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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre étude du chapitre 11, et nous réfléchirons ensemble sur les versets 45 à 57, qui forment de plusieurs manières une transition entre la première et la deuxième partie de livre de Jean.
La première partie de cet évangile, les chapitres 1 à 11, traite du ministère public de Jésus. Mais la semaine prochaine, avec le chapitre 12, nous allons tourner la page et nous concentrer sur la deuxième partie du livre, la dernière semaine de la vie de Jésus. Le reste de l’évangile selon Jean est consacré à cette dernière semaine : l’entrée triomphale à Jérusalem, le dernier repas dans la chambre haute, l’arrestation de Jésus, la crucifixion, la résurrection et les apparitions de Jésus à ses disciples, bref, tout ce qui s’est déroulé au cours de la dernière semaine de Jésus parmi nous. Nous ferons le lien avec cette dernière semaine grâce aux réponses que nous trouverons à la fin du chapitre 11. Jésus a accompli un miracle aussi incroyable qu’inattendu en ramenant à la vie un homme d’entre les morts.
Les réactions diverses à ce miracle se manifestent rapidement. En parcourant notre passage aujourd’hui, nous voyons comment il s’agit d’une transition entre la première et la deuxième partie de l’évangile selon Jean. Nous constatons, dès le verset 45, que beaucoup ont réagi favorablement : « Beaucoup de Juifs qui étaient venus auprès de Marie et qui virent ce que Jésus avait fait crurent en lui. » Non pas quelques-uns, mais beaucoup. Beaucoup de gens viennent à la foi. Ils mettent leur foi en lui, mais pas tous, loin de là. Nous lisons ceci au verset 46 : « Mais quelques-uns d'entre eux allèrent trouver les pharisiens et leur racontèrent ce que Jésus avait fait. » Au lieu de se réjouir d’être les témoins d’un miracle exceptionnel, un certain nombre refusent d’y voir le signe positif de la puissance de Dieu et ne veulent donc pas se joindre à ceux qui ont cru. Nous allons examiner dans un moment la réaction des pharisiens.
D'une certaine manière, je préférerais être soit comme ceux qui croient et adorent Jésus ou encore être complètement en désaccord avec lui, soit chaud soit froid, plutôt que d’avoir l’attitude de ces lâches, de ces tièdes du verset 46, qui se contentent de bavarder sur Jésus, de faire semblant de participer à l’événement extraordinaire de la résurrection pour mieux le dénoncer de manière méprisable et honteuse. Ils ne se rendent pas compte que leur délation va précipiter les événements qu’en fait Dieu contrôle. Nous lisons ceci aux versets 47 à 53 : « Alors les chefs des prêtres et les pharisiens rassemblèrent le sanhédrin et dirent: ‘Qu'allons-nous faire ? En effet, cet homme fait beaucoup de signes miraculeux. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation.’ L'un d'eux, Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, leur dit : ‘Vous n'y comprenez rien; vous ne réfléchissez pas qu'il est dans notre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation tout entière ne disparaisse pas.’ Or il ne dit pas cela de lui-même, mais comme il était grand-prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. Et ce n'était pas pour la nation seulement, c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. Dès ce jour, ils tinrent conseil pour le faire mourir. »
‘Qu’allons-nous faire ?’ Les chefs religieux sont pris de panique. Ils n’ont jamais compris que le royaume de Dieu qu’a établi Jésus n’a rien à voir avec leur pouvoir politique. Ils ne se rendent pas compte que ce royaume n’est pas une menace pour les Romains qui dominent sur eux et leur ont accordé une certaine marge de manœuvre pour diriger le peuple d’Israël, pourvu qu’il n’y ait pas de révolte dans le pays. En rassemblant des foules de plus en plus nombreuses autant en Galilée qu’en Judée, Jésus représente pour eux une menace réelle, car de plus en plus de gens veulent faire de Jésus leur roi, leur dirigeant spirituel et politique. S’ils n’interviennent pas, croient-ils, les Romains interviendront eux-mêmes pour étouffer toute tentative de rébellion. Ils perdraient leur place et leurs avantages. Ils ont donc décidé de réunir le Sanhédrin pour en discuter et prendre une décision définitive sur le sort de Jésus.
Qu'est-ce que le Sanhédrin ? Le Sanhédrin était la cour suprême du peuple juif. On l’appelle aussi le Grand-Conseil. Il était composé de 71 membres, présidés par le grand prêtre, qui, nous l'apprenons, était Caïphe. Le pouvoir politique en Israël était détenu par les chefs des prêtres, mais les pharisiens avaient une influence très importante parmi le peuple. À l’époque de Jésus, les chefs des prêtres étaient sadducéens. Le parti des pharisiens était une minorité influente. Les sadducéens étaient pour la plupart très riches. Ils étaient plutôt des penseurs politiques qui avaient accès aux autorités romaines. Ils ne croyaient pas à la résurrection. Les pharisiens étaient des penseurs religieux qui eux y croyaient. Ils cherchaient à vivre une vie pure et sainte devant Dieu. Ils se sont donc réunis pour décider du sort de leur nation, et bien sûr de celui de Jésus. C'est à ce moment-là que le grand prêtre Caïphe s’est levé pour dire aux hommes du Sanhédrin qu’ils ne comprenaient rien à ce qui se passait. Il faut savoir que les sadducéens étaient connus pour leur grossièreté et s’interrompaient constamment de cette façon.
Caïphe était le grand prêtre d’Israël de l’an 18 de notre ère jusqu’en 36. Jean précise qu’il était grand prêtre ‘cette année-là’. Il souligne qu’il ne s’agissait pas là d’une date quelconque mais d’une année cruciale, d’un moment historique particulier, l’année où Caïphe va prononcer une prophétie sans en être conscient. C’est l’année où les paroles du grand prêtre vont avoir des conséquences dont il ne mesure pas du tout la portée. Il ne se rend pas compte de ce que Dieu lui-même lui fait dire. Il convainc le Sanhédrin que la croix est la seule solution pour le salut du peuple et il attend avec impatience la crucifixion de Jésus. Il ignore que Jésus ne va pas seulement mourir pour le peuple, mais pour tous ceux qui croiront en lui. En parlant du peuple, Caïphe ne se rendait pas compte en effet qu’il parlait de l’ensemble du peuple de Dieu, c’est-à-dire de l’Église.
Jésus va mourir pour nous tous. Et puis cette réunion du Sanhédrin se termine par le fait que, dès ce jour, ils complotèrent pour lui ôter la vie. Notons en passant que dans tout le récit de la résurrection de Lazare et de la convocation du Sanhédrin, la mort est omniprésente. Lazare meurt. Les disciples pensent à la mort : Thomas dit : « Allons mourir avec lui. » Plus tard, Marthe et Marie disent à Jésus : « Si tu avais été là, il ne serait pas mort. » Le grand prêtre déclare : « Il est dans notre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple. » Dans ce contexte macabre, que dit Jésus de tout cela ? Eh bien ceci : « Je suis la résurrection et la vie. » Il sait et a annoncé aux disciples qu’il doit souffrir et mourir, mais pour lui c’est la vie qui compte, et la vie en abondance parce qu’il sait que sa mort a un sens et qu’elle va être brève. Mais le moment n’est pas encore venu de se rendre aux mains du Sanhédrin, et Jésus quitte Jérusalem pour un certain temps. C’est lui qui a décidé du « moment venu ». Nous lisons ceci aux versets 54 à 57, à la fin de ce chapitre : « C'est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs, mais il se retira dans la région voisine du désert, dans une ville appelée Éphraïm, où il resta avec ses disciples. La Pâque des Juifs était proche et beaucoup de gens montèrent de la campagne à Jérusalem avant la Pâque pour se purifier. Ils cherchaient Jésus et se disaient les uns aux autres dans le temple: ‘Qu'en pensez-vous? Ne viendra-t-il pas à la fête?’ Or les chefs des prêtres et les pharisiens avaient donné l'ordre que, si quelqu'un savait où était Jésus, il le dénonce, afin qu'on l'arrête. »
Les responsables juifs sont à présent déterminés et ont pris la décision de faire mourir Jésus dès que l’occasion se présenterait. Nous sommes arrivés à un point charnière de l’évangile selon Jean et entrons dans la dernière semaine de la vie de Jésus sur terre. Faisons d’abord le point sur la première partie du livre. Au cours des 11 premiers chapitres, Jean nous a parlé de cinq des sept déclarations célèbres de Jésus, les fameux : « Je suis ». « Je suis le pain de vie », dit-il au chapitre six ; « Je suis la lumière du monde », dit-il au chapitre huit ; « Je suis la porte », lisons-nous au chapitre 10, verset neuf ; « Je suis le bon berger », au chapitre 10, verset 11 ; et « Je suis la résurrection et la vie, au chapitre 11, verset 25. Dans les chapitres suivants, nous l’entendrons dire, au chapitre 14 : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » ; et au chapitre 15, « Je suis le vrai cep. » Nous avons examiné ensemble cinq des sept « Je suis », ainsi que les sept signes miraculeux de Jésus. Au chapitre deux, il a changé l’eau en vin. Au chapitre quatre, il a guéri le fils de l’officier du roi. Au chapitre cinq, Jésus a guéri l’homme de Béthesda. Au chapitre six, Jésus a nourri les 5 000 ; dans ce même chapitre, il a aussi marché sur l'eau. Au chapitre neuf, il a guéri l'aveugle. Et au chapitre 11, Jésus a ressuscité Lazare. Et que s'est-il passé au cours de tout cela ? À travers les déclarations et les signes, nous avons clairement vu qui est Jésus. Et tout au long de son message, les gens ont réagi différemment à sa présence. Certains ont réagi négativement, d'autres positivement. Ils ont réagi en fonction de leur foi ou de leur manque de foi. Et maintenant, alors que nous entrons dans cette dernière semaine de la vie de Jésus, nous allons voir cette réaction s'amplifier et voir qui sont ceux dont la foi est sincère et durable, et ceux qui ne peuvent pas cacher leur haine de Jésus.
Alors que nous prions aujourd'hui à la fin de cette étude, je vous invite à vous rappeler les vérités de ces 11 premiers chapitres de l'évangile selon Jean. Remercions Jésus-Christ ensemble : « Merci Seigneur, parce que tu es le pain de la vie. Tu réponds à nos besoins les plus profonds. Tu es la lumière du monde, et personne ne peut étouffer ta lumière. C’est elle qui nous guide sur la voie de l’espérance. Ô notre Dieu, toi qui es la porte, nous voulons entrer par toi et t’acceptons comme notre berger, toi le Bon Berger. Tu es la résurrection et la vie. Merci de tout notre cœur de nous avoir redonné la vie. Seigneur, tu as démontré ta puissance d’une manière extraordinaire quand tu étais parmi nous. Continue d’agir dans ce monde perdu sans toi. Continue d’agir avec puissance dans nos vies. Nous t’adorons, toi qui nous aimes comme personne ne peut aimer. Toi qui es parfait, aide-nous à te ressembler de plus en plus. Que ton Esprit nous renouvelle chaque matin, pour que nous puissions suivre ton enseignement de plus en plus fidèlement. Pardonne nos manquements, viens nous chercher quand nous nous égarons. Que ta Parole nous transforme toujours plus pour que nos pensées, nos aspirations et nos actes soient le reflet toujours plus vrai de ta personne, toi notre Dieu, notre divin berger. Reçois notre prière et notre adoration en ton nom, nous te prions. Amen. »
Rejoignez-nous la semaine prochaine. Nous commencerons à étudier ensemble Jean chapitre 12, qui entame la dernière semaine de la vie de Jésus.