source de vie et de joie qui n’est pas extérieure à nous, elle demeure en nous. Pour que la femme samaritaine le comprenne, Jésus va plus loin et lui dit aux versets 16 à 18 : « Va appeler ton mari, et reviens ici. La femme répondit: ‘Je n'ai pas de mari.’ Jésus lui dit: ‘Tu as bien fait de dire: ‘Je n'ai pas de mari’, car tu as eu cinq maris et l'homme que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit la vérité. » Les paroles de Jésus sont remplies de tendresse. Il n’accuse pas la Samaritaine, mais lui dit tout simplement comment elle a vécu sa vie. Il en appelle à sa conscience et aux changements qu’il veut opérer dans sa vie. Il connaît sa situation morale misérable et sait qu’elle est prête à changer. Alors que Jésus lui demandait un peu d’eau à boire, c’est elle qui lui demande maintenant de l’eau vive. Elle qui parlait beaucoup au début de la conversation, révèle sa situation en 5 mots seulement : ‘Je n’ai pas de mari.’ Cette brève confession va être libératrice : elle a dit la vérité, même si elle n’a pas encore tout avoué. Jésus sait qu’elle a eu cinq maris légitimes - soit qu’elle ait divorcé, soit qu’elle ait été veuve, on l’ignore. Il sait aussi qu’elle vit dans le désordre avec un homme qui n’est pas son mari. En lui disant la vérité, qui peut être humiliante, Jésus pénètre son cœur et sa vie entière sans jamais l’accuser. Tout son village savait qu’elle vivait dans le péché, et c’est sans doute la raison pour laquelle elle se rendait seule à l’extérieur de sa ville pour puiser de l’eau, car elle en éprouvait de la honte. Jésus voulait amener cette femme à comprendre que pour que l’eau vive devienne en elle une source d’eau qui jaillisse jusque dans l’éternité, elle devait tout d’abord reconnaître sa culpabilité.

En même temps, Jésus nous rappelle à nous aussi les directions que notre vie a prises dans le passé, ou que nous prenons aujourd’hui, qui nous privent de l’eau vive, de l’espérance. Nous terminerons demain notre réflexion sur la conversation entre Jésus et la Samaritaine, mais c’est maintenant le bon moment pour nous de faire une pause, car c’est un temps fort de notre étude. Que va faire cette femme ? Va-t-elle se fâcher et en vouloir à Jésus ? Va-t-elle le rejeter, fuir la vérité et se priver de l’eau vive qui est pourtant à sa portée ? Ces questions ne concernent pas seulement la femme samaritaine ; elles me concernent, elles vous concernent. Nous sommes tous aux prises avec ces moments dramatiques de notre vie d’une manière ou d’une autre. Comment faisons-nous face à notre propre réalité, à la vérité sur nous-mêmes et à ce que Jésus sait de notre vie ? Allons-nous lui faire confiance ou croire que nous pouvons nous en sortir tout seuls ? Allons-nous compter sur lui, ou sur nous-mêmes ? Jésus n’a fait que dire la vérité à la Samaritaine, et il reconnaît aussi que cette femme a dit la vérité sur sa situation. Qu’en est-il de nous ?

Alors que vous réfléchissez à votre propre vie, à vos propres luttes, et peut-être à votre propre désarroi, je vous invite à prier avec moi d’un cœur sincère. Avez-vous l’impression que votre vie va s’effondrer ? Avez-vous aussi soif d’être abreuvé de l’eau vive que Jésus veut vous offrir comme il la fait avec la Samaritaine ? Vous pouvez la recevoir pour la première fois aujourd’hui, ou avez besoin de revenir à Dieu pour en vivre à nouveau. Tout commence par reconnaître la vérité sur nous-mêmes sans chercher d’excuse.

Faisons-le dans le recueillement et la prière : « Seigneur, je suis fatigué. J’en ai assez de porter un masque et de prétendre que tout va bien dans ma vie, alors qu’il y a du désordre en moi, que je refuse de voir, et qui est pourtant si visible aux yeux des autres. Rien n’échappe à ton regard. Tu savais tout de la Samaritaine, et tu sais tout de moi. Et pourtant, dans mon orgueil, je refuse de voir la réalité en face et de confesser que je suis un pécheur. Mais j’ai vraiment besoin de toi Seigneur aujourd’hui et tous les jours que tu me donnes de vivre. Merci pour ta patience avec moi. Merci de ne pas m’avoir accusé, de ne pas m’avoir jugé, mais de pointer du doigt ce qui ne va pas dans ma vie, ce qui m’empêche de recevoir cette eau vive dont j’ai tant besoin. Je suis désolé d’agir souvent comme si je pouvais tout faire, tout penser, tout faire par moi-même. Seigneur, je viens à toi maintenant et je te demande de m'aider à comprendre à quel point tu m'aimes profondément. C’est parce que tu m’aimes que tu me dis la vérité sur moi-même. Tu ne veux pas me laisser vivre dans la culpabilité séparé de toi. Tu n’es pas venu parmi nous pour nous condamner, mais pour nous libérer. Si tu nous dis la vérité sur nous-mêmes, c’est parce que tu nous aimes, parce que tu m’aimes. J’accepte ton amour, et je veux t’aimer de toutes mes forces à mon tour. Libère-moi, Seigneur, du lourd fardeau de ma culpabilité. Que l’eau que tu veux me donner devienne en moi une source inépuisable qui jaillisse jusque dans l’éternité. Car ma vie ici-bas est si courte ! Je veux me préparer à te rencontrer dans la joie et la sérénité. Viens donc, je te prie, m’abreuver de ton eau vive. C’est en ton nom que je te prie d’un cœur vrai et sincère. Amen. »

Rejoignez-nous demain ! Nous poursuivrons ensemble notre réflexion sur les versets 19 à 30 du chapitre 4 de l’évangile selon Jean.