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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens ! Aujourd'hui, nous en sommes au deuxième jour de notre étude du chapitre 3, et nous examinerons ensemble les versets 7 à 9.
Ce sont des versets qui parlent de la façon d'avoir de la joie dans nos réalisations, dans tout ce que nous accomplissons. Paul nous dit, aux versets sept à neuf, que si nous voulons avoir de la joie dans ce que nous entreprenons et pouvons entreprendre, mais que nous n’y parvenons pas, nous devons repenser notre façon de concevoir notre rapport au travail. Nous devons penser d’une manière entièrement différente.
Paul pense ici à la manière d’un comptable quand il parle de prendre en compte la perte de profit. En fait, nous allons parler de deux choses aujourd’hui : nous devons prendre en compte notre perte de profit et nous devons aussi compter notre perte comme un gain. En quelque sorte, Paul dresse un bilan de sa vie.
Tout d'abord, Paul considère les sept qualités, les sept atouts qu’il a passés en revue et qu’il croyait être un gain, comme une perte. Au verset sept, il écrit : « Mais ces qualités qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause de Christ. » Son système de valeur a été complètement bouleversé. C’est comme s’il avait deux grands livres comptables, le sien et celui de Dieu. Ce que Paul considérait comme un profit dans son livre, était en fait une perte dans le livre de Dieu. Certaines entreprises gardent deux livres de compte, ce qui est illégal, et peut causer de gros ennuis. L’un dit vrai, l’autre n’est que mensonge. À la fin de son bilan, Paul dit : « Vous savez ce que j'ai appris ? J’ai appris que le livre de comptes dans lequel je tenais toutes mes valeurs et tout ce que je croyais important, j'ai appris que ce livre de comptes était tissé de mensonges. Parce que lorsque j'ai additionné tous mes avoirs et que je suis arrivé au résultat final, je me suis aperçu que rien ne m'a pas apporté ni joie, ni espoir, ni vie. » Voyez-vous, Paul avait utilisé le mauvais système de valeurs. C'est comme s’il vous preniez un mètre pour déterminer votre poids ou une balance pour calculer votre taille ! Cela ne fonctionnera tout simplement pas. Paul mesurait sa valeur aux yeux de Dieu selon les normes de la loi, mais il s’est finalement rendu compte que cela ne fonctionnait pas. Il a dû changer son système de valeurs.
Mais vous savez, il nous est si facile de nous accrocher à notre vie et de passer à côté de la vie que Dieu a voulu pour nous : je m'accroche souvent à une petite réussite, à une petite réalisation que je crois être grande et importante, à quelque chose que j'ai fait. Et en m'accrochant à cela, je rate quelque chose de grand que Dieu voudrait que je fasse. Cela me rappelle quelque chose que j'ai appris il n'y a pas si longtemps en Inde sur la façon d'attraper un singe. Les Indiens se servent d’une sorte de gourde qui a à peu près la taille de la main d'un singe, puis ils mettent une petite friandise sucrée à l'intérieur de cette gourde qu’ils accrochent à un arbre ; puis ils attendent que le singe arrive. Et quand le singe arrive et qu'il sent cette petite friandise sucrée qui se trouve là, il glisse sa main dans cette gourde et saisit cette friandise, mais son poing fermé est trop gros pour sortir de la gourde. Et ce qui est étrange, c'est que ce singe, même s'il risque sa vie, ne lâchera pas cette petite chose qui se trouve à l'intérieur de cette gourde. Et parce qu'il ne lâche pas, les gens qui chassent les singes peuvent simplement venir les chercher et les attraper tout simplement parce qu'ils ne lâcheront pas prise.
Et c'est tellement vrai pour beaucoup d'entre nous. Nous nous accrochons à des choses que nous croyons importantes, et parce que nous nous accrochons à la mauvaise chose, nous ne pouvons pas nous accrocher à la liberté. Nous perdons notre liberté. Ce qui nous est si cher finit par nous coûter très cher. Tout cela parce que nous ne pouvons pas nous accrocher à ce que Dieu veut que nous ayons. La vérité, c’est que ces petites choses auxquelles nous attachons tant d’importance ne dureront pas de toute façon. Les choses de ce monde ne durent pas. J'ai toujours aimé ce que le missionnaire Jim Elliott a dit : « Il n'est pas fou celui qui abandonne ce qu'il ne peut pas garder pour gagner ce qu'il ne peut pas perdre. »
Alors, considérez votre perte de profit, nous exhorte Paul. Mais il ne s’arrête pas là et nous demande de considérer notre perte comme un gain. Lisons ensemble les versets 8 et 9 : « Et je considère même tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. A cause de lui je me suis laissé dépouiller de tout et je considère tout cela comme des ordures afin de gagner Christ. » Considérons nos pertes comme un gain ! Nous gagnons Christ.
Le mot que Paul utilise en grec pour parler des ‘ordures’ dont il s’est débarrassé est très fort. Il considère en fait tous ses atouts comme des eaux d’égout. Ils ne valent rien quand on les compare à la connaissance de Christ.
Et je crois que vous-mêmes, vous écoutez cette étude sur la lettre de Paul aux Philippiens parce que vous voulez connaître Christ. Vous voulez mieux le connaître. Mais est-ce qu’il y a encore en vous un grand écart entre ce que vous essayez de faire pour accomplir la justice et ce que seul Christ peut faire ? Gagner Christ ou des eaux usées : l’écart est grand. À part la connaissance de Jésus-Christ, rien d’autre au monde n’a de véritable valeur. Voilà un des principes de la joie.
Cela signifie que nous pouvons perdre tout le reste, sans que notre joie en soit affectée. Ce ne sont que des ordures, ce ne sont que des eaux usées de toute façon. Nous avons toujours Christ, et nous avons Christ pour toujours. Cela veut dire aussi que, quoi que ce soit que je doive affronter dans ce monde, je peux toujours avoir de la joie parce que je sais que j'ai gagné la seule chose qui a vraiment du sens, la seule chose qui va vraiment durer.
Cela ne veut pourtant pas dire que pour gagner Christ, nous devons tout quitter, notre travail, notre famille, etc., et partir nous isoler sur une montagne ! En fait, nous restons là où nous sommes. Nous n’avons pas à quitter le lieu où nous sommes parce que Christ est déjà là. Il est en nous, il est avec nous. Nous apprenons à connaître Christ au milieu des réalités de la vie. Nous n’apprenons pas à le connaître en essayant d'échapper à la vie d'une manière ou d'une autre. Nous le connaissons au milieu des réalités de la vie. C’est ainsi que nous gagnons Christ.
Paul veut être trouvé en Christ avec justice. Non pas par sa propre justice, celle qui s’évalue au nombre de bonnes intentions que nous pouvons avoir, ou au nombre bonnes actions que nous avons accomplies, mais avec un autre type de justice radicalement différent. Être juste, c'est être déclaré non coupable devant Dieu. C'est une véritable richesse spirituelle. Dieu nous déclare innocents. Nous ne pouvons pas gagner la justice, nous ne pouvons pas l’acheter. Voyez-vous, vous pouvez être un grand philanthrope, mais cela ne vous rendra pas juste. La justice n'est pas non plus quelque chose que nous pouvons apprendre. Nous pouvons étudier la Bible 24 heures sur 24. Cela ne nous apportera pas la justice. La seule façon d'obtenir la justice est de s'y soumettre. Au verset 9 de notre chapitre, Paul dit qu’il voulait être trouvé Christ : « non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. » Il parle ici de deux types différents de justice. Il y a l'autosatisfaction qui vient du respect de la loi. En substance, cela revient à dire : « Regardez ce que j'ai fait. » Et puis il y a la justice de Dieu qui vient par la foi. Et cela revient à dire : « Regardez ce que Dieu a fait. » La Bible du Semeur l’exprime ainsi : « Mon désir est d’être trouvé en lui, non pas avec une justice que j’aurais moi-même acquise en obéissant à la loi, mais avec la justice qui vient de la foi en Christ et que Dieu accorde à ceux qui croient. »
C'est parce que nous avons été justifiés par Dieu que nous pouvons avoir confiance en ce que le Seigneur a fait pour nous quand il a accompli pour nous ce que nous n'aurions jamais pu faire pour nous-mêmes. Et c'est là que Paul avait commis son erreur avant sa conversion. Il pensait que ses réalisations humaines étaient les clés de la richesse spirituelle, mais comme il l’avoue aux Philippiens, il a fini par se sentir faible. Malgré toutes ses réalisations, il était spirituellement en faillite. Nos œuvres bonnes expriment notre richesse spirituelle, mais elles ne peuvent jamais nous apporter la véritable justice spirituelle, cette justification qui fait de nous des êtres non coupables. Les choses que nous faisons pour Dieu sont le résultat de ce que Dieu a fait pour nous. La grâce de Dieu, la foi en la grâce de Dieu : c'est de là que vient la véritable justice.
Permettez que je me serve ici d’un petit terme de comptabilité spirituelle qui n’est pas souvent utilisé. C'est le mot ‘imputé’. Cela signifie simplement créditer quelque chose sur le compte de quelqu'un d'autre. Et c'est ce que la Bible dit que Jésus a fait pour nous.
Il a porté au crédit de notre compte sa justice. C'est comme si nous avions un compte bancaire spirituel vide qu'il a rempli d'une réserve illimitée de justice. Et ce transfert est suffisant pour toute l'éternité. Voilà ce qu'il a fait pour nous, il nous a imputé sa justice !
Terminons notre étude méditative par un moment de prière. Examinons notre cœur à nouveau. Qu’est-ce que vous considériez comme un gain dans le passé, mais que vous considérez maintenant comme une perte par rapport à ce que Christ a fait pour vous ? Le comptez-vous vraiment comme une perte ? Comptez-vous Christ comme un gain véritable ? « Seigneur Jésus, nous sommes reconnaissants pour ce que tu as fait pour nous. Aide-nous à avoir le système de valeurs du royaume de Dieu pour voir toutes nos réalisations, tous nos accomplissements, comme étant en fin de compte sans valeur comparés à ce que tu as fait pour nous. Apprends-nous à abandonner nos vies à ton don de justice et à vivre pour ta gloire, non pas dans une tentative de gagner ta faveur, mais en réponse au don de ta faveur qui nous a déjà été accordée. Nous te remercions pour cela et nous te prions au nom de Jésus. Amen. »
Demain, nous examinerons ensemble les versets 10 et 11 du chapitre 3 de la lettre aux Philippiens.