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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives! C'est avec plaisir que nous vous présentons les méditations du pasteur Tom Holladay sur la lettre de Paul aux Philippiens. Aujourd'hui, Tom introduit ce livre de la Bible, et poursuivra ensuite l'étude des quatre chapitres qui le composent en compagnie de l'apôtre Paul qui nous invite à demeurer, comme lui, dans la vraie joie en tout temps et en toutes circonstances.
C'est un livre personnel. Alors qu'un livre comme la lettre aux Romains peut avoir un impact historique fondamental, qui a inspiré les grands Réformateurs, la lettre aux Philippiens a un impact personnel puissant sur ses lecteurs. Elle contribue à transformer nos vies quotidiennes. Lorsque je demande aux chrétiens que je rencontre quel est le passage de la Bible qui les touche le plus, ce sont très fréquemment des versets de la lettre aux Philippiens qui les ont particulièrement marqués, comme « Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la poursuivra jusqu’à son terme, jusqu'au jour de Jésus-Christ », ou « Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance », ou « Je cours vers le but pour remporter le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ », et encore « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur! Je le répète: réjouissez-vous! », et « Christ est ma vie et mourir représente un gain », et enfin, « Je peux tout par celui qui me fortifie, [Christ] ». Et je pourrai poursuivre encore cette liste !
Comme vous le voyez, de nombreux passages de la lettre aux Philippiens ont un impact profond sur nous. Mais l’impact théologique de cette lettre n’est pas des moindres non plus ! Le deuxième chapitre, en particulier, est consacré à la personne de Christ - lui qui est au cœur de notre foi. Il nous montre à quel point Jésus-Christ s’est dépouillé pour nous offrir tout ce que nous avons reçu pour pouvoir vivre en communion avec notre Dieu. Un message de joie se dégage de tout cela : qui n’en a pas besoin ? Avant d’examiner ensemble les versets du premier chapitre, je voudrais vous proposer quelques réflexions générales pour mieux vous le présenter. Nous entrerons dans le détail à partir de demain. La lettre aux Philippiens est un message de joie annoncé par un messager rempli de joie et de reconnaissance. L’apôtre Paul était un homme constamment joyeux ! Inspiré par le Saint-Esprit, Paul est un des serviteurs de Dieu les mieux placés pour nous communiquer un message de joie et de gratitude, comme sa première visite à Philippes en témoigne.
Paul répond en effet à un groupe de personnes qu’il avait déjà rencontrées auparavant. Luc, dans le livre des Actes, nous en fait le récit. À la suite de ses rencontres, Paul a été jeté en prison avec son ami Silas. Vous vous souvenez sans doute que tous les deux ont chanté en plein milieu de la nuit alors qu’ils étaient enchaînés dans leur cellule. On ne peut guère imaginer des circonstances moins propices à la joie ! Et pourtant, c’est ce que les deux messagers de la Bonne Nouvelle ont fait. Ce message de joie retentit encore aujourd’hui pour nous.
Les mots « Réjouissez-vous » ou « joie », sont utilisés 15 fois dans cette courte lettre. Paul parle de la joie dans nos prières pour les autres ou dans la manière dont le Christ est prêché, dans notre foi, dans notre unité les uns avec les autres, dans nos relations les uns avec les autres. Il parle de se réjouir sans cesse dans le Seigneur.
Paul parle de la joie dans les résultats du ministère. Il parle de s'accueillir les uns les autres avec joie. Il parle de joie, même dans la souffrance.
La lettre entière est un message joyeux ; elle est écrite avant tout à des destinataires qui ont besoin de joie. Elle a d'abord été écrite à l’Église de Philippes et dont les membres, avaient particulièrement besoin de joie.
Philippes était une ville captivante de l'Empire romain. Elle s’était enrichie grâce aux mines d’or qui se trouvaient dans les environs. Ces mines étaient presque épuisée à l’époque de Paul, mais avait apporté beaucoup de richesses à cette communauté. Les Philippiens étaient riches, mais Paul rappelle aux chrétiens de cette église que la joie ne se trouve pas dans les possessions.
Philippes était également une ville stratégique. Elle avait été fondée par Philippe, le père d'Alexandre le Grand, d’où son nom. Celui-ci avait bâti cette ville dans un endroit stratégique, un col majeur dans les montagnes entre l'Europe et l'Asie. À la croisée de plusieurs voies importantes de l’empire, elle se situait dans une région pittoresque unique. Mais Paul rappelle aux Philippiens que la joie ne se trouve pas non plus dans un endroit particulier.
Philippes était aussi une ville romaine. Elle était ce qu'on appelait à l'époque une colonie romaine officielle. C'était une petite parcelle de culture romaine loin de Rome. Lorsqu’on lit le passage sur Philippes dans le livre des Actes, au chapitre 16, verset 21, on constate combien les Philippiens sont fiers d'être romains. Mais cette fierté n’apporte pas la joie, qui ne se trouve pas dans le prestige ou le pouvoir. Paul a écrit aux Philippiens pour leur rappeler où se trouve et s’exprime la vraie joie.
Et vous ? Où trouvez-vous la joie ? Avez-vous essayé dernièrement de trouver la joie dans des choses que vous pouvez acheter ou dans un endroit où vous pouvez vivre ou à un certain prestige auquel vous pourriez vous attacher ?
Paul écrit sa lettre à la communauté de Philippes et à l’ensemble de la communauté chrétienne pour rappeler aux chrétiens une bonne nouvelle : la vraie joie se trouve en Christ et en lui seul ! Cette lettre parle du véritable fondement de la joie qui ne peut pas se trouver ailleurs. Or, qui parmi nous n’a pas tendance à la chercher là où elle ne se trouve pas ? Pour Paul, la joie se trouve en celui qui la donne, et non pas dans les richesses qu’il nous accorde. Elle se trouve dans une personne et non dans un lieu particulier, dans la majesté de Jésus et non dans nos circonstances. La vraie joie se trouve dans une relation céleste et non dans une institution ou une puissance humaine. Les Philippiens auxquels Paul s’adressait étaient de vraies personnes qui avaient besoin d'une vraie joie, tout comme vous et moi.
Le récit de la première visite de Paul aux Philippiens - que nous trouvons au chapitre 16 du livre des Actes -, se concentre sur trois personnes, une femme du nom de Lydie, une esclave et un gardien de prison. Ce récit raconte comment elles ont réagi à la bonne nouvelle que Paul leur a annoncée. Lydie était une femme d’affaire non-juive ; elle s’était enrichie en vendant des étoffes. Elle a reçu la bonne nouvelle avec joie. Il y avait aussi une femme esclave sous l’emprise d’un esprit de divination qui faisait gagner à ses maîtres beaucoup d’argent. Paul fait sortir cet esprit mauvais de cette femme, mais il se retrouve jeté en prison. Il annonce la bonne nouvelle de la joie au gardien de prison qui la reçoit à son tour avec joie. La joie de Christ peut rayonner en nous quelle que soit la place que nous occupons dans la société !
La Bonne Nouvelle de Dieu est celle de la joie qu’il veut nous donner. Comment se fait-il que le christianisme soit si souvent dépeint comme une religion pour des gens tristes et ennuyeux ? Comme si pour être chrétien il fallait faire triste mine ! En fait, il suffit de lire la Bible pour découvrir de nombreux récits dans lesquels la joie rayonne. On le constate en lisant par exemple l’histoire des anges dans les cieux et des bergers lors de la naissance de l’enfant Jésus, ou les nombreux récits où l’on voit des gens sauter et louer Dieu, et surtout l’événement le plus grandiose que l’histoire humaine ait jamais connu, la résurrection de Christ ! Les vrais chrétiens ne peuvent pas vivre dans la tristesse, ce sont des gens remplis de joie ! C’est de cette joie que l’apôtre Paul veut que nous vivions.
Je rencontre beaucoup de gens qui m’avouent qu’ils sont chrétiens, mais la joie de Christ ne rayonne pas en eux. Ils disent avoir la joie de Christ en eux, mais avec un regard triste. Nous nous confrontons tous bien sûr à des situations difficiles au cours de notre vie. Nous devons faire face à la tristesse, la nôtre comme celle des autres. Jésus lui-même nous demande de pleurer avec ceux qui pleurent. Cela affecte notre humeur, mais ne doit pas ébranler notre joie profonde. Alors, comment rester rempli de joie, de cette joie dont Paul parle ? Paul était qualifié pour en parler ! Où se trouvait-il au moment où il écrivit cette lettre, qui est un véritable hymne à la joie ? Ce n’était pas au bord d’une plage en admirant la beauté de la mer, ou dans la montagne en écoutant le chant des oiseaux et le vent siffler dans les arbres. Non, Paul a écrit sa lettre sur la joie alors qu’il était enchaîné dans une prison. Il l’a écrite pendant une période très difficile de sa vie où beaucoup de ses amis l'avaient abandonné, où beaucoup de chrétiens l’avaient déçu.
De nos jours, les prisons ne sont pas du tout des endroits où il fait bon vivre, mais les prisons de cette époque étaient vraiment horribles. C’étaient souvent des grottes sombres, malodorantes, toutes moisies. Mais c’est dans l’une d’elles que Paul, enchaîné, a écrit un livre sur la joie authentique. Cela devrait suffire à nous convaincre que la joie peut faire partie de notre vie quelles que soient nos circonstances. La joie peut faire partie de notre vie !
Cette lettre s’adresse à des gens comme vous et moi. Elle parle de vous et de moi, et de la façon de trouver la joie dans toutes les relations que nous avons avec les autres. Mais pour la découvrir, nous devons nous préoccuper de la seule relation capable de nous offrir la vraie joie et sans laquelle nous en sommes privés.
Ma joie est scellée par ma relation avec Dieu par Jésus-Christ. Paul dit que c'est là que tout commence. C'est là que son message commence. Alors que nous commençons à examiner cette lettre, ma première question est donc : ‘Avez-vous une relation personnelle avec Jésus ? Au début de cette étude méditative, est-ce que vous vous êtes dit : ‘Je veux te connaître, Jésus ?’ Car apprendre à connaître la Bible n’est pas un simple passe-temps, une curiosité intellectuelle, une recherche théologique. Apprendre à connaître la Bible, c'est apprendre à connaître une personne, Jésus-Christ, celui qui vous aime plus que quiconque. Peut-être devriez-vous commencer par vous engager envers lui pour trouver sa joie ?
Nous avons besoin de trouver la joie en toutes circonstances. Nous voulons découvrir la joie dans la communion avec les autres. Tout commence avec la relation que nous pouvons avoir avec Dieu. Alors, commençons par-là ! Disons ensemble à notre Seigneur : « Jésus-Christ, je veux vivre en communion avec toi. J'ai besoin de ton pardon pour tout le mal que j’ai fait et que j’ai pensé tout au long de ma vie. Permets que je me laisse diriger par toi pour accomplir les œuvres que tu as préparées pour moi, pour faire tout ce que tu me demandes de faire dans ta Parole, afin que je sois toujours plus proche de toi. Seigneur, que la lecture et l’étude de la lettre de Paul aux Philippiens fasse grandir en moi la vraie joie que je ne peux trouver qu’en toi. Je ne veux pas vivre de joie passagère, mais d’une joie profonde qui m’habite en toutes circonstances et que toi seul peut me donner. C’est en ton nom que je t’adresse ma prière, amen. »
Rejoignez-nous demain ! Nous examinerons ensemble les versets 1 à 6 de ce premier chapitre de la lettre aux Philippiens.