Attente

Semaine 2 - jour 5

Les mots de Noël

Attente

10:04


Les prophètes de l’Ancien Testament ont annoncé très longtemps à l’avance l’avènement du Sauveur du monde sans jamais donner de date. Savoir que le Sauveur viendrait un jour sans connaître le jour et l’heure de sa venue contribue à maintenir notre espérance vivante.
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Notes de l'épisode

Le mot de Noël que nous étudions aujourd'hui est le mot « Attente ». Dès que Marie a appris par l’ange Gabriel qu’elle allait miraculeusement avoir un fils, elle a attendu son enfant avec grande anticipation. Son attente a été active dès le début de sa grossesse. Elle s’est bien préparée à la venue de Jésus, et les circonstances extérieures, comme le recensement du peuple ordonné par l’empereur romain, ont contribué au déroulement de son attente du Fils de Dieu et de sa naissance à Bethléhem. Cette attente a été très mouvementée. Marie s’est d’abord rendue chez sa tante Élisabeth depuis Nazareth ; elle est rentrée chez elle quelques mois plus tard, puis s’est rendue avec Joseph à Bethléhem avant l’avènement de Jésus. Les évangiles sont très discrets sur ces mois d’attente, mais on imagine qu’ils n’ont pas été faciles pour Marie. Elle savait qu’elle allait donner naissance à un enfant exceptionnel et son attente était une véritable espérance. Sa grossesse miraculeuse a été une période d’attente heureuse car elle savait qu’elle allait donner naissance au Sauveur du monde. Jésus est venu parmi nous au moment choisi et préparé par Dieu lui-même. Les prophètes de l’Ancien Testament ont annoncé très longtemps à l’avance l’avènement du Sauveur du monde sans jamais donner de date. Savoir que le Sauveur viendrait un jour sans connaître le jour et l’heure de sa venue contribue à maintenir notre espérance vivante.

C’est assez récemment dans l’histoire de l’Église que les chrétiens se préparent à célébrer la naissance de Jésus pendant les 4 semaines qui précèdent la fête de Noël, le 25 décembre. Cette période d’attente est l’Avent, qui veut dire « avènement ». En commémorant la venue de Jésus sur terre, les chrétiens expriment leur attente active de la seconde venue de Jésus, son retour au jour du jugement dernier. Cette attente est une espérance vivante. Nous nous préparons activement tous les jours de notre vie ici-bas, et le temps de l’Avent peut symboliser cette attente. Chaque jour est vécu comme si c’était la veille du retour de Jésus : nous nous préparons à accueillir le Seigneur avec anticipation. Toutes nos attentes quotidiennes se fondent sur cette espérance. Voilà pourquoi, voyez-vous, nous attendons tout de Dieu au bon moment, et nous nous attendons à Dieu dans tous les domaines de notre vie. Nous attendons ses réponses avec foi et courage, en lui demandant de rejeter le doute qui peut nous envahir quand nous n’obtenons pas de réponse au moment où nous les voulons. Nous lui demandons d’accomplir sa volonté, pas la nôtre, dans chaque aspect de notre vie en adoptant l’attitude que recommande David au Psaume 27, verset 14 : « Espère en l’Éternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse ! Espère en l’Éternel ! » La Bible du Semeur exprime ce verset ainsi : « Attends-toi donc à l’Éternel ! Sois fort ! Affermis ton courage ! Oui, attends-toi à l’Éternel ! » Fort de son expérience, David, l’auteur de ce psaume, veut nous encourager à rechercher Dieu et à prendre courage en lui. Cette promesse profonde est aussi pour nous. Au fil des siècles, ce psaume nous parle, nous disant d'avoir confiance en la force du Seigneur. Le prophète Ésaïe nous encourage aussi à adopter cette attitude, à la fin du chapitre 40 de son livre en disant : « Ceux qui comptent sur l'Éternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s’épuiser, ils marchent sans se fatiguer. » L’idée derrière l'attente du Seigneur n'est pas de rester passif, les bras croisés, à attendre qu'il agisse. Oui, Dieu nous donne de la force ; mais nous ne nous attendons pas à ce qu'elle vienne comme s'il la déversait en nous, assis passivement. Il nous l'apporte lorsque nous le cherchons et que nous nous appuyons sur lui, au lieu de compter sur nos propres forces. Si nous sommes faibles, c'est parce que nous n'attendons pas le Seigneur. Nous devrions attendre le Seigneur comme un mendiant qui attend l'aumône à la porte du riche ; comme un étudiant qui attend d'être enseigné ; comme un voyageur attend les instructions de son guide ; comme un enfant attend ses parents. Beaucoup de promesses de Dieu sont lointaines, mais elles sont sûres et infaillibles. Apprenons donc à attendre patiemment, mais activement : voilà ce qu’est la bonne attente.

Les futures mères attendent la venue de leur enfant comme une véritable « délivrance », et peuvent s’impatienter dans cette attente pour des raisons évidentes, mais elle ne peuvent pas précipiter le moment de la naissance. De même, les croyants ne peuvent pas précipiter les réponses qu’ils attendent de Dieu. La Bible contient de nombreux exemples de personnes qui ont été privées des bénédictions de Dieu pour ne pas avoir su attendre le moment de son intervention. Marie, la mère de notre Seigneur Jésus, a su attendre l’intervention de Dieu sans rester passive. Elle a dû faire plus de 120 kilomètres à pied, de Nazareth à Bethléhem, juste avant sa naissance, pour que la Parole de Dieu s’accomplisse, car c’était dans la cité de David qu’il devait naître. Et c’est au moment que Dieu a choisi qu’elle a mis au monde le Sauveur du monde.

Lorsque nous attendons que Dieu fasse naître quelque chose de nouveau dans notre vie, il y a une période de gestation spirituelle qui s'accompagne d'inconfort, d'impatience, d'inconvénients, de lassitude, et souvent de douleur. Et tout comme pour une future mère, cette période de gestation est fixée par Dieu. C’est lui qui décide combien de temps nous devons attendre. Si vous êtes découragés parce que Dieu met du temps à répondre à vos prières, comprenez que ce délai n'est pas un déni. Ce n'est pas parce que la réponse ou le miracle n'est pas encore arrivé que Dieu ne vous répondra pas, qu'il vous a oublié ou qu'il ne se soucie pas de vous. Cela signifie simplement « pas encore » ! Acquérir la maturité spirituelle consiste notamment à apprendre la différence entre le « non » et le « pas encore », entre un déni et un délai. Dieu peut mettre votre patience à l'épreuve afin que vous sachiez qu'il est fidèle, même si les réponses que vous cherchez tardent. Vous traversez peut-être des moments difficiles en ce moment. Vous êtes peut-être découragé parce que la situation à laquelle vous faites face vous semble ingérable, déraisonnable ou injuste. Elle peut vous sembler insupportable, et intérieurement, vous vous dites : « Seigneur, je n'en peux plus : jusqu’à quand ? » Mais persévérez sans abandonner. Résistez au découragement et terminez la course que Dieu vous a proposée. Les rencontres les plus intimes et les plus profondes avec Dieu ont souvent lieu dans les moments les plus douloureux de la vie. Quel genre de douleur vivez-vous en ce moment ? Cette douleur pourrait signifier que Dieu se prépare à faire naître quelque chose de nouveau dans votre vie. Gardez l’espérance !

Prions ensemble : « Seigneur notre Dieu et notre Père, nous venons vers toi avec l’attitude de Marie, ta servante, qui s’est soumise à ta volonté et a attendu avec confiance et persévérance la venue de Jésus. Nous nous attendons à toi dans les bons comme les mauvais moments. Remplis-nous de courage, rends-nous forts pour que nous puissions résister lorsque nous vivons des moments difficiles, lorsque nous ne voyons pas clairement notre avenir proche ou lointain. Aide-nous à persévérer et à garder l’espérance quelles que soient les épreuves que nous traversons. Nous attendons ton retour avec impatience, car c’est en ta présence que nous voulons vivre pour l’éternité. Voilà pourquoi nous te louons et te prions le cœur rempli de joie. Nous attendons tout de toi et nous nous attendons à toi. Permets donc que notre espérance soit toujours active et courageuse. C’est au nom de Jésus que nous te le demandons, amen. »