Philippiens 2.1-4

Semaine 2 - jour 1

Épître aux Philippiens

Philippiens 2.1-4

15:48


Cette semaine, nous allons réfléchir à deux autres domaines où nous pouvons trouver ou perdre la joie en fonction de nos choix. Le premier concerne notre être intérieur, nos attitudes personnelles. Il s’agit de ce qui se passe en nous. Parfois nous nous ennuyons et sommes sans joie, comme s’il y avait un désert en nous, comme si nous étions déshydratés. Comment remplacer ce désert intérieur par une joie intérieure débordante ?
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens avec le Pasteur Tom Holladay ! Nous examinerons ensemble cette semaine le chapitre 2, et réfléchirons aujourd’hui aux versets 1 à 4.

Avant de commencer notre étude, je voudrais vous rappeler que l’oubli d’un ingrédient important dans la préparation d’une recette de cuisine a des effets désastreux ! Je me souviendrai toujours de la fois où, quand j’étais tout jeune, ma mère avait préparé une jolie tarte à la citrouille, mais elle avait oublié de mettre du sucre. Le résultat était catastrophique. Le goût était affreux ! Cela vous est-il arrivé de manger une galette sans beurre ? L’ingrédient manquant a toujours un effet désastreux en cuisine ! Eh bien, il y a un ingrédient important qui manque souvent dans nos vies, c’est la joie, et les effets sont désastreux. Voyez-vous, une vie sans joie, c’est comme un gâteau sans sucre, une galette sans beurre ou une soupe sans sel !

Lorsque nous manquons de joie, le temps nous paraît long et nous avons l’impression de ne pas vivre. Nous constatons que nous ne sommes pas vraiment capables d’avoir l’énergie dont nous avons besoin pour mener à bien notre vie quotidienne. Et chaque difficulté à laquelle nous devons faire face ressemble à la grimpée du mont Everest. Mais c’est précisément à ce moment-là que nous nous rendons compte que nous avons vraiment besoin de joie. La lettre aux Philippiens nous dit comment la joie peut se manifester et se répandre en nous. Dès le début du livre, nous avons commencé à voir comment la joie peut apparaître là où se trouve le découragement. C’est une question de choix. Nous pouvons décider d’être joyeux ou bien de rester découragés dans nos relations avec les autres, comme dans les circonstances que nous traversons. Tout au long de la semaine, nous allons examiner notre potentiel. Nous allons aborder la question de notre travail, de nos accomplissements, de notre avenir, de nos pensées, et de nos finances. La joie peut nous échapper dans chacun de ces domaines, ou bien nous pouvons décider de la saisir. Lorsque nous parlions de nos relations avec les autres dans le premier chapitre, nous avons bien vu que nous pouvons soit nous laisser ravir notre joie par nos adversaires, soit décider de prier pour eux et garder notre joie. Mais cela dépend de nous. Quand il s'agit de problèmes qui peuvent nous envahir, nous pouvons évidemment laisser les problèmes nous voler la joie ou bien les considérer comme des occasions de croissance offertes par Dieu.

Cette semaine, nous allons réfléchir à deux autres domaines où nous pouvons trouver ou perdre la joie en fonction de nos choix. Le premier concerne notre être intérieur, nos attitudes personnelles. Il s’agit de ce qui se passe en nous. Parfois nous nous ennuyons et sommes sans joie, comme s’il y avait un désert en nous, comme si nous étions déshydratés. Comment remplacer ce désert intérieur par une joie intérieure débordante ?

Alors que nous commençons notre étude du chapitre 2 de la lettre aux Philippiens, rappelons que lorsque nous parlons de potentiel personnel, des dons et des capacités que Dieu nous a donnés, nous devons adopter une attitude d’humilité, sans laquelle notre joie est très affectée. Nous pouvons avoir reçu les dons les plus importants et vivre sans joie. Les autres peuvent vous flatter et vous pouvez être très populaire et en tirer beaucoup d’orgueil. Mais si vous tombez dans ce piège, vous ne découvrirez jamais la vraie joie. Ce qui produit la joie, c’est l'humilité, la capacité de mettre à profit tout ce que Dieu m'a donné et de l'utiliser, de le répandre d'une manière qui fait une différence dans la vie des autres. Jésus qui avait tout, qui était l’égal de Dieu, a choisi l'humilité comme la seule voie vers la joie. Ces prochains jours, nous allons réfléchir ensemble sur cette attitude et nous allons parler du bon fondement, du bon exemple et des bons choix qui découlent de l'exemple de Jésus-Christ. Si vous voulez avoir de la joie, si vous voulez vivre dans la joie, vous devez construire votre vie sur ce bon fondement.

Lisons donc les deux premiers versets de notre chapitre : « S’il y a donc de l’encouragement en Christ, s'il y a de la consolation dans l'amour, s'il y a une communion de l’Esprit, s'il y a de la tendresse et de la compassion, rendez ma joie parfaite en vivant en plein accord. Ayez un même amour, un même cœur, une unité de pensée. »

Avez-vous remarqué, au cours de notre lecture, que tout ce que Paul mentionne dans cette liste est le fondement même d'une attitude d'humilité ? L’apôtre parle d'encouragement, d'un encouragement provenant de l'union avec Christ. Il parle de réconfort, de réconfort provenant de son amour ; de la communion avec son esprit, et enfin de la tendresse et de la compassion qu'il a réunies. Ce sont les fondements dont vous et moi avons besoin pour expérimenter l'humilité et trouver par elle la joie et l'encouragement.

Les gens découragées sont rarement humbles. Ils sont si absorbés par ce qui les préoccupe qu'il leur est difficile sinon impossible de se soucier des difficultés que les autres traversent. Bien sûr, la vie peut parfois être décourageante. Il nous arrive de traverser des cycles de découragement et puis, parce que nous sommes découragés, nous ne pensons plus qu’à nous, nous devenons égoïstes et essayons de nous en sortir tout seuls avec nos propres moyens, et selon nos propres principes. Mais cela ne fait que nous décourager davantage et peut-être nous rend encore plus égoïste. Comment donc briser ce cycle du découragement ? En fait, nous avons besoin d'encouragement pour briser ce cycle et cet encouragement, ici vient de notre union avec Christ. Je ne vais pas changer en restant égoïste ! En fait, il existe de nombreux types d'encouragement.

L'encouragement qui conduit à l'humilité vient de l'union avec Christ. L'encouragement qui conduit à la joie vient aussi de l'union avec Christ.

Paul nous parle de réconfort, d’un endroit de réconfort spirituel pour nous détendre sans penser à nos soucis et aux pressions de notre vie. Nous avons tous besoin de réconfort ! D’où peut-il nous venir ? Eh bien, dit Paul, ce réconfort vient de l’amour de Dieu. Dieu nous aime : il est notre véritable réconfort ! C’est de ce réconfort spirituel dont nous avons besoin pour répondre aux autres avec humilité, pour expérimenter la vraie joie dans notre vie.

Paul parle aussi d’un troisième fondement, le fondement de la communion. La communion existe entre deux personnes qui s’engagent l’une envers l’autre. Le Saint-Esprit s’engage à entrer en communion avec nous. Le Saint-Esprit est une personne de Dieu. Dieu lui-même s’engage à nous aider au quotidien, à nous guider au quotidien, en envoyant son Esprit-Saint dans nos vies. C'est un don vraiment merveilleux sur lequel se fonde l'humilité. Paul parle ici de

tendresse et de compassion, de bonté. Pour devenir humble, nous devons savoir que quelqu'un se soucie de nous. L'humilité ne vient pas du vide ; la tendresse et la compassion de Dieu montrent qu'il se soucie suffisamment de nous pour nous pardonner lorsque nous avons tort, lorsque nous avons péché. Il se soucie

assez de nous pour nous relever lorsque nous échouons. Il se soucie de nous lorsque personne d'autre ne pense à nous.

Le fondement de l'humilité consiste à reconnaître quotidiennement la tendresse de Dieu et sa bonté envers vous, mais cela vient aussi de la reconnaissance de sa tendresse et de sa bonté envers tous ceux que nous rencontrons. Lorsque nous nous fermons la porte à la compassion, nous nous privons en même temps de la joie.

En Christ, nous trouvons le réconfort, c’est lui qui nous y invite. L’amour nous y invite aussi. l’Esprit nous unit, il nous rend solidaires. Voilà le but à atteindre ! La tendresse, la bonté, la communion, le réconfort et l'encouragement sont les

fondements solides qui nous permettent de vivre dans l’unité, en plein accord les uns avec les autres. Ce qui procure une joie parfaite c’est la manière dont nous aimons, nous servons et nous pensons. En Christ, et par l’Esprit, les croyants aiment, servent et pensent de la même manière. C’est ce qui les unit.

Cela nous permet d’adopter une attitude humble à l’égard des dons et des capacités que Dieu nous a donnés, et nous choisissons l’humilité comme mode de vie. C’est ce que recommande Paul aux versets 3 et 4 de notre chapitre : « Ne faites rien par esprit de rivalité ou par désir d’une gloire sans valeur, mais avec humilité considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres. »

Ces versets sont d’une telle clarté, que nous n’avons pas besoin d’en dire beaucoup plus. Nous devons dire non à certaines choses, et oui à d’autres.

Nous disons ‘non’ à l’égoïsme et à la vanité. Nous n’agissons pas pour nos propres intérêts dans l’Église, mais pour ceux des autres. Nous n’agissons pas pour nous faire remarquer, cela ne sert à rien. L’égoïsme et la vanité nous éloignent des autres et nous prive de la joie qui se vit dans l’unité. Lorsqu’on agit par esprit de rivalité, on se compare aux autres, on porte un jugement sur eux, et on prétend qu’on est meilleur qu’eux. C’est très égoïste. Mais lorsqu’on agit dans un esprit d’humilité, on se compare à Christ, qui est si supérieur à nous. Il devient notre référence, et cela nous permet de considérer les autres avec cette même humilité. Et le service des autres ne peut s’accomplir que dans l’humilité, car Christ lui-même était humble, comme nous allons le voir dans les jours qui viennent.

Quand nous renonçons à considérer les autres comme des rivaux, quand nous arrêtons de croire que nous pouvons faire mieux que les autres, et quand nous cessons de nous mettre en avant, alors nous pouvons dire ‘oui’ à l’importance des autres, nous pouvons dire ‘oui’ aux intérêts des autres. Voilà ce qui compte. Et la joie l’emporte sur la satisfaction égoïste et la vanité.

Dire ‘oui’ à l’importance des autres, dire ‘oui’ à leurs intérêts, ce n’est pas se rabaisser, ce n’est pas s’humilier et se forcer à croire que les autres sont capables et pas nous. L’attitude humble que nous adoptons nous permet de considérer les autres comme plus importants que nous ; elle nous permet de faire passer leurs intérêts avant les nôtres. Si nous adoptions tous réciproquement cette attitude, nous nous aiderions tous mutuellement dans l’unité. C’est ce dont Paul parle ici. Les chrétiens ne sont pas unis simplement parce qu’ils partagent la même foi, mais parce qu’ils vivent leur foi dans la communion. Et seule l’humilité permet l’unité. Dans l’Église, il n’y a pas d’inférieur ou de supérieur, car chacun considère son frère et sa sœur dans le Seigneur comme plus important que soi. Voilà ce qui rend notre joie parfaite !

Renoncer à l’esprit de rivalité et considérer les autres comme plus importants que nous n’est pas facile à mettre en pratique. Voilà pourquoi Paul insiste tant auprès des Philippiens. Il sait que l’unité ne vient pas de soi entre chrétiens. Mais il y va de notre joie. Nous verrons demain comment l’apôtre Paul nous aide à trouver en Christ le modèle parfait de l’humilité et comment lui seul peut nous donner la force de vivre dans l’unité.

En attendant, terminons notre étude aujourd’hui en prenant un moment pour prier ensemble sur ce dont nous avons parlé, sur l'encouragement et le réconfort que Dieu veut nous donner : « Seigneur, nous sommes encouragés parce que tu as permis que nous t’appartenions. Nous sommes à toi, comme tu es à nous. Nous te remercions parce que tu nous réconfortes dans ton amour. Nous sommes en communion avec ton Esprit, qui vit en nous. Nous te remercions pour ta compassion, pour ton immense bonté envers nous. Tu connais nos circonstances, tu connais nos épreuves, tu connais nos difficultés, tu connais notre caractère. Encourage-nous, aide-nous à faire les bons choix. Aide-nous, Seigneur, à considérer les autres comme plus importants que nous, à considérer les intérêts des autres avant les nôtres. Nous te prions pour ton Église. Permets que tous ceux qui t’appartiennent vivent en plein accord, évitent les disputes, pensent et agissent d’une même manière. Il y a tant de confusion dans ton Église, Seigneur, et cela nous attriste. Mais nous ne voulons pas nous priver de la joie que tu nous offres et nous te remercions pour ton réconfort, ton encouragement, ta tendresse, ta bonté et ton amour. C’est dans la communion de l’Esprit que nous t’adressons notre louange et notre prière au nom de Jésus, amen. »

Demain, nous poursuivrons notre étude du chapitre 2 de la lettre aux Philippiens et examinerons ensemble les versets 5 à 11.