Bonté

Semaine 3 - jour 5

Les mots de Noël

Bonté

07:45


Le mot de Noël pour aujourd'hui est « bonté ». On pense souvent davantage à la bonté de Dieu à Pâques qu'à Noël. Si sa bonté nous a été profondément manifestée par la mort de Jésus sur la croix, elle se manifeste également par sa naissance.
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Notes de l'épisode

Le mot de Noël pour aujourd'hui est « bonté ». On pense souvent davantage à la bonté de Dieu à Pâques qu'à Noël. Si sa bonté nous a été profondément manifestée par la mort de Jésus sur la croix, elle se manifeste également par sa naissance. Dès le commencement, Dieu a révélé que sa bonté s’étendrait dans le monde par Jésus. Deux cantiques le soulignent avec force, celui de Marie, qu’elle prononce chez sa parente Élisabeth, et celui de Zacharie, l’époux d’Élisabeth, lors de la naissance de son Fils Jean-Baptiste.

Le cantique de Marie, qu’on appelle le Magnificat - un mot qui vient du latin et veut dire « magnifier » -, est le plus connu. C’est dans l’évangile selon Luc que nous le lisons. Au verset 50 du premier chapitre, Marie chante ces paroles : « Le Tout-Puissant a fait de grandes choses pour moi. Son nom est saint, et sa bonté s'étend de génération en génération sur ceux qui le craignent. » Ce chant célèbre principalement la bonté, la fidélité et la puissance de Dieu. Le chant de Marie montre l'inutilité de la confiance en soi, du pouvoir politique ou des richesses. Marie avait confiance en Dieu, et elle a été récompensée. En proclamant la bonté de Dieu, Marie ne s’est pas préoccupée seulement d’elle-même, mais de chaque génération à venir après elle. Elle s’est tournée vers toutes les générations qui l’ont précédée. Dieu a manifesté sa bonté en envoyant le Messie promis pour sauver son peuple entier, de tous les temps, de toutes les époques. Marie s’est réjouie de toutes les générations à venir. La bonté de Dieu s’est répandue sur toute l’humanité. Lorsque nous pensons à la bonté, nous pensons souvent à son lien avec nous personnellement. Nous sommes reconnaissants pour le pardon et la grâce extraordinaires de Dieu dans nos vies. Marie nous rappelle dans son chant de penser au-delà de nous-mêmes. Il n’y a pas une génération dans l’histoire à laquelle Dieu ne soit disposé à manifester sa bonté. En chantant la bonté de Dieu, Marie fait allusion au Psaume 103, qui dit : « Il ne nous traite pas conformément à nos péchés, il ne nous punit pas comme le mériteraient nos fautes, mais autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent ; Comme un père a compassion de ses enfants, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent. » Ceci est vrai de la bonté de Dieu et de Dieu lui-même, source de la bonté. Son amour de l'alliance, bonté fidèle, perdure de siècle en siècle. Ceux qui le craignent bénéficient de cette bonté éternelle, tout comme les enfants de leurs enfants. Mais Marie rappelle aussi avec le psalmiste que ces promesses de bonté et d’amour éternels sont données sous conditions. Elles sont faites à ceux qui le craignent, à ceux qui respectent son alliance et à ceux qui se souviennent de ses commandements pour les mettre en pratique.

Le prêtre Zacharie a également proclamé la bonté de Dieu dans sa prophétie, en disant à son fils nouveau-né : « Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, car tu marcheras sous le regard du Seigneur pour préparer ses chemins et pour donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés, à cause de la profonde bonté de notre Dieu. Grâce à elle, le soleil levant nous a visités d'en haut pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour diriger nos pas sur le chemin de la paix. »

La source du pardon, c'est la grâce gratuite et l'abondante bonté de Dieu qui jaillit de lui et se répand en nous ; c'est l’infinie bonté de Dieu qui l’a poussé à conclure une alliance avec son Fils, dans laquelle le pardon des péchés est promis ; c’est grâce à cette même bonté que Dieu le Père a formé son plan de salut pour l’humanité. Cela n'est pas dû à la bonté absolue de Dieu, ou à la bonté de Dieu en tant que Dieu absolu, mais à la bonté de « notre » Dieu ; notre Dieu en Christ, notre Dieu d'alliance et Père, qui de tout son être a eu pitié de nous : comment donc refuser cette bonté si profonde ? Lorsque nous l’acceptons et la recevons en nous, nous sommes en mesure de mener notre vie dans la bonne direction, sur le chemin de la paix. Alors, que faire de cette merveilleuse bonté ? L’apôtre Paul nous l’indique dans sa lettre aux Romains, au début du chapitre 12 : « Je vous encourage donc, frères et sœurs, par les compassions de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. Ce sera de votre part un culte raisonnable. » La Bible du Semeur dit plus précisément : «…à cause de cette immense bonté de Dieu. » Paul fait appel à notre volonté. Dieu nous appelle à faire un choix quant à notre façon de vivre pour Lui. Paul exhorte les chrétiens à vivre d'une certaine manière, à la lumière de ce que Dieu a fait pour eux. Nous agissons ainsi grâce à la bonté de Dieu, et nous ne pouvons nous offrir à Dieu que grâce à sa bonté. Ce que Dieu nous a ordonné de faire, il nous le permet.

Parce que Dieu a fait preuve de bonté envers nous, nous sommes libres de le servir et de l'adorer aujourd'hui. Que le chant joyeux de la bonté de Dieu résonne dans notre vie aujourd'hui !

Prions ensemble : « Merci Seigneur pour ton immense bonté. Merci de ne nous avoir jamais abandonnés. Nous voulons te rendre un culte raisonnable ; nous nous offrons à toi car Jésus-Christ s’est offert pour nous afin de nous rendre capables de te rendre ce culte. Tu ne nous as pas traités comme nous le méritions, et nous t’en sommes si reconnaissants. Merci de nous avoir conduits sur le chemin de la paix. Nous te craignons, Seigneur et comptons chaque jour sur ta compassion envers nous, toi qui est si bon. Et c’est au nom de Jésus que nous te prions, amen. »