Philippiens 3.12-14

Semaine 3 - jour 4

Épître aux Philippiens

Philippiens 3.12-14

12:45


À partir du verset 12, jusqu’à la fin du chapitre 3, Paul parle de l’avenir et de la joie dans notre futur. La joie peut aussi se trouver dans la façon dont nous attendons avec impatience les événements à venir.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens ! Nous en sommes au quatrième jour de notre réflexion sur le chapitre 3, et nous étudierons ensemble les versets 12 à 14.

Nous avons réfléchi au cours des trois derniers jours à la manière d’éprouver de la joie dans ce que nous avons accompli tout au long de notre vie, et avons considéré comment nous pouvons apprécier nos accomplissements passés d’une manière totalement différente. À partir du verset 12, jusqu’à la fin du chapitre 3, Paul parle de l’avenir et de la joie dans notre futur. La joie peut aussi se trouver dans la façon dont nous attendons avec impatience les événements à venir.

Si vous demandiez à beaucoup de gens quelle est leur attitude par rapport à l'avenir, les avis des uns et des autres seraient partagés. Certains exprimeraient leur manque d’intérêt total pour l’avenir, d’autres exprimeraient leur anxiété au sujet du futur. Soit je ne pense pas du tout à l’avenir, soit je m'en soucie beaucoup trop. C'est une chose à laquelle nous nous confrontons tous.

C. S. Lewis a dit un jour : « Le futur vient à chacun de nous au rythme de 60 minutes par heure, qui que vous soyez, et quoi que vous fassiez. » Que nous le voulions ou non, nous nous dirigeons tous vers le futur, et, pour dire vrai, beaucoup en sont très inquiets. Il vivent le présent dans l’anxiété, et Paul nous recommande en fait de ne pas laisser l’idée du futur nous ravir notre joie. Nous pouvons adopter une attitude différente envers l'avenir. Lisons ensemble les versets 12 à 14 de notre chapitre : « Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix ou que j'aie déjà atteint la perfection, mais je cours pour tâcher de m’en emparer, puisque de moi aussi, Jésus-Christ s’est emparé. Frères et sœurs, je n’estime pas m’en être moi-même déjà emparé, mais je fais une chose: oubliant ce qui est derrière et me portant vers ce qui est devant, je cours vers le but pour remporter le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. »

Paul a les yeux fixés vers l’avenir. Il n’a pas l’intention de se reposer sur ses lauriers ! Sa mission ne s’achèvera qu’au dernier jour de sa vie. En attendant, il poursuit sa course pour atteindre le but qu’il s’est fixé. Il se sert souvent de cette image de la course dans ses lettres. Il s’agit d’une course olympique. Cette course requiert beaucoup d’effort et beaucoup de concentration. Elle n’est pas facile et demande énormément d’entraînement. Paul constate qu’au stade de sa vie spirituelle, il a encore beaucoup à faire pour gagner la course. Au lieu de se laisser aller au découragement et d’abandonner, il est encore plus motivé pour poursuivre sa course. Il veut absolument la finir parce qu’il veut remporter le prix qu’il ne pourra obtenir qu’à l’arrivée. Paul a donc un objectif précis. Cela le conduit à respecter l’engagement qu’il a pris. Il invite alors les Philippiens à continuer leur propre course, en poursuivant leur objectif et en restant engagés dans la course pour remporter le prix qui leur est réservé.

Paul a déjà parcouru une bonne partie de la course, mais il reste insatisfait. Il sait bien que c’est aussi le cas des Philippiens, c’est pourquoi il les invite à reconnaître leur propre insatisfaction tout en suivant son exemple de persévérance. Pour pouvoir poursuivre ma course avec détermination, je dois tout d’abord évaluer la distance qui me sépare de la ligne d’arrivée et constater que je ne suis pas parfait, qu’il me reste du chemin à faire pour obtenir la victoire. Il ne s’agit pas de gagner le salut, puisqu’il nous est déjà offert gratuitement et qu’on ne peut pas le mériter ; il s’agit de parvenir à la perfection. La perfection est un but, un objectif que je me fixe, mais que je n’ai pas encore atteint. En même temps, je suis certain de l’atteindre, puisque « Jésus s’est déjà emparé de moi ».

La course dont parle Paul correspond au salut, qui nous est acquis une fois pour toutes, mais que nous sommes appelés à mettre en œuvre, comme il le souligne au chapitre deux de sa lettre : « Mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect. En effet, c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant. » Nous devons tout à Dieu. C’est lui qui nous sauve, c’est lui qui produit en nous la volonté d’entrer dans la course vers la perfection, c’est lui qui, par son Esprit, nous conduit tout au long de notre course ! Notre vie spirituelle n’est pas une marche tranquille, c’est une course difficile que nous ne pouvons remporter qu’avec l’aide bienveillante de Dieu.

Paul confesse humblement qu’il n’a pas atteint la ligne d’arrivée, mais qu’il poursuit sa course avec détermination. À notre tour, nous ne pouvons pas prétendre pas que nous sommes arrivés. C’est Dieu qui a permis que nous entrions dans la course, c’est lui qui nous donne la volonté de courir, et c’est encore lui qui nous donne la force et l’énergie de courir jusqu’au bout.

Nous courons dans un but précis, celui de remporter le prix ! Notre objectif est clair, notre destination est toute tracée, et rien d’autre peut nous distraire et nous faire oublier notre objectif. Il ne s’agit pas d’une promenade dans les bois, d’une marche en campagne, mais d’une course sur une piste, le chronomètre à la main : nous voulons gagner la course, et sommes donc entièrement engagés dans cette course. Nous courons pour gagner, rien de moins ! Nous oublions ce qui est derrière. Mais comment ? Nous savons que nos cerveaux sont capables de cataloguer 80 souvenirs par seconde pendant 75 ans. En fait, oublier ne veut pas dire avoir perdu la mémoire, car, fort heureusement, la plupart d’entre nous ont une bonne mémoire. Laisser le passé derrière nous, c’est ne plus en tenir compte. Nous sommes conscients qu’il existe et qu’il n’est pas supprimé de notre mémoire, mais il n’a plus aucune prise sur nous. Nous brisons le pouvoir du passé, nous en sommes libérés. Dieu n’en tient plus compte, il nous a libérés, et nous pouvons dès lors vivre pour l’avenir.

Nous devons oublier les chagrins et les culpabilités du passé. Nous devons aussi oublier les gloires passées, les grandes choses que nous avons peut-être faites en vivant pour l'avenir, en poursuivant notre chemin vers l'objectif de remporter le prix pour lequel Dieu nous a appelés. Nous avons besoin d'un engagement clair. Nous courons pour gagner. À quoi bon courir, si ce n’est pas pour gagner ! Mais rappelons-nous que la victoire n'est pas notre gloire, mais la gloire de Dieu. Il ne s'agit pas de nous honorer, mais de l'honorer, lui et ce pour quoi il nous a créés. Parce que Paul veut honorer Dieu, il poursuit sa course. Quatre expressions rappellent de quelle manière il s’engage :

- Premièrement, Paul dit : « Je fais une chose ». Il ne se laisse pas distraire, il court dans un but précis. Lorsque je pense à mon emploi du temps, je constate que j’ai des dizaines de choses à faire à la fois. Ce n’est pas étonnant si je me sens souvent sous pression. Paul n’avait qu’un seul objectif, remplir son engagement.

- Deuxièmement, Paul dit : « Je cours vers le but. » Il avait un engagement visionnaire, et la vision n'était pas basée sur ce qu'il pouvait faire par lui-même. L'engagement de Paul a été mis en lumière par la compréhension de la vision qu’il avait de Christ pour sa vie. Voyez-vous, Dieu a un but précis pour vous. Il s'est emparé de vous pour une raison, et veut que vous participiez à son plan. Vous ne le voyez peut-être pas encore, vous ne l’expérimentez peut-être pas encore, mais Dieu vous a saisis pour quelque chose. Ne l’oubliez jamais.

- Troisièmement, Paul dit : « Je me porte vers ce qui est devant. » L’engagement de Paul était énergique. Tel un athlète sur le point d’atteindre la ligne d’arrivée se tend de toutes ses forces en avant dans un dernier effort, l’apôtre Paul accomplit un effort ultime pour achever sa course spirituelle au service de Dieu. Le serviteur fidèle éprouve de la fatigue, mais il n’est pas sous pression. La pression survient lorsque je me sens paralysé, incapable d’avancer. Je ne sais pas quoi faire parce que je ne suis pas sûr de mon engagement. La fatigue survient lorsque je suis tellement sûr de mon engagement que je suis prêt à tout donner de moi-même. La course ne peut être gagnée que lorsqu’on a couru jusqu’à la ligne d’arrivée.

- Quatrièmement, Paul parle du « prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. » La Bible du Semeur parle de remporter « le prix attaché à l’appel que Dieu nous a adressé du haut du ciel dans l’union avec Jésus-Christ. » D’autres parlent du « prix que Dieu nous a appelés à recevoir au ciel dans l’union avec Jésus-Christ. » C’est un peu comme à la fin des jeux olympiques grecs, où les athlètes vainqueurs étaient appelés devant tous les spectateurs pour recevoir une couronne de lauriers, le prix de leur victoire. À la fin de notre course, Dieu nous appelle pour nous donner le prix de la victoire que nous avons remportée. C’est lui qui nous a appelés à courir dans son service, c’est lui qui nous a accompagnés tout au long de notre course, et c’est lui qui nous appelle à lui pour recevoir le prix de la victoire. Et ce prix, ce trophée, c’est Christ, comme Paul le dit au verset 9 : nous courons pour gagner Christ !

Demandons donc à Dieu la force de poursuivre notre course aujourd'hui en priant : « Père, alors que nous courons la course dans laquelle tu as voulu que nous nous engagions, nous éprouvons parfois de la fatigue ; nous avons besoin que tu nous fortifies et que tu nous aides à toujours rester conscients que nous courons pour toi et pas pour nous-mêmes. Nous ne voulons pas courir pour nous-mêmes, sinon nous serons découragés et courrons sans toi. Nous voulons de tout cœur atteindre la perfection. Nous n’y parviendrons pas ici-bas, mais, Seigneur, aide-nous à progresser dans notre communion avec toi et à accomplir ce que nous devons faire pour toi, en restant entièrement engagés à ton service. Nous voulons remporter la victoire, nous voulons gagner Christ, qui pour nous est un gain. Seigneur, nous ne voulons pas oublier notre engagement. Pardonne-nous lorsque nous oublions que tu es toujours là et que nous nous décourageons. Donne-nous la force de toujours garder les yeux fixés sur Christ, notre modèle, et à tendre de toutes nos forces vers la ligne d’arrivée de la course dans laquelle tu as voulu que nous nous engagions pour toi. C’est dans le nom de Jésus que nous te prions, amen. »

Rejoignez-nous demain ! Nous étudierons ensemble les versets 15 à 21 du troisième chapitre de la lettre de Paul aux Philippiens.