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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! C'est le deuxième jour de notre étude du chapitre 11, le récit de la résurrection de Lazare, et nous réfléchirons ensemble sur les versets 7 à 27. Nous découvrirons tout au long de cette semaine plusieurs manières dont Jésus agit
dans nos vies. Nous avons vu hier que Jésus prenait son temps, qu’il savait attendre le bon moment avant d’intervenir en notre faveur, qu’il agit toujours le moment venu. Mais Jésus ne se contente pas d’attendre, loin de là ! Nous constatons dans ce récit qu’il fait des choses simples qui montrent combien il nous aime, et comment il agit de manière miraculeuse dans nos vies.
Lisons ensemble les versets 7 à 16 pour comprendre ce qu’il s’est passé ensuite : « Puis il dit aux disciples: ‘Retournons en Judée.’ Les disciples lui dirent: ‘Maître, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider et tu retournes là-bas ?’ Jésus répondit: ‘N'y a-t-il pas douze heures de jour? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne trébuche pas, parce qu'il voit la lumière de ce monde; mais si quelqu'un marche pendant la nuit, il trébuche, parce que la lumière n'est pas en lui.’ Après ces paroles, il leur dit: ‘Notre ami Lazare s'est endormi, mais je vais aller le réveiller.’ Les disciples lui dirent: ‘Seigneur, s'il s'est endormi, il sera guéri.’ En fait, Jésus avait parlé de la mort de Lazare, mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil. Jésus leur dit alors ouvertement: ‘Lazare est mort. Et à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'étais pas là. Mais allons vers lui.’ Là-dessus Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples: ‘Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui.’ »
Quelle discussion fascinante entre Jésus et les disciples ! La décision de retourner en Judée inquiète les disciples, et nous pouvons les comprendre, car ils ont été témoins du danger que Jésus encourra s’il se rend à nouveau à Jérusalem. La réponse de Jésus les laisse perplexes.
Voyez comment cela se passe. Jésus dit : « Allons-y. » Puis, au verset 8, les disciples disent : « Seigneur, là où nous allons, ils essaient de te tuer. Ce n'est peut-être pas une bonne idée. » Puis, au verset 9, Jésus parle de marcher à la lumière du jour. De quoi s'agit-il ? Que veut-il dire par ‘les douze heures du jour’ ? En fait, son langage est imagé et symbolique. Jésus parle de deux choses distinctes. Il parle du temps qu’il lui reste pour faire la volonté de Dieu. Tant qu’il fait jour, c’est-à-dire pendant les 12 heures de la journée, c’est le moment d’agir. C’est le temps de l’action, celui qui lui reste pour achever sa mission qui va le conduire à son heure de gloire, la crucifixion. Il ne faut donc pas perdre de temps, car le temps est venu en effet de se rendre en Judée. Le temps de répit au bord du Jourdain s’achève. Il faut partir, pour achever d’accomplir la volonté de Dieu ! Voyez-vous, quand Jésus déclare : « Si quelqu'un marche pendant la nuit, il trébuche, parce que la lumière n'est pas en lui, » il dit que le plus grand danger dans la vie est de ne pas se lancer dans une situation qui pourrait sembler menaçante. Cela peut sembler être le plus grand danger, mais Jésus dit que le plus grand danger dans la vie est de ne pas marcher dans la lumière que Dieu nous a donnée pour accomplir sa volonté. Marcher dans la lumière - c’est-à-dire marcher tant qu’il est temps -, veut dire qu’il vaut bien mieux souffrir en faisant la volonté de Dieu, que d’avancer dans l’obscurité et de tomber, sans pouvoir jamais se relever, car ce n’est pas seulement le corps qui souffre quand on chute, mais l’âme aussi. Mieux vaut mieux donc souffrir dans la lumière que trébucher dans l'obscurité. Voilà ce qui me semble être le sens des paroles de Jésus sur la lumière et les ténèbres. Les disciples se rendent bien compte que la décision de Jésus est irrévocable : le moment est venu d’achever ce qu’il a commencé. Jésus essaie de leur faire comprendre que Lazare est mort, mais il leur parle plutôt de son endormissement. Les disciples prennent cette parole au sens littéral, pourtant il était commun de parler de la mort comme d’un sommeil à leur époque. Mais la mort n’est pas tout aux yeux de Jésus, elle n’a pas de pouvoir sur lui. Pourtant, les disciples ne comprennent pas et se disent que si Lazare dort tout simplement, il n’y a pas de quoi se précipiter et de retourner en Judée, parce que Jésus est parfaitement capable de le guérir. C’est pourquoi Jésus leur dit clairement cette fois-ci que son ami est mort. Il le savait sans que personne ne le lui annonce, et il se réjouissait d’avoir attendu que Lazare soit mort et enterré avant de se rendre vers lui. C’était pour le bien de ses disciples. Le signe miraculeux qu’il va accomplir a pour but essentiel de susciter une foi solide chez ses amis qui l’accompagnent jour après jour. Et quelle leçon vont-ils apprendre ! Mais ils ont encore un bon bout de chemin à faire pour comprendre ce que Jésus veut vraiment dire, comme en témoigne la réponse de Thomas ! Fait-il preuve de courage ou de fatalisme ? Quelqu’un a dit : « Sa foi était courageuse, mais elle n'a pas triomphé. » Un autre a dit : « Thomas n'avait pas une foi remplie d’espérance. C’était un désespéré loyal. » Et c'est la vérité. Je suis impressionné que Thomas ait été prêt à mourir. On sait que sa foi a vacillé et qu’un peu plus tard il a beaucoup hésité avant de croire à la résurrection de Jésus, jusqu’au moment où il l’a accepté comme son Seigneur et son Dieu.
Jésus est conscient que le signe miraculeux qu’il va accomplir en ressuscitant Lazare d’entre les morts va avoir un effet dévastateur. Les chefs religieux le haïront davantage encore parce qu’ils n’auront pas d’argument solide pour dire que c’est un démon. Mais c’est son amour pour ses disciples, pour son peuple et pour nous qui le pousse à agir ainsi avec autant de détermination. Et nous lisons aux versets 17 à 27 de notre chapitre ce qu’il s’est passé à son arrivée à Béthanie : « A son arrivée, Jésus trouva que Lazare était depuis quatre jours déjà dans le tombeau. Béthanie était près de Jérusalem, à moins de trois kilomètres, et beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère. Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus: ‘Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. [Cependant,] même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera.’ Jésus lui dit: ‘Ton frère ressuscitera.’ ‘Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour.’ Jésus lui dit: «C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt; et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?’ Elle lui dit: « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.’ »
Voyez-vous, l'une des raisons pour lesquelles Jésus a attendu, c'est qu'il voulait avoir ce moment avec Marthe, où il pourrait la regarder face à face, les yeux dans les yeux, et lui dire : « Au milieu de cette épreuve, maintenant que tu fais face au fait que tu as perdu ton frère, crois-tu toujours que je suis celui qui peut lui rendre la vie ? » Et elle répondit : « Oui, je crois. » Voyez-vous, Marthe est allée vers Jésus en quête d'assurance, et Jésus lui a donné cette assurance en lui posant cette question : « Crois-tu ? » L'assurance vient de la foi. Nous avons tous besoin de réconfort et d’assurance lorsque nous traversons des moments difficiles. Eh bien, seule la foi, la totale confiance en Dieu, peut nous les procurer. Alors, Jésus met la foi de Marthe à l'épreuve. Peut-être avez-vous perdu un proche, peut-être même récemment, et vous comprenez ce besoin au plus profond de vous-même. Peut-être s'agit-il d'un frère ou d'une sœur ? Vous comprenez donc ce besoin de recherche d'assurance. Ce que vous croyez maintenant doit être confronté à la réalité.
Jésus montre ici qu'il a le pouvoir de donner la vie, et il tient toujours ses promesses. Et lorsque Marthe le rencontre, il fait pour elle la même chose qu'il veut faire dans ma vie, et qu'il veut faire dans votre vie aujourd'hui. Il est allé à sa rencontre pour éprouver sa foi, pour qu’elle puisse confirmer qu’il est plus fort que la mort. Le plus grand réconfort ne vient pas de ce que Jésus peut faire, ni même de ce qu'il dit. Le plus grand réconfort vient de qui il est, car ce qu'il dit et ce qu'il peut faire découlent de son identité : Jésus est le Dieu de la vie, le seul qui donne la vie, et qui la donne en abondance.
Voyez-vous, nous ne faisons pas seulement confiance à ce que Jésus peut faire. Nous ne faisons même pas seulement confiance à ce que Jésus a dit. Nous avons confiance en qui il est, au plus profond de lui-même. Jésus nous invite à avoir la foi, à croire qu’il peut agir avant même qu’il agisse en notre faveur. Et tandis que nous prions aujourd'hui, prenez quelques moments pour écouter son appel à croire en lui.
Jésus nous invite à avoir la foi, la foi en ce qu'il peut faire, la confiance sans réserve à ce qu'il dit et ce qu’il est. Prions donc simplement et disons : « Jésus, tu vois les épreuves que je traverse en ce moment. Tu vois que j'ai besoin de ton réconfort à cause de ma situation familiale, à cause de cet endroit où j'ai besoin d'espoir, à cause de ma situation professionnelle, à cause de ce qui se passe avec mes enfants, à cause de mes difficultés relationnelles. Tu vois, Seigneur, que j'ai besoin d'espérance et de réconfort. Alors, je veux commencer par avoir la foi. J'entends et j’écoute tes paroles. Je t’entends me dire : « Crois-tu ? » Entends ma réponse, Seigneur ! Oui, je crois, je crois en toi, je sais que tu es le Fils de Dieu. Tu es la résurrection et la vie. Je décide de me tourner vers toi, et j’attends tout de toi. Je sais que tu ne vas pas me laisser tomber alors que je me sens parfois si seul face aux difficultés qui m’assaillent. Quand je n’ai plus de courage ni la force de résister, viens à mon aide, rends-moi plus proche de toi ! Je fais ce choix, mon Seigneur, parce que tu as manifesté tant d’amour pour moi. C’est en ton nom que je te remercie et que je te prie. Amen. »
Rejoignez-nous demain. Nous allons examiner l'une des expressions les plus puissantes de l'amour de Jésus dans tout le Nouveau Testament, je crois, une expression qui se résume en quelques mots simples.