17:42
Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! C'est le deuxième jour de notre réflexion sur le chapitre un.
Nous commençons tout juste notre étude aujourd'hui, après notre brève introduction à l’ensemble du livre d’hier, et nous examinerons ensemble les versets un à dix-huit de ce chapitre.
Alors que nous nous lançons dans la réflexion sur ce chapitre, vous vous rendrez certainement compte qu'il y a dès le début certains éléments que vous devez approfondir pour comprendre ce livre. Beaucoup ont suggéré que cet évangile devrait être le premier que tout chrétien récemment converti devrait lire. Certains ajoutent même que c'est parce qu'il est si facile à comprendre qu’il faut le lire avant les autres évangiles. En fait, si vous êtes un nouveau croyant, vous devriez certainement le lire parce que son but est que nous croyions que le Messie, le Christ, c’est bien Jésus. Mais il faut avouer que ce n’est pas du tout un livre facile à comprendre à première lecture. Nous avons besoin de réfléchir et de comparer cet évangile au récit des autres évangiles. Ce qu’il nous manque surtout, c’est de comprendre le sens de certains mots-clés. Mais une fois que nous avons bien saisi leur sens dans le contexte culturel des Juifs et des Grecs des temps bibliques, nous verrons que le texte n’est pas si compliqué que cela à comprendre. Les paroles de Jésus sont claires et limpides, et nous verrons que l’ensemble de l’évangile est une invitation à croire au Messie et à suivre Christ.
Une des premières questions qui surgit dès les premiers mots de l’évangile est celle-ci : ‘Mais qu’est-ce donc que cette Parole ?’ Eh bien, c'est précisément ce que Jean veut que vous demandiez. Il veut que vous vous posiez cette question dès le début, et que vous découvriez la réponse. Le premier verset de l’évangile déclare ceci : « Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. » De quel commencement et de quelle Parole s’agit-il ? En fait, pour comprendre ce que Jean veut nous dire dès le début de son livre, il nous faut remonter à son époque où le mot ‘parole’ n’était pas un mot inconnu pour ses lecteurs. Les philosophes grecs l’utilisaient depuis très longtemps. Le mot grec ‘logos’, qui a donné notre mot ‘logique’ et que nous traduisons par ‘parole’ ou ‘verbe’, est le lien intérieur profond, la connexion intime entre les humains et leurs semblables, entre les humains et le monde, entre les humains et Dieu. Il était considéré comme la source de la raison humaine et aussi de la vertu humaine. Il avait un sens particulier autant pour les Grecs que pour les Juifs. Pour certains philosophes grecs, le Parole – on disait aussi le Verbe – définissait la chose d’où toutes choses provenaient et vers laquelle tout retournerait. C'était la révélation de la vérité sacrée. On l'appelait le Père - un des dieux grecs était appelé le Père du Logos ; c’était ainsi qu’on le personnalisait. Pour d’autres philosophes grecs, la Parole était une réalité impersonnelle qui organisait le monde et lui donnait son harmonie. Aujourd’hui certains parleraient de ‘puissance supérieure’ pour dire qu’il existe une connexion spirituelle à l’œuvre dans le monde que nous ne comprenons pas.
Dans la tradition juive, le logos, la Parole ou encore le Verbe, n’est autre que la Sagesse de Dieu, qui est personnifiée. Jean reprend cette terminologie pour nous dire que le Logos, le Verbe, la Parole n’est autre que Dieu lui-même, mais qu’elle est aussi avec Dieu. Pour Jean, la Parole, c’est Jésus-Christ ; c’est lui et lui seul qui nous explique Dieu par ce qu’il dit et ce qu’il fait. Il est bien supérieur aux ‘puissances supérieures’ des Grecs. Dès le début de son livre, Jean désire que nous comprenions que la Parole est la seule puissance spirituelle créatrice de l’univers entier. La Parole était Dieu. Le monde a été créé par la Parole. Le mystère de la Parole des premiers versets de l’évangile est révélé progressivement tout au long des 18 versets du chapitre pour en déduire sans aucun doute que Jésus-Christ est la Parole. Mais en quoi savoir tout cela peut-il avoir un impact sur nous ? Quelle différence cela peut-il faire dans notre vie ? Eh bien, en parcourant ensemble ces versets, vous verrez que cela fait toute la différence.
Il y a trois vérités auxquelles vous pouvez faire confiance et qui peuvent faire une différence dans votre vie aujourd'hui : La vérité que Jésus est Dieu, la vérité que Jésus est la vie, et la vérité que Jésus est devenu chair, qu’il est véritablement homme.
Tout d'abord, la vérité à laquelle vous pouvez faire confiance est que Jésus est Dieu. Lisons les verset 1 à 3 : « Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par elle et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. » Jésus est Dieu. Pour Jean, cette vérité est de toute importance, elle est immuable. C’est pourquoi il va le répéter avec force tout au long de son évangile. Jésus est Dieu lorsqu’il accomplit des signes miraculeux ; Jésus est Dieu dans toutes ses actions ; Jésus est Dieu dans toutes ses déclarations !
Une question surgit pourtant dès le premier verset de l’évangile : comment Jésus pouvait-il être à la fois Dieu et être avec Dieu ? Comment Jésus et Dieu peuvent-ils être un, et être en même temps distincts ? Eh bien, Jean commence son livre en annonçant d’emblée la vérité de la Trinité : Jésus est Dieu, le Père est Dieu, et le Saint Esprit est Dieu. Dieu est un Dieu unique en trois personnes. C’est ainsi que Dieu est Dieu, et qu’il est aussi avec Dieu. Cette vérité défie toute logique et peut laisser incrédules ceux qui veulent tout comprendre logiquement. Il nous faut accepter que tout dans la vie ne se résume pas à des calculs mathématiques. La plénitude de la vie ne s’explique pas seulement avec la raison. Elle s’exprime bien au-delà de la logique. On sait bien que l’amour pour un mari, pour une femme ou pour un enfant ne s’évalue pas sur une feuille de calcul. La beauté de la Trinité s’élève bien au-dessus de nos pensées. Dieu nous permet de l’apprécier pour que nous puissions le contempler tel qu’il est, et que nous puissions nous émerveiller de tout ce qu'il veut accomplir dans nos vies. Qu'est-ce que cela signifie pour moi
aujourd'hui ? Cela signifie que je peux faire entièrement confiance à Dieu, même si je ne peux pas le comprendre, même s’il reste pour moi un mystère, car il est plus grand que moi. C’est pourquoi la Bible nous demande de prendre garde à nos paroles sur Dieu et de ne pas dire n’importe quoi sur lui. Nous lisons dans le livre de l’Ecclésiaste, au chapitre 5, verset 2 : « Que ton cœur ne se précipite pas pour exprimer une parole devant Dieu! En effet, Dieu est au ciel, et toi sur la terre. Que tes paroles soient donc peu nombreuses ! » Notre compréhension de Dieu est très limitée, mais cela doit nous encourager à mieux le respecter et à mieux l’adorer, et non pas le rejeter parce que nous ne sommes pas à sa hauteur. Beaucoup pensent le contraire, et croient vainement qu’il faut tout savoir sur une personne ou une chose avant de pouvoir leur faire confiance. Mais cela ne peut pas se produire lorsque nous essayons de comprendre quelque chose qui dépasse notre entendement et notre imagination.
Un jeune enfant n’est pas en mesure de comprendre l'amour de ses parents, pourtant il le reçoit et le mérite, et s’il ne le reçoit pas toujours comme il le devrait, il le mérite quand même. Eh bien, dans ce monde où nous ne pensons pas et nous n'agissons pas parfaitement dans nos relations avec les autres, Dieu est parfait envers nous, et nous pouvons toujours compter sur son amour. Nous ne pouvons pas saisir la grandeur, la majesté de Dieu, car il est élevé bien au-dessus de nous, mais nous pouvons lui faire confiance : même si vous ne comprenez pas
tout de la grandeur de Dieu en ce moment, ou même ce qu'il fait dans votre
vie en ce moment, vous pouvez lui faire confiance et déclarer avec Jean que Jésus est Dieu !
Jésus est Dieu, Jésus est aussi la Vie, la lumière des êtres humains ! Voilà une deuxième vérité à laquelle vous pouvez faire confiance. C’est ce qu’affirment les versets 4 à 13 de notre chapitre. Lisons-les ensemble : « En elle il y avait la vie, et cette vie était la lumière des êtres humains. La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas accueillie. Il y eut un homme envoyé par Dieu; son nom était Jean. Il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière afin que tous croient par lui. Il n'était pas la lumière, mais il vint pour rendre témoignage à la lumière. Cette lumière était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain. Elle était dans le monde et le monde a été fait par elle, pourtant le monde ne l'a pas reconnue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont pas accueillie. Mais à tous ceux qui l'ont acceptée, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le droit de devenir enfants de Dieu, puisqu’ils sont nés non du fait de la nature, ni par une volonté humaine, ni par la volonté d’un mari, mais qu’ils sont nés de Dieu. »
Beaucoup de commentateurs ont remarqué que le début de l’évangile selon Jean rappelle celui du livre de la Genèse. Les deux livres commencent par les mêmes mots « au commencement ». Au début du premier livre de la Bible, Dieu dit aussi : « Que la lumière soit ! », et l’évangile de Jean parle de la lumière que Jésus a apportée dans ce monde. Dans le livre de la Genèse, il s'agit d'une lumière physique pour un monde physique. Ici, dans le livre de Jean, il s'agit d'une lumière spirituelle pour une vie spirituelle que Dieu veut nous donner, et qui fait de nous des enfants de Dieu. À ceux qui l'ont reçu, il a donné le droit de devenir enfants de Dieu. Tous ne l'ont pas reçu, mais à ceux qui lui ont fait confiance, il a donné le droit de devenir enfants de Dieu. Ce droit est un privilège. Les enfants de Dieu sont ceux qui sont nés de Dieu.
Beaucoup de gens se posent la question suivante : « Ne sommes-nous pas tous des enfants de Dieu ? Dieu ne nous a-t-il pas tous créés ? » Eh bien, oui, nous sommes tous créés par Dieu, mais si vous lisez attentivement la Bible, nous ne sommes pas tous appelés enfants de Dieu. Ceux qui sont appelés enfants de Dieu dans la Bible sont ceux qui ont une relation avec Dieu. Ils font confiance à Dieu comme à leur Père du ciel. Ils font confiance à Jésus-Christ comme le seul médiateur entre eux et Dieu le Père. Alors, à la question ‘Comment pouvez-vous faire confiance à Jésus pour votre vie aujourd'hui ?’, la réponse est claire : ‘Reconnaissez que vous êtes un enfant de Dieu, car grâce à ce que Jésus-Christ a fait pour vous, vous pouvez lui faire confiance.’
Vous pouvez compter sur lui aujourd'hui. Jésus est Dieu ; il est la vie et la lumière, notre vie et notre lumière. Il est aussi devenu pleinement homme. C’est la troisième vérité à laquelle vous et moi pouvons faire confiance. Jean déclare aux verset 14 et 15 de notre chapitre : « Et la Parole s'est faite homme, elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. Jean lui a rendu témoignage et s'est écrié: ‘C'est celui à propos duquel j'ai dit: ‘Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi.’ »
Remarquez qu’il est dit, la Parole a habité parmi nous. Littéralement, le texte grec dit : ‘Il a dressé sa tente parmi nous.’ Jean reprend ici l’image de la tente de la Rencontre. Dans l’Ancien Testament, la présence de Dieu se manifestait dans une tente, le Tabernacle. Le peuple d’Israël s’approchait de Dieu en se rendant vers la tente de la Rencontre, au milieu de laquelle se trouvait, dans un coffre, les commandements de la loi. Depuis la venue de Jésus sur terre, Dieu est présent en Jésus-Christ, qui a vécu parmi nous. Dieu n’est plus présent dans une tente, comme au temps de l’Ancien Testament. Il est présent en nous croyants, comme le rappelle l’apôtre Paul dans sa première lettre aux Corinthiens, au chapitre 3, verset 16 : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous? » Dieu est présent en nous en Jésus-Christ. Nous ne sommes pas devenus des dieux, grands ou minuscules, nous restons des êtres humains à part entière ; mais la présence de Dieu est avec nous en Jésus-Christ, parce qu’il est devenu homme comme nous, et a habité parmi nous.
Cela fait toute la différence dans nos vies de chaque jour. Mais de quelle différence s’agit-il ? Les versets 16 et 17 nous le disent : « Nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce. En effet, la loi a été donnée à travers Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues à travers Jésus-Christ. »
La grâce est conçue pour répondre aux besoins de la loi, aux exigences de la loi. Ce ne sont pas des principes opposés. L'un satisfait l'autre. La loi est la demande juste et la grâce est l'approvisionnement juste. En ce qui nous concerne, j’aime beaucoup ce que le pasteur américain Ray Stedman a dit à propos de la grâce : « La grâce est ce que Dieu fait en vous, sans vous. La Bible dit que vous avez expérimenté la plénitude de la grâce de Dieu. C'est votre compte bancaire spirituel. Une bénédiction après l'autre. La grâce est un compte sur lequel vous pouvez toujours puiser. N’hésitez donc pas à l’utiliser à profusion quand vous en avez vraiment besoin. »
En fait, nous avons besoin de la grâce de Dieu chaque jour de notre vie. Prions donc le Seigneur de nous remplir de sa grâce et de sa vérité : « Notre Père du ciel, merci pour tout ce que nous avons reçu de toi. Merci parce qu’à travers Jésus-Christ la grâce et la vérité sont venues jusqu’à nous, et que tu as fait ta demeure en nous. Rends-nous de plus en plus conscients de notre privilège, de notre droit d’être tes enfants pour l’éternité. Ô notre Dieu, comme nous le dit Jean au verset 18, personne ne t'a jamais vu ; « mais c’est Dieu le Fils unique, qui est dans l’intimité du Père, qui l'a fait connaître. » Seigneur, nous ne pouvons pas te comprendre, nous ne pouvons vraiment pas saisir ta grandeur et ta majesté. Mais c’est pour cela même que nous te louons, parce que toi qui es au ciel, tu es aussi présent en nous. Accepte-donc notre louange et notre requête dans le saint nom de Jésus, amen. »
Rejoignez-nous demain ! Nous étudierons ensemble les versets 19 à 34 du premier chapitre de l’évangile selon Jean.