Philippiens 4.6-7

Semaine 4 - jour 2

Épître aux Philippiens

Philippiens 4.6-7

17:44


Comment gérer l'inquiétude et l’éliminer de nos pensées
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens ! Aujourd'hui, nous en sommes au deuxième jour de notre étude du chapitre 4, et nous examinerons ensemble les versets 6 et 7. Ce sont des versets qui parlent de la joie dans nos pensées.

Hier, nous avons parlé de la façon de gérer la colère et les disputes. Les versets six et sept de notre chapitre concernent la façon de gérer notre anxiété, nos inquiétudes. Seriez-vous d’accord avec moi pour dire que la joie disparaît quand nous sommes inquiets ? C’est sans aucun doute le cas. Alors, comment gérer l'inquiétude et l’éliminer de nos pensées ?

Le mot grec ‘inquiétude’ utilisé dans ces versets du Nouveau Testament contient l'idée d'être tiré dans plusieurs directions différentes à la fois. Dès que l’apôtre Paul commence à parler de l'inquiétude, au verset six, ses tout premiers mots sont : « Ne vous inquiétez de rien. » Il commence par dire : « Rien n'est digne de mon inquiétude. » Le docteur américain Walter Calvert a mené une étude aux États-Unis qui a révélé que seuls 8 % de nos inquiétudes sont légitimes. Ce qui nous rend inquiets ne se produit pas la plupart du temps, et une bonne partie de nos inquiétudes concernent le passé ou notre santé. Plus de 90% de nos inquiétudes sont imaginaires !

Le pasteur méthodiste américain Stanley Jones a dit : « Vivre par l'inquiétude, c'est vivre contre la réalité. C'est vivre contre la réalité du fait que la vie est déterminée par la promesse de Dieu, et non par nos inquiétudes. » Et vous avez probablement entendu l'expression : « Se faire du souci, c’est gaspiller le temps d’aujourd’hui à encombrer les opportunités de demain avec les problèmes d’hier. »

Je pourrais passer mon temps à vous parler de ces statistiques et à vous lire des citations sur l’inquiétude, mais même si vous êtes convaincus avec moi que ce que je vous dis est logique et rempli de bons sens, cela n’aura aucun effet positif sur votre inquiétude. En fait, cela pourrait s’ajouter à vos inquiétudes. Vous pouvez soudain vous dire : « Oh, je ne devrais pas m’inquiéter ! » Mais vous commencez déjà à vous inquiéter du fait que vous vous mettez en souci. Pourquoi cela ne fonctionne pas ? Pourquoi ne pouvons-nous pas débarrasser nos pensées de l’inquiétude ? Parce que l'inquiétude n'est pas une réaction logique. C'est une réaction d’ordre spirituel. Je me sens hors de contrôle. Je ne sais pas ce qui va arriver. Je veux contrôler mon monde à moi. Je me sens petit. Et donc je m'inquiète. Et parce qu’il s’agit d’une réaction spirituelle, nous avons besoin d'une réponse spirituelle. Alors, écoutons les versets 6 et 7 de notre chapitre : « Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ. »

Il s’agit de décider une fois pour toutes que rien ne mérite mon inquiétude, mon anxiété, et que tout mérite mes prières et mes supplications. Oui, tout ! Tout ce qui nous préoccupe mérite nos prières, comme tout ce qui ne nous préoccupe pas directement mérite aussi nos prières.

Il ne suffit pas de se dire qu’il ne faut pas se faire de souci pour que notre inquiétude disparaisse. D’ailleurs quand on nous dit : « Ne t’inquiète pas, pourquoi te mettre en souci ? », cela a souvent l’effet inverse sur nous, et peut même nous irriter, parce qu’on suppose que les autres ne mesurent pas le degré de nos préoccupations et ne comprennent pas nos problèmes. Nous avons besoin de quelque chose de plus pour éliminer radicalement nos inquiétudes. Paul nous indique la solution. Elle est facile à appliquer, et pourtant c’est la dernière chose à laquelle nous pensons ! ‘Priez, dit-il, priez avec ardeur et suppliez Dieu. Ne vous contentez pas de présenter votre prière, restez dans la prière et insistez pour que Dieu vous réponde.’ La prière est le moyen pratique que Dieu a mis à notre disposition pour lutter contre les soucis et vaincre l’inquiétude.

Ceci dit, laissez-moi vous poser une question : Si c'est vrai, pourquoi la prière ne parvient-elle pas toujours à vaincre l'inquiétude ? Vous pensez sans doute : ‘Oh, j'ai prié à ce sujet, pourtant, je continue à m'inquiéter.’ Eh bien, c’est en grande partie parce que nous ne suivons pas les instructions que nous donnent Jésus et les apôtres. Alors, comment prier de telle manière que cela nous permette de vaincre l'inquiétude ?

En fait, la prière véritable n’est pas seulement un appel au secours. Bien sûr, lorsque nous nous trouvons dans une impasse, sans aucune solution à notre portée, nous nous sentons en danger et nous crions à Dieu. Notre prière est avant tout un cri à Dieu. D’ailleurs, quand nous louons Dieu et que nous disons ‘Alléluia’, nous prononçons un mot hébreu qui veut littéralement dire ‘Crions à Dieu !’ Mais ce cri est un cri de confiance. Il doit correspondre à une attitude que nous adoptons de plus en plus naturellement. C’est parce que nous savons que Dieu va nous répondre, quelle que soit sa réponse, qu’elle corresponde à ce que nous voulons ou non, que notre réflexe est de lui présenter nos requêtes en toute confiance. Jésus, pris d’angoisse dans le jardin de Gethsémané, priait pourtant son Père du ciel avec conviction lorsqu’il lui demandait, si c’était possible, de ne pas aller jusqu’à la croix. Mais il restait soumis à la volonté du Père, et lui disait : ‘Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.’ Et Dieu le Père lui a donné la force d’aller jusqu’au bout de sa mission. Jésus était constamment en communion avec son Père céleste. Lui parler était naturel, il ne pouvait pas s’en passer.

Eh bien, c’est cette attitude que nous devons adopter. De quoi parlons-nous à Dieu dans nos prières ? De tout, oui de tout ! ‘En toute chose’, nous exposons nos demandes. Nous ne nous contentons pas de prier, nous supplions, nous insistons auprès de Dieu, avec conviction. C’est bien ce que Jésus a fait quelques heures avant de mourir. Il a supplié son Père trois fois, alors que ses disciples, épuisés et endormis, n’avaient pas la force de prier avec lui.

Au fur et à mesure que nous grandissons dans la foi, nous commençons à prier pour tout ce qui nous préoccupe, nous prenons l’habitude de présenter notre journée à Dieu, de lui offrir notre vie, notre temps, nos activités et de l’inclure dans tous les aspects de notre vie quotidienne. Nous ne lui parlons plus seulement quand nous traversons des crises, mais nous le prions et le supplions pour TOUT ce qui nous préoccupe. Nous supplications peuvent nous concerner directement, mais aussi concerner les autres. Nous ne prions jamais que pour nous-mêmes mais en toute chose. Cette attitude s’apprend. En fait, c’est celle d’un enfant qui n’a pas d’autre recours que ses parents et qui, lorsqu’il veut quelque chose, leur demande ce qu’il veut, et insiste jusqu’à ce qu’il obtienne une réponse. Mais cette attitude d’ouverture s’acquiert avec le temps. Nous prions pour nos besoins, mais aussi pour les besoins de ceux qui nous entourent. Les Écritures nous donnent beaucoup de sujets de prières, qu’il s’agisse de membres de notre famille, de nos amis, de notre nation, de ceux qui nous gouvernent. Nous ne prions pas que pour nos propres besoins, mais pour ceux du monde entier. Eh bien, il y a de quoi prier ! Nous parlons à Dieu de nos plans, de nos objectifs, pas uniquement des décisions que nous devons prendre, mais de la manière dont nous allons réaliser nos plans et nos projets. Les prières nombreuses des apôtres que nous lisons dans le Nouveau Testament concernent les desseins, les plans, les objectifs de Dieu.

Une des raisons pour lesquelles nous continuons à nous inquiéter est que, souvent, nous prions seulement lorsque nous sommes en période de crise. Nous prions seulement lorsque l'anxiété survient ou que nous devons prendre une décision importante. Lorsque nous avons pris l’habitude de converser tous les jours avec Dieu, nous restons convaincus qu’il nous entend et prendra toujours soin de nos soucis. Nous lui faisons tout simplement confiance.

Pourquoi Dieu veut-il que nous le priions ? Ce n’est pas pour lui, mais pour nous. Lorsque nous sommes assaillis par les soucis, nous pouvons nous sentir seuls, complètement envahis par l’inquiétude et la peur. Lorsque nous avons pris l’habitude de parler à Dieu tous les jours, nous ne nous sentons jamais seuls, nous ne sommes jamais seuls, nous savons que Dieu est avec nous. C’est ce que veut dire le nom d’Emmanuel, Dieu avec nous. Et s’il est avec nous, nous pouvons lui parler de tout, et comme un bon et fidèle compagnon, il nous aide à dissiper notre inquiétude.

Dans l’évangile selon Matthieu, au chapitre 11, versets 28 à 30, nous lisons ce que Jésus lui-même nous demande de faire lorsque nous sommes en détresse : « Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vous-mêmes. Oui, mon joug est facile à porter et la charge que je vous impose est légère. »

Prier en toute chose, c’est venir à Jésus, qui veut porter notre fardeau avec nous. Le joug était une pièce de bois servant à atteler une paire d'animaux de trait pour tirer un instrument de labour ou une charrette. Le fardeau à tirer était donc deux fois moins lourd. Jésus promet que si nous venons à lui et que nous lui soumettons notre fardeau, ce qui nous pèse, il va le partager avec nous. Lorsque nous prions, nous ne nous débarrassons pas de nos problèmes, mais nous ne sommes plus seuls à les porter. Et c’est en suivant ce que Christ nous demande que nous parvenons à être libérés de nos soucis, parce qu’il nous accompagne, parce que nous sommes attachés à lui.

Nous prions Dieu, nous le supplions, et nous lui sommes reconnaissants. C’est dans une attitude de gratitude que nous nous adressons à lui. Nous nous exprimons toujours à lui dans la reconnaissance. Mais est-ce bien l’attitude que nous adoptons lorsque nous sommes assaillis par l’angoisse, l’anxiété ou la peur, lorsque nous n’avons en tête que nos soucis accablants ? Dieu ne nous doit rien, nous lui devons tout. C’est une grâce, un privilège qu’il nous accorde de pouvoir nous approcher de lui à tout moment et de lui parler comme à notre meilleur ami, dans un profond respect. Rien que cela doit nous inciter à lui exprimer notre reconnaissance : il nous entend, il nous écoute ! Il sait déjà ce dont nous avons besoin et ce que nous voulons, et il connaît déjà la réponse qu’il veut nous donner. C’est donc pour notre propre bien que nous le prions. Remercions-le autant que nous le supplions !

Nous exposons toutes nos demandes à Dieu en le priant et en le suppliant, sans jamais exiger qu’il nous réponde selon notre volonté, mais selon la sienne. La réponse qu’il nous donnera, que ce soit oui ou non, sera la bonne. Car nous supplions celui qui nous a tant aimés et qui nous aime tant. C’est pourquoi nous sommes toujours reconnaissants. C’est cette attitude qui nous libère de l’inquiétude.

L’évangéliste américain Reuben Torrey a dit un jour : « La prière est la main qui nous donne la bénédiction que Dieu a déjà prévue dans son Fils. » Et son ami baptiste, Amzi Dixon a prononcé cette phrase célèbre à propos de la prière : « Lorsque nous nous appuyons sur une organisation, nous obtenons ce que cette organisation peut faire. Lorsque nous nous appuyons sur l'éducation, nous obtenons ce que l'éducation peut faire. Lorsque nous nous appuyons sur notre habileté à bien parler, nous obtenons ce que cette habileté peut faire. Mais lorsque nous nous appuyons sur la prière, nous obtenons ce que Dieu peut faire. » Dieu peut se servir de tous ces atouts pour répondre à nos prières, mais l’essentiel n’est pas là. C’est ce sur quoi nous nous appuyons qui est important. Lorsque nous nous appuyons sur Dieu, nous nous appuyons sur lui par la prière. Et il mettra tout en œuvre pour nous répondre selon sa volonté avec tous les moyens que nous avons à notre disposition.

Rappelons-nous que lorsque l’apôtre Paul recommandait aux Philippiens d’exposer leurs demandes à Dieu en toute chose dans la prière, la supplication et la reconnaissance, il était enchaîné à un garde romain dans une prison. Cela ne l’a pas empêché de continuer à se réjouir, même lorsqu’il était dans la tristesse. Cela ne l’a pas empêché non plus d’annoncer l’Évangile à tous les gardes chargés de le surveiller, de sorte que toute l’élite romaine savait pourquoi il était emprisonné et que plusieurs se sont convertis. Paul avait de quoi s’inquiéter, il avait aussi de quoi se plaindre. Mais il savait, au plus profond de lui-même, que la vraie joie ne dépendait pas de ses circonstances, aussi difficiles qu’elles aient été. Il priait sans cesse, et Dieu lui avait donné sa paix que personne ne pouvait lui enlever.

Et Dieu fera cela pour vous aussi ! Nous avons parlé de la prière. Nous avons parlé des soucis et de la façon dont Dieu peut prendre soin d’eux par la prière. Prenons donc un moment pour prier à propos de nos inquiétudes. Qu'est-ce qui nous inquiète ? Faisons ce que nous recommande Paul et disons : « Seigneur, notre Dieu et notre Père, malgré tout ce qui m’inquiète, je reconnais ta grandeur, ta majesté. Je sais que tu as un plan pour moi, et je suis conscient que même si nous sommes confus et anxieux, toi, tu ne l’es jamais. Tu n’as jamais connu l’inquiétude, parce que tu connais le plan que tu as formé toi-même et tu sais qu’il va se réaliser. Je te soumets humblement mes besoins. Seigneur, tu vois mon inquiétude, tu vois tous les soucis que j’ai et qui m’assaillent. Donne-moi la patience d’attendre ta réponse et de ne pas douter que tu prends soin de moi. Que ta volonté se fasse dans les moindres aspects de ma vie. Tu sais ce que je voudrais voir changer dans ma vie et dans mes circonstances. Tu peux garder mon

cœur dans la paix par Jésus-Christ. Donne-moi ta paix, je te prie. Je veux, par la foi, te remercier d'avance de ce que tu le feras. Je crois en ta parole. Je crois que ce que tu dis est vrai. Seigneur, alors que je te présente cette requête et que je m'appuie sur toi, je ne compte pas sur ce que je peux faire, mais sur ce que tu peux faire. Je sais que tu garderas mon cœur et mon esprit en Jésus-Christ. C’est dans la joie que je t’adresse ma reconnaissance et ma prière, au nom de Jésus, amen. »

Rejoignez-nous donc demain ! Nous examinerons ensemble les versets 8 et 9 du chapitre 4 de la lettre de Paul aux Philippiens.