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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 16. Nous en sommes au troisième jour de notre survol de ce chapitre, et étudierons ensemble les versets 17 à 20.
Nous avons parlé ces derniers jours de l'unité qui vient de nos relations en Jésus-Christ, et Paul a félicité de nombreuses personnes parce qu'elles ont contribué à l'unité et à la croissance de l'Église. Au verset 17, Paul se préoccupe de ce qui menace l'unité et la croissance de l'Église. Lisons ensemble les versets 17 à 19 de notre chapitre : « Je vous en supplie, frères et sœurs, méfiez-vous de ceux qui provoquent des divisions et font trébucher les autres en s'opposant à l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux, car de tels hommes ne servent pas Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre. Par des paroles douces et flatteuses, ils trompent le cœur des gens simples. Quant à vous, votre obéissance est connue de tous. Je me réjouis donc à votre sujet et je désire que vous soyez sages en ce qui concerne le bien et sans compromis en ce qui concerne le mal. »
Il y a beaucoup de bonnes choses dans l'Église, beaucoup de gens formidables dans l'Église de Dieu, mais soyons honnêtes, avoue Paul, plusieurs croyants causent des divisions dans l'Église. L’apôtre parle très spécifiquement ici de ces personnes qui ne se conforment pas à l'enseignement de la Bible et créent du désordre. Ce ne sont pas seulement des gens qui vous irritent, ce ne sont pas seulement des gens avec qui vous n'êtes pas d'accord sur les places de parking à l'église, ce sont des gens qui provoquent des divisions profondes, qui placent des obstacles sur le chemin de l'Évangile et qui refusent l'enseignement des apôtres. Ils n’en font qu’à leur tête dans leur communauté. Que devons-nous faire lorsque nous rencontrons de telles personnes ? Comment gérons-nous nos relations avec elles ? Paul nous donne trois consignes précises : prenez garde, tenez-vous à l’écart, et soyez sages. Tout d’abord, prenez garde à ceux qui provoquent des divisions. Malheureusement, nous devons faire face à la réalité : tout le monde n’œuvre pas pour le bien des autres dans l’Église. Certains préfèrent la discorde à l’unité. Comment prendre garde lorsque c’est le cas dans notre église ? Comment reconnaissez-vous quelqu'un qui ne travaille pas pour l'unité, qui provoque des divisions, qui agit contrairement aux enseignements des Écritures ? Après plus de trente ans de pastorat, j'ai appris qu'il existe un moyen de découvrir si quelqu'un œuvre ainsi dans l'église. En fait, dès qu’on entend quelqu’un tenir des propos malveillants à l’égard d’une autre personne ou d’un groupe de personnes, on est pratiquement sûr de ses mauvaises intentions. Les qu’en dira-t-on provoquent les divisions. Certains chrétiens sont de vrais manipulateurs et usent de plusieurs stratagèmes, comme des paroles mielleuses et des flatteries, et parviennent à tromper les personnes naïves. Le commérage est un péché subtil qui peut détruire la communion entre chrétiens et perturber la vie de l’Église. Prenez garde au commérage recommande Paul avec fermeté. C’est une véritable gangrène. Les qu’en dira-t-on sont à prendre au sérieux. La médisance est dangereuse, c’est un poison subtil qui sème le doute, envahit nos conversations par des insinuations qui se répandent de bouche à oreille, sont rapidement déformées et grossies, jusqu’au moment où les mauvais propos génèrent des disputes incontrôlables. Au départ, les ragots excitent les conversations, mais ce sont des obstacles à l’unité qu’il faut éviter.
Prenez garde dit Paul. Soyez vigilants, et ne vous laissez pas avoir. Éloignez-vous d'eux. Ceci dit, permettez-moi d'être clair sur ce que dit la Bible ici. Elle ne dit pas de s'éloigner de quiconque avec qui vous n'êtes pas d'accord sur un sujet ou un autre. Elle dit de s'éloigner de ceux qui provoquent des divisions, qui placent des obstacles contraires à l'enseignement de la Bible. Elle se concentre sur l'enseignement de Dieu. Tout désaccord ne peut pas être un prétexte pour s’éloigner de ceux qui ne pensent pas comme nous. Par exemple, on peut ne pas être d’accord avec le style de musique joué dans son église sans pour autant la quitter. En revanche, si quelqu’un, qu’il soit responsable dans l’église ou non, donne un enseignement contraire à celui de la Bible et refuse de tenir compte des avertissements qu’il reçoit, ne nous impliquons pas dans une relation qui de toute manière va dégénérer en dispute et provoquer des divisions qui ruinent les relations. Pendant qu’on se dispute, on oublie de servir Dieu et les autres et on joue le jeu du diable qui veut nous diviser. Les disputes provoquent la colère et le ressentiment. Ceux qui médisent prennent plaisir aux querelles, ils aiment la provocation. Il est donc inutile de tomber dans leur piège. Il vaut mieux s’éloigner d’eux. Entrer dans leur jeu serait accepter le compromis. Mais il nous faut agir avec sagesse en apprenant à discerner le bien sans jamais se laisser séduire par des propos trompeurs.
Ne soyons pas naïfs ! Le meilleur moyen de s’en assurer, c’est de passer du temps à lire la Parole de Dieu. Elle seule nous enseigne la véritable sagesse. Pour l’acquérir, nous devons nous en imprégner, en faire notre mode de conduite. Ses enseignements sont simples, et si nous manquons de sagesse, nous devons prier Dieu pour l’obtenir, comme le recommande l’apôtre Jacques dans sa lettre, au chapitre 1, verset 5 : « Si l'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée. » La sagesse que nous recevons de Dieu par les Écritures nous aide à discerner le bien et à devenir « incorruptibles à l’égard du mal », comme l’exprime la Bible du Semeur.
Paul se réjouit de savoir que la plupart des chrétiens de Rome obéissent à l’enseignement qu’ils ont reçu. Il leur demande seulement de ne pas être naïfs. Le mal est omniprésent. Nous savons qu’il veut nous envahir, mais ne cédons pas à la tentation de vouloir mieux le connaître pour mieux le maîtriser, car c’est un piège. Pendant que nous nous préoccupons du mal et de ses ravages, nous oublions de penser à Dieu et à la sagesse de sa parole, qui nous libère du mal. Surtout, pas de compromis avec le mal ! Et soyons convaincus que le bien triomphera du mal. C’est ainsi que nous pouvons vivre dans l’espérance. Si nous ne pensons qu’au mal qui se déroule avec ardeur dans le monde, nous en seront affectés, nous courons le risque d’être démoralisés et de prendre goût aux mauvaises nouvelles. Le spectacle du mal entretient la curiosité et l’intérêt, mais pendant que nous nourrissons notre pensée et nos réflexions du mal qui s’étale devant nos yeux, nous prenons le risque de nous y habituer, et surtout de perdre du temps, au lieu de nous consacrer à faire le bien autour de nous et de nous préoccuper des choses de Dieu qui nous rapprochent de lui. Voilà le seul moyen d’être rempli d’espérance !
Nous menons un combat pour le bien des autres et serons vainqueurs contre le mal. L’apôtre Paul en est convaincu lorsqu’il dit au verset 20 : « Le Dieu de la paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus[-Christ] soit avec vous! » Dieu nous donne la paix au milieu de la confusion et du mal qui sévit sous nos yeux tous les jours. Ne nous laissons donc pas bouleverser par les mauvaises nouvelles. Laissons-nous imprégner au contraire de la paix et de l’espérance que Dieu nous donne, car Satan, l’ennemi de Dieu, sera un jour écrasé devant nos yeux, sous nos pieds ! Le bien triomphera du mal. Ce sera l’œuvre de Dieu lui-même. Les croyants sont appelés à se souvenir de cette promesse et à recevoir dès aujourd’hui la paix de Dieu, car c’est le Dieu de la paix. Exprimons donc notre reconnaissance au Seigneur. « Alors la paix de Dieu, qui surpasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera nos cœurs et notre pensée sous la protection de Jésus-Christ », comme Paul l’affirme dans sa lettre aux Philippiens, au chapitre 4, verset 7. N’ayons donc pas peur du diable ! Ce ‘lion rugissant’ est en fait tenu en laisse, nous dit la Bible. Dieu ne tardera pas à l’écraser. La paix véritable que Dieu donne ne s’obtient pas en apaisant l’ennemi, mais en l’écrasant, c’est-à-dire lorsque le mal aura été éliminé une fois pour toute. La victoire n’est pas encore acquise, et nous pouvons parfois nous sentir écrasés par le mal et ses conséquences. Nous croyons que Satan a le dessus sur nous, et nous nous sentons oppressés. Mais nous sommes en fait dans une position de victoire ultime grâce à notre amour pour Jésus-Christ et notre confiance en lui. Rappelons-nous constamment la consigne et la promesse de l’apôtre Jacques qui nous dit, dans sa lettre au chapitre 4, verset 7 : « Soumettez-vous à Dieu, mais résistez au diable et il fuira loin de vous. »
Prenons donc un moment pour parler ensemble à Dieu et lui dire : « Seigneur notre Père, toi qui es aux cieux, nous te remercions pour la foi, l’espérance et l’amour que tu nous a donnés. Nous voulons vivre de ta vérité. Jésus-Christ, qui vit en nous par ton Esprit est bien plus grand que celui qui est dans le monde, Satan, ton ennemi est notre ennemi. Merci, Seigneur, parce que rien ne peut nous séparer de ton amour. Nous te louons pour ta grandeur. Ton amour est si grand, si profond et si élevé ! Nous confessons que nous nous sentons parfois écrasés par le mal qui nous envahit, nous avons du mal à résister aux tentations, mais nous ne voulons pas oublier que tu as un plan pour nous, et que même au milieu de la tourmente, tu nous donnes ta paix. Aide-nous donc à persévérer jusqu’à la fin de nos jours pour que notre espérance en toi ne cesse de grandir. Donne-nous ta sagesse pour que nous apprenions toujours mieux à discerner le bien et à ne pas nous compromettre à l’égard du mal. Permets, Seigneur, que nous ne prêtions pas attention aux commérages et aux médisances qui divisent ton Église, mais que nous obéissions à ta Parole, qui est la vérité. Accepte notre prière au nom de Jésus. Amen. »
Rejoignez-nous demain pour étudier ensemble les versets 21 à 24 du dernier chapitre de la lettre de Paul aux Romains.