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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous en sommes au troisième jour de notre étude du deuxième chapitre ; nous examinerons ensemble dans le détail le verset 11, mais nous reviendrons aussi sur les versets précédents dont nous avons déjà parlé, alors que nous réfléchissons à la signification du premier signe miraculeux que Jésus a accompli au début de son ministère public. Ce court verset dit ceci : « Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des signes miraculeux que fit Jésus. Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. » Il est intéressant de noter que le premier miracle de Jésus dans l'évangile selon Jean s’est déroulé au cours d’un événement privé lors d'un mariage. Peu d’invités se sont rendu compte de ce miracle. Il a probablement affecté surtout la mère de Jésus et ses disciples, peut-être les serviteurs et l’entourage immédiat de la famille du marié, mais cela est passé sous silence dans notre récit, que seul Jean nous rapporte. Eh bien le dernier miracle que Jean mentionne sans son évangile est, à l’inverse, un événement public. Tous ceux qui entourent Jésus sont témoins de ce signe miraculeux, le septième rapporté par Jean, celui du retour de Lazare à la vie.
Pourquoi avoir choisi le miracle de l’eau changée en vin ? Que nous apprend-il ? Quel est donc ce signe ? L’évangile nous dit qu’il s’agit du premier signe miraculeux de Jésus en Galilée. Que sommes-nous supposés voir ? Tout d’abord nous devons revenir à l'Ancien Testament pour découvrir à quel point ce signe est vraiment profond. Dans l'Ancien Testament, Moïse est en quelque sorte une figure parallèle à celle de Jésus dans le Nouveau Testament. Moïse était à l’Ancien Testament ce que Jésus est au Nouveau Testament. Moïse a commencé sa mission de libérateur d’Israël en conduisant son peuple hors d’Égypte et, en lui donnant la loi, il est devenu le représentant de la loi de Dieu. Dans le Nouveau Testament, Jésus, lui, représente la grâce. Dès le premier chapitre de son évangile, Jean nous dit que Jésus a accompli la loi et qu’il représente la grâce et
la vérité. Il est intéressant de noter que le premier miracle que Moïse a fait dans l'Ancien Testament par la puissance de Dieu a été de changer de l'eau en sang. C'était un signe de jugement de Dieu contre les Égyptiens. Et le premier signe miraculeux de Jésus que nous lisons dans le Nouveau Testament est celui qu’il a accompli à Cana, en changeant de l’eau en vin. C’est un signe de joie, de célébration. Voilà la différence. C'est la différence entre la loi et la grâce, la différence que Dieu lui-même a faite entre l'Ancien Testament et le Nouveau Testament. C’est ainsi que nous découvrons la signification du miracle à Cana. Nous découvrons que Jésus est plus grand que Moïse. L’eau qui servait aux ablutions conformément à la loi de Moïse sera remplacée un jour par le vin de l’alliance nouvelle par l’œuvre de Jésus-Christ. Voilà le véritable signe que nous révèle le premier miracle de Jésus : comment ne pas y croire !
Notons en passant que Jean précise qu’il s’agit du premier signe miraculeux de Jésus, ce qui est important en soi lorsque nous considérons tout ce qui a été écrit sur Jésus longtemps après la rédaction des évangiles. De prétendus évangiles rapportent que Jésus aurait accompli de nombreux miracles lorsqu’il était enfant. L’un d’eux rapporte comment des enfants auraient fabriqué des pigeons d’argile et les auraient comparés entre eux. L’un des enfants aurait dit à Jésus que son pigeon était meilleur que le sien, mais que Jésus aurait changé ce pigeon d’argile en pigeon vivant qui se serait envolé ! Aussi passionnantes que ces affabulation puissent paraître, elles n’ont aucun rapport avec la réalité. Jésus n’a pas accompli de miracle avant l’âge de trente ans. Le signe miraculeux que Jésus a accompli à Cana est le premier des sept dont nous allons nous entretenir tout au long de notre étude de l’évangile selon Jean. Je vous invite à faire la liste de ces signes miraculeux !
Parmi les nombreux miracles que Jésus a accomplis pendant son ministère, Jean en a sélectionné sept, en révélant qu’il s’agissait non seulement de miracles, mais de signes. Les signes sont des miracles qui ont un sens particulier. Ce sont en quelque sorte des paraboles vivantes. Les signes nous indiquent quelque chose que nous devons apprendre. Les autres évangiles parlent plutôt de miracles, mais Jean insiste sur le fait que ces miracles indiquent quelque chose, qu’ils révèlent un message précis que nous devons saisir. Le signe miraculeux nous oriente non seulement vers celui qui accomplit ce miracle, Jésus, mais nous apprend aussi
quelque chose à propos Dieu. Les miracles ne nous apprennent rien de nouveau sur Dieu. Ils mettent en lumière quelque chose que nous avons manqué à propos de Dieu. C’est un peu comme des panneaux de signalisation qui pointent vers un endroit bien établi, qui existe déjà, mais sans ce panneau, nous ne pourrions pas le trouver, nous le manquerions.
J’ai toujours aimé ce que C.S. Lewis a dit à propos des miracles : ‘Les miracles sont une réécriture en petites lettres de la même histoire qui est écrite à travers le monde entier en lettres trop grandes pour que certains d’entre nous puissent les voir. » Transformer l'eau en vin est un grand miracle. Mais mettre les étoiles à leur place, chaque étoile à sa place, est un miracle encore plus grand. Un miracle se produit chaque fois que Dieu intervient. Et Dieu est intervenu de manière unique quand il a tout créé à partir de rien.
Chacun des nombreux miracles que nous rapporte la Bible nous indique quelque chose, nous pointe vers celui qui les a accomplis et qui nous dit, ‘voilà ce que je peux faire pour vous ; ne manquez pas de le voir.’ Chaque fois que nous contemplons la nature, nous sommes témoins du grand miracle de la Création, qui nous dirige vers le Créateur. Et pourquoi Dieu fait-il des miracles ? La réponse se trouve au verset 11 de notre chapitre : « Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des signes miraculeux que fit Jésus. Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. » Jésus fait des miracles pour révéler sa gloire et pour que nous croyions en lui. Il veut révéler sa gloire. Le signe miraculeux révèle que la présence de Dieu le Créateur est en Jésus. Voilà ce qu’il indique !
Le prédicateur américain Chuck Swindoll a dit à propos de ce miracle que « le meilleur vin du monde n'a pas été produit dans les vignobles de France, ni servi dans les meilleurs restaurants internationaux. Il a été produit et servi lors d'un mariage sans prétention à Cana en Galilée il y a 2 000 ans. Ce vin est toujours apprécié aujourd’hui, non pas pour sa rareté, mais pour ce qu'il révèle sur son créateur, Jésus-Christ. »
Comment ce miracle pointe-t-il vers la gloire de Jésus-Christ ? Eh bien, premièrement parce que c’était un miracle de création, et deuxièmement parce que c’était aussi un miracle de transformation.
Premièrement, c'est un miracle de création. Le signe ici est que Jésus accomplit un acte créateur. Jésus est le Créateur. La Bible nous dit dans la lettre de Paul aux Colossiens qu'il est le créateur de toutes choses. Nous le lisons au chapitre 1 verset 16 : « En effet, c’est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre, le visible et l’invisible, trônes, souverainetés, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. »
Jésus a révélé dans le miracle accompli à Cana qu'il est Seigneur de la nature et qu'il est Seigneur du temps. Dans un sens, nous pouvons dire que Dieu change l'eau en vin tout le temps. Considérez les gouttes de pluie qui tombent sur la terre,
entrent dans une plante, qui produit des raisins. Ces raisins sont cueillis, ils fermentent après avoir été écrasés, et deviennent ensuite du vin. Ici, Jésus saute quelques étapes, mais c’est bien ce qu’il se passe. Jésus montre qu’il est le Seigneur de la nature et le Seigneur du temps. Celui qui a créé le monde à partir de rien peut transformer de l’eau en vin. Nous découvrons que Dieu œuvre dans le cadre des lois de la nature et de la création avec leur long processus de maturation, mais aussi qu’il œuvre en dehors des lois de la création qu’il a lui-même établies. C’est lui qui est Seigneur, ce n’est pas la nature. La nature est d’une manière imagée le gant dans la main du divin jardinier. Lorsque nous voyons un jardin bien cultivé, nous n’admirons jamais les gants du jardinier, mais les mains habiles qui les portent. Parler de la mère nature, de la nature bienveillante, c’est ignorer le créateur qui l’a façonnée. Et le miracle de l’eau changée en vin par Jésus nous montre que c’est en lui que nous devons faire confiance, c’est en lui que nous devons croire.
C'était un miracle de création, mais aussi un miracle de transformation. Jésus a changé l'eau en vin. Jésus a changé les choses. S’il peut changer de l’eau en vin, il
peut aussi changer les choses dans votre vie. Quelle transformation peut-il accomplir dans votre vie ? Nous sommes parfois plus intéressés par le changement des choses extérieures à nous car c'est là que le changement se produit le plus rapidement. Mais Dieu est surtout intéressé par le changement des choses éternelles, car c'est là que le changement dure. Il transforme donc l'intérieur, pas l'extérieur. Il transforme notre caractère, pas nos circonstances.
Le miracle à Cana a révélé aux disciples la gloire de Jésus, c’est-à-dire, comme nous l’avons dit, la présence de Dieu le Créateur en lui. Et c’est bien cela qui a conduit les disciples à placer leur foi en lui. Jésus les a transformés intérieurement grâce à un signe extérieur qui leur a donné un sens profond de sa grandeur.
Comment réagissons-nous nous-mêmes à ce signe miraculeux ? Marie a d’une certaine manière provoqué ce miracle en intercédant auprès de Jésus et en lui demandant d’intervenir pour que la fête de mariage ne soit pas troublée. Les
serviteurs ont participé à ce miracle en obéissant, en faisant ce que Jésus leur a dit
de faire. L'intendant et les invités de la fête ont apprécié le miracle en buvant simplement l'eau qui avait été changée en vin. Mais les disciples ont fait la chose la plus importante de toutes. Ils ont placé leur foi en leur nouveau maître. Ils l’ont reconnu comme Dieu. Ils ont saisi l’occasion de croire en lui dès le début de son ministère sur terre.
Sommes-nous tentés d’admirer les miracles, d’être à la recherche d’expériences extraordinaires, sans véritablement accepter d’être transformés de l’intérieur en plaçant toute notre confiance en Jésus-Christ ? Les invités à la noce de Cana ont terminé leur fête avec beaucoup de joie et de satisfaction, mais ont-ils pour autant reconnu la main de Dieu lorsqu’ils buvaient le vin puisé dans les jarres d’eau ? Qu’en est-il de nous ? Il ne suffit pas d’apprécier seulement ce que Dieu fait pour nous, il faut croire en lui, et le laisser nous transformer de l’intérieur. Adoptons l’attitude de Marie, qui a encouragé les serviteurs à obéir aux instructions de Jésus. Adoptons aussi l’attitude des serviteurs qui ont suivi les instructions de Jésus pour que se produise son premier signe miraculeux.
Prions ensemble quelques instants et disons : « Seigneur notre Dieu, nous voulons faire tout ce que tu nous dis de faire et t’obéir scrupuleusement. Nous voulons effacer notre volonté devant la tienne. Nous ne comprenons pas toujours ce que tu nous demandes, mais nous voulons suivre l’exemple des serviteurs qui t’ont obéi sans poser de question. Nous te remercions parce que tu agis en notre faveur dans des situations difficiles et embarrassantes pour que nous puissions placer toute note confiance en toi. Tu connais nos difficultés, tu connais nos épreuves et, comme Marie, nous voulons te les présenter en sachant que tu peux agir. Permets que nous sachions attendre tes réponses, donne-nous la force de croire que tu agiras à la bonne heure, au bon moment. Merci parce que lorsque ton heure est venue, cette heure si difficile de ta mort sur la croix, tu nous as montré l’exemple en faisant la volonté du Père jusqu’à la fin. Nous croyons en toi, Seigneur, et te demandons la force de persévérer jusqu’au bout. Et c’est en ton nom que nous te prions avec confiance, amen. »
Rejoignez-nous demain ! Nous aborderons ensemble les versets 12 à 16 du deuxième chapitre de l’évangile selon Jean.