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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens ! Aujourd'hui, nous examinerons ensemble les versets 12 à 18 du deuxième chapitre.
Ne pas vivre et exploiter le potentiel que nous avons grâce aux dons que nous avons reçu de Dieu, c’est mal comprendre ces dons, et c’est ce priver de la joie dans le service. Les chrétiens de Philippes ont toujours été obéissants. C’est l’apôtre Paul lui-même qui l’affirme. Ils adoptaient l’attitude de Christ : ils considéraient les intérêts des autres avant les leurs ; ils étaient humbles et considéraient leurs frères et sœurs en Christ comme plus importants qu’eux. C’est ce qui leur a permis de faire fructifier leur salut. Car pour briller comme des flambeaux dans le monde, nous devons travailler pour qu’il porte beaucoup de fruit, comme nous le verrons au cours de notre étude. Cet effort que nous faisons sur nous-mêmes s’appelle la sanctification.
Il est toujours important de se rappeler trois mots lorsque nous pensons à ce que signifie être un croyant en Christ : le salut, la sanctification et la glorification.
Le salut est ce qui s'est produit au moment où nous avons demandé à Jésus d'entrer dans notre vie. Nous avions peut-être tout juste six ans ou bien 60 ans, mais au moment où nous avons fait confiance à Dieu et lui avons dit : ‘Je veux que tu fasses partie de ma vie, je t’offre ma vie’, il nous a sauvés. Nous sommes assurés que nous vivrons avec lui au paradis pour l’éternité. Nous devenons ‘saints’, c’est-à-dire que désormais nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes, mais nous appartenons à Dieu. Notre façon de penser et de vivre change, un nouveau processus commence, celui de la sanctification, celui qui nous permet de ressembler de plus en plus à Jésus-Christ. La sanctification – on dit aussi consécration – est la démarche que j’entreprends dès que je me suis consacré à Dieu. C’est ce qui a fait dire à l’apôtre Pierre, dans sa première lettre, au chapitre 1, versets 15 et 16, : « Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint. » Et le troisième mot que nous nous rappelons est le mot ‘glorification’. La glorification est la dernière étape de notre consécration à Dieu. C’est le moment où nous entrons, à la fin de notre vie, dans la présence de Dieu. Ce jour-là, nous serons semblables a lui. Le salut s'est donc produit au moment où nous avons été sauvés, la sanctification se produit maintenant, et la glorification se produit lorsque nous arrivons au ciel.
Alors, comment trouvez-vous la joie dans la sanctification ? Comment trouvez-vous la joie dans la croissance constante de votre consécration ? Reconnaissons qu’il nous arrive souvent de ne pas grandir dans la foi comme nous le devrions, de ne pas grandir comme nous le souhaiterions. Et cela ternit notre joie inévitablement. L’absence de progrès dans notre marche quotidienne avec Dieu devient rapidement une source de manque de joie authentique. Paul nous indique la façon de trouver la joie dans la croissance : nous travaillons à notre salut ; nous agissons sans nous plaindre ; nous présentons aux autres la Parole de vie avec toute notre énergie.
Nous lisons ceci aux versets 12 et 13 de notre chapitre : « Ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, non seulement quand j'étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent, mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect. En effet, c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant. »
Nous ne sommes pas appelés à travailler pour obtenir le salut, que nous avons reçu une fois pour toutes. Nous poursuivons en nous ce que Dieu a déjà fait pour nous. Nous mettons en action l’œuvre de salut que Dieu a opérée en nous. La Bible du Semeur traduit ce passage ainsi : « Faites donc fructifier votre salut, avec toute la crainte qui s’impose. » Le salut est le début seulement de la bonne œuvre que Dieu a commencée en nous. C’est lui qui la poursuivra jusqu’à la fin, mais il nous demande d’obéir à l’enseignement de l’Évangile et des apôtres. Notre salut est actif, ce n’est pas une assurance spirituelle. Nous ne pouvons rien faire pour obtenir le salut, c’est un don de Dieu. Mais nous ne pouvons pas non plus croire que nous sommes sauvés si nous n’obéissons pas aux exigences de la foi, si nous ne mettons pas en œuvre notre salut. Nous travaillons à notre salut pour qu’il porte du fruit, à la manière d’une terre féconde. Ce travail est un entraînement spirituel ; de même que l’entraînement sportif produit des résultats sur notre force physique et notre santé, notre entraînement spirituel fait porter des fruits spirituels. C’est en cela aussi que le salut est une œuvre bonne que nous poursuivons quotidiennement en communion avec Dieu, qui nous donne le vouloir et le faire. Le salut est gratuit, mais il n’est pas sans valeur, bien au contraire. Le prix que Jésus-Christ a payé pour que nous l’obtenions est tel que nous ne pouvons lui obéir qu’avec crainte et profond respect. Nous ne pouvons pas prendre le salut à la légère. Alors comment mettre en œuvre notre salut ? Eh bien, en obéissant et en y mettant toute notre volonté et toute notre énergie.
Nous obéissons, tout simplement. Nous faisons ce que l’Évangile nous dit de faire en suivant aussi scrupuleusement que possible l’exemple de Jésus et des apôtres. Nous adoptons progressivement la façon de penser de Jésus-Christ, nous adoptons son attitude et vivons peu à peu à la hauteur des dons que Dieu nous a offerts. Nous agissons avec la crainte qui s’impose. Il ne s’agit pas d’avoir peur de Dieu, mais d’adopter l’humble attitude d’un serviteur du Dieu vivant. C’est lui qui a pris l’initiative et qui agit en nous. À notre tour, nous prenons au sérieux ce que Dieu a fait pour nous, et continue de vouloir faire en nous, avec toute notre énergie. Cette énergie, nous la puisons en Dieu qui produit lui-même la volonté et le faire. C’est lui qui a pris l’initiative de nous donner la volonté de faire fructifier notre salut, et c’est lui qui nous donne les moyens de faire sa volonté. Dieu est à l’œuvre en nous pour que nous soyons à l’œuvre pour lui ! Au début de l’histoire de leur communauté, les Philippiens avait reçu l’aide de l’apôtre Paul pour les aider à obéir, pour les guider. Mais ils ont continué à obéir pendant son absence.
Aujourd’hui, nous avons l’ensemble des Écritures pour nous guider individuellement et dans nos églises, pour faire fructifier notre salut.
Nous obéissons, nous y mettons toute notre volonté et toute notre énergie. Mais comment s’y prendre ? Ce que Paul nous recommande au verset 14 a un impact considérable dans nos vies, comme le précisent les deux versets suivants, que je vous invite à lire avec moi : « Faites tout sans murmures ni contestations afin d'être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans défaut au milieu d'une génération perverse et corrompue. C’est comme des flambeaux dans le monde que vous brillez parmi eux en portant la parole de vie. »
La mention des murmures et des contestations dont Paul parle ici rappelle l’attitude plaintive du peuple d’Israël dans le désert qui contestait sans cesse avec Moïse. En se plaignant de Moïse, le peuple se plaignait de Dieu, au lieu de compter sur lui avec foi et reconnaissance. Ce n’est pas l’attitude que vous devez adopter dit Paul aux Philippiens. Sinon, nous ne pourrons pas briller dans le monde. Ne nous plaignons donc pas des autres frères et sœurs dans la foi, ne nous disputons pas non plus avec eux.
Nous nous plaignons quand nous n’obtenons pas ce que nous voulons, et nous cherchons à faire porter le blâme sur quelqu’un d’autre avec qui on se dispute. Cette attitude est égoïste. C’était l’attitude des Israélites dans le désert, qui avaient si vite oublié comment Dieu, par l’intermédiaire de Moïse, les avait conduits hors d’Égypte. Lorsque nous sommes contrariés, nous devenons facilement impatients et faisons porter sur les autres la responsabilité de notre situation. Et nous nous privons ainsi de la communion avec les autres qui n’y sont sans doute pour rien.
Lorsque nous passons notre temps à nous plaindre et à discuter, nous négligeons de mettre toute notre énergie dans l’œuvre que Dieu nous a confiée. Nous ne cherchons plus les solutions aux difficultés que nous rencontrons dans la prière et la solidarité. Et la joie du service disparaît. Nous ne savons plus discerner ce qui est important, mais ce n’est pas ainsi que nous pouvons être purs et irréprochables. N’oublions donc pas que notre mission est de devenir des enfants de Dieu sans tache dans un monde corrompu et pervers. C’est ainsi que nous donnerons envie à ceux qui ne connaissent pas la lumière de la découvrir en la voyant briller en nous. Nous pourrons alors leur annoncer l’Évangile, la bonne nouvelle qui donne la paix et la joie dans la bonne entente. Tous ceux qui s’opposent à Dieu, qui sont corrompus et pervers pourront voir alors combien les chrétiens s’aiment entre eux. Quelle que soit leur réponse à la Parole de vie, nous aurons tout fait pour briller comme des flambeaux parmi eux.
Les efforts que nous devons fournir pour parvenir à ce niveau de pureté sans tache sont constants. Ces efforts, nous dit Paul, sont comparables à ceux des athlètes qui s’entraînent sur les pistes de course. Comme des athlètes, les croyants se sont engagés dans la course qu’ils veulent gagner. C’est l’attitude que Paul lui-même a adoptée lorsqu’il dit aux versets 16 à 18 : « Je pourrai alors être fier, le jour de Christ, de n'avoir pas couru ni travaillé pour rien. Et même si mon sang doit couler pour le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis heureux et je me réjouis avec vous tous. Vous aussi, soyez de même heureux et réjouissez-vous avec moi. »
Nos efforts sont constants, ils ne sont pas faciles à accomplir. Paul le confirme dans sa première lettre aux Corinthiens, au chapitre 9, versets 24 à 27 : « Ne savez-vous pas que les concurrents dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous les athlètes s'imposent toutes sortes de privations, et ils le font pour obtenir une couronne qui va se détruire; mais nous, c’est pour une couronne indestructible. Moi donc, je cours, mais pas comme à l’aventure; je boxe, mais non pour battre l'air. Au contraire, je traite durement mon corps et je le discipline, de peur d'être moi-même disqualifié après avoir prêché aux autres. »
Paul est heureux de voir la foi active des Philippiens. Il la compare à un sacrifice offert à Dieu. Il est prêt à verser lui-même son propre sang sur ce sacrifice à la manière des libations de vin que les Israélites versaient sur des offrandes de fleur de farine. Dans sa lettre à Timothée il dit à son ami : « Je suis déjà comme sacrifié et le moment de mon départ approche. » Paul est confiant. Pour lui, donner sa vie ce n’est pas la perdre, mais la gagner. Son attitude est celle de Jésus. Voilà pourquoi il se réjouit avec tous les Philippiens, voilà pourquoi il les invite à se réjouir, et à se réjouir avec lui.
Nous savons ce que Dieu nous a déjà donné. Nous savons ce que Dieu a préparé pour nous au paradis. Nous pouvons donc lui consacrer notre vie sans crainte à cause de tout ce que nous avons reçu de lui. Prions donc ensemble. Je vous invite auparavant à écouter les paroles d’un cantique du chanteur britannique Matt Redman, basé sur le passage de notre étude :
« Nous brillerons comme les étoiles dans l’univers,
Nous dévoilerons ta vérité dans les lieux les plus sombres.
Nous vivrons pour ta gloire, Jésus, nous vivrons pour ta gloire.
Notre louange sera brûlante, ô Dieu.
Nous proclamerons ta lumière dans notre monde de ténèbres.
Nous vivrons pour ta gloire, Jésus, nous vivrons pour ta gloire.
Tel le soleil, brillant de lumière au matin, que ta sainte Église se lève rayonnante ! »
« Seigneur notre Dieu, nous avons choisi de vivre pour ta gloire, nous avons décidé de ressembler davantage à Jésus. Nous comptons sur toi pour nous aider à mettre en œuvre notre salut, à faire tout ce que nous avons à faire sans jamais nous plaindre, mais avec profond respect pour les autres, nos frères et sœurs dans la foi, et tous ceux qui nous entourent. Permets que nous ne perdions pas de temps dans des discussions inutiles qui ne nous rapprochent pas de toi ni des autres. Nous voulons tout mettre en œuvre pour affirmer notre salut avec ardeur et briller comme des flambeaux dans le monde. Nous voulons présenter aux autres ta Parole, en vivant nous-mêmes en accord avec ta vérité. Nous te présentons notre prière dans le nom de Jésus, amen. »
Rejoignez-nous demain ! Nous étudierons ensemble les versets 19 à 25 du chapitre 2 de la lettre aux Philippiens.