Jean 11.1-6

Semaine 11 - jour 1

Évangile selon Jean

Jean 11.1-6

15:18


Ce qui est extraordinaire dans le récit que nous allons découvrir au chapitre 11 de l’évangile selon Jean, c’est que Jésus nous montre ce quelque chose de plus qui nous manque. Il le fait en accomplissant un signe miraculeux qui surprend tout le monde, le miracle le plus grand et le plus merveilleux que personne d’autre n’a jamais accompli et que seul Jésus a accompli.
S'abonner

Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean avec le pasteur Tom Holladay ! C'est le premier jour de notre étude du chapitre 11, et nous examinerons ensemble aujourd’hui les versets 1 à 6.

Vous savez, nous aspirons tous intérieurement à quelque chose de plus que la vie ordinaire de tous les jours. Tous ceux que j'ai rencontrés en ont fait l’expérience. Nous ne voulons pas nous contenter de la routine quotidienne. Nous ne voulons pas nous contenter des choses telles qu'elles sont aujourd’hui ou qu'elles ont été. Ce qui est extraordinaire dans le récit que nous allons découvrir au chapitre 11 de l’évangile selon Jean, c’est que Jésus nous montre ce quelque chose de plus qui nous manque. Il le fait en accomplissant un signe miraculeux qui surprend tout le monde, le miracle le plus grand et le plus merveilleux que personne d’autre n’a jamais accompli et que seul Jésus a accompli.

Jésus ressuscite un de ses amis, Lazare. Il le ressuscite d'entre les morts. Il accomplit ce miracle pour nous montrer qui il est. Rappelez-vous, dans chaque signe miraculeux, Jésus révèle ce qu’il est, il révèle sa véritable identité, sa divinité, sa puissance et son caractère. Au tout milieu de ce récit de la résurrection de Lazare, Jésus va nous rappeler qu'il est la résurrection et la vie. Ce signe miraculeux nous révèle non seulement qui il est, mais aussi ce qu'il peut accomplir dans nos vies.

Alors, plongeons nous sans tarder dans l’étude de ce récit ! Ce signe miraculeux commence d'une manière très inhabituelle. Lisons ensemble les versets 1 à 6 : « Il y avait un homme malade; c'était Lazare de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe. ( Marie était celle qui versa du parfum sur les pieds du Seigneur et qui les essuya avec ses cheveux; c'était son frère Lazare qui était malade.) Les sœurs envoyèrent dire à Jésus: ‘Seigneur, celui que tu aimes est malade.’ A cette nouvelle, Jésus dit: ‘Cette maladie n'aboutira pas à la mort, mais elle servira à la gloire de Dieu, afin qu’à travers elle la gloire du Fils de Dieu soit révélée.’ Or, Jésus aimait Marthe, sa sœur et Lazare. Quand il eut appris que Lazare était malade, il resta encore deux jours à l'endroit où il était. »

Voilà qui est inhabituel et surprenant. Au lieu de se rendre promptement auprès des deux sœurs qu’il aime, Jésus décide d’attendre. En parcourant ensemble le récit de ce signe miraculeux, nous allons voir comment Jésus agit souvent de manière étonnante et inattendue. Ici, Jésus attend, alors que Lazare est très malade.

Les versets 1 à 3 montrent clairement que Lazare était malade, et le texte nous décrit qui était cet homme. Il était de Béthanie, un gros village très proche de Jérusalem. C'était le village de Marie et de Marthe. Ces trois personnes, Marie, Marthe et Lazare, étaient de bons amis de Jésus. Ils habitaient donc près de Jérusalem et il semble bien que lorsque Jésus séjournait à Jérusalem, c’est chez eux qu’il se rendait pour se reposer. Ils étaient devenus des amis proches. En fait, la Bible est claire sur l'identité de cette Marie.

Il s'agit de la même Marie, dit le verset 2, qui a parfumé le Seigneur et lui a essuyé les pieds avec ses cheveux. Au chapitre 12, nous en apprendrons davantage sur cette famille et cela nous permettra de mieux comprendre qui est cette Marie, ce qui est important. Vous avez sûrement remarqué qu’il y a plusieurs ‘Marie’ dans les évangiles. Ici, il ne s’agit pas de Marie, la mère de Jésus. Ce n'est pas non plus Marie-Madeleine, mais une autre Marie. C'est Marie, la sœur de Marthe et de Lazare. Parce que Jésus aime ces femmes et leur frère, les deux sœurs réclament une intervention particulière et urgente de Jésus. Mais Jésus ne se précipite jamais, et sa première réaction est de dire : « Je sais ce que Dieu fait. Je sais que cette maladie ne mènera pas à la mort, mais à la gloire de Dieu. » Jésus, qui est Dieu, connaît notre avenir. Il sait à l’avance comment Dieu œuvre pour sa gloire. En fait, Lazare est bel et bien mort, comme nous le découvrirons plus tard avant que Jésus ne le ressuscite. Mais l’histoire ne fait que commencer. La fin de l’histoire ne sera pas la mort, mais la vie !

Le but de l’histoire est bien la manifestation de la gloire de Dieu. Alors que nous parcourons ce récit et que nous voyons Jésus parler de la maladie, de l'infirmité et de la mort, en déclarant que ce qui arrive à son ami Lazare arrive pour que la gloire de Dieu soit révélée, une question vient à l'esprit. C'est la même question que nous nous sommes posés à propos du chapitre neuf, celui où Jésus a guéri l’aveugle-né, en déclarant qu’il le guérissait afin que la gloire de Dieu se manifeste : cette maladie a-t-elle donc été causée par Dieu ? Dieu a-t-il causé cette maladie à Lazare pour qu'il puisse révéler sa gloire ? Dieu serait-il à l'origine de la maladie ?

Approfondissons quelque peu ce sujet une fois de plus. Dieu est-il à l'origine de la maladie ? C’est en lisant la Bible que nous découvrons ce que Dieu nous enseigne à ce sujet. Les Écritures nous enseignent que Dieu cause rarement la maladie. Nous le voyons rarement causer la maladie en punition du péché. C’est le cas de la sœur de Moïse, Miriam, qui est tombée malade. Dieu lui à infligé une maladie de peau à cause de sa rébellion contre son frère. Mais ce phénomène se produit rarement dans la Bible. Lorsque Dieu intervient de cette manière, il avertit ceux qu’il rend malades pour éveiller leur conscience et les appeler à se repentir. C’est comme s’il disait : « Tu as fait cela, je te rends malade, et tu dois donc te repentir. »

Mais en général, la maladie est simplement le résultat du fait que nous vivons dans un monde déchu. Ce n’est pas une punition directe de ce que nous avons pu faire de mal. La maladie est le résultat du péché qui règne dans le monde. La maladie est un mal, mais que nous n’avons pas nécessairement causé, comme Jésus l’a expliqué à propos de la situation de l’aveugle-né. C’est simplement le résultat du fait que nous vivons dans un monde de péché. Croyants et non-croyants, nous nous confrontons tous à la maladie dans ce monde. Et face à ces maladies, nous devons rester conscients que ce monde présent n’est pas tout. Un jour viendra, nous a promis Jésus, où il n’y aura plus de larmes, plus de pleurs, plus de maladie, plus de douleur. C’est ce que nous attendons avec impatience. Dieu attend donc ce jour avec nous. Et même ici, dans cette histoire, il attend ce jour. Tout arrive pour que la gloire de Dieu éclate un jour.

L’expression ‘la gloire de Dieu’ a un sens bien précis dans l’évangile selon Jean. Elle renvoie bien sûr à l’honneur rendu à Dieu ; elle inspire le plus grand respect, la plus grande révérence à son égard. Mais si vous lisez attentivement les paroles de Jésus, vous verrez que Jésus fait souvent référence à la gloire de Dieu en parlant de ce qui va se passer sur la croix. Il parle de la glorification du Fils. Lorsqu’il parle de la glorification du Fils de Dieu, il parle directement de sa mort sur la croix. Ainsi, en parlant de gloire, Jésus dit : « Oui, les gens verront qui est Dieu dans la guérison, mais il y a quelque chose de plus profond. » La gloire ici, c’est que la réaction à cette guérison continuera à guider Jésus vers son rendez-vous avec la gloire qui se manifestera par la croix. C’est le chemin de la souffrance qui mène à la gloire.

Et ne manquez pas ce qui se passe dans cette histoire. Jésus apprend que Lazare est malade, et pourtant il reste de l’autre côté du Jourdain deux jours de plus. Jésus aimait Lazare, et pourtant il n’est pas intervenu en sa faveur immédiatement. Il l’aimait, et pourtant il a décidé d’attendre. Ne laissons pas l'éclat du miracle détourner notre attention de la raison de ce signe miraculeux. Tous les miracles que Jésus a accomplis dans la vie de nombreuses personnes, il les a faits par amour pour elles. C’est ainsi que Dieu agit dans nos vies. Mais ici, Jésus montre que l’amour sait attendre quand il le faut. Que faisait Jésus en attendant pendant deux jours ? Il voulait répondre à un besoin beaucoup plus profond que le besoin de guérir. Voilà ce que fait l’amour. Il ne se manifeste pas dans la précipitation, parce qu’il voit beaucoup plus loin que nos besoins immédiats. Tous les miracles de Jésus ont un sens qu’il nous aide à découvrir.

Au fil de ce récit, nous verrons à quel point Jésus a aimé ses amis avec lesquels il a passé tant de temps, au point de faire un miracle auquel personne ne s’attendait. Et il va manifester son amour en répondant à leur besoin spirituel profond au lieu de satisfaire uniquement leurs désirs immédiats. Jésus a attendu parce que c'était la bonne chose à faire pour tous ceux qui étaient concernés. Il a attendu parce qu'il comprenait le temps de Dieu, le moment venu pour intervenir, et cela, mieux que quiconque. Il est intéressant de constater dans l’évangile selon Jean que Jésus agit toujours selon son propre agenda, et non celui des autres. Sa mère lui dit : « Interviens vite, il n’y a plus de vin ! » Et Jésus lui répond : « Patience, attend le bon moment. » Ses frères lui disent : « Jésus, viens avec nous à Jérusalem, il est temps que tu te montres à tous ! » Mais il leur répond : « Patientez, ce n’est pas le bon moment. » Dans notre récit, à l’insu de tous, Jésus sait ce qu’il va faire. Il sait qu’il va intervenir en faveur de Lazare, mais il voit beaucoup plus loin qu’une guérison immédiate. C’est ainsi qu’il en va pour nous. Vous vous trouvez peut-être dans une situation difficile au moment où je vous parle. Vous vous attendez à une intervention particulière de Dieu. Permettez-moi de vous encourager à faire trois choses.

Tout d'abord, assurez-vous que c'est bien à Dieu que vous vous attendez. Assurez-vous de ne pas utiliser Dieu pour obtenir ce que vous voulez ou de ne pas l'utiliser comme excuse pour ne pas faire ce que vous savez devoir faire. Parfois, les gens disent qu'ils attendent l’intervention de Dieu, mais en réalité, ils s'attendent à eux-mêmes ou bien à rien. La vérité qu'il faut d'abord examiner est la suivante : est-ce que j'attends vraiment quelque chose qui corresponde à la volonté de Dieu ? Ou est-ce que j'attends une réponse à un besoin égoïste ? C'est généralement là que je vois la ligne de démarcation entre ma volonté et celle de Dieu. Alors, assurez-vous que c'est bien à Dieu que vous vous attendez. Et si c'est à lui que vous vous attendez lorsqu'il s'agit d'une relation, d'une blessure à guérir, d'une épreuve que vous traversez, d'un emploi que vous attendez ou d'un rêve non réalisé, la deuxième chose à faire est de prier pour que l’intervention de Dieu dans votre vie le glorifie. Priez pour que la gloire de Dieu se manifeste dans son action en votre faveur alors même que vous l’attendez. Nous n’aimons pas attendre, avouons-le ! Mais il y a du vrai dans l’expression ‘tout vient à point à qui sait attendre.’ Et troisièmement, faites confiance au temps de Dieu, en sachant qu’il n’est jamais pressé, et qu’il choisit toujours le bon moment pour intervenir. Jésus a toujours su attendre sans jamais se précipiter le moment venu.

Prenons donc un moment, à la fin de notre étude, pour parler à Dieu de quelque chose que vous attendez peut-être de lui en ce moment. Dites-lui simplement : « Seigneur, tu sais ce que c'est. Voilà, ce que j'attends. Tu sais que je veux une réponse immédiatement, mais aide-moi à attendre le bon moment, celui que tu as choisi pour intervenir dans ma vie. Et quelle que soit ta réponse, je l’accepterai dans la reconnaissance, car je sais que tu agis toujours pour que ta gloire soit reconnue. Permets que je te prie toujours en vue de ta gloire et non pas pour des raisons égoïstes. Tu connais mes besoins, Seigneur, bien avant que je te les soumette, mais tu veux que je te les présente avec confiance, alors je le fais dans l’humilité et la reconnaissance. Je prie pour ta gloire, pour que tu sois glorifié en moi, à travers moi et à travers ma situation difficile. Et Seigneur, aussi difficile que cela soit de prier ainsi, je te prie, je te dis avec foi que j'ai confiance au moment que tu as choisi d’intervenir, car je sais que tu sais des choses que je ne saurai jamais. C’est en ton nom que je te prie, Seigneur, de tout mon cœur. Amen.

Rejoignez-nous demain ! Nous allons voir ensemble ce qui se passe lorsque Jésus décide de cesser d'attendre, aux versets 7 à 27 du chapitre 11 de l’évangile selon Jean.