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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 4. Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre étude et réfléchirons ensemble sur les versets 14 à 23. C’est aussi le dernier jour de notre survol de la lettre de Paul aux Philippiens. J’ai l’impression que le temps a passé très vite, tant le contenu de cette lettre est captivant. En si peu de mots, tout un riche enseignement s’en dégage. J’espère que vous vous en êtes réjouis autant que moi !
Nous avons parlé hier du fait que Dieu se soucie de nos finances, et que, si nous voulons éprouver de la joie, nous devons considérer nos finances en relation avec Dieu. Nous nous sommes arrêtés aussi sur les circonstances qui peuvent affecter notre situation financière. Les versets 14 à 23 nous rappellent que si nous voulons éprouver de la joie dans nos finances, nous devons aussi avoir une attitude mature en ce qui concerne notre générosité, qui peut nous procurer beaucoup de joie. Paul parle de donner et de recevoir avec maturité dans ces versets. Pas seulement donner, mais aussi recevoir. Parfois nous donnons aux autres, parfois les autres nous donnent. Comment puis-je donner de manière mature ? Comment puis-je recevoir de manière mature qui produise de la joie ? Les Philippiens étaient très généreux. Ils savaient donner de manière réfléchie. Ils donnaient par souci des autres, et dans notre texte par souci pour Paul, qui leur dit : « J'ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur de ce que vous avez enfin pu renouveler l’expression de votre intérêt pour moi. »
Pourquoi donnons-nous ? Donnons-nous par respect absolu de la loi, par devoir ? Donnons-nous parce que nous voulons pas être égoïstes ? Est-ce que nous donnons à Dieu parce que nous croyons que peut-être il nous le rendra ? Donnons-nous tout simplement par habitude ? Eh bien, la motivation des Philippiens était différente de tout cela ! Ils ont donné parce qu’ils se souciaient de Paul, de ses besoins, et de sa condition de prisonnier. Leur motivation n’était pas passagère ou sentimentale, elle durait dans le temps. Nous donnons parce que nous nous soucions des autres. Nous ne pouvons pas vraiment dire que c’est le cas si cela ne se reflète pas dans nos dons généreux et volontaires.
Les Philippiens ont fait preuve de générosité parce qu’ils ont donné en étant tout à fait conscients des besoins de Paul, qui leur dit, au verset 14 : « Vous avez bien fait de prendre part à ma détresse. » Les chrétiens de Philippes savaient que Paul traversait des moments particulièrement difficiles. Ils se faisaient du souci pour lui. Nous devrions nous-mêmes donner en étant conscients des besoins des autres. Nous devrions donner en étant conscients de ce que la Bible dit sur nos dons : nous ne donnons pas seulement par émotion. Ce n’est pas parce que quelqu’un lance un appel urgent à la télévision que nous devons avoir envie de donner. Nous donnons après avoir pris connaissance des besoins de la cause que nous voulons soutenir. Nous donnons pour répondre aux besoins de l’Église que Jésus est en train de construire, car c’est lui qui a dit ‘Je bâtirai mon église.’ Jésus, par son Église, répond aux besoins du monde. Nous donnons aussi pour des causes humanitaires, en solidarité avec ceux qui souffrent, mais veillons à être bien informés sur la manière dont nos dons sont utilisés.
Les Philippiens ont aussi fait preuve de maturité lorsqu’ils ont donné alors que personne d'autre ne se souciait des besoins de Paul. Pour eux, c’était un élan du cœur. Paul avait tant fait pour eux, ils n’ont donc pas attendu pour réagir et le soutenir chaque fois qu’il en avait besoin. Au verset 15, Paul leur dit en effet : « Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au début de la prédication de l’Évangile, lorsque j'ai quitté la Macédoine, aucune Église n’a pris part avec moi à un tel échange de contributions. Vous avez été les seuls à le faire. » Les Philippiens n’ont pas attendu de voir quelle église ou quel groupe de personne allait commencer une campagne de don. Ils n’ont pas donné en se comparant aux autres, comme c’est souvent le cas de nos jours, où c’est à qui donnera plus que les autres, en annonçant haut et fort combien on donne. Notre don doit être motivé par notre amour pour Dieu et pour ceux que nous aimons.
Les Philippiens ont fait preuve de générosité par souci pour Paul. Ils étaient conscients de ses besoins, et quand personne d’autre ne l’aidait, ils l’ont soutenu régulièrement. Paul leur dit au verset 16 : « À Thessalonique déjà, et à plus d’une reprise, vous m'avez envoyé de quoi pourvoir à mes besoins. » Les chrétiens de Philippes ne se sont pas dit : ‘Eh, c’est au tour des autres églises d’aider Paul pendant ses voyages missionnaires !’ Ils étaient si reconnaissants d’avoir tant reçu de Paul qu’ils ne pensaient même pas à ce que faisaient ou ne faisaient pas les autres communautés chrétiennes. Beaucoup parmi eux étaient aisés ; pourtant, ils ne considéraient pas leur richesse comme une invitation au luxe, mais comme un privilège et une responsabilité. Ils savaient gérer leur argent. S’accrocher à ce que l’on a sans le partager avec ceux qui sont dans le besoin, c’est se priver de la joie qui découle de la générosité. Le Nouveau Testament nous dit que nous sommes des intendants, des gestionnaires de notre argent. En fait, nous ne sommes que des gestionnaires de ce que Dieu nous a gracieusement donné dans ce monde, et ce que nous avons, nous l’avons pour très peu de temps, alors que nous serons un jour là où se trouvent toutes les richesses pour toute l'éternité avec Dieu. C'est cela donner avec maturité. C'est de là que vient la joie. Il n'y a pas de personnes plus joyeuses que celles qui donnent.
Paul nous rappelle également dans ces versets qu'il faut recevoir avec maturité.
Certaines personnes n'aiment pas recevoir. Elles aiment seulement donner. Mais il faut aussi savoir recevoir. Il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir, mais il y a tout de même du plaisir à recevoir ce qu’on nous offre généreusement. C'est aussi de là que vient la joie. Parfois, si vous avez un besoin, vous devez permettreà quelqu'un d'autre de répondre à ce besoin. C’est ce que Paul a fait humblement, lui dont le ministère était si puissant ! Il n'avait pas peur de recevoir des autres et de leur exprimer sa reconnaissance et sa joie profonde.
Paul réagissait de manière mature lorsqu’il recevait des dons. Voici ce qu’il dit aux Philippiens au verset 17 : « Ce n'est pas que je recherche les dons, mais je désire qu’un fruit abondant soit porté sur votre compte. » Au lieu de penser aux bienfaits que leur don va lui apporter, Paul pense à ceux dont vont jouir ses donateurs. Il pense à eux avant de penser à lui. C’est dire combien il voit beaucoup plus loin que ses propres besoins. Non seulement, il ne recherche pas les dons mais il veut aussi que cela profite à ceux qui lui ont exprimé leur générosité. Et s’il reçoit les dons avec joie et reconnaissance, c’est d’abord parce qu’il sait que Dieu va bénir abondamment ceux qui ont pensé à lui. Il utilise des images bancaires pour le dire : le don des Philippiens est un investissement spirituel qui leur apportera des intérêts spirituels et matériels, comme le souligne le verset 19 : Dieu pourvoira à tous leurs besoins. Ce qui motive le don est plus important que le don en lui-même. Donner de tout cœur sans arrière-pensée est source de bénédictions pour celui qui donne à la mesure de sa générosité et de ses possibilités ; et c’est bien ce que Paul recherche avant tout pour les Philippiens. C’est ce qui le pousse à accepter avec joie les dons qu’il reçoit.
Paul était heureux de recevoir un don, mais, comme nous l’avons lu, il ne le recherchait pas et acceptait ce qu’il recevait sans chercher à avoir plus. Au verset 18, il dit aux Philippiens : « J'ai tout reçu et je suis dans l'abondance. J'ai été comblé en recevant d’Épaphrodite ce que vous m’avez envoyé comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte et qui lui est agréable. » Paul reconnaît que ce don a coûté beaucoup à l’église de Philippe. Ce qu’ils ont fait pour lui, c’est pour Dieu qu’ils l’on fait. Il considère ce qu’il reçoit avec, en quelque sorte, les yeux de Dieu. Il mesure à sa juste valeur le don qui lui est offert. Ce qu’il reçoit est un don parfait : c’est une offrande de bonne odeur, un sacrifice acceptable et un don agréable à Dieu. Dans notre relation avec Dieu et l’argent, que nous donnions ou que nous recevions, ce qui compte le plus, c’est ce qui plaît à Dieu. Nos dons n’ont aucune valeur s’ils ne sont pas offerts comme une offrande que Dieu accepte et qu’il trouve agréable. Les bienfaits ne se font pas attendre ! Au verset 19, Paul l’affirme de manière touchante : « mon Dieu pourvoira à tous vos besoins conformément à sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. » La relation que nous avons avec Dieu est personnelle. Dieu est ‘mon’ Dieu, il est aussi ‘votre’ Dieu. Il partage avec nous sa richesse généreusement avec gloire ! Voilà ce que Dieu promet à tous ceux qui se laissent guider par l’amour de Dieu et non par l’amour de l’argent, comme le confirme l’auteur de la lettre aux Hébreux, au chapitre 13, verset 5 : « Que votre conduite ne soit pas guidée par l'amour de l'argent, contentez-vous de ce que vous avez. En effet, Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai pas et je ne t'abandonnerai pas. » Quelle magnifique promesse !
Paul termine sa lettre avec des salutations chaleureuses. Il dit aux versets 20 à 23 : « A notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles! Amen! Saluez chacun des saints en Jésus-Christ. Les frères qui sont avec moi vous saluent. Tous les saints vous saluent, en particulier ceux de l’entourage de l’empereur. »
Tout ce que Paul a écrit, il l’a fait pour que la gloire de Dieu éclate de siècles en siècles. Cette lettre n’a pas été seulement adressée à une église primitive ; elle a été écrite pour toutes les générations suivantes, donc pour nous tous qui voulons vivre pour plaire à Dieu dans tous les domaines de la vie ; cela commence par nos pensées et se prolonge dans nos actes. Paul n’oublie pas que si beaucoup l’ont abandonné, et s’il était dans le besoin dans sa prison, il était toujours entouré de chrétiens fidèles qui étaient en communion, eux aussi, avec les Philippiens. Il y avait en particulier des gens au service de l’empereur convertis par Paul. Le fait de les mentionner dans ses salutations est une sorte de clin d’œil que l’apôtre fait aux Philippiens, comme pour leur dire : ‘Mon séjour en prison, enchaîné aux gardes de César, n’a pas été en vain !’ Paul termine sa lettre avec une bénédiction coutumière : « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous! » Dieu n’oublie aucun des siens, chacun d’eux vit au bénéfice de sa grâce.
Merci d’avoir participé avec moi à cette réflexion sur la lettre de Paul aux Philippiens. Ce fut une excellente étude sur la joie, et je voudrais vous encourager à poursuivre avec moi nos études méditatives en parcourant d’autres livres de la Bible, au rythme de cinq jours par semaine, un chapitre par semaine, et apprendre ensemble ce que Dieu veut nous enseigner dans les Écritures pour que nous puissions mieux le suivre au quotidien. Je vous laisse donc avec cette parole si rassurante de Paul : « Je peux tout par celui qui me fortifie, Christ. »