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Le mot de Noël sur lequel nous nous concentrons aujourd'hui est le mot « faveur ». Lorsque l'ange a salué Marie, il lui a dit : « Je te salue, toi à qui une grâce a été faite, le Seigneur est avec toi. » La Bible en français courant a traduit cette salutation ainsi : « Réjouis-toi ! Le Seigneur t'a accordé une grande faveur, il est avec toi. » L’expression « une grâce a été faite » ou « une grande faveur t’a été accordée » vient d’un mot grec ancien « charito » qui veut dire « bénéficiaire d’une grande faveur » ou « comblé ». On trouve une seule expression équivalente dans le Nouveau Testament. Dans sa lettre aux Éphésiens, au chapitre 1, verset 6, l’apôtre Paul dit que, dans son amour, Dieu « nous a prédestinés à être ses enfants adoptifs par Jésus-Christ. C’est ce qu’il a voulu, dans sa bienveillance, pour que nous célébrions la gloire de sa grâce, dont il nous a comblés dans le bien-aimé. » La Bible en français courant traduit l’expression « la gloire de sa grâce par « le don magnifique qu’il nous a généreusement fait en son Fils bien-aimé. »
Il ne fait aucun doute que le rôle de Marie dans la naissance miraculeuse de Jésus est un exemple de la faveur divine. Marie elle-même le reconnaît et affirme clairement que son rôle est essentiellement d’attendre que Dieu fasse quelque chose par elle et en elle pour pouvoir participer à l’œuvre qu’il veut accomplir en elle. Elle ne peut rien faire d’autre, sinon laisser l’Esprit Saint agir en elle. Dieu l’a choisie parmi toutes les femmes pour accomplir son œuvre.
L'œuvre consistant à faire venir le Fils de Dieu sur terre est un miracle de Dieu, et de Dieu seul. Le plan de Dieu pour nous comprend non seulement le salut et la transformation personnelle, mais aussi une relation chaleureuse et confiante avec le Père. L’aspect relationnel est à nouveau souligné lorsque Paul décrit le statut d’enfants « comblés » par la grâce de Dieu, par la grande faveur de Dieu, comme Marie l’a été. Jésus a été pleinement comblé par le Père. Tout son caractère, toutes ses paroles, toute son œuvre étaient agréables à Dieu le Père. Et maintenant, nous sommes nous aussi comblés dans le bien-aimé.
Qu'arrive-t-il aux personnes qui ont reçu une faveur particulière ? L'ange l'a expliqué à Marie en lui disant : « Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. » L'expression « Le Saint-Esprit viendra sur toi » n'apparaît que deux fois dans les Écritures. Et tout comme l'expression « une grande faveur t’a été accordée », la première fois, elle concerne Marie, et la seconde, nous-mêmes, les croyants. Avant de monter au ciel, Jésus dit aux apôtres : « Vous recevrez une puissance lorsque le Saint-Esprit viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre. » C’est dans le livre des Actes, au chapitre 1, verset 8, que nous lisons ces paroles. Le même Esprit, qui est venu sur Marie pour accomplir le miracle de la conception de Jésus, est aussi venu sur les apôtres lors de la naissance de l’Église. C’est le même Esprit qui vient sur tous les croyants. Nous sommes les heureux bénéficiaires de la faveur extraordinaire de Dieu.
À quel genre de personne Dieu accorde-t-il sa grâce immense ? Sur quel genre de personne Dieu envoie-t-il son Esprit ? Eh bien, aucune formation théologique avancée n'est requise ! Nous n'avons pas à franchir d’obstacles. Nous n’avons pas besoin de passer un examen. Un simple « oui » suffit ! Marie a simplement dit oui :
« Je suis la servante du Seigneur. Que ta parole s’accomplisse pour moi ! » Et son « oui » a changé le monde. Parce que Marie a dit oui, Jésus est né au monde par elle. Parce que Marie a dit « oui », Dieu a accompli sa volonté en faveur du monde entier. Parce que Marie a dit « oui », la puissance de son Esprit a été déversée en elle et à travers elle.
Marie est devenu le modèle du disciple chrétien, la personne que tous, hommes et femmes, devraient imiter, surtout s'ils souhaitent suivre son fils, le Fils de Dieu. Cet aspect caractéristique de Marie est souvent négligé, peut-être parce qu'il n'apparaît que dans l'évangile selon Luc. Dans l’évangile selon Marc, au chapitre 3, son apparition la plus mémorable est peut-être le récit où elle et ses autres fils viennent chercher Jésus chez eux, pensant qu’il a perdu la tête. L’apôtre Jean ne la mentionne jamais dans ses lettres, ni l’apôtre Paul, ni les autres apôtres. On sait que Marie fait partie du groupe des premiers chrétiens, mais Luc reste très discret sur son rôle dans le livre des Actes. Mais rappelons-nous que la réponse de Marie à l’ange est exemplaire : « Que ta parole s’accomplisse pour moi ! » est en parallèle direct avec la prière que Jésus prononce avant de mourir : « Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » La réponse parfaite à la grande faveur de Dieu se caractérise par une humble confiance et un service obéissant !
Avez-vous dit « oui » à Dieu ? La promesse de Dieu pour vous et pour tous ceux qui invoquent le nom de Jésus. Vous aussi, comme Marie, vous êtes comblés de grâce et acceptés dans le bien-aimé. Et Dieu est prêt et disposé à faire naître en vous la vie de Christ, par la puissance de sa parole et de son Esprit, si vous répondez à l’appel par un simple « oui ». Si Dieu peut créer la vie dans le sein d'une vierge qui lui a dit « oui », simplement par sa parole et son Esprit, que peut-il faire dans votre vie si vous dites « oui » au Saint-Esprit ?
Prions ensemble : « Seigneur notre Dieu, nous te remercions de nous avoir comblés de ta grâce. Quelle faveur immense ! C’est pourquoi nous venons vers toi avec humilité, à l’écoute de ta Parole, pour entendre ta volonté pour chacun de nous. Et c’est dans cette attitude humble que nous voulons te servir chaque jour de notre vie. Tu as été sur terre le serviteur parfait. Marie, ta mère, a été ta servante, elle qui a dit que tu étais son Sauveur. Nous sommes tes serviteurs. Nous sommes remplis de respect et de louange et c’est dans le nom de Jésus, le bien-aimé, que nous te prions, amen. »