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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 2. Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol de ce chapitre, et étudierons ensemble les versets 25 à 30. Vous vous souvenez qu’hier, nous avons parlé des moyens de trouver de la joie dans notre travail et nous avons abordé trois des six moyens d’y parvenir. Même si mon emploi n’est pas plaisant, je peux apprécier ce que Dieu fait à travers moi sur mon lieu de travail. Hier, nous avons parlé de la nécessité de s'intéresser véritablement aux autres et de la nécessité de s'associer à des personnes expérimentées, et nous avons enfin parlé de la manière dont nous pouvons améliorer nos relations sur notre lieu de travail. Nous allons examiner trois autres moyens de trouver de la joie dans notre travail aujourd’hui.
Le quatrième d’entre eux consiste à aider les autres dans leur travail. Si vous voulez vous épanouir dans votre travail, aidez les autres autant que vous le pouvez. Nous avons commencé à en parler hier à propos d'Épaphrodite, ce chrétien de Philippes qui avait apporté un don matériel à Paul de la part de son église. Paul mentionne sa situation personnelle aux Philippiens et leur dit aux versets 26 à 28 : « Il désirait vous revoir tous et se tourmentait parce que vous aviez appris sa maladie. Il a été malade en effet, tout près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui mais aussi de moi, afin que je n'aie pas tristesse sur tristesse. Je m’empresse donc de le renvoyer pour que vous puissiez vous réjouir de le revoir et que je sois moi-même moins triste. »
Les Philippiens se sont empressés d’envoyer un de leurs plus fidèles serviteurs pour soutenir financièrement et pratiquement Paul, toujours actif malgré sa condition de prisonnier enchaîné. La maladie grave d’Épaphrodite n’a pas permis à son collaborateur d’être aussi efficace qu’il l’aurait voulu pendant son séjour, mais il l’a beaucoup aidé. À son tour, Paul s’empresse de le renvoyer à Philippes pour que les chrétiens de cette ville se réjouissent de le revoir, comme il s’est lui-même réjoui de le voir lors de son arrivée à Rome. Épaphrodite pourra alors reprendre son service auprès de chrétiens de Philippes et annoncer la Parole dans sa ville.
Paul aurait bien voulu revoir les Philippiens, mais ne le pouvait pas, et cela l’attristait. C’est pourquoi le renvoi d’Épaphrodite a amoindri sa tristesse, parce que son collaborateur pouvait faire ce que lui-même ne pouvait pas faire. Son attitude donnera l’occasion aux Philippiens de se réjouir lors de son retour.
Envers qui pourrions-nous adopter l’attitude de Paul et celle d’Épaphrodite dans notre travail, auprès de nos collègues ou de notre patron ? Qui pouvons-nous aider ? Nous travaillons dans des contextes complètement différents, nous n’avons pas du tout le même type de travail à accomplir que celui de Paul ou d’Épaphrodite, mais le principe de l’entraide est le même. Quand quelqu’un a besoin d’aide, soyons prêts à apporter notre aide. Nous en éprouverons beaucoup de joie, même si ceux que nous aidons n’en sont pas reconnaissants.
Le cinquième moyen d’éprouver de la joie dans notre travail est d'honorer ceux qui travaillent bien. C’est ce que Paul a fait à l’égard d’Épaphrodite. Il dit en effet aux Philippiens aux versets 29 et 30 : « Accueillez-le dans le Seigneur avec une joie sans réserve et ayez de l’estime pour de tels hommes. En effet, c'est pour l'œuvre de Christ qu'il a été près de la mort; il a risqué sa vie afin de vous remplacer dans le service que vous ne pouviez pas me rendre. »
Dans ce passage, Paul nous rappelle deux choses que vous pouvez faire pour les personnes avec qui vous travaillez, en particulier pour celles qui pourraient travailler pour vous. Vous reconnaissez leur importance et vous reconnaissez leurs sacrifices. Paul reconnaît l'importance du rôle d'Épaphrodite. Au verset 25, Paul dit que son collaborateur est l’envoyé des Philippiens. Il utilise le mot grec ‘apôtre’ dans son sens courant de délégué. Même si Épaphrodite n’est pas un apôtre de Christ au même titre que Paul, Paul n’hésite pas à l’appeler un apôtre, parce qu’il respecte profondément ce que cet envoyé de l’église de Philippe a fait pour lui, pourvoir à ses besoins. Le mot grec utilisé pour ‘pourvoir’ a donné notre mot ‘liturgie’. La liturgie est un service rendu à Dieu. Lorsque je sers les autres, c’est Dieu que je sers. Servir les autres, c’est servir Dieu. Épaphrodite a servi au point d’en tomber gravement malade ; il a failli mourir pour l’œuvre de Christ.
Aux versets 29 et 30, nous découvrons le sixième moyen de trouver de la joie dans notre travail. Paul dit : « Accueillez-le dans le Seigneur avec une joie sans réserve et ayez de l’estime pour de tels hommes. En effet, c'est pour l'œuvre de Christ qu'il a été près de la mort; il a risqué sa vie afin de vous remplacer dans le service que vous ne pouviez pas me rendre. »
Nous éprouvons de la joie lorsque nous reconnaissons les sacrifices que des gens comme Épaphrodite font pour les autres, et nous honorons ceux qui travaillent bien. Travailler sans rien risquer c’est travailler sans joie. Les croyants ne jouent pas la carte de la sécurité. Quels sont les risques que nous sommes prêts à prendre dans notre travail ? Quels sont les risques que nous avons déjà pris ? Sommes-nous prêts à donner de nous-mêmes à cause de notre amour pour Christ ? Bien sûr, nous ne prenons pas de risques insensés. Nous nous basons sur la Parole de Dieu avant d’agir, nous prenons conseil auprès d’autres chrétiens. Mais nous restons prêts à prendre tous les risques que Dieu nous demande de prendre. Le risque d’être un témoin de Jésus-Christ est réel, mais il faut savoir le prendre lorsque l’occasion se présente.
Nous prenons aussi un risque important lorsque nous faisons confiance à quelqu’un d’autre pour faire le même travail que nous. Nous prenons un risque lorsque nous enseignons à un collègue comment exercer notre métier. Si nous voulons progresser en tant que personne, si nous voulons nous améliorer dans notre travail, si nous voulons accroître notre influence, nous devons faire confiance à d'autres personnes pour faire les travaux que nous savons bien faire, mais c'est toujours un risque. Que nous arrivera-t-il le jour où nous ne sommes plus nécessaires et devenons facilement remplaçables ? Mais c’est un risque à prendre, et nous pouvons éprouver une grande joie à communiquer aux autres notre savoir-faire. Paul, parce qu'il a enseigné à d'autres personnes à faire son travail, a pu répandre la Bonne Nouvelle du message du Christ dans le monde entier. S'il avait essayé de tout faire par lui-même, cela n'aurait jamais eu lieu.
Face à la maladie de son collaborateur, Paul aurait pu demander à Dieu un miracle. Il en avait accompli beaucoup au cours de son ministère. Mais il n’a rien exigé de Dieu. Pourtant, alors qu’Épaphrodite était sur le point de mourir, Dieu a eu pitié de lui, et aussi de Paul. Les deux hommes ont fait confiance à Dieu. Ils ont fait preuve de courage et n’ont pas perdu leur joie, même lorsqu’ils étaient dans une profonde tristesse, ne sachant pas si Épaphrodite allait mourir. Constatons en passant que la joie profonde n’exclut pas la tristesse, et même la tristesse répétée. Mais elle résiste aux souffrances les plus pénibles, et elle produit, avec l’endurance, une espérance vivante.
Épaphrodite était prêt à mourir en travaillant pour Christ. Son attitude remarquable rappelle ces paroles de Paul, dans sa lettre aux Colossiens, au chapitre 3, verset 23 : « Tout ce que vous faites, faites-le de tout votre cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes. »
Le grand Réformateur Martin Luther a dit un jour : « La servante qui balaie sa cuisine fait la volonté de Dieu autant que le moine qui prie, non pas parce qu'elle peut chanter un hymne chrétien en balayant, mais parce que Dieu aime les sols propres. Le cordonnier chrétien fait son devoir de chrétien non pas en mettant de petites croix sur ses chaussures, mais en faisant de bonnes chaussures parce que Dieu s'intéresse à la qualité de l'artisanat. » Quoi que vous fassiez, vous pouvez le faire pour honorer Dieu.
Et l’écrivain et professeur chrétien C. S. Lewis a pu écrire : « Le travail d'un Beethoven et le travail d'un concierge deviennent spirituels exactement à la même condition, celle d'être offerts à Dieu, d'être faits humblement comme pour le Seigneur. »
Quoi que vous fassiez aujourd'hui, vous pouvez le faire pour Dieu. Vous pouvez le faire pour l'honorer. La Bible dit dans la lettre aux Hébreux, au chapitre 6, verset 10 : « Dieu n'est pas injuste pour oublier votre œuvre et [le travail de] votre amour. Vous avez démontré votre amour pour son nom par les services que vous avez rendus et que vous rendez encore aux saints. »
Prions ensemble. J'aimerais que nous priions pour trois groupes de personnes.
Priez d'abord avec moi pour ceux qui souhaitent avoir un emploi. Il se peut que vous soyez vous-mêmes dans cette situation, alors que vous priez pour les autres : « Seigneur, je prie pour les personnes qui n'ont pas de travail en ce moment et qui en recherchent un, qu'elles vivent à côté de moi ou à l'autre bout du monde. Seigneur, aide-les à trouver un emploi. Ouvre-leur des portes, et qu’ils puissent non seulement pourvoir à leurs besoins et ceux de leurs proches, mais aussi s’épanouir dans leur travail et aider ceux qui travaillent avec eux. »
Priez ensuite pour vos collègues, tous ceux qui travaillent avec vous, qu’ils soient à vos côtés ou bien en contact avec vous, que vous en ayez un ou mille. Priez pour que vos relations avec tous vos collègues soient bonnes et constructives : « Seigneur, je te remercie d’avoir un travail et des collègues. Je te présente chacun d’eux et te prie pour que nous nous entendions bien, pour que notre collaboration soit fructueuse et amicale. Aide-moi à être attentif à leurs besoins. Montre-moi comment être un ambassadeur de Jésus-Christ dans leur vie, et que je puisse leur parler de toi chaque fois que l’occasion se présente. »
Enfin priez pour vos supérieurs hiérarchiques. Demandez à Dieu qu’il fortifie ceux qui vous dirigent et leur donne sa sagesse : « Seigneur, je te prie de m’aider à toujours respecter ceux qui me dirigent qu’ils soient bons ou mauvais. Aide-moi à tout faire pour que mon travail soit bien fait et leur donne toute satisfaction. Je te demande de les guider dans les décisions et les directives qu’ils doivent prendre. Je veux me servir de mes compétences du mieux que je peux ; je veux être un modèle de bonne conduite à leur service. Sers-toi de moi, si tu le veux, pour que je leur parle de toi au bon moment, et qu’ils puissent te découvrir. Nous nous mettons avec joie à ton service dans notre travail, lorsque nous sommes seuls ou avec les autres. Permets donc que nous exercions notre métier avec sagesse et détermination dans la vraie joie. Au nom de Jésus, amen.»
Rejoignez-nous la semaine prochaine ! Nous poursuivrons notre étude de la lettre de Paul aux Philippiens et réfléchirons ensemble sur le chapitre trois.