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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean avec le pasteur Tom Holladay ! C'est le premier jour de notre étude du chapitre 12, et nous examinerons ensemble aujourd’hui les versets 1 à 3.
Au cours des deux premiers jours de la semaine, nous allons discuter des raisons qui nous poussent à agir comme nous le faisons. Quelles sont nos motivations ? Nous allons réfléchir aujourd’hui sur une motivation très positive dans l'acte de quelqu'un, puis demain, nous examinerons certaines des motivations négatives qui nous engagent parfois dans de mauvaises directions.
En fait, l’événement dont nous allons parler est si important qu'il est mentionné dans un passage de l’évangile selon Jean avant même qu'il ne se produise. Vous vous souvenez peut-être qu'au chapitre 11, verset 2, lorsque nous avons rencontré Marie, le récit rapporte qu'elle était la sœur de Lazare, qui était malade, et que c'était la même qui avait répandu du parfum sur le Seigneur et lui avait essuyé les pieds avec ses cheveux. Eh bien, voici à présent ce qui s’est passé. Les premiers versets de notre chapitre constituent, je crois, l'une des plus grandes études sur les motivations qui sous-tendent nos actions et sur la façon dont les bonnes motivations sont parfois remises en question et les mauvaises acceptées. Mais Dieu sait, Dieu connaît les motivations de votre cœur. Il connaît les motivations de mon cœur. Et qu'est-ce qui, selon vous, est le plus important pour Dieu ? Nos motivations ou nos actions ? Ce qu'il regarde, c'est notre cœur. David a écrit dans le Psaume 51 : « Si tu avais voulu des sacrifices, je t’en aurais offert, mais tu ne prends pas plaisir aux holocaustes. Les sacrifices agréables à Dieu, c’est un esprit brisé. O Dieu, tu ne dédaignes pas un cœur brisé et humilié. »
Les amis proches de Jésus n’avaient que de bonnes motivations. Lisons les trois premiers versets de notre chapitre : « Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie où était Lazare qu'il avait ressuscité. Là, on lui offrit un repas; Marthe servait et Lazare était parmi ceux qui se trouvaient à table avec lui. Marie prit un demi-litre d'un parfum de nard pur très cher, en versa sur les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l'odeur du parfum. »
Dans les évangiles, nous découvrons qu’une autre femme a aussi parfumé les cheveux de Jésus avec un parfum de grande valeur, mais dans d’autres circonstances. Ce geste était une façon, dans la société de l’époque, d'exprimer un amour humble et reconnaissant. Marie l’accomplit à un moment très approprié, avec la meilleure des motivations. En fait, Marie, Marthe et Lazare, ces amis proches de Jésus, ont tous les trois de bonnes motivations : ils sont tous motivés par l’adoration. Il n'y a pas de meilleure motivation pour ma vie quotidienne, votre vie quotidienne, que l'adoration, que d’être conscient que ma vie, ma journée, cet instant même sont entourés de la bonté, de la grandeur et de la puissance de Dieu ; je veux donc vivre ma vie comme un acte d'adoration pour lui.
Marthe a exprimé son adoration en offrant à Jésus un dîner en son honneur. Honorer Jésus c’est l’adorer, et elle l’a fait à sa manière. Nous pouvons honorer Jésus dans les gestes simples de la vie. Ne l'oublions jamais : nous pouvons adorer Jésus dans les gestes simples de la vie.
Lazare exprimait son adoration en communiant avec Jésus. Il était à table avec Jésus et échangeait avec lui. De quoi ont-ils pu parler ? Jésus venait de ressusciter Lazare d'entre les morts. Cela a dû être une conversation passionnante. Jésus savait qu'il allait bientôt mourir, qu'il serait mort pendant trois jours et qu'il ressusciterait. Cela a dû être une conversation passionnante. Ils étaient en communion. Et communier avec Jésus est une expression de l'adoration. Communier avec les amis de Jésus, avec les croyants est une forme d'adoration.
Marie vient ensuite, et c'est elle qui nous touche profondément. Marie a exprimé son adoration en donnant généreusement à Jésus. Avant de parler davantage de Marie, arrêtons-nous un instant. Lequel des trois adorait vraiment Jésus ? En fait, ils l’adoraient tous autant les uns que les autres, mais chacun à sa manière, chacun selon sa personnalité. Peut-être en servant, peut-être dans le partage et la prière, peut-être en offrant généreusement à Jésus ce qui a pour vous beaucoup de valeur. Vous pouvez vous sentir très proche du Seigneur lorsque vous le servez. Ou vous pouvez vous sentir très proche du Seigneur lorsque vous lui parlez simplement dans la prière. Ou vous pouvez encore vous sentir très proche du Seigneur lorsque vous lui offrez ce que vous avez de meilleur. Tout est question d’équilibre. Le geste de Marie, cependant, peut paraître vraiment excessif. C’est pourquoi Judas s’est permis de le remettre en question.
Ce que Marie a fait est extrêmement important. Qu'a-t-elle fait Marie pour pouvoir offrir cet incroyable offrande au Seigneur ? Comment s’est-elle procuré ce parfum ? Nous ne savons rien de tout cela, mais ce que Jésus va en dire est beaucoup plus important.
Le parfum qu'elle a versé était du nard pur, une herbe aromatique qui poussait dans les hauts pâturages de l'Orient. Et, d'une manière ou d'une autre, il était arrivé jusqu'à Jérusalem. Sa rareté et sa qualité en faisait un parfum de grande valeur. Mais Marie ne compte pas. Quelques gouttes auraient suffi pour parfumer Jésus autour de la table, mais elle déverse une énorme quantité : ce que Jésus représentait à ses yeux était inestimable ! Son adoration ne connaissait pas de limite.
L'adoration, c'est un cœur transformé qui exprime l'amour quel qu'en soit le prix. Et elle possédait ce trésor qu'elle avait payé cher pour le garder jusqu'au jour idéal. Pour dire vrai, nous ne planifions peut-être pas chacun de nos actes de dévotion à Dieu, mais nous devrions nous y préparer. Et quel est le plus grand acte de dévotion pour Dieu ? Serait-ce la personne qui vient à l'église qui n’a que 20 euro dans sa poche et qui les offre de tout cœur ? Ou bien celle qui a économisé pendant des années pour pouvoir donner et qui a, disons, 20 000 € sur son compte bancaire, et qui décide d’en offrir la moitié ? Quel est le plus grand acte d'adoration ? En fait, Dieu ne regarde pas au montant que l’on offre, mais au cœur. Et le fait que l'un fasse un don spontanément et que l'autre l’ait préparé longtemps à l’avance ne fait pas de l'un un acte d'adoration plus grand ou moins grand que l’autre.
Qu’a fait Marie ? Elle s'est préparée pour ce moment. Tout a commencé par une préparation coûteuse, puis elle a décidé d’offrir ce qui avait le plus de valeur à ses yeux. Elle savait ce qu'elle allait faire. Jésus lui avait tant donné, que pouvait-elle lui rendre pour l’honorer, sinon de lui offrir ce qu’elle avait de plus cher ? Après tout, il venait de lui rendre son frère qui sentait déjà dans sa tombe ! Comment garder pour elle ce qu’elle avait de si précieux ? Certains, autour de la table, ont pensé à son extravagance choquante, mais Jésus savait ce qui avait motivé cette offrande, ce sacrifice. Il a regardé au cœur de Marie, à la préparation coûteuse de son offrande, à sa ferme décision de l’honorer avec tout ce qu’elle avait de meilleur, à son offrande généreuse, à son geste d’amour et d’humilité. En embaumant les pieds de Jésus et en les séchant avec ses propres cheveux, elle s’embaumait elle-même et en a fait profiter toute la maison et ses invités en répandant une odeur unique et agréable autour d’elle.
Tandis que Marie versait ce parfum et essuyait les pieds de Jésus et qu'une partie du parfum se répandait certainement sur ses vêtements, l’odeur de ce parfum allait accompagner Jésus partout où il irait pendant la semaine qui s’ouvrait : lors de son entrée triomphale à Jérusalem, lors de sa conversation avec les disciples au cours du dernier repas, dans le jardin de Gethsémané, et même lors du partage de ses vêtements. Jésus portait sur lui cette odeur qui rappelait le geste d’amour de Marie.
Marie essuya les pieds de Jésus avec ses cheveux dans une attitude de grande humilité. Elle laissa littéralement ses cheveux lâchés, ce que les femmes juives faisaient rarement en public à son époque. Elle faisait cela pour dire humblement : « Jésus, je ne te lave pas seulement les pieds avec mes mains et de l’eau. Je te lave les pieds avec du parfum et mes cheveux. » Elle ne le faisait pas pour les louanges des autres. Elle le faisait parce qu'elle avait un amour sincère et profond pour Jésus. Rien ne pouvait l’empêcher d’exprimer son amour et son adoration, pas même les conventions sociales de son époque, ou ce que les autres diraient d’elle. Elle a osé témoigné publiquement de son amour pour Jésus, son Sauveur et son Seigneur. Elle n’avait pas honte de lui. Qu’est-ce qu’un demi-litre de parfum à côté de ce que Jésus lui a offert ?
Il n’y a rien au monde qui puisse avoir autant d’impact dans nos vies qu’une attitude de gratitude qui s’exprime dans l’adoration de Dieu : donner le meilleur de ce que nous avons, donner le meilleur de nous-même, se donner entièrement dans l’humilité. Voilà le service honorable que nous pouvons rendre à Dieu dans la reconnaissance.
Nous offrons au Seigneur Jésus le cœur qu'il nous a donné. C’est avec ce cœur que nous l'adorons. En fait, alors que nous prions aujourd'hui, que ce soit au début, au milieu ou à la fin de notre journée, offrons notre cœur au Seigneur : « Seigneur notre Dieu, nous voulons exprimer notre amour pour toi avec autant de conviction que Marie. Nous considérons ton amour pour nous et tout ce que tu as fait pour nous et t’offrons en retour ce que tu nous as toi-même donné. Aide-nous à bien nous préparer à l’avance comme Marie l’a fait, pour mieux t’adorer et te servir.
Renouvelle notre motivation pour que tout ce que nous pensons et faisons soit une préparation pour t’honorer, te rendre gloire. Accepte notre humble prière, notre humble offrande. C’est en ton nom que nous te le demandons, amen. »
Eh bien, rejoignez-nous demain. Nous examinerons ensemble les versets 4 à 11 du chapitre 12 de l’évangile selon Jean, ainsi que d'autres motivations moins bonnes qui peuvent nous animer et dont nous pouvons tirer des leçons.