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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 3. Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol de ce chapitre, et étudierons ensemble les versets 15 à 21.
Nous avons vu comment nous pouvons trouver la vraie joie dans la façon dont nous réagissons à nos réalisations passées, puis comment trouver la joie dans la façon dont nous vivons pour remplir les objectifs que Dieu nous a fixés. Et hier, nous avons examiné ce que Paul avait à dire sur la vie pour l'avenir. Il a utilisé cette phrase : « Je cours vers le but. » Si nous voulons vivre dans la joie, nous poursuivons notre course vers notre avenir avec la force que Dieu nous donne, en vue de gagner Christ, le prix de notre victoire. Mais notre course n’est pas encore achevée. Paul ajoute ceci aux versets 15 à 21, que je vous invite à lire avec moi : « Nous tous donc qui sommes mûrs, adoptons cette attitude et, si vous êtes d'un autre avis sur un point, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, là où nous en sommes, marchons dans la même direction [et vivons en plein accord]. Soyez tous mes imitateurs, frères et sœurs, et portez les regards sur ceux qui se conduisent suivant le modèle que vous avez en nous. En effet, beaucoup se conduisent en ennemis de la croix de Christ; je vous ai souvent parlé d’eux, et je le fais maintenant encore en pleurant. Leur fin, c’est la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux réalités de ce monde. Quant à nous, notre droit de cité est dans le ciel, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ. Il transformera notre corps de misère pour le rendre conforme à son corps glorieux par le pouvoir qu’il a de tout soumettre à son autorité. »
Nous courons vers le but, pour atteindre ce que Dieu nous a demandé d’accomplir, et nous vivons à la hauteur de notre engagement. Notre course pour obtenir le prix de la victoire est pratique, ce n’est pas une recherche intellectuelle. Je vous propose de considérer les versets que nous venons de lire en terme de principes. Des principes qui nous indiquent comment vivre pratiquement ce que Dieu a déjà accompli dans notre vie.
Paul commence avec le principe de ce que j’appellerais la persévérance : je suis engagé dans une course, et je ne veux ni m’arrêter, ni reculer. Nous sommes mûrs, dit l’apôtre, nous sommes spirituellement adultes, nous devons donc persévérer. En même temps, nous devons vivre à la hauteur de ce que Dieu a déjà accompli dans notre vie. Vivons à la hauteur de ce que nous avons atteint. Ne perdons pas ce que nous avons gagné, mais gardons les yeux fixés sur le but à atteindre.
Paul parle ensuite du principe de l’imitation. Suivez-moi dit Paul, et suivez l’exemple de ceux qui m’imitent. L’apôtre reprend ici l’image de la marche. Nous courons spirituellement pour obtenir le prix, mais nous marchons pratiquement jour après jour pour y parvenir. Nous ne courons pas seuls, et nous ne marchons pas seuls. Nous avons des modèles que nous pouvons suivre. Il ne s’agit pas de nous comparer à eux, mais d’apprendre d’eux, car la marche est longue et difficile. Nous apprenons les uns des autres. C’est pourquoi il est important de ne pas vivre sa foi de manière isolée. Nous observons les autres, non pas pour les juger, mais pour les imiter dans l’humilité. C’est un signe de maturité spirituelle. Nous marchons ensemble dans la même direction !
Nous devons nous rappeler en même temps que les croyants que nous côtoyons ne sont pas parfaits, que certains commettent des erreurs et que parfois nous ne devons pas suivre leur exemple. Nous ne suivons pas les autres bêtement. Parfois nous sommes hésitants. C’est pourquoi nous marchons avec les autres en priant pour obtenir du discernement. Paul le sait et dit : « Si vous êtes d'un autre avis sur un point, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. » Nous apprenons des autres. Mais nous prenons le risque de suivre de bons comme de mauvais exemples. Il nous faut donc apprendre à choisir nos modèles. Curieusement, il est plus facile d'imiter les mauvaises qualités dans la vie de quelqu'un que les bonnes. Mais Paul est clair : nous suivons l’exemple de ceux qui suivent celui de Paul ! Comment s’en assurer ? Pour connaître la volonté de Dieu, nous prions et lisons les Écritures, comme les lettres des apôtres qui sont remplies de conseils et d’enseignements à suivre. Notre chapitre décrit bien ceux que nous ne devons pas suivre : « Beaucoup se conduisent en ennemis de la croix de Christ; je vous ai souvent parlé d’eux, et je le fais maintenant encore en pleurant. Leur fin, c’est la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux réalités de ce monde. »
L’attitude chrétienne, celle qui suit l’enseignement de Jésus et des apôtres, est exactement à l’opposé de celle des faux-chrétiens. Paul dit littéralement que ‘leur but est la destruction’ ; leur but n’est donc pas de gagner Christ, et leur prix n’est pas une vie éternelle dans la présence de Jésus-Christ. Ils ne sont pas remplis de l’Esprit, mais remplissent leurs pensées de prescriptions alimentaires rituelles et de rites non conformes à l’Évangile. Paul vise les judaïsants qui ne marchent pas dans la même direction que les chrétiens de Philippes. ‘Ne suivez donc pas leur exemple,’ leur dit-il !
Paul adopte aussi le principe que nous pouvons appeler le principe de la séparation. En substance, nous changeons d’adresse spirituelle. Au verset 20, Paul dit : « Quant à nous, notre droit de cité est dans le ciel. » Paul parle d’une citoyenneté différente. La Bible du Semeur traduit ce passage ainsi : « Nous sommes citoyens des cieux. » Nous avons vu au chapitre 1 combien la citoyenneté romaine était importante pour les Philippiens. Ils ne vivaient pas à Rome, mais ils étaient citoyens de Rome à part entière. Mais, au verset 27 de notre chapitre, Paul dit clairement aux chrétiens de Philippe de vivre en ‘vrais citoyens’ du royaume de Christ, même s’ils ne sont pas encore arrivés à la fin de leur course.
Qu’est-ce que nous désirons le plus ? À quoi pensons-nous le plus ? Qui admirons-nous le plus ? Notre réponse honnête à ces questions-tests indique où se situe notre véritable citoyenneté. Pensons-nous et agissons-nous comme des citoyens de la terre ou bien des citoyens des cieux ? Les judaïsants tiraient leur fierté dans des rites comme la circoncision, ils ne pensaient qu’à eux et à leurs mérites. Ils ne cherchaient pas à être des citoyens des cieux. Les chrétiens fidèles attendent avec confiance et sans crainte le retour de Jésus, qui règne déjà dans les cieux ; c’est de là qu’il viendra ! L’écrivaine chrétienne Corrie Ten Boom disait : « N'ayez jamais peur de confier un avenir inconnu à un Dieu connu. » Nous avons changé d’adresse spirituelle et sommes devenus des citoyens des cieux.
Enfin, le quatrième principe qui se dégage de notre passage est celui de la ‘transformation’. Les choses vont changer, elles ne resteront pas telles qu’elles le sont aujourd’hui ! nous allons être transformés. La foi nous donne cette assurance et nous permet d’attendre ardemment la venue de Jésus-Christ. Notre attente est active ; nous nous préparons à cette venue en adoptant l’attitude que Jésus avait sur terre. Répétons-le : les choses ne vont pas rester dans l’état où elles se trouvent à présent. Lorsque nous sommes fatigués et risquons d’être découragés, rappelons-nous que la transformation va se produire un jour.
Jésus-Christ, nous dit Paul au verset 21, «transformera notre corps de misère pour le rendre conforme à son corps glorieux par le pouvoir qu’il a de tout soumettre à son autorité. » Voilà une bonne nouvelle ! Les choses vont changer : quelle espérance ! Dieu ne va pas détruire ce qu’il a créé. Un jour, ceux qui ont la foi verront leur corps et leur esprit complètement transformés. Jésus-Christ agira avec autorité et puissance. Rien ne lui résistera. Aujourd’hui, nous constatons que peu de gens placent leur confiance en Jésus-Christ, et que le mal sous toutes ses formes s’étale dans le monde au point que nous nous demandons parfois si Dieu règne en souverain à cause des mauvais choix que font les humains, mais un jour les choses changeront ! Nous serons transformés par sa puissance, nos corps seront transformés pour devenir conformes au corps glorieux de Jésus-Christ pour l’éternité. Dans sa lettre aux Corinthiens, au chapitre 15, verset 53, Paul l’exprime ainsi : « Il faut en effet que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité et que ce corps mortel revête l'immortalité. »
N’oublions donc pas ces quatre principes, celui de la persévérance, de l’imitation, de la séparation et de la transformation. Nous sommes engagés dans une longue marche qui ne s’arrêtera qu’à la fin de notre vie ; nous marchons donc jusqu’au bout sans reculer. Nous suivons l’exemple des chrétiens qui modèlent leur conduite sur celle de l’apôtre Paul. Nous sommes des citoyens du ciel, et un jour, notre corps sera entièrement transformé ! Nous serons rendus conformes au corps glorieux de Christ.
Au British Museum de Londres, on peut voir une vieille carte marine dessinée en 1525 qui délimite le littoral nord-américain et toutes les eaux qui le bordent. Le cartographe a fait des annotations intrigantes sur les zones de la carte qui représentent les régions non explorées. Il a écrit des choses comme : « Ici se trouvent des géants. Ici se trouvent des scorpions de feu. Et ici se trouvent des dragons. » Ce qui est intéressant avec cette carte, c'est qu'elle est entrée en possession de Sir John Franklin, un explorateur britannique au début des années 1800, un homme de foi. Il a pris cette carte, et a rayé les inscriptions effrayantes qui s’y trouvaient, et les a remplacées en inscrivant ceci : « Dieu est ici». Quoi que nous traversions dans ce monde, nous pouvons contempler l'avenir parce que nous savons que Dieu a le pouvoir absolu sur sa création, et qu’un jour tout sera sous son contrôle sans résistance.
Il a tout pouvoir et un jour, il transformera même votre corps pour devenir un corps parfait comme celui de Jésus. Nous ne connaissons pas tous les détails de cette transformation ni le jour de la venue de Jésus, et les avis peuvent être partagés. Paul le reconnaît humblement lorsqu’il dit au verset 9 : « Si vous êtes d'un autre avis sur un point, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. » Personne ne sait réellement comment les choses vont se passer à la fin des temps. Mais nous gardons confiance en Dieu, car il est avec nous, et c’est vers lui que nous marchons ensemble. Nous pouvons avoir confiance en cette vérité.
Prions ensemble, et disons simplement : « Seigneur Jésus, aide-moi à vivre à la hauteur de tout ce que tu as accompli en moi. Aide-moi à résister à la tentation d’agir par mes propres forces. Je ne veux pas compter sur moi-même, car tu es venu pour me donner ta force. Aide-moi donc à compter sur toi et sur ta force en toutes circonstances, et à me rappeler constamment que tu m’as pardonné, libéré et rendu capable de te servir. Seigneur, il m’arrive encore de trébucher, de lâcher prise avec toi, de compter sur mes propres forces. Redresse-moi quand je manque de sagesse. Permets que je me ressaisisse pour poursuivre ma marche vers toi fidèlement, au nom de Jésus, amen. »
Rejoignez-nous la semaine prochaine. Nous examinerons ensemble un des passages les plus passionnants de l'Écriture, le chapitre 4 de la lettre de Paul aux Philippiens, qui est aussi le dernier chapitre.