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Notre mot de Noël du jour est « Étoile ». L'étoile que les Mages ont suivie pour trouver Jésus fascine nos esprits scientifiques. Je dois admettre que je ne peux m'empêcher d'être intrigué par la constellation ou la conjonction de planètes qui aurait pu former le signe céleste que les mages ont suivi.
Il faut se rappeler qu'à la science de la découverte s'est ajouté le miracle de la révélation. L'étoile que les Mages ont vue avant de commencer leur voyage réapparaît miraculeusement à leur arrivée à Bethléem, comme nous le lisons dans l’évangile selon Matthieu, au chapitre 2, versets 9 et 10 : « L'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux jusqu'au moment où, arrivée au-dessus de l'endroit où était le petit enfant, elle s'arrêta. Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent remplis d'une très grande joie. »
Il existe de nombreuses hypothèses quant à l'origine naturelle de cette étoile remarquable. Certains évoquent une conjonction de Jupiter et de Saturne ; d'autres des conjonctions planétaires ; d'autres encore une supernova ; et d'autres encore des comètes, une étoile ou un signe unique créé spécifiquement. Quoi qu'il en soit, il est significatif que Dieu ait rencontré les Mages dans leur propre contexte : il s’est révélé à des hommes qui étudiaient les étoiles par une étoile. C'était également l'accomplissement d’une prophétie de Balaam que nous lisons dans le livre des Nombres au chapitre 24, verset 17 : « Je le vois, mais non pour maintenant, je le contemple, mais non de près : un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël. » Cette prédiction était largement considérée par les érudits juifs de l'Antiquité et les Pères de l’Église comme une prédiction messianique. La naissance de Jésus le Messie a été annoncée par une étoile. Le prédicateur Charles Spurgeon disait : « L'étoile était l'étoile de Christ, mais elle conduisait aussi d'autres personnes au Christ. Elle y parvenait en grande partie parce qu'elle allait dans cette direction. Il est triste qu'un prédicateur soit comme un panneau indiquant le chemin, mais ne le suive jamais pour son propre compte. Tels étaient les grands prêtres de Jérusalem : ils savaient où Christ devait naître, mais ils ne sont pas allés l'adorer ; ils étaient totalement indifférents à lui et à sa naissance. » L’étoile a non seulement montré aux Mages le chemin vers Jésus, mais elle a également fait prendre conscience à Hérode et aux grands prêtres que le Messie était venu, un roi bien plus grand qu’Hérode. Cette révélation a entraîné la réalisation de nombreuses prophéties de l’Ancien Testament.
L'étoile a continué de guider les Mages, en réapparaissant. On peut supposer qu'elle était apparue quelques mois auparavant, les guidant dans la bonne direction, jusqu’à ce qu’ils arrivent à Jérusalem pour recueillir davantage d'informations. Puis, l'étoile est réapparue pour les guider spécifiquement vers Bethléem. Il s'agissait d'un phénomène manifestement surnaturel.
Dieu a permis à ces Mages d'accomplir ce qu'ils étaient incapables de faire par leurs propres moyens. Ni boussole ni GPS ne les auraient conduits là – même le roi Hérode était perplexe quant à la localisation du roi des Juifs. Alors que nous suivons le Maître, Dieu nous guide, nous rend capables et nous équipe par sa puissance, tout comme il l'a fait pour ces Mages, même si une aide extraordinaire n'est pas à espérer lorsque les moyens ordinaires sont disponibles. Avec quelle grâce Dieu a guidé ces Mages à travers la réapparition de l'étoile qu'ils avaient précédemment vue et suivie à l'orient, les conduisant directement vers l'enfant Jésus. Quelle joie les Mages ont-ils ressentie sous la conduite de Dieu ! Les signes de sa faveur et de sa présence ne peuvent que nous remplir nous-mêmes de joie et de paix.
L'étoile nous rappelle la naissance de Jésus, sa royauté et sa nature divine. Elle nous rappelle aussi un élément que nous oublions peut-être dans le récit de Noël. La naissance de Jésus n'a pas été annoncée à ceux que nous attendions. La troupe d'anges n'est pas venue vers les grands prêtres ni vers les chefs des Juifs ; elle est apparue à d’humbles bergers. De même, l'étoile n'est pas apparue aux érudits et aux représentant de la religion juive de Jérusalem. Elle a plutôt été montrée aux Mages non juifs, des étrangers qui auraient été méprisés par les Juifs pieux, les considérant comme des païens. L'étoile nous rappelle que l'Évangile n'est pas réservé aux religieux. Il s'adresse non seulement aux pauvres bergers de la société, mais aussi aux astrologues de ce monde, à ceux qui nous sont étrangers. Le Père a annoncé la naissance de son Fils aux candidats les plus improbables, témoignant ainsi de son amour pour toute l'humanité et de son désir que tous le connaissent. L’Évangile est pour tous, et nous avons l’honneur, la joie et le devoir sacré de le faire connaître.
Nous devrions être heureux de tout et de tous ceux qui nous orientent vers Christ. Pour ces Mages, le cheminement vers Jésus incluait la conception qu’il se passait quelque chose de significatif dans le ciel lorsqu’ils ont vu l’étoile pour la première fois, la protection que Dieu leur a accordée tout au long d’un voyage périlleux, la révélation qu’ils ont reçue des Écritures lorsqu’ils sont allés chez Hérode, la décision qui les a conduits là où ils ont rencontré Jésus, jusqu’aux instructions de rentrer chez eux sans passer par Jérusalem pour éviter de rencontrer Hérode. Quel privilège d’avoir été ainsi avertis par Dieu pour se rendre si confiants vers ce petit enfant, qui n’était autre que le Roi des Juifs, le Fils de Dieu. Et c’est bien lui qu’ils ont découvert.
Prions ensemble : « Seigneur notre Dieu et notre Père, tu as choisi de te révéler à ceux qui ignoraient tout de toi mais qui te cherchaient d’une manière unique : un astre dans le ciel les a guidés vers le roi des Juifs ! Cela reste un mystère pour nous, mais nous te remercions d’avoir mené les Mages jusqu’à Jésus-Christ, le roi des Juifs, ce titre qui l’a suivi jusqu’à la croix : « Jésus, le roi des Juifs. » Merci Seigneur de nous avoir permis de trouver Jésus, notre roi crucifié, mais qui règne avec toi dans les cieux depuis sa résurrection. Père, merci pour les personnes et les circonstances que tu as utilisées dans nos vies pour nous conduire à la foi. Au nom de Jésus que nous te louons et te célébrons comme notre roi, toi le Roi des rois. Amen. »