15:04
Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives avec le pasteur Tom Holladay sur la lettre de Paul aux Romains. Cette semaine, nous allons réfléchir ensemble sur le chapitre 8, le chapitre de la liberté. Lorsqu’on le découvre, un sentiment de libération et d’espérance nous habite. Les sept premiers chapitres de cette lettre contiennent des passages très sombres sur la condition humaine. L’humanité entière se voit privée de la gloire de Dieu à cause de ses nombreux péchés. À certains égards, on ne peut pas tomber plus bas dans le désespoir : l’emprise du mal sur nous, le pouvoir de Satan dans nos vies, l’impossibilité d’agir efficacement contre le péché par nous-mêmes, tout cela montre à quel point nous avons besoin de Dieu pour qu’il change le cours de l’histoire du monde, comme notre propre monde. Quand nous en arrivons au chapitre 8, nous apercevons le sommet de la montage vers lequel nous nous sommes dirigés tout au long de cette lettre jusqu’à présent. C’est donc avec impatience que nous attendons ce que Dieu veut nous dire après ce constat affligeant !
Le chapitre 8 de la lettre aux Romains est un passage si important et si bouleversant que nous allons en fait prendre deux semaines ensemble pour l’examiner dans le détail. Lisons ce chapitre lentement, phrase après phrase, parce qu’il répond de manière positive et encourageante à quatre affirmations pessimistes courantes que nous avons tous entendues : « Je ne suis pas assez bon » ; « Je ne changerai jamais » ; « Tout s’effondre » ; ou encore : « Il n’y a aucun avenir pour moi. » Si vous vous êtes déjà trouvés dans des situations désespérantes qui vous ont amenés à de telles conclusions, je peux vous assurer qu’en lisant attentivement ce passage, vous trouverez en fait une solution heureuse à vos difficultés présentes !
- Quand je me suis persuadé que « je ne suis pas assez bon », Dieu répond : « Il n’y a pas de condamnation. J'ai préparé une vie de liberté pour toi. »
- Quand je crois que « je ne changerai jamais », Dieu répond : « Ne sois pas frustré. Je t’ai réservé une vie de victoire. »
- Quand j'ai l'impression « que tout s'effondre « , Dieu répond : « Ne désespère pas. J'ai une vie d'espérance pour toi. »
- Et quand je suis convaincu qu'il n'y a pas d'avenir pour moi, Dieu répond : « Il n’y a pas de séparation. J'ai une vie de sécurité pour toi. »
Au cours des deux prochaines semaines, nous allons examiner ensemble ce que Dieu dit à propos de cette nouvelle vie qu'il a préparée pour nous, en commençant par la façon dont nous gérons le sentiment qui me fait dire « je ne suis pas bon » ou encore « je suis bon à rien », que nous pouvons ressentir de manière aigüe parfois.
« Je ne suis pas assez bon pour être sauvé, et même si je suis sauvé, je ne suis pas assez bon pour être aimé », ou « Je ne suis pas assez bon pour être utilisé par Dieu. » Que faites-vous lorsque vous vous retrouvez dans cet état ? Ignorez-vous ce sentiment ? Ou bien vous complaisez-vous dans ce sentiment défaitiste ?
En fait, ne faites ni l'un ni l'autre. Mettez plutôt ce sentiment en lumière et examinez ce qui se passe en vous. Voilà ce que je vous encourage à faire.
Lorsque vous vous dites : « Il n’y a rien de bon en moi, je ne suis pas bon, je suis bon à rien », lorsque vous vous dites : « Comment Dieu pourrait-il m'aimer ? »
faites confiance à la promesse de Dieu que nous lisons au verset 1 de notre chapitre : « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. »
Le ‘donc’ de cette affirmation fait le lien avec la fin du chapitre 7, que nous avons étudié la semaine dernière : « J’en remercie Dieu, c’est possible par Jésus-Christ notre Seigneur… Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. »
Il n’y a plus de condamnation. Pas de place au doute. Le « donc » de cette affirmation signale l’absence totale de condamnation. Lorsque vous entendez cette promesse, vous êtes capables de vous voir comme Dieu vous voit et de penser à vous-même comme Dieu pense à vous. Vous ne pouvez pas être un bon à rien ou pas assez bon aux yeux de Dieu puisqu’il ne vous condamne pas. Cela ne veut pas dire que vous ne commettez pas d'erreurs ou de péchés, et que vous ne connaissez pas d'échecs. Qu'est-ce que cela signifie ? Que veut dire cette affirmation « il n'y a plus aucune de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » ? Je vous propose quatre éléments de réponse :
Tout d’abord, cela signifie que Dieu n'est pas en colère contre vous. Répétons-le,
Dieu n'est pas en colère contre vous. La Bible dit au Psaume 103, versets 13 et 14 : « Comme un père a compassion de ses enfants, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent, car il sait de quoi nous sommes faits, il se souvient que nous sommes poussière. » Dieu comprend notre lutte contre le péché et il a compassion de nous. Jésus est notre bon berger.
Si une brebis erre et se retrouve coincée dans un buisson, vous attendez-vous à ce qu'un bon berger aille la récupérer en lui donnant un coup de pied ? Non, il va dégager la brebis du buisson avec grand soin. Jésus est le bon berger ! Il se soucie de nous, même lorsque nous sommes pris dans les rouages du péché : il est venu pour nous sauver !
En fait, voici une pensée radicale. La prochaine fois que vous serez confronté à une tentation ou un péché, au lieu de vous attendre à ce que Dieu vous envoie la foudre du ciel, attendez-vous à son amour et à sa tendresse, car il ne veut pas que vous succombiez à la tentation et péchiez. Au contraire, il veut vous délivrer de votre péché. Certains ne pèchent pas parce qu’ils ont peur de Dieu et de sa colère toujours présente à leur esprit. Lorsque vous vous tournez vers Dieu avec sincérité, pensez-vous qu’il va manifester sa colère contre vous ? Tant que vous le croirez, il ne viendra pas à votre aide. En fait, si Dieu ne nous condamne pas, c’est qu’il ne nous punit pas comme nous le mériterions. D’ailleurs le Psaume 103, aux versets 10 à 12, donne une idée claire de l’attitude de Dieu envers ceux qui lui appartiennent : « Il ne nous traite pas conformément à nos péchés, il ne nous punit pas comme le mériteraient nos fautes, mais autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent; autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions. »
Dieu fait preuve de beaucoup de patience à notre égard. Il ne ferme pas les yeux sur la faute commise, il nous corrige, il nous discipline pour nous encourager à faire ce qui est juste, mais il ne nous écrase pas en nous punissant.
J'ai remarqué que lorsque je me sens coupable, lorsque je me sens condamné, j'ai tendance à commencer à considérer tout ce qui se passe dans ma vie comme une punition de Dieu. Je me lève le matin, et ma voiture ne démarre pas ? C’est que Dieu me punit pour ce que j'ai fait. J'ai une mauvaise journée au travail ? Dieu me punit pour ce que j'ai fait. Nous pouvons éprouver ce sentiment de culpabilité et croire que Dieu nous attend au tournant, mais ce sentiment n’est pas justifié. Oui, Dieu nous discipline comme le rappelle la lettre aux Hébreux, chapitre 12, mais s’il nous corrige c’est pour notre bien. Dieu ne cherche pas à m'avoir. Il ne cherche pas à vous avoir. Il cherche à vous faire grandir spirituellement.
Que signifie ne pas être condamné ? Cela signifie que Dieu ne me rejette pas.
Le Psaume 94 verset 14 dit : « L’Éternel ne délaisse pas son peuple, il n’abandonne pas son héritage. » Dieu ne nous exclura jamais de sa famille, il nous traitera toujours comme des fils et des filles. Pour certains, l'idée de condamnation est celle d'un regard froid de rejet. Lorsque nous condamnons quelqu'un, nous lui tournons le dos, nous l'ignorons. Or Dieu ne nous condamne pas. Celui qui a porté nos péchés sur la croix ne se détournera jamais de nous. Dieu est un Père aimant, il ne nous rejette
pas.
Enfin, ne pas être condamné signifie qu’il n’y a absolument pas de condamnation et que Dieu ne va pas me priver de ses bénédictions. Dans sa lettre aux Éphésiens, au chapitre 1, verset 3, Paul loue Dieu en disant : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ! » Les bénédictions sont données à ceux qui sont en Christ. Ne l’oublions pas. Nous y reviendrons.
Parfois, nous n’obtenons pas les bénédictions que Dieu veut nous donner, mais il nous comble toujours de ses bienfaits. Il est vrai que les péchés que nous avons commis avant de nous convertir à Dieu, mais aussi au cours de notre vie chrétienne peuvent des conséquences fâcheuses qui nous privent de certaines bénédictions. À cause d’un péché je peux perdre une vie de famille, un ministère, et bien d’autres choses. Mais cela ne veut pas dire que Dieu ne continue pas de nous bénir et que la condamnation nous est réservée.
Mais il y a une condition : Paul précise que ceux qui ne sont pas condamnés sont ceux qui sont en Jésus-Christ. Voilà l’élément clé : en Christ. Nous ne sommes pas condamnés parce que nous appartenons à Christ et uniquement parce que nous sommes en Christ. Être en Christ signifie que nous lui avons donné notre cœur, que nous lui avons fait totalement confiance pour notre vie, que nous avons placé toute notre foi en lui. Nous avons accepté le cadeau de la foi, qu’il nous offre gratuitement. Rappelons-nous l’enseignement de Paul dans sa lettre aux Romains : le sort de l’humanité entière remonte à celle de deux hommes, Adam et Jésus-Christ. Il y a ceux qui sont en Adam, et ceux qui sont en Christ, ceux qui placent leur confiance sur les conditions de leur naissance et de leur éducation, et ceux qui ont placé toute leur confiance en Christ. S’il n’y a pas de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, ce n’est pas parce que nous avons choisi la bonne église, le bon ministère, la bonne doctrine biblique, mais uniquement parce que nous sommes en Christ. Voilà le secret. Seuls ceux qui l’acceptent comme leur Sauveur et Seigneur, seuls ceux qui lui appartiennent et le suivent fidèlement ne sont pas condamnés.
Alors que nous terminons cette première étape de notre réflexion sur ce chapitre, permettez-moi de vous poser cette question : Si Dieu ne vous condamne pas puisque vous êtes en lui, pourquoi donc vous condamneriez-vous vous-mêmes ? Pour des raisons étranges, certains croyants pensent que si Dieu ne nous punit pas, alors peut-être devrions-nous nous punir moi-même. Ou bien, si je me punis moi-même, peut-être que Dieu ne me punira pas. Avoir de telles pensées serait un outrage à Dieu ! Ce serait vouloir prendre la place de Dieu. Comme si nous pouvions expier nos propres péchés ! Comme si nous pouvions nous punir pour vos propres péchés. C’est Dieu qui décide de ne pas nous condamner, nous ne pouvons rien faire par nous-mêmes pour être délivrés de la condamnation. Le croire serait un blasphème !
Il n'y a donc plus de condamnation. Dieu promet de nous recevoir en sa présence pour l’éternité et dès aujourd’hui, parce ce que nous sommes en Christ. Prions donc aujourd’hui en prenant un moment pour remercier Dieu. Remercions Dieu par la foi. Tournons notre regard vers lui, notre Père, et disons : « Père, merci parce que grâce à Jésus-Christ, tu n'es pas en colère contre moi. Tu ne cherches pas à me punir. Tu ne veux pas me rejeter. Et Père, tu ne veux pas non plus me refuser tes bénédictions. Pardonne-moi pour tous ces moments où j'ai attiré la condamnation sur moi-même au lieu de me tourner vers toi pour obtenir le pardon. Seigneur, j’accepte avec reconnaissance qu'il n'y a pas de condamnation pour moi, mais je confesse en même temps que je suis loin d’être parfait. J’ai besoin chaque jour de ton pardon. Et grâce à ce que Jésus a fait pour moi sur la croix, je sais que je ne serai jamais condamné, car tu me donnes la force de vivre conformément à l’Esprit. Accepte ma prière au nom de Jésus, Amen.
Demain, nous poursuivrons ensemble notre étude de ce grand chapitre, en réfléchissant de plus près aux versets 2 et 3.