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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens ! Aujourd'hui, nous examinerons ensemble les versets 10 et 11 du troisième chapitre, deux versets poignants, qui illustrent ce que signifie avoir une relation avec Jésus. Commençons par les lire ensemble : « Ainsi je connaîtrai Christ, la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances en devenant conforme à lui dans sa mort pour parvenir, d’une manière ou d’une autre, à la résurrection des morts. »
L’apôtre Paul désirait ardemment être trouvé en Jésus-Christ pour vraiment le connaître. Il ne voulait pas seulement en savoir plus sur lui. Il voulait véritablement être proche de lui. Après avoir parlé au début du chapitre de ceux qui cherchent à nous éloigner de Christ, à nous faire descendre à leur niveau, le reste du chapitre nous invite à passer à un niveau supérieur dans une relation plus proche, plus intime avec Jésus-Christ. Comment y parvenir ? Comment mieux le connaître pour devenir de plus en plus semblable à lui ? Parfois, lorsqu'il s'agit de croissance en Christ, nous sommes satisfaits de peu de croissance, nous gardons nos distances. Mais alors Dieu fait quelque chose dans notre cœur, dans notre vie ; quelque chose commence à s'agiter en nous et nous nous rendons compte que nous ne voulons pas en rester là. Nous voulons connaître Christ. Dans ce bref passage, Paul parle de sa résurrection et de celle de Jésus ; il parle aussi de ses souffrances et de celles de Jésus.
Les souffrances et la résurrection sont des vérités physiques et spirituelles que je dois comprendre si je veux connaître Christ. Paul veut connaître la puissance de sa résurrection. Connaître Christ signifie vivre par sa puissance. Je dois puiser dans sa puissance. Il y a pourtant des moments où, bien que je connaisse Jésus, bien que je sois en relation avec lui, je vis jour après jour sans sa puissance. Je vis de ma propre puissance. Je vis sans véritable puissance. La puissance de la résurrection est disponible, mais je dépends de ma propre puissance. Paul veut connaître Christ, et connaître Christ signifie que la puissance de la résurrection se déverse en moi.
C’est ce que Paul désire, et il ne se contente de rien de moins que cela. Ce devrait être la même chose pour nous. Ne nous contentons jamais d'une vie chrétienne sans la puissance de la résurrection de la vie de Jésus en nous. Bien sûr, le fait que nous expérimentions la puissance de la résurrection ne signifie pas
que nous parviendrons à la perfection ici-bas, que tout ce que nous dirons sera correct, que toutes nos actions seront bonnes ou que nous ne connaîtrons pas des moments de faiblesse, certainement pas. Paul lui-même le confirme. Mais cela veut dire que Dieu se sert de vous. Cela veut dire que sa puissance agit à travers nous dans notre travail, dans notre école, dans notre famille, dans tout ce que nous faisons.
La puissance de la vie de Jésus fait une différence réelle dans notre vie et dans la vie de ceux qui nous entourent. Paul veut connaître Christ, mais il veut aussi connaître la puissance de sa résurrection et la communion de ses souffrances.
La puissance de sa résurrection nous rappelle que connaître Christ signifie vivre par sa puissance. La communion de ses souffrances nous rappelle que connaître Christ signifie vivre en sa présence.
Parlons d’abord de la communion avant de mentionner les souffrances. La clé est la communion. Le mot le plus important ici est la communion, un sentiment profond de proximité avec Christ. Quelles que soient nos activités, que ce soient des moments de détente en famille ou avec des amis, au travail, nous savons que Dieu sait tout de nous. C’est lui qui nous a tout donné ! Nous pouvons être en communion avec lui quoi que ce soit que nous fassions, quel que soit le lieu où nous nous trouvons. L’idée selon laquelle nous ne pouvons nous approcher de Dieu qu'à l'Église est grotesque. En fait nous ne passons qu'un bref moment à l'église chaque semaine. C’est un moment privilégié pendant lequel nous adorons Dieu avec d’autres chrétiens, mais Dieu ne se trouve pas que dans les églises ! Nous pouvons être en communion avec Dieu dans tous les domaines de notre vie, y compris au cours de nos divertissements. D’ailleurs, si nous étions toujours conscients que Jésus est au milieu de nous lorsque nous regardons la télévision, cela pourrait avoir un impact sur la sélection de nos émissions, admettons-le ! Mais l’apôtre Paul parle ici d’une communion avec Christ beaucoup plus profonde, car il parle de la communion aux souffrances de Christ. Nous ressentons la présence de Jésus en nous particulièrement dans la souffrance, car nous reconnaissons qu'il a souffert et a donné sa vie pour nous. Lorsque nous souffrons ou sommes avec des personnes qui souffrent, nous pouvons faire confiance à Dieu et communier avec lui. Paul l’exprime bien dans sa deuxième lettre au Corinthiens, au chapitre 4, verset 10, lorsqu’il dit : « Nous portons toujours avec nous dans notre corps l’agonie du [Seigneur] Jésus afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. » Jésus a souffert. Il est mort sur une croix afin de mettre fin à nos souffrances. Paul ne dit pas que nous souffrons de cette manière. Nous ne pouvons pas donner notre vie pour quelqu'un d'autre pour son salut. Mais il dit que le fait que nous souffrions dans ce monde nous rappelle que, tout comme Jésus est mort, nous allons, nous aussi, affronter la mort un jour, et que Jésus est venu sur la terre pour comprendre dans son corps tout ce que nous allons nous-mêmes affronter.
Mais comment la communion aux souffrances de Christ s’exprime-t-elle en nous ? Comment peut-elle faire partie de notre vie quotidienne ? Eh bien, Paul parle ici de devenir comme Christ dans sa mort afin d'atteindre la résurrection d'entre les morts, afin de devenir comme lui dans sa mort, même dans sa souffrance. Paul parle de la joie tout au long de sa lettre aux Philippiens. Qu’en est-il à propos de notre communion aux souffrances de Christ ? Qu'est-ce que la joie ?
Parfois, nous pensons que la joie se résume à ce à quoi je renonce. Si je renonce aux choses mauvaises, je vais éprouver de la joie dans ma vie. En fait, nous voulons avoir de la joie dans nos vies, mais Satan nous présente un substitut devant la joie que Dieu veut donner, une joie factice, une fausse joie. Et il veut que nous choisissions ce substitut supposé nous garantir une vraie joie.
Nous devons donc faire des choix, et la clé de la vraie joie est de renoncer à son substitut. Mais la joie n'est pas seulement ce à quoi vous dites non, c'est aussi ce à quoi vous dites oui. Quand il parle de la communion de ses souffrances avec Christ, Paul nous rappelle qu'il y a une croix entre nous et la joie. Je dis oui à la croix afin de faire l'expérience de la vraie joie que Dieu veut me donner. La clé de la joie est d’accepter la souffrance. C'est difficile à dire, mais bien plus difficile à comprendre et à vivre. Que signifie dire oui à la souffrance ?
Cela signifie reconnaître que Jésus a souffert pour moi et m'appuyer sur cette souffrance. C’est croire et accepter qu'il a donné sa vie sur la croix pour que je puisse être pardonné. Mais c'est aussi un rappel du fait que le but de la vie n'est pas d'éviter la douleur. Nous souffrons inévitablement, mais nous savons que Dieu nous soutient et nous laisse sa joie quelles que soient les épreuves que nous traversons.
Le but est de connaître Christ. Au cours de ces dernières décennies, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui ont dû faire face à beaucoup de souffrance. Certaines ont perdu des proches, d’autres étaient gravement malades et proches de la mort. Cela les a en fait rapprochées de Dieu, car elles lui soumettaient leur douleur et savaient ce que Christ avait fait pour elles. Beaucoup d’entre elles m’ont confié : ‘Je ne me suis jamais senti aussi proche de Dieu que pendant ces temps de souffrance.’ Elles vivaient en communion avec les souffrances de Christ. C'est le miracle de ce que Jésus peut accomplir en chacun de nous. Est-ce que cela veut dire que la souffrance est bonne ? Bien sûr que non. Un jour, Dieu va mettre fin à toute souffrance. Car Dieu est bon, que nous traversions des moments de souffrance ou non. Tant que nous vivons dans ce monde nous affronterons la souffrance, mais cela ne doit pas nous séparer de Dieu, bien au contraire. Rappelons-nous que c’était en vue de la joie à venir que Christ a souffert l’ignominie de la croix. Nous pouvons soit constamment demander : « Pourquoi cela m’arrive-t-il ? », soit nous rapprocher de Christ et communier à ses souffrances, en sachant qu’il a souffert pour nous afin de nous garantir une éternité sans souffrance en communion parfaite avec lui.
Alors parlons-en ensemble au Seigneur : « Seigneur, aide-moi à ne pas me contenter de ce que je connais de toi aujourd'hui. Je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre de toi, mais le peu que je sais de toi me permet de me réjouir en toi et voir ma foi en toi grandir. Je sais que tu seras avec moi jusqu’au jour de la résurrection où tu me prendras avec toi. Chaque jour me rapproche de toi. Mais, Seigneur, aide-moi à ne pas avoir peur de la souffrance. Tu as souffert pour moi. Et quand je traverse des moments difficiles, je me rapproche de toi et je compte sur toi. Je sais que tout contribue au bien de ceux qui t’aiment de ceux qui sont appelés conformément à ton plan. Merci pour ton plan pour moi, merci parce que tu veux me faire participer à ta gloire. Parfois, ma vie ne se déroule pas du tout comme je l’avais pensé ou espéré. Parfois, je veux résister à la souffrance autant que je peux et j’oublie que tu peux me soutenir et m’encourager pendant les temps difficiles que je peux traverser. Aide-moi, Seigneur, à vaincre mes peurs, mes hésitations. Je veux rentrer dans ton plan et te connaître Seigneur. C’est en ton nom que je t’apporte ma prière, amen. »
Rejoignez-nous demain ! Nous examinerons ensemble les versets 12 à 14 du troisième chapitre de la lettre de Paul aux Philippiens.