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Notre mot de Noël du jour est « croire ». C’est par la foi en Jésus que Noël devient plus qu’une simple affaire de shopping et de sentiments. J’aimerais revenir sur la période du premier Noël, où deux personnes ont chacune entendu un message de la part d’un ange. L’une a choisi de ne pas croire, l’autre a décidé de croire. Le contraste entre le prêtre Zacharie et Marie nous en apprend beaucoup sur la foi.
Zacharie n’a pas cru.
Le père de Jean-Baptiste a appris par un ange que sa femme Élisabeth aurait un enfant dans sa vieillesse. Sa première réaction fut de demander des preuves, au lieu d’accueillir la nouvelle avec joie et reconnaissance, car sa femme âgée était malheureuse de ne pas avoir pu avoir d’enfant. Dans l’évangile selon Luc, au chapitre 1, nous lisons que l’ange Gabriel a dit à Zacharie : « Voici, tu seras muet et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela arrivera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles qui s'accompliront au moment voulu. »
L'attitude de Zacharie a été la suivante : « Merci pour la promesse. Mais connaissant l'état de ma femme et moi, c'est un événement important. Peux-tu nous donner un signe pour le prouver ? » Ce n'est pas que Zacharie n’ait pas voulu pas croire. Il a beaucoup prié pour avoir un enfant pendant des décennies. C'est simplement qu'il a le sentiment que c'est trop beau pour être vrai à son âge avancé, et il s'est probablement protégé de la déception en ne se fixant pas d'attentes trop élevées. Nous nous privons de bien des miracles par cette même attitude. Zacharie a d'abord examiné les circonstances, puis ce que Dieu peut faire ; nous sommes tentés de penser que c'est logique ; mais si Dieu est réel, il n'y a rien de logique à faire passer les circonstances avant lui.
Zacharie a payé le prix de son incrédulité. Son incrédulité n'a pas obligé Dieu à revenir sur sa promesse ; elle l'a simplement empêché d'en profiter. Lorsque nous ne croyons pas à la promesse de Dieu pour nos vies, nous ne la détruisons pas nécessairement ; mais nous détruisons notre capacité à en profiter. Zacharie avait une si grande nouvelle à annoncer, mais il en a été privé jusqu’à la naissance de son fils.
Marie a cru.
Quand Marie a appris qu'elle donnerait naissance à Jésus tout en étant vierge, elle a choisi de croire. Marie et Zacharie étaient tous deux déconcertés par le message qu'ils avaient reçu, mais Marie a décidé de faire confiance à Dieu. Sa belle expression de confiance a été : « Je suis la servante du Seigneur. Que ta parole s’accomplisse pour moi ! » C’est Luc qui, au premier chapitre de son évangile, rapporte ces paroles. Marie a répondu en avouant qu’elle était la servante du Seigneur. Il ne lui appartenait donc pas de discuter avec son Maître, mais il lui suffisait d'accepter ses paroles.
Dès qu'elle a compris que ce sort lui était destiné par Dieu, Marie a répondu positivement et humblement, avec ces paroles exemplaires de foi patiente. Sa réponse est la réponse appropriée de tout croyant à chaque promesse de Dieu. Tout cela exigeait une confiance en Dieu plus grande qu'on ne le pense. Marie a accepté une grossesse qui serait considérée comme suspecte, et ce dans une culture où l'adultère risquait d'être condamné à mort. Marie s'est donc identifiée aux pécheurs pour que le plan de Dieu s'accomplisse.
Luc poursuit son récit aux versets suivants et dit : « À la même époque, Marie s'empressa de se rendre dans une ville de la région montagneuse de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Dès qu'Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant remua brusquement en elle et elle fut remplie du Saint-Esprit. Elle s'écria d'une voix forte: ‘Tu es bénie parmi les femmes et l'enfant que tu portes est béni. Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? En effet, dès que j'ai entendu ta salutation, l'enfant a tressailli de joie en moi. Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira.’ »
Lorsqu’Élisabeth a dit : « Heureuse celle qui a cru », on imagine combien Zacharie a dû être malheureux de ne pas avoir cru et d’être privé de voix jusqu’à ce que son enfant soit né. Marie a pu entonner un chant de reconnaissance, le Magnificat, alors que Zacharie a été forcé de rester silencieux pendant de longs mois. On imagine aussi les questions qu’il a dû se poser et les réflexions qu’il a dû avoir pendant toute cette période : sera-t-il un jour capable de parler, de croire et de louer Dieu à nouveau ? Mais l'histoire de Zacharie ne s’est pas terminée là. Lorsque Jean naît et que la voix de Zacharie se libère, l'une des premières choses qu'il fait est de prononcer des paroles prophétiques sur Jésus et sur son fils. Ses luttes intérieures pour croire l'ont conduit à la foi. Ce n'est pas parce qu'on a lutté pour croire qu'on ne croira jamais. En fait, c'est souvent à travers les luttes qu'on parvient à faire confiance à Dieu. Il n'est jamais trop tard pour croire et pour expérimenter les bienfaits de la foi.
Avez-vous besoin de croire ? Peut-être avez-vous célébré Noël année après année, sans jamais oser croire que Jésus est mort pour vous pardonner et qu'il est ressuscité pour vous donner la vie éternelle ? Je sais qu'aucun ange ne vous est apparu pour vous donner un message à croire. La vérité, c'est que Dieu nous a donné quelque chose d'encore plus grand que les quelques phrases que Zacharie et Élisabeth ont entendues et même toutes les paroles de l’Ancien Testament qu’ils connaissaient bien. Nous avons le Nouveau Testament qui contient le message de l’Évangile, celui de Jésus. Nous avons aussi l’enseignement des apôtres. L’apôtre Jean nous dit à la fin de son évangile que son témoignage est vrai et qu’il a dit la vérité afin que nous croyions nous aussi. Jean confirme que tous les signes qui sont racontés dans son évangile « ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. » Nous avons donc toutes les preuves nécessaires pour croire que Jésus est le Sauveur et que c’est par lui seul que nous pouvons découvrir la vérité et en vivre.
Remercions Dieu ensemble pour sa Parole : « Seigneur notre Dieu, nous croyons ! Nous croyons que tu as envoyé Jésus pour nous libérer du péché et des forces du mal. Nous croyons que Jésus est le Messie, nous croyons qu’il est ton Fils, ton unique qui est mort pour nous, afin de nous donner la vie éternelle. Nous acceptons le don de ton amour, nous acceptons ta grâce. Nous recevons Jésus dans nos cœurs et le louons du plus profond de notre être. Accepte notre louange au nom de Jésus, amen. »