Philippiens 4.10-13

Semaine 4 - jour 4

Épître aux Philippiens

Philippiens 4.10-13

13:23


Les quatre versets suivants se concentrent sur l’argent, sur notre façon de considérer nos finances, sur notre propre situation financière et comment expérimenter la joie dans nos finances.
S'abonner

Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens ! Nous en sommes au quatrième jour de notre réflexion sur le chapitre 4 et étudierons ensemble les versets 10 à 13. Au cours des trois derniers jours, nous avons concentré notre attention sur la joie dans nos pensées en examinant les versets 1 à 9. Les quatre versets suivants se concentrent sur l’argent, sur notre façon de considérer nos finances, sur notre propre situation financière et comment expérimenter la joie dans nos finances. Nous devons admettre que nous entretenons une relation particulière et personnelle avec l’argent. Je ne parle pas de l’attitude que j’adopte à l’égard de l’argent, qu’il m’intéresse ou pas, mais plutôt d’une relation à trois : nos finances, nous et Dieu. Paul aborde ces trois aspects dans notre passage. Et comme c’est le cas dans toute relation, si ma relation avec l’un d’eux est mauvaise, je me sens frustré et effrayé. Si ma relation est équilibrée, elle me permet d’expérimenter une joie rafraîchissante et bienfaisante. Paul nous rappelle qu’il ne s’agit pas d’avoir peu ou beaucoup d’argent et de biens, mais de savoir comment établir une bonne relation avec notre argent et Dieu. En ce qui concerne Dieu, nous savons qu’il se préoccupe de nos finances, cela apparaît clairement dans les évangiles : seize des trente-huit paraboles de Jésus font référence à l'argent et la gestion de nos biens. Dans les évangiles, un verset sur dix se rapporte à l'argent. On compte 500 versets sur la prière dans le Nouveau Testament, moins de 500 sur la foi, et 2 000 sur l'argent et les biens ! Donc, sans l'ombre d'un doute, Dieu se préoccupe de nos finances parce qu'il nous connaît. Et il sait que nos finances sont l'un des principaux domaines où nous gagnons ou perdons la joie.

Ce que nous apprenons de suite à première lecture dans les paroles de Paul à ce sujet, c’est que la joie ne vient pas d'une grande accumulation de biens. Quiconque a lu les histoires de gagnants à la loterie le sait. La plupart d'entre eux finissent par ne plus avoir aucune joie du tout ; leur vie n’en est jamais améliorée, elle est même souvent ruinée par l'argent. La joie ne vient pas d'une grande accumulation de biens, mais d'une attitude équilibrée envers ce que l’on possède, elle vient d'une relation saine entre Dieu, moi et mon argent. Le verset 19 de notre chapitre est l'un des versets les plus populaires sur les finances dans toute la Bible. Paul dit aux Philippiens : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins conformément à sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. » Nous parlerons de cette affirmation de Paul demain, mais je voudrais simplement rappeler ici que nous laissons souvent de côté les versets qui précèdent qui nous disent en fait comment faire confiance à Dieu de telle manière qu'il pourvoie à tous nos besoins et à notre gloire en Jésus-Christ. C'est le comment faire qui compte. Lisons donc ensemble les versets 10 à 13 de notre chapitre : « J'ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur de ce que vous avez enfin pu renouveler l’expression de votre intérêt pour moi. Vous y pensiez bien, mais l'occasion vous manquait. Ce n'est pas à cause de mes besoins que je dis cela, car j'ai appris à être satisfait de ma situation. Je sais vivre dans la pauvreté et je sais vivre dans l'abondance. Partout et en toutes circonstances j'ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à être dans le besoin. Je peux tout par celui qui me fortifie, [Christ]. »

Nous avons besoin de ces paroles qui révèlent l’attitude juste et mature de Paul à l’égard de l’argent et des biens. Ce qui compte pour Paul, ce n’est pas tant l’aide matérielle et financière qu’il a reçue de la part des Philippiens, que leur attitude à son égard. Ils savent qu’il est prisonnier et c’est en véritables partenaires solidaires qu’ils ont tenu à le soutenir. Épaphrodite a risqué sa vie pour aider Paul. Voilà d’où provient la joie immense de Paul. La générosité est un élan du cœur. Dans un sens on peut dire que dans tout don offert, c’est l’intention qui compte.

Le premier signe de cette maturité est le ‘contentement’. C’est un apprentissage. Le contentement ne vient pas nécessairement de soi, il s’acquiert. Lorsqu’on a connu un train de vie confortable, il est difficile de se satisfaire de beaucoup moins. Et lorsqu’on est dans la pauvreté, il est difficile de ne pas envier ceux qui ont plus que nous. Paul était content de ce qu’il avait. Il a été à bonne école tout au long de sa mission. Apprenons-donc à être contents avec ce que nous avons. Le conseiller financier et auteur américain Larry Burkett disait : « L’un des plus grands mystères du christianisme est le contentement. Du moins, nous devons le présumer parce que très peu de gens l’ont trouvé. » D’une manière encore plus directe, nous lisons dans l’évangile selon Luc, au chapitre 12, verset 15, les paroles mêmes de Jésus à ce propos : « Gardez-vous avec soin de toute soif de posséder, car la vie d'un homme ne dépend pas de ses biens, même s'il est dans l'abondance.»

Paul a appris à être satisfait de ce qu’il avait, qu’il ait eu peu, au point d’avoir faim, ou beaucoup. Le contentement ne dépend pas de nos circonstances, nous dit-il. Nous croyons souvent que c’est le cas, nous voulons être satisfaits, et nous voulons refinancer notre maison, notre voiture, que sais-je encore. Mais Paul est clair ici : s’il y a quelque chose à changer, c’est notre désir d’avoir toujours plus pour être satisfaits. C’est une nouvelle attitude que nous devons adopter à l’égard des biens que nous possédons. L’argent ne fait pas le bonheur, le dicton est bien vrai. La qualité de notre vie ne dépend pas de ce que nous avons. C’est exactement ce que dit Jésus. Nos revenus ne sont pas le baromètre de notre joie ! Nous pouvons beaucoup posséder et vivre dans la joie, comme nous pouvons aussi avoir très peu et vivre dans la joie, parce que nous nous contentons de ce que nous avons.

La plupart d’entre nous ne pensent pas de cette manière, et cherchent une raison ou une autre pour justifier leur position. Lorsqu’on demande aux gens, « De quoi avez-vous besoin pour être satisfaits ? », la réponse est dans la majorité des cas, « J'ai besoin d'environ deux fois ce que je gagne actuellement. » Quel que soit leur niveau de leurs revenus, ils ont besoin de beaucoup plus que ce qu'ils gagnent ! Lorsque nous vivons avec plus que le nécessaire, et que nous voulons acheter quelque chose d’onéreux, nous devrions prier Dieu de nous guider, de considérer toutes les options qui s’offrent à nous. Il en va de même pour ceux qui ont peu et doivent réfléchir à deux fois avant d’acheter quelque chose de peu de valeur. Il s’agit d’être satisfait de ce que l’on a.

Le contentement doit être appris. Il ne dépend pas des circonstances. Enfin, notre niveau de contentement n’a pas besoin d’être élevé ; il peut même être plus bas que nous le pensons. La joie véritable ne se trouve pas dans la quantité d'argent que nous gagnons ou que nous héritons. Elle se trouve dans le fait que Dieu est notre créateur. Il nous a créés et, quelles que soient nos circonstances, il a promis de nous donner sa joie. Nous dépendons totalement de lui.

Dans sa première lettre à son ami et fils spirituel Timothée, Paul prononce des paroles très simples mais très profondes sur notre rapport avec le bien-être matériel : « La piété est une grande source de profit quand on se contente de ce que l'on a. En effet, nous n'avons rien apporté dans le monde et [il est évident que] nous ne pouvons rien en emporter. Si donc nous avons de la nourriture et des vêtements, cela nous suffira. Quant à ceux qui veulent s'enrichir, ils tombent dans la tentation, dans un piège et dans une foule de désirs stupides et nuisibles qui plongent les hommes dans la ruine et provoquent leur perte. L'amour de l'argent est en effet à la racine de tous les maux. En s’y livrant, certains se sont égarés loin de la foi et se sont infligé eux-mêmes bien des tourments. »

Nous avons une tendance malsaine à espérer que nous entourer de choses nous gardera satisfaits. Mais nous pouvons être délivrés de cette tendance lorsque nous reconnaissons et acceptons la simple vérité que Dieu prend toujours soin de nous. Alors, si j’ai peu, je ne m’en plains pas et ne cherche pas à avoir toujours plus pour être dans la joie. Le philosophe grec Épicure a dit : « Rien ne peut suffire à celui qui considère comme étant peu de chose ce qui est suffisant. » Paul parle de l’attitude malsaine par rapport à l’argent. Il se sert d’un dicton populaire pour le montrer : « L'amour de l'argent est en effet à la racine de tous les maux. » Il ne veut pas du tout dire que s’enrichir, travailler pour gagner plus sont une mauvaise chose en soi, sûrement pas ! La prospérité peut être le résultat d’une grande bénédiction divine. Mais croire que l’argent et les possessions vont nous procurer la joie, et que nos biens vont assurer notre avenir est une grave erreur. En fait, notre joie dépend de notre attitude envers l’argent.

Enfin, notre contentement dépend de Jésus-Christ, et non pas de nos circonstances. Paul dit au verset 13 de notre chapitre : « Je peux tout par celui qui me fortifie, Christ. » Nous nous disons parfois : ‘Ah, si seulement ma situation changeait, si seulement j’avais un meilleur travail, un meilleur salaire, si je pouvais acheter une nouvelle maison, etc., alors, je serais content.’ Le bonheur et le contentement ne dépendent pas de ce que j’ai, mais de qui je suis. Paul se trouvait dans une situation difficile et sans ressource pendant son séjour enchaîné dans une prison. Mais il gardait en lui la joie que Dieu donne à tous ceux qui lui font confiance. Nous ne minimisons pas les difficultés dans lesquelles nous nous trouvons, mais nous ne nous laissons pas submerger par elles.

Tout commence avec Christ, et tout s’achève avec lui. Alors, disons-lui avec confiance : « Seigneur, nous nous approchons de toi dans la reconnaissance. Aide-nous à apprendre le secret que Paul a appris, celui de de nous accommoder à toutes les situations, les plus faciles comme les plus difficiles. Nous voulons dire avec lui, au milieu de toutes nos difficultés : ‘Je peux tout, grâce à toi, qui me fortifie.’ Fortifie-nous, Seigneur, nous te prions, surtout quand nous ne savons pas comment nous en sortir. Donne-nous ta sagesse pour gérer nos finances intelligemment, pour ne pas gaspiller ce que tu nous donnes, pour être aussi généreux que possible et pour aider ceux que nous pouvons soutenir. C’est en toi que nous avons placé notre confiance et non pas en nos finances. Nous voulons t’honorer et garder la joie que tu nous as donnée, que nous soyons dans l’aisance ou dans le besoin. Seigneur, aide-nous à être contents avec ce que nous avons. Nous voulons rechercher avant tout ton Royaume, et comptons sur la promesse que tu nous as faite de répondre à nos besoins. Merci Seigneur pour l’espérance vivante que tu nous donnes. Accepte notre louange et nos requêtes dans le nom de Jésus, amen. »

Eh bien, demain, nous examinerons la fin de ce chapitre, Philippiens chapitre

4, versets 14 à 23.