Philippiens 2.19-25

Semaine 2 - jour 4

Épître aux Philippiens

Philippiens 2.19-25

12:47


Comment pouvons-nous éprouver de la joie au travail ? Notre travail, notre emploi, peut soit nous procurer beaucoup de joie, soit la supprimer complètement. C’est incontestable ! Pourquoi ? Parce que nous passons la majeure partie de notre temps au travail.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens ! Nous en sommes au quatrième jour de notre survol du chapitre 2 et étudierons ensemble aujourd’hui les versets 19 à 25.

Au verset 19, Paul parle de certaines personnes avec lesquelles il a travaillé et servi. Et j'aimerais, en examinant cette dernière partie du chapitre, me concentrer de manière plus personnelle sur ce que Paul a à nous dire sur les personnes avec qui nous travaillons et le genre de joie que nous pouvons avoir dans notre vie professionnelle. Comment pouvons-nous éprouver de la joie au travail ?

Notre travail, notre emploi, peut soit nous procurer beaucoup de joie, soit la supprimer complètement. C’est incontestable ! Pourquoi ? Parce que nous passons la majeure partie de notre temps au travail. Je connais des gens qui croient qu’ils ne pourront jamais éprouver de joie tant qu’ils ne seront pas à la retraite. Les soucis de leur métier les écrasent. Si c’est votre cas, vous risquez d’être tenté de quitter votre emploi, mais vous ne le pouvez pas. En fait, même si rien ne peut changer dans votre situation, il y a certaines choses que vous pouvez vous-mêmes changer. Notre passage en parle.

Vous n'êtes peut-être pas totalement désespéré, peut-être pas tout à fait prêt à démissionner, mais vous aimeriez avoir un peu plus de joie dans votre expérience quotidienne au travail. Comment y parvenir ? Eh bien, rappelez-vous, Paul avait un travail. Il était au service des églises.

S'il avait eu une carte de visite, elle aurait mentionné son titre d’apôtre, ou bien de ‘serviteur de Dieu’. Paul avait un travail. Il servait d'autres églises en tant qu’apôtre et serviteur de Dieu. Il ne travaillait pas seul, mais s’entourait de chrétiens fidèles qui collaboraient avec lui tout au long de son ministère, comme Timothée, Barnabas, Luc, Silas, Tite, Syntyche, Lydie, Tychique, Aquilas et Priscille. Paul a dirigé un groupe de travail qui a changé le monde des non-Juifs en seulement vingt ans. D’où la question : qu'est-ce qui a rendu son travail si efficace ? Et aussi, qu'est-ce qui l'a rendu joyeux ?

De toute évidence, Paul éprouvait de la joie dans tout ce qu'il faisait. Il parle de joie tout au long de notre passage. Alors qu'il parle des personnes avec lesquelles il a travaillé et des relations de travail qu’il avait entretenues avec elles dans les derniers versets du deuxième chapitre de la lettre aux Philippiens, je voudrais dégager de la lecture de ces quelques versets six moyens qui peuvent vous aider à apprécier votre travail, votre emploi. Vous n'avez pas besoin d'attendre un transfert ou de changer de carrière. Il y a certaines choses que vous pouvez faire là où vous êtes pour commencer à transformer votre attitude dans votre lieu de travail.

J'appellerais cela six façons de trouver de la joie dans n'importe quel emploi, que nous l’aimions ou non.

La première, c’est de s'intéresser sincèrement aux autres. Vous ne pouvez pas travailler égoïstement et joyeusement en même temps. Donc, vous vous intéressez sincèrement aux autres. Aux versets 19 à 21 de notre chapitre, Paul dit : « J'espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée afin d'être moi-même encouragé par les nouvelles que j’aurai de vous, car je n'ai personne qui partage mes sentiments pour prendre vraiment votre situation à cœur. Tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ. »

Timothée était un partenaire fidèle de l'apôtre Paul. Paul l'avait soutenu et formé dès sa jeunesse, et il était devenu un père spirituel pour lui. D’ailleurs, dans la première lettre qu’il lui a envoyé, il l’appelle « mon enfant véritable dans la foi ». Timothée était un compagnon de voyage de Paul. Ils établissaient des églises ensemble. Paul avait totalement confiance en lui, car Timothée ne se souciait jamais de ses propres intérêts, il se souciait des intérêts de Christ et de son Église. En effet, Timothée suivait l’exemple de Paul pour qui ‘vivre c’est Christ’, à l’inverse de certains anciens collaborateurs de Paul qui ‘cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ.’ Il s'intéressait aux personnes qui pouvaient transformer même le travail le plus banal en une occasion de joie. Alors, comment puis-je détourner l'attention sur moi-même ? La réponse est simple : en devenant un gestionnaire des intérêts de Jésus-Christ. J'ai toujours été étonné de voir que malgré l'efficacité du message de Paul, de son ministère, il n'avait pas auprès de lui de groupe de disciples totalement fidèles à Christ. Beaucoup de gens l'ont déçu. Certains n’ont pas voulu le suivre. D’autres veillaient à leur propres intérêts et non à ceux de Christ. Certains, en désaccord avec lui, l’ont trahi ou l’ont abandonné. Ne voudrions-nous pas être comme Timothée, celui qui se souciait avec Paul de ce qui compte pour Jésus-Christ ? Que devons-nous faire pour encourager les autres à se soucier également de ce qui compte pour Jésus ? Comment puis-je devenir moi-même un exemple, et faire passer les intérêts des autres avant les miens sur mon lieu de travail ?

En fait, nous sommes des ambassadeurs de Jésus-Christ sur notre lieu de travail. Lorsque nous en prenons conscience, nous changeons d’attitude. Vous vous êtes peut-être demandé : « Mais pourquoi Dieu me laisse-t-il ici ? J'ai prié pour ne plus travailler ici, je ne trouve aucune satisfaction dans mon travail. » Eh bien, il se pourrait que ce soit pour le bien des personnes avec lesquelles vous travaillez. Vous pouvez alors retrouver la joie dans votre travail, parce que vous vous préoccupez des intérêts des autres. C'est l'une des façons de trouver de la joie dans n'importe quel travail.

Une autre façon de trouver de la joie dans ce que vous faites consiste à décider de s’associer avec des collègues expérimentés. C’est ce que Paul a fait avec Timothée, comme nous le découvrons aux versets 22 à 24 de notre chapitre où Paul dit aux Philippiens : « Vous savez que Timothée a fait ses preuves en se consacrant au service de l'Évangile avec moi comme un enfant avec son père. J'espère donc vous l'envoyer dès que je serai au clair sur ma situation. Et j'ai confiance dans le Seigneur que moi aussi, je viendrai bientôt. » En fait, nous sommes toujours plus heureux et satisfaits quand notre travail est bien fait. Pour Paul, Timothée est un homme qui travaille bien. À cette époque, les enfants apprenaient leur métier à côté de leur père. Le métier du fils était souvent le métier du père. C’est pourquoi Paul désigne Timothée comme un enfant. Timothée est devenu le fils spirituel de Paul, et sera plus tard son successeur. Il a été à bonne école ! L'une des clés pour bien travailler est de travailler intelligemment. Certaines connaissances peuvent provenir de livres, mais rien ne vaut l'expérience personnelle aux côtés d'un maître ouvrier. Lorsqu’on a acquis de l’expérience, on peut mieux communiquer son expertise et trouver beaucoup de joie dans son travail. Nous avons le sentiment d’utiliser nos dons et notre expertise non seulement pour notre bénéfice, mais aussi celui des autres.

Un autre moyen d’éprouver de la joie dans n'importe quel emploi est d’entretenir et d'améliorer nos relations avec nos collègues. Paul n’était pas seul ; il pouvait compter sur Timothée, mais aussi sur un autre compagnon fidèle, Épaphrodite. Nous lisons ceci au verset 25 de notre chapitre : « J'ai cependant estimé nécessaire de vous renvoyer mon frère Épaphrodite, mon collaborateur et mon compagnon de combat, que vous aviez envoyé afin de pourvoir à mes besoins. » Qui donc était Épaphrodite ? Eh bien, c’était un membre de l’église de Philippes, qui avait risqué sa vie pour porter un don matériel de la part de cette église à Paul en prison à Rome. Les liens qui unissaient Paul et Épaphrodite dans l’œuvre de Dieu étaient forts. Paul le considérait comme un co-ouvrier, ni inférieur ni supérieur à lui. L’expression ‘mon compagnon de combat’ est tirée de la vie militaire, avec ce que cela implique, c’est-à-dire la discipline, la détermination et la persévérance. Le soldat se préoccupe de la mission qu’il doit accomplir sans se laisser distraire par rien d’autre. Voilà l’attitude que nous devons nous-mêmes adopter dans notre emploi. Le travail bien fait procure de la joie, même s’il n’est pas accompli dans des conditions favorables. Souvenons-nous que Paul était emprisonné, et nous verrons demain qu’Épaphrodite est passé par des moments particulièrement difficiles lors de son séjour à Rome. Quelles que soient les difficultés que nous rencontrons sur notre lieu de travail, où les relations sont souvent superficielles et difficiles, faisons tous nos efforts pour être authentiques ; soyons disponibles et aidons les autres lorsque les occasions se présentent. Soyons disciplinés et vigilants dans notre travail, aimants et agréables avec les autres.

Et en faisant cela, Dieu va travailler à travers vous sur votre lieu de travail pour faire une différence dans ce monde. Je voudrais à présent prendre quelques instants pour prier pour votre lieu de travail et ceux avec qui vous travaillez. Prions ensemble et disons : « Seigneur, tu sais où je travaille, tu sais ce que je fais, et tu sais ce que je ressens à propos de mon travail. Tu connais les moments où j’éprouve de la joie, et ceux où je m’ennuie. Veuille m’utiliser là où je suis. Aide-moi à te servir en m’intéressant aux autres et en me préoccupant de leurs intérêts en même temps que des miens. Permets que j’aie toujours la volonté et la détermination de faire mon travail aussi bien que je peux, d’apprendre humblement de ceux qui sont plus expérimentés que moi, et de travailler dans l’harmonie autant que cela dépend de moi. Aide-moi à rester toujours attentif aux autres, à leur parler avec tact et respect. Permets que je me conduise toujours d’une manière digne de l’Évangile, et que je sois un exemple pour les autres dans ma façon de travailler, dans ma détermination de toujours m’améliorer. Je veux adopter l’attitude consciencieuse de Timothée, d’Épaphrodite et de Paul dans mon travail. Permets que, malgré les frustrations inévitables auxquelles je dois faire face, je garde la joie que tu m’as donnée et que je puisse la faire rayonner autour de moi. C’est dans le nom de Jésus que je t’adresse ma prière. Amen. »

Eh bien, demain, nous allons terminer notre étude sur la façon de trouver de la joie sur votre lieu de travail en examinant les versets 25 à 30 du deuxième chapitre de la lettre aux Philippiens.