Romains 16.1-5

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains en compagnie de Tom Holladay ! Nous en sommes à notre dix-septième semaine et nous allons étudier ensemble le dernier chapitre, le chapitre seize, en cinq étapes. Aujourd’hui, nous survolerons les versets un à cinq. Merci d’avoir parcouru avec moi les dernières quatre-vingt études méditatives sur la lettre aux Romains !

J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Notre série Dieu au quotidien ne fait que commencer ! Nous avons l’intention de parcourir de la même manière l’ensemble des livres de la Bible. Je vous en dirai plus à la fin de la semaine. Merci donc d’être restés fidèles avec nous tout au long de nos études méditatives. Revenons-en à présent au chapitre 16.

Ce passage est l'une des parties des Écritures que nous sautons souvent lorsque nous lisons la Bible en un an par exemple, parce qu'elle contient une longue liste de noms et, si nous essayons de lire la Bible rapidement, nous avons tendance à ne pas nous arrêter sur des noms qui ne nous disent rien, en tout cas en apparence, et nous passons au livre suivant sans réfléchir au contenu de ce que nous avons lu en vitesse. Mais l'intérêt d'étudier un livre comme la lettre de Paul aux Romains est précisément de prendre le temps de lire une liste comme celle-ci, car dans cette liste, vous découvrons certaines des façons dont Dieu a révélé comment il a changé le cours de l'histoire au travers de vies individuelles. La lettre aux Romains est le livre le plus théologique du Nouveau Testament, mais à la fin de ce livre, l'accent est mis sur les personnes, car les personnes sont la priorité de Dieu. Pour être réelle, la théologie doit être personnelle, car elle concerne les personnes et la façon dont Dieu veut œuvrer dans la vie des gens. Et lorsque nous examinerons ensemble cette liste ces prochains jours, nous allons avoir une idée des différentes façons dont Dieu peut changer l'histoire. N’oublions pas que c'est souvent dans les détails de la vie que nous menons et de la personnalité que Dieu nous a donnée, que nous pouvons changer le cours de l'histoire. Nous changeons l'histoire lorsque nous vivons fidèlement la vie et la personnalité que Dieu nous a données.

Dans ce chapitre, Paul adresse des salutations et des félicitations à 27 personnes différentes, dont deux couples, 18 hommes et 9 femmes. Puis, juste avant la conclusion de la lettre, nous verrons en fin de semaine que Paul leur envoie les salutations de huit personnes. Souvenons-nous que l’apôtre ne s’est jamais rendu à Rome. Pourtant, il connaissait toutes ces personnes installées à Rome et il envoyait à l’ensemble de la communauté chrétienne de cette ville les salutations d'autres personnes. Paul était évidemment une personne sociable. Il pouvait se rendre dans de nombreuses villes de l'Empire romain et y rencontrer des croyants qu'il connaissait parce qu'il avait eu des contacts avec eux par l'intermédiaire de l'Église. Lorsque Paul parle de certaines personnes dans ce chapitre, il parle du genre de relations que nous avons les uns avec les autres. À quatre reprises, il décrit certaines d’entre elles comme ses amis en Christ. Il mentionne cinq fois ses amis en Christ, en Christ et dans le Seigneur. C'est de là que naissent ces relations. À deux reprises, il utilise le langage familial de sœur ou de frère. Quatre fois, il appelle les personnes auxquelles il s’adresse ses bien-aimées, et par deux fois, il parle de ce qu'il nous faut pour être en communion les uns avec les autres en tant que croyants. Aux versets trois et neuf, Paul parle de la nécessité d'être des collaborateurs. C'est de là que vient la véritable communion.

Aux versets quatre et sept, Paul va plus loin et parle du fait que nous devons être des compagnons de souffrance. Nous travaillons ensemble et nous affrontons ensemble les difficultés et les souffrances de la vie. Voilà ce qu’est la véritable communion. Le chapitre entier est une liste de noms. Qu'y a-t-il de si inspirant dans une liste de noms ? Eh bien, il suffit de se rendre à un monument aux morts pour se rendre compte de l’importance des listes de noms de personnes pour la plupart inconnues, que nous honorons de façon collective. Il suffit de la voir pour commémorer solennellement ce qu’elles ont fait pour leur pays. Eh bien, en lisant le chapitre 16 de la lettre aux Romains, comme beaucoup d'autres chapitres

de la Bible, nous découvrons une liste de noms, les noms de personnes qui ont donné leur vie pour servir Jésus et cela ne peut que nous inspirer. Un sentiment d'émerveillement se dégage lorsque nous considérons cette liste avec respect, et en la relisant ensemble, rappelons-nous qu’il ne s’agit pas de faire des choses grandioses pour changer l’histoire, mais de voir Dieu œuvrer dans les moindres détails de notre vie. Nous avons dit plusieurs fois déjà que nous changeons le cours de l'histoire lorsque nous vivons fidèlement la vie et la personnalité que Dieu nous a données. Ce n'est pas lorsque nous essayons d’accomplir de grandes choses que les autres seront nécessairement impressionnés, mais lorsque nous vivons pleinement la vie et la personnalité que Dieu nous a données.

Alors, quelle est cette liste de personnes ? Eh bien, commençons à la parcourir aujourd'hui et nous l’achèverons demain. Au verset 1, Paul commence la liste en disant : « Je vous recommande notre sœur Phœbé, qui est diaconesse de l'Église de Cenchrées. Accueillez-la dans le Seigneur d'une manière digne des saints et aidez-la pour toute affaire où elle pourrait avoir besoin de vous, car elle en a aidé beaucoup, moi y compris. » Phœbé a probablement porté la lettre de Paul aux chrétiens de Rome. Paul la recommande auprès d’eux. C’était une servante de l’église de Cenchrées, une ville portuaire située à l’est de Corinthe. Paul parle d’elle à la fois comme d’une sœur, d’une servante, d’une sainte et d’une aide ! Phœbé est une sœur en Christ, elle appartient à la famille de Dieu : elle est notre sœur. C’est aussi une servante. Le mot que Paul utilise a donné notre mot diacre et diaconesse. Phœbé a pu exerçer un ministère particulier au service de l’église de Cenchrées ou bien, plus simplement, elle accomplissait des tâches pratiques au service de sa communauté. Quoi qu’il en soit, le mot clé pour la décrire est le mot ‘servante’. Ce qu’elle était et ce qu’elle faisait était digne de recommandation. Pour Paul elle était digne d’être traitée comme une ‘sainte’, non pas comme on le fait aujourd’hui envers ceux que l’on considère comme des personnes parfaites, mais comme une femme entièrement consacrée à Dieu et à son service. Tous les chrétiens sont appelés ‘saints’, et ils sont tous des frères et sœurs en Christ. L’Église de Rome est donc invitée à l’accueillir comme une sœur et une sainte qui appartient à la famille de Dieu. Arrivée à Rome, elle a sans doute dû avoir besoin d’aide pour son séjour et son voyage de retour. Paul demande aux Romains de prendre soin d’elle et d’être hospitaliers, car cette fidèle servante a elle-même soutenu financièrement beaucoup de chrétiens autour d’elle, dont l’apôtre Paul. Phœbé était sans doute une femme d’affaire qui avait l’habitude de voyager. Elle fait partie des 9 femmes mentionnées dans la liste de Paul. Ceux qui pensent que l’apôtre ne mettait pas en valeur le service - le ministère -, des femmes peuvent se rendre compte que ce n’est pas du tout le cas ! On sait qu’il en allait de même pour Jésus ; son groupe de disciples comptait beaucoup de femmes : Marthe et Marie, Marie-Madeleine, Marie sa propre mère, et bien d’autres encore. Toutes étaient de véritables servantes de Jésus et ils les accueillait de la même manière que les hommes qui l’entouraient. Paul suivait son exemple.

En fait, au verset 3, c’est une autre femme qui est mentionnée avec son mari : « Saluez Prisca et Aquilas, mes collaborateurs en Jésus-Christ. Ils ont risqué leur tête pour me sauver la vie. Je ne suis pas le seul à leur être reconnaissant, c'est aussi le cas de toutes les Églises des non-Juifs. Saluez aussi l'Église qui est dans leur maison. » Le livre des Actes, au chapitre 18, donne beaucoup plus de détails sur le ministère de ces deux chers amis de Paul, ainsi que Paul lui-même dans sa première lettre aux Corinthiens, au chapitre 16 et dans sa deuxième lettre à Timothée, au chapitre 4. Ce couple a eu un véritable impact sur la vie de Paul et de nombreux autres chrétiens juifs et non-juifs.

Paul poursuit en disant au verset 5 : « Saluez Epaïnète, mon bien-aimé, qui a été le premier fruit pour Christ en Asie. » Voici une courte phrase qui en dit long ! Paul tient à mentionner un ami proche, qui s’est certainement converti grâce à son ministère auprès de lui. On a le sentiment que Paul est heureux et fier de mentionner le premier chrétien d’Asie : Epaïnète - son nom grec veut dire ‘digne de louange’. Paul considère la conversion d’Epaïnète comme un fruit pour Christ. Ce n’est pas un fruit pour Paul, mais un fruit pour son Seigneur. Cette mention est la démonstration de ce qu’il dit au chapitre précédent : « Je m'acquitte ainsi du service sacré de la prédication de l'Évangile de Dieu afin que les non-Juifs soient une offrande agréable, devenue sainte par l’action de l'Esprit saint. Je peux donc me montrer fier en Jésus-Christ de l'œuvre de Dieu. » Et tout a commencé en Asie avec son bien-aimé Epaïnète. La Bible nous dit qu'à la fin du ministère de Paul en Asie, toute l'Asie avait entendu parler de Jésus ! Voilà de quoi nous encourager à parler de Jésus autour de nous, là où l’Évangile est totalement inconnu ; dans notre famille, dans notre école, sur notre lieu de travail, nos clubs, etc. Il suffit de commencer avec un proche, un ami. Et cette première conversion peut porter beaucoup d’autres fruits pour Christ. N’ayons donc pas peur, et surtout pas honte, de parler de Christ autour de nous.

Je vous invite à prendre quelques instants pour remercier notre Seigneur ensemble : « Seigneur Jésus, ton nom est le plus grand des noms. C’est en ton nom tout puissant que nous pouvons te prier. C’est dans ton nom que nous pouvons puiser l’amour et la joie, car ton nom nous dit qui tu es, Jésus, toi, le Dieu qui Sauveur ! Tu veux nous délivrer du péché, tu nous libères des forces du mal. C’est grâce à toi que nous pouvons devenir ce que tu as voulu que nous soyons. Nous te sommes si reconnaissants et te louons ! Nous te remercions pour tous ceux qui ont eu un impact favorable dans notre vie. Nous en faisons la liste dans nos cœurs, et te remercions de les avoir placés sur notre chemin. Permets, Seigneur, que nous ne les oublions jamais. Amen. »

Demain, nous poursuivrons notre étude de cette liste de noms en examinant de plus près les versets 6 à 16 du dernier chapitre de la lettre aux Romains