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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 10. Nous en sommes au quatrième jour de notre survol de ce chapitre, et étudierons ensemble les versets 14 à 17.
Quelles sont les étapes que nous devons franchir pour devenir un témoin modèle ? Ces derniers jours, nous avons considéré trois d’entre elles. La quatrième concerne notre compréhension du processus du salut. Comment pouvons-nous parvenir nous-mêmes au salut et témoigner de notre foi aux autres, pour qu’à leur tour, ils puissent être sauvés et devenir de nouveaux témoins ? Voici ce que Paul nous en dit : « Mais comment donc feront-ils appel à celui en qui ils n'ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment entendront-ils parler de lui, si personne ne l'annonce? Et comment l'annoncera-t-on, si personne n'est envoyé? Comme il est écrit: Qu'ils sont beaux les pieds [de ceux qui annoncent la paix,] de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle. En effet, Ésaïe dit: Seigneur, qui a cru à notre prédication? Ainsi la foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu. »
Paul vient de dire aux versets 12 et 13 que Dieu est un Dieu généreux envers les Juifs, comme avec les non-Juifs et qu’il n’y a pas de différence entre eux. Il le rappelle en citant le prophète Joël qui dit : « Toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée. » Mais comment peuvent-ils faire appel à Dieu, demande Paul ?
- Comment peuvent-ils appeler sans avoir cru ?
- Comment peuvent-ils croire sans avoir entendu ?
- Comment peuvent-ils entendre si personne ne leur annonce l’Évangile ?
- Comment peut-on l’annoncer si personne n’est envoyé pour leur parler ?
La démarche est simple, dit Paul : Dieu envoie ses messagers, et parce que Dieu les envoie, l’Évangile peut être prêché. Paul ne parle pas de prédication, d’un sermon prêché dans une église, mais d’une personne qui annonce la Bonne Nouvelle à une autre :
- Dieu envoie un messager ; ce messager prêche ;
- Quelqu’un entend son message ;
- Quelqu’un reçoit ce message et croit ;
- Quelqu’un fait appel à Dieu, et Dieu le sauve.
Les étapes de cette démarche sont simples. Paul fait appel à certains textes de l’Ancien Testament pour mieux faire comprendre son raisonnement. Ses compatriotes juifs les connaissent bien, mais pas les non-Juifs : « Qu'ils sont beaux les pieds [de ceux qui annoncent la paix,] de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles! »
Cette référence aux pieds des messagers peut nous paraître étrange aujourd’hui, mais à l’époque où elle était utilisée, les messagers se déplaçaient à pied sur des chemins rocailleux. Ils faisaient beaucoup d’efforts pour annoncer de bonnes nouvelles à leurs auditeurs : que ne feraient-ils pas pour leur parler de la paix que Dieu donne ! Nous lisons ceci dans le livre de Nahum le prophète au chapitre 2, verset 1 : « Voici sur les montagnes les pieds du messager qui annonce la paix. » Bien avant Nahum, le prophète Ésaïe écrivait déjà : « Qu'ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, de celui qui apporte de très bonnes nouvelles, qui annonce le salut, de celui qui dit à Sion: ‘Ton Dieu règne!’ »
Ces deux livres de l’Ancien Testament mentionnent avec éloquence les porteurs de bonnes nouvelles. Dans le cas de Nahum, la bonne nouvelle est l’annonce du jugement imminent de Dieu contre la ville corrompue de Ninive ; dans celui d’Ésaïe, l’heureux messager parle d’un événement à venir lointain, que le Nouveau Testament associe au retour de Christ et à l’établissement de son royaume. Quant à Paul, il parle ici d'une réalité présente, il parle des messagers de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Paul parle de nous lorsque nous proclamons autour de nous l’Évangile et témoignons de ce que Jésus a fait dans nos vies. Est-ce que ceux qui nous entendent parler de Jésus-Christ peuvent constater notre enthousiasme, notre joie et notre paix ?
Malheureusement, Paul constate que beaucoup de ses compatriotes juifs ont entendu la Bonne Nouvelle annoncée par les prophètes de l’Ancien Testament, mais ils l’ont délibérément rejetée. Mais beaucoup de Juifs l’ont acceptée, comme les disciples de Jésus, de nombreux hommes et femmes juives de Jérusalem, de Judée, de la Samarie et de Galilée. Quand Paul parle du fait que tous n'ont pas accepté la Bonne Nouvelle, il faut se souvenir que des milliers et des milliers de Juifs dispersés dans tout l’empire romain ont entendu et accepté Jésus-Christ dans leur vie. En même temps, beaucoup de non-Juifs ont rejeté le message de l’Évangile lorsqu’ils l’ont entendu.
Mais Paul rappelle que Dieu nous considère tous de la même manière : il n’y a à ses yeux ni Juifs, ni non-Juifs. Nous sommes tous égaux, quelles que soient nos origines ethniques ou religieuses : il nous traite tous de la même manière !
Nous sommes tous perdus. Nous avons tous besoin d'un sauveur. Nous avons tous besoin d'entendre ce que dit la fin de notre passage : « La foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu. » Voilà qui est simple ! Oui, mais en apparence seulement. Tout un processus doit se mettre en place pour parvenir à cette conclusion. L’image de l’interrupteur électrique pour nous aider à le comprendre : Quand j'entre dans une pièce, il me suffit d'appuyer sur un interrupteur pour que la lumière s'allume. Cela paraît très simple, et pourtant, pour parvenir à ce résultat immédiat tout un système complexe doit se mettre en place, de la transmission de cables souterrains aux tours de transmission et sous-stations, jusqu’au barrage d’où vient l’énergie ; la liste est longue. Et pourtant appuyer sur un bouton est un geste si simple. Le pasteur américain Ray Stedman disait à ce propos que lorsqu’une personne se trouve dans un endroit où, dans le calme, elle s’adresse silencieusement à Dieu, un processus extraordinaire s’est déjà déclenché depuis longtemps qui permet à cette personne d’entrer immédiatement en relation avec Dieu : il a fallu l'obscurité et l'angoisse du mystère de la croix, la naissance à Bethléem, la merveille et le miracle de la résurrection, l'envoi du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, etc. Dieu a tout mis en œuvre depuis le début de la création pour que nous puissions le rencontrer. La foi vient de ce qu’on entend.
Il suffit d’écouter et d’entendre. Pourtant, certains se demandent pourquoi nous avons besoin de messagers puisque Paul dit au premier chapitre, verset 20 de la lettre aux Romains : « Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient depuis la création du monde, elles se comprennent par ce qu’il a fait. Ils sont donc inexcusables. » Si nous pouvons tous sans exception reconnaître dans la nature que Dieu est vivant, pourquoi faut-il envoyer des prédicateurs ou des missionnaires ? En fait, si Dieu s’est en effet rendu visible dans la nature, c’est en Jésus-Christ qu’il a démontré son amour. Alors, si je peux contribuer à aider une personne à découvrir plus clairement l’amour de Dieu pour elle, que Jésus-Christ a donné sa vie et qu’il est ressuscité pour elle, je veux faire partie de ce processus.
Certains s’interrogent sur le sort de ceux qui n’ont jamais eu la possibilité ou l’occasion d’entendre le message de la Bonne Nouvelle parce que l’Évangile n’est jamais parvenu jusqu’à eux. Comment peuvent-ils être sauvés ? Pour ma part, voyez-vous, j’ai appris à confier ce dilemme entre les mains de Dieu qui est juste et aimant. Il se révèle à l’humanité entière de bien des manières. Je ne saurai jamais comment il le fait, mais j’ai appris à lui faire confiance, et, en ce qui me concerne, je fais tout ce que je peux pour annoncer la Bonne Nouvelle à ceux qui m’entourent.
De nos jours, il nous est possible de propager l’Évangile dans les endroits les plus isolés rapidement grâce à Internet. Nous pouvons communiquer instantanément avec des millions de personnes, aussi clairement et rapidement que possible. Je considère que de ne pas le faire est une tragédie. Ceci dit, je m’aperçois aussi que nous pouvons éprouver le désir ardent d’annoncer la Bonne Nouvelle à ceux que ne nous connaissons pas, mais nous ne communiquons pas avec nos proches, les membres de notre famille, nos voisins ou nos collègues de travail. Pourtant, c’est un véritable privilège dont il ne faut pas avoir honte. Peuvent-ils déjà constater que nous sommes chrétiens par l’exemple que nous donnons ? Parler de Dieu à ceux qui nous entourent et nous connaissent demande beaucoup de tact et d’attention, mais saisissons toujours les moments favorables pour parler de la Bonne Nouvelle. Il est souvent difficile de trouver les bons mots au moment le mieux approprié. Par exemple, comment parler de la joie de l’Évangile à un ami cancéreux en phase terminale, dont le cœur est endurci contre Dieu ?
En fait, l’Église a besoin de messagers, de prédicateurs et de missionnaires qui prennent le temps d’être à l’écoute des autres, qui prennent le temps de méditer et de prier pour les autres, et qui prennent le temps de bien se préparer avant de parler aux autres.
Certains se demandent enfin comment il se fait que, si la foi vient de ce qu’on entend, tous ceux qui ont eu l’occasion d’entendre la Bonne Nouvelle ne croient toujours pas. Nous en parlerons demain dans le détail. Disons pour l’instant que ce n'est pas parce que j'entends que je dois me sentir obligé de croire, j'ai toujours le choix. Mais si j'ai entendu le message de l’Évangile, j’ai déjà une bien meilleure idée de ce que Dieu a fait pour nous.
Prions donc aujourd’hui pour que la foi que nous avons reçue soit agissante dans nos vies ainsi que dans la vie de ceux qui écoutent : « Seigneur, nous te remercions parce que ta parole éveille en nous la vraie foi. Veuille donc nous aider à devenir de véritables communicateurs de ta Parole, à encore mieux réfléchir à la manière dont nous devons présenter ta Parole à ceux qui nous entourent, dans un langage qu’ils comprennent. Nous voulons propager la Bonne Nouvelle d’un cœur joyeux, le sourire au visage, avec dynamisme et respect pour ceux à qui nous parlons. Change le cœur de ceux que te cherchent, fais-toi découvrir à chacun d’eux, pour qu’ils puissent te rencontrer. Nous sommes de simples messagers. Personne ne peut aimer plus que toi ceux à qui nous parlons de toi. Nous voulons faire partie de ton plan pour eux et te sommes reconnaissants de nous faire participer à l’annonce de ta Bonne Nouvelle. Au nom de Jésus, Amen. »
Rejoignez-nous demain ! Nous terminerons ensemble notre survol du chapitre 10 de la lettre aux Romains.