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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Philippiens ! Aujourd'hui, nous en sommes au troisième jour de notre examen du chapitre 4 et je vous propose de réfléchir ensemble sur les versets 8 et 9.
Nous avons vu comment réagir à la colère et aux disputes, et nous avons parlé hier de l'inquiétude, des soucis et de l’anxiété qui peuvent nous assaillir, et comment nous pouvons surmonter nos soucis et les pensées négatives qui nous envahissent par la prière ardente exprimée dans une attitude de reconnaissance. C’est seulement ainsi que la paix inouïe de Dieu peut garder nos pensées et nos sentiments, et que nous pouvons vivre sous la protection de Jésus-Christ. Les recommandations que nous lisons aux versets 8 et 9 de notre chapitre en découlent. Paul nous appelle à faire des choix sur la manière dont nous pensons. Pourquoi ? Tout simplement parce que Dieu s’intéresse de près à nos pensées et à notre cœur, car ce que nous pensons et ressentons a une influence incalculable sur ce que nous faisons. Lisons ce bref passage ensemble : « Enfin, frères et sœurs, portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d'être aimé, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange. Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi et ce que vous avez vu en moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous. »
Si je veux que la joie habite mes pensées, je ne peux pas les nourrir avec des mots et des images impures, déshonorables, injustes, méchantes, condamnables, immorales, haineuses et répréhensibles ; si je le fais d’une manière ou d’une autre, je ne peux pas espérer en même temps que la paix et la sécurité m’habitent, pas plus que je ne peux espérer perdre du poids en suivant un régime de beignets au sucre et de sirop d'érable. Cela ne fonctionnera tout simplement pas. Paul nous invite donc à diriger nos pensées sur ce qui est bon pour nous et pour les autres. Que de fois ai-je parcouru dans mon esprit ces paroles de Paul : « Portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d'être aimé, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange. » Je les ai apprises par cœur et répétées des milliers de fois ! Car il est si facile de ne pas en tenir compte lorsque des pensées négatives veulent s’emparer de notre esprit. Nous devons faire le tri et rejeter ce qui ne peut pas nous faire du bien. Nous croyons pas que nous sommes immunisés contre le mal ! Si nous gardons ce qui est mauvais dans nos pensées, nous nous y habituerons tôt ou tard, nous le tolérerons et finalement l’accepterons. Mais ce sera au détriment de ce qui est bon pour nous, car le bien et le mal sont incompatibles.
Il est évident que nous ne pouvons pas changer notre environnement. Nous ne pouvons pas éviter ceux qui sont impolis, nous ne pouvons pas éviter les images négatives que nous voyons constamment autour de nous. D’ailleurs, Paul ne nous demande pas de devenir des ermites et de nous isoler du monde ! Alors, que faire ? Eh bien, nous appliquons le verset 8 de notre chapitre à la lettre, rien de moins, rien de plus. Ne nous contentons pas d’entendre ce que Paul nous demande, mettons-le tout simplement en pratique. Concentrons donc nos pensées sur les huit mots clés de notre passage de manière positive.
Nous portons nos pensées sur tout ce qui est vrai. Faisons-le constamment. Où que vous vous trouviez, pensez à ce qui est vrai. Pensez aux situations délicates que vous rencontrez. Confrontez-les avec franchise, ne cherchez pas des moyens détournés pour les éviter ou les résoudre. Refusez de mentir en croyant qu’un ‘petit’ mensonge vous sortira d’affaire. Ne vous laissez pas avoir par le mensonge des autres et ne vous rendez pas complices de ceux qui mentent. La vérité éclatera un jour ou l’autre. Ce n’est pas facile, particulièrement sur les lieux de travail, où l’on cherche souvent à protéger ses propres intérêts en mentant. Les choses deviennent compliquées, surtout si, par exemple, on a affaire avec des collègues qui mentent à leurs supérieurs pour éviter des réprimandes. Doit-on les défendre et mentir à son tour, se taire, ou simplement dire la vérité ? Notre devoir de vérité doit en fait prédominer, même si cela peut avoir des conséquences fâcheuses avec les personnes concernées. Il n’est pas question d’accuser ou de dénoncer, mais simplement de dire la vérité. Notre rôle pourrait être de prévenir le collègue concerné de ne pas mentir avant qu’intervienne son supérieur. Cet exemple est sans doute banal, mais fréquent. L’attitude de franchise doit être notre réflexe face à des situations simples ou complexes.
Nous portons nos pensées sur tout ce qui est honorable, tout ce qui est noble. Ce mot est utilisé à propos de choses qui ont de la valeur. L’idée est de lever les yeux dans l’admiration. Les Grecs se servaient de ce mot à propos des divinités et des temples dédiés à des divinités pour évoquer leur profond respect. Lorsque nous contemplons la nature et la beauté de la Création, c’est comme si nous étions dans le temple de Dieu et cela nous incite à adorer Dieu ; nous levons les yeux et voyons ce qui est honorable ; nous reconnaissons la grandeur de Dieu. Il en va de même pour tout ce que nous découvrons de bon chez les autres, ce qu’ils font de bien. Nous en éprouvons beaucoup d’estime, et cela occupe nos pensées.
Nous portons nos pensées sur tout ce qui est juste, tout ce qui est droit. Il s’agit de tout ce qui se pense et de tout ce qui se fait comme Dieu lui-même pense et agit. Tout ce qui est juste est conforme à la volonté de Dieu. Tout est droit en lui, rien n’est tordu. Nous nourrissons nos pensées de tout ce qui est droit aux yeux de Dieu et non pas de ce qui est injuste.
Nous portons nos pensées sur tout ce qui est pur. Aux temps bibliques, seules les offrandes pures pouvaient être apportées au Temple. Elles étaient sans tache, parfaites et donc propres à être offertes à Dieu. Il en va ainsi de la pureté morale et de la pureté spirituelle. Nous réfléchissons de façon appropriée : nous ne pouvons pas mélanger le propre et l’impropre, car ce qui est impropre nous salit. La Bible nous enseigne ce qui est pur et ce qui ne l’est pas. C’est en se concentrant sur cet enseignement que la pureté sera toujours présente dans nos pensées.
Il nous arrive toujours de penser à faire le mal et de pécher. N’oublions pas de revenir vers Dieu, qui nous purifie si nous confessons nos mauvaises pensées et nos fautes. Porter nos pensées sur tout ce qui est pur est une démarche, un exercice permanent. Dieu nous connaît et nous aide à progresser ; il pardonne nos égarement, nous pensées impures. C’est là que l’œuvre de Jésus-Christ prend toute son ampleur. Il est prêt à nous pardonner, à nous redresser, et nous donne la force de porter nos pensées progressivement sur tout ce qui est pur.
Nous portons nos pensées sur tout ce qui est digne d’être aimé, tout ce qui mérite l’approbation. La Bible du Semeur traduit ces deux expressions ainsi : « digne d’amour ou d’approbation ». Ce qui est digne d’être aimé et ce qui mérite l’approbation vont de pair. Nous ne pouvons approuver que ce qui mérite d’être aimé. Cela va de l’amour de la Création qui est digne d’être aimée aux actions de tous ceux qui agissent pour le bien des autres, ou qui réalisent de beaux projets, qu’ils soient croyants ou non. Ce qu’ils disent, ce qu’ils font et la manière dont ils le font, et ce qu’ils ont accompli mérite d’être reconnu et approuvé par tous. En fait, nous concentrons nos pensées sur ce qui est beau et aimable.
Nous portons enfin nos pensées sur tout ce qui est ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange. D’autres traductions disent ‘tout ce qui est vertueux et mérite louange’. Les vertus dont Paul fait la liste dans ce verset se retrouvent aussi dans de nombreux textes non-juifs qui circulaient aux temps bibliques. Les croyants de Philippes vivaient dans une société essentiellement non-juive qui les tolérait tout juste. Paul leur demande donc d’en tenir compte et de montrer l’exemple. C’est d’ailleurs la seule fois qu’il utilise le mot ‘vertu’ dans ses lettres. Si donc les non-croyants mettent en valeur la vertu sous toutes ses formes, les chrétiens de Philippes doivent la mettre eux aussi en valeur, car ils savent que cela sera approuvé de tous et qu’il le font pour honorer Dieu et non pas les hommes.
En quelques mots seulement, Paul nous indique comment nourrir nos pensées. Les huit vertus qu’il expose décrivent le caractère de Dieu et son plan, son dessein, pour le monde. Nous les respectons non seulement pour être irréprochables aux yeux des autres, mais surtout pour plaire à Dieu. Il a tout fait pour que nous le reconnaissions comme notre Sauveur et notre Seigneur, et c’est pour lui rendre gloire que nous portons nos pensées sur tout ce qui lui plaît.
Nous sommes responsables de nos pensées. Nous sommes constamment bombardés de toutes sortes de pensées bonnes et mauvaises. À nous de choisir. Quelqu’un a dit que nous devons laisser l'esprit du maître devenir le maître de notre esprit.
Une fois que j’ai choisi de nourrir mes pensées de ce qui plaît à Dieu, je peux alors faire ce que Paul nous recommande au verset 9 de notre chapitre : « Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi et ce que vous avez vu en moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous. »
Paul ne s’est pas contenté de parler des huit qualités requises pour que la paix de Dieu soit avec lui, il a montré l’exemple. Ses vertus étaient les siennes. Il savait qu’il accomplissait la volonté de Dieu en se comportant comme Jésus, son maître, s’est comporté sur la terre. Il ne s’agit pas simplement de croire la vérité, il faut la vivre.
Cela nous rappelle que nous avons besoin d’un modèle. Et Paul a été un modèle pour les Philippiens. Ils doivent suivre son exemple. Ils ont vu comment il pensait, ils ont été les témoins directs de la façon dont il agissait. En fait, Paul suivait lui-même l’exemple de Christ, qui a dit : « Suivez-moi ! ». Paul ne prétendait pas être parfait, nous l’avons vu ces derniers jours. Mais sa démarche était un modèle à suivre. Comme lui, comme les Philippiens, nous sommes appelés à marcher dans la bonne direction en portant toute notre attention sur ce qui est excellent. Vivre ainsi nous garantit la présence du Dieu de la paix en nous. Quelle joie de savoir que c’est Dieu lui-même qui donne la paix, et rien d’autre, personne d’autre !
Tout commence dans mes propres pensées, dans vos propres pensées. Je vous encourage cette semaine à faire quelque chose que vous n'avez peut-être jamais fait auparavant. Mémorisez un bref passage de la Bible. Mémorisez les versets 8 et 9 du chapitre 4 de la lettre aux Philippiens. Cela vous aidera à rejeter toute mauvaise pensée. Dès qu’elle survient, dès que la tentation de détourner vos pensées de celles de Dieu cherche à vous faire tomber, rappelez-vous ces paroles merveilleuses et libératrices, et dites : « Je porte mes pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d'être aimé, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange. »
Prononçons donc ensemble cette courte prière : « Seigneur, notre Dieu et notre Père, nous te remercions pour l’exemple de Jésus-Christ notre modèle parfait, nous te remercions pour l’exemple de Paul, qui nous demande de l’imiter comme il a lui-même imité Jésus. Aide-nous à mettre en pratique ce que nous avons appris de lui dans tous ses écrits, ceux qui sont simples comme ceux qui sont compliqués. Nous te demandons pardon pour toutes les fois où nous ne portons pas nos pensées vers tout ce qui est excellent. Nous venons à toi humblement, nous voulons nous reprendre et progresser. Et c’est en ton nom que nous te prions. Amen. »
Rejoignez-nous donc demain ! Nous réfléchirons ensemble sur les versets 10 à 13 du chapitre 4 de la lettre de Paul aux Philippiens.