12:53
Notre mot de Noël aujourd’hui est le mot « adoration ». L'histoire de Noël est une histoire d'adoration. Qu'est-ce que l'adoration ? L'adoration, c'est la proclamation de la grandeur de Dieu. Et il existe plusieurs façons d’adorer. Les anges ont chanté, les bergers ont raconté tout ce qu'ils avaient vu et entendu, et les mages se sont prosternés en offrant des présents. Ils ont tous adoré Dieu lors de la venue du Sauveur et Seigneur et l’ont fait chacun à sa manière. Comment allez-vous adorer Jésus ce Noël ? Je vous encourage à le faire de ces trois manières.
Faisons comme les anges au-dessus des bergers de Bethléhem ! Luc nous dit dans son évangile, au chapitre 2 qu’alors qu’un ange annonçait l’Évangile aux bergers « tout à coup une foule d'anges de l'armée céleste se joignit à l'ange. Ils adressaient des louanges à Dieu et disaient: ‘Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes !’ » Après l'annonce de l'ange, un groupe entier d'anges apparut. C'était une armée céleste - une cohorte de soldats - qui proclamait la paix. Le monde avait alors besoin de paix et en a encore besoin aujourd'hui. Le contraste entre la gloire angélique et l'humilité de Jésus a dû paraître extrême. Dieu aime présenter sa gloire sous des formes inattendues afin qu'elle soit plus clairement exposée.
Comment les anges adorent-ils Dieu ? Nous en avons une image dans le chapitre six du livre d'Ésaïe. Nous avons d'ailleurs de nombreuses images d'anges adorant Dieu devant le trône céleste en se voilant la face. C'étaient des anges saints, des anges qui aimaient et servaient Dieu. Il n'y avait aucune trace de péché en eux. Pourtant, il y avait toujours ce sentiment d'humilité absolue devant le Dieu Tout-Puissant. Les anges, adoraient Dieu avec humilité. L’auteur de la lettre aux Hébreux rappelle, au chapitre un, « que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui !... Les anges ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour apporter de l’aide à ceux qui vont hériter du salut ? » Adorons Dieu nous aussi comme les anges.
Dans les Écritures, Dieu est adoré avec humilité. C'est un sentiment d'indignité d'être en sa présence. Gardons à l'esprit que cette notion de prosternation devant le Créateur, n'est pas une réponse à un commandement. Il ne s'agit pas de la prosternation physique que Dieu nous ordonne. Ce n'est pas un rituel comme la génuflexion. Ce n'est pas non plus une réaction apprise ou culturelle qui varie d'un endroit à l'autre. Que nous nous prosternions physiquement ou intérieurement, nous devons être humbles en présence du Dieu Tout-Puissant. C'est ainsi que les anges adorent le Seigneur. Il l’adorent avec un profond respect devant son trône en disant jour et nuit : « Saint, saint, saint est l’Éternel ! » Voyez-vous, la sainteté est la caractéristique prééminente de Dieu. Elle doit, plus que toute autre, être accentuée dans notre adoration. Ainsi, tout ce que nous faisons pendant notre culte d’adoration devrait renforcer notre appréciation de la sainteté de Dieu et notre respect pour lui. Tout ce qui diminue ou détourne ce sentiment d'émerveillement devant sa sainteté doit être entièrement banni de notre culte.
Faisons aussi comme les anges ! Chantons des chants de Noël, des chants de notre foi qui nous montrent le chemin vers Jésus. Ils sont remplis de vérité biblique et d'adoration. Alors chantons ce genre de chants. Gardons-les dans notre cœur et notre esprit. Gardons-les chez nous et dans notre voiture. Gardons-les dans nos écouteurs. Que les chants de véritable adoration soient la bande-son de cette période de fêtes. D'ailleurs, la Bible dit : « Poussez des cris de joie pour le Seigneur ! »
Faisons aussi comme les bergers. Les bergers ont adoré Dieu en annonçant la Bonne Nouvelle. Luc nous dit dans son évangile, au chapitre 2, qu’après avoir vu Jésus dans la mangeoire, les bergers : « racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés de ce qu'ils leur disaient. Marie gardait le souvenir de tout cela et le méditait dans son cœur. Puis les bergers repartirent en célébrant la gloire de Dieu et en lui adressant des louanges à cause de tout ce qu'ils avaient entendu et vu et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé. » Les bergers ont entendu la Bonne Nouvelle, il ne restait plus qu'à l'annoncer !
C'est ainsi que fonctionnent les bonnes nouvelles. Elles arrivent, souvent de manière inattendue, à couper le souffle, laissant place à de nombreuses questions : comment est-ce arrivé ? Est-ce vraiment vrai ? À quoi ressemblera la vie maintenant ? Et soudain, on prend conscience qu'il faut en parler à quelqu'un, car les bonnes nouvelles ne trouvent leur véritable accomplissement qu'après avoir été répandues. Alors, on s'interroge… on réfléchit… on se réjouit… mais tôt ou tard, il faut les annoncer. On n’éprouve pas seulement « l'envie d'annoncer », mais le besoin absolu. Car une bonne nouvelle n'est vraiment et pleinement satisfaisante qu'une fois partagée.
Vous avez probablement déjà vécu des moments comme ceux-là : des fiançailles, une grossesse, une promotion, un compliment, une belle vue, un merveilleux repas, un retour à la maison. Grands ou petits, personnels ou publics, il y a quelque chose dans les événements véritablement bénis de notre vie qui exige d'être partagé pour en profiter pleinement.
Ainsi, les bergers retournent à leurs champs, reprennent leurs postes solitaires, reprennent leur travail ardu et ingrat. Tout est pareil. Rien n'a vraiment changé.
Et pourtant… et pourtant, tout a changé. Ils ont entendu, vu et goûté la gloire de Dieu. Et ainsi, ils retournent à la même chose, comme des personnes différentes. Ils retournent à leur vie avec le sentiment que celle-ci ne sera plus jamais la même. Et ce faisant, ils louent Dieu et racontent aux autres ce qu'ils ont vu et entendu. Et c’est ainsi qu’ils sont à nouveau bénis. Voilà comment fonctionne la bonne nouvelle !
Vous aussi, vous avez une histoire, et vous pouvez adorer Dieu en la racontant. Qu'avez-vous vu et entendu dans votre vie avec Jésus ? Où, quand et comment l'avez-vous rencontré ? Quelle différence a-t-il apportée à votre vie ? Cela pourra encourager d’autres à adorer Dieu avec vous.
Faisons enfin comme les mages. Ils ont adoré Dieu par leurs dons. Voilà ce que Matthieu nous rapporte dans son évangile, au début du chapitre 2 : « Jésus naquit à Bethléhem en Judée, à l’époque du roi Hérode. Or, des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et dirent: ‘Où est le roi des Juifs qui vient de naître? En effet, nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus pour l'adorer’… Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent. Ensuite, ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent en cadeau de l'or, de l'encens et de la myrrhe. »
Remarquons que les mages ont adoré Jésus alors qu'il ne pouvait rien faire pour eux en retour. Notons également la séquence des événements de leur adoration. D'abord, les mages se sont présentés et ont adoré le roi des Juifs, puis ils ont présenté leurs dons. Avant d'offrir leurs richesses, ils ont offert leur cœur. Tel doit être aussi l'ordre de notre adoration.
Il était courant, surtout en Orient, de ne jamais se présenter devant un membre d’une famille royale ou une personne importante sans apporter de cadeaux. Compte tenu de la personne que ces rois mages venaient rencontrer un jeune roi, il n'est pas surprenant qu'ils aient offert des présents aussi somptueux. L'idée qu'il y avait trois rois mages vient du fait qu'il y avait trois cadeaux. On pourrait dire que l'or évoque la royauté, l'encens la divinité et la myrrhe la mort. Pourtant, il est presque certain que les mages ont agi ainsi sans le savoir, et qu’ils étaient certainement plus que trois ; ils voulaient simplement honorer le roi des Juifs. Ce sont les premiers personnages du récit de Matthieu à adorer Jésus. Ceci est particulièrement intéressant, car ces astrologues itinérants appartenaient très probablement à une autre religion. Matthieu ne nous dit pas qu'ils se sont convertis ou sont revenus suivre Jésus, mais seulement qu'ils sont venus lui rendre hommage. Et cela, je crois, est intentionnel. Dans tout son évangile, Matthieu insiste sans cesse sur le fait que Jésus est le Messie juif, venu tel un autre Moïse pour sauver Israël de l'oppression. Et si cette affirmation a été débattue et contestée par son propre peuple, au début et à la fin du récit, ce sont des personnes venues d'ailleurs – ici les mages, et plus tard devant la croix le centurion romain – qui l’ont reconnu bel et bien comme le roi des Juifs.
Alors, ce Noël, faisons comme les anges : adorons en chantant. Faisons comme les bergers : venons et voyons, puis allons raconter. Et faisons comme les mages : inclinons notre cœur avec humilité devant Dieu en lui apportant ce que nous avons de meilleur. Rappelons-nous ceci : ce que Dieu attend le plus de nous dans son adoration, c'est nous.
Prions ensemble : « Seigneur Jésus, nous voulons t'adorer comme ceux qui ont célébré ta naissance. Nous chanterons avec les anges. Comme les bergers, nous raconterons aux autres la Bonne Nouvelle de notre première rencontre avec toi et proclamerons que tu es le Seigneur et le Sauveur. Et comme les mages, nous t'offrirons tout ce que nous avons dans le cœur et dans les mains. Seigneur, inspire-nous et encourage-nous à faire part aux autres des bénédictions que nous avons reçues de toi. »