Jean 12.12-19

Semaine 12 - jour 3

Évangile selon Jean

Jean 12.12-19

13:43


Nous commençons aujourd’hui notre étude de la dernière semaine de la vie de Jésus. Nous allons parler du premier dimanche aujourd’hui : tout commence par l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem ; on assiste pendant cette journée à une guérison au temple et à la purification du temple.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous en sommes au troisième jour de notre étude du chapitre 12, et notre réflexion se concentrera sur les versets 12 à 19. Nous commençons aujourd’hui notre étude de la dernière semaine de la vie de Jésus.

Permettez-moi donc de vous présenter brièvement ce qui se passe au cours de cette dernière semaine de la vie de Jésus, d’un dimanche à l’autre. Nous allons parler du premier dimanche aujourd’hui : tout commence par l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem ; on assiste pendant cette journée à une guérison au temple et à la purification du temple. Au cours de la journée du mardi, on apprend que des Grecs veulent voir Jésus, que Jésus enseigne le peuple, qu’il se confronte au temple avec les pharisiens, et qu’il parle de sa seconde venue sur le mont des Oliviers.

Le mercredi, est une journée plutôt silencieuse. Jean reste discret. Jésus se préparait à ce qui allait se passer les jours suivants. Pendant la journée du jeudi, les disciples préparent le repas de la Pâque qui a été célébré ce soir-là. C’est au cours de ce dernier repas avant sa mort que Jésus a célébré ce qu’on a appelé depuis la Sainte Cène, mot qui veut dire « repas ». La tradition catholique l’a appelée « l’Eucharistie », du mot grec qui veut dire ‘actions de grâce’. C’est après ce repas que Jésus a été arrêté et maltraité. Le vendredi, qu’on a appelé le Vendredi Saint, Jésus a été jugé, crucifié et enseveli. Le samedi, jour du sabbat, Jésus repose dans un tombeau, d’où il est ressuscité le lendemain, un dimanche matin. Voilà ce dont nous allons nous entretenir tout au long de la deuxième partie de l’évangile selon Jean.

Comme nous l'avons vu, Jean se concentre sans cesse sur ce moment de la vie de Jésus. En fait, même en parcourant la dernière partie de la vie de Jésus, l’auteur de notre évangile se concentre davantage sur la dernière partie de cette semaine que sur son début. Au début de la dernière semaine de la vie de Jésus, Jean concentre son attention sur deux événements : l'entrée triomphale à Jérusalem et la demande des Grecs de rencontrer Jésus. Au cours des prochains jours, nous allons parcourir ensemble ces événements. Et ce faisant, nous apprendrons beaucoup de choses sur Jésus.

Même face à la mort, Jésus nous enseigne la vraie vie. Écoutons ce qui se passe en lisant ensemble les versets 12 à 19 : « Le lendemain, une foule nombreuse de personnes venues à la fête apprirent que Jésus se rendait à Jérusalem. Elles prirent des branches de palmiers et allèrent à sa rencontre en criant: ‘Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël!’ Jésus trouva un ânon et s'assit dessus, conformément à ce qui est écrit : ‘N’aie pas peur, fille de Sion! Voici ton roi qui vient, assis sur le petit d'une ânesse.’ Sur le moment, ses disciples ne comprirent pas ce qui se passait, mais, lorsque Jésus fut dans sa gloire, ils se souvinrent que ces choses étaient écrites à son sujet et qu'on les avait faites pour lui. Tous ceux qui étaient avec Jésus quand il avait appelé Lazare à sortir du tombeau et l’avait ressuscité lui rendaient témoignage. C'est aussi la raison pour laquelle la foule vint à sa rencontre: parce qu'elle avait appris qu'il avait fait ce signe miraculeux. Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres: ‘Vous voyez que vous ne gagnez rien; voici que tout le monde se met à le suivre.’ »

Au cours de notre lecture, vous avez, remarqué, j’en suis sûr, l’attitude de la foule, des disciples, des chefs de prêtres et de Jésus. D’abord, celle de la foule. De nombreuses personnes attendaient avec anticipation la venue de Jésus à Jérusalem à l’occasion de la grande fête de Pâque, et s’y sont préparées. Le voici qui arrive et la foule exulte de joie en brandissant des branches de palmier et en criant : « Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ». La scène passe ici du dîner tranquille à Béthanie à ce défilé public bruyant à Jérusalem. Quel événement ! C'est d'ailleurs la seule manifestation publique à laquelle Jésus a participé et qui l'honorait.

Nous verrons à la fin de notre étude aujourd’hui en quoi l’arrivée triomphale de Jésus à Jérusalem a contribué à susciter quelque chose qui allait avoir des répercussions dans la vie de tous les croyants. Cette manifestation publique a en fait véritablement forcé la main des dirigeants juifs. Vous vous souvenez qu’ils étaient terrifiés à l'idée que les Romains assistent à ce genre d’exaltation et constatent que la foule nombreuse allait faire de Jésus son roi. Les chefs religieux craignaient que les Romains les accusent d’insurrection et les excluent de leurs privilèges.

Et voilà cette foule qui crie : « Hosanna ! » ‘Hosanna’ est la transcription grecque de l’expression hébraïque qui signifie « Sauve-nous maintenant ! », ou, comme le dit la Bible du Semeur : « De grâce, ô Éternel, accorde le salut ! » Elle est tirée du Psaume 118, que les Juifs apprenaient par cœur dès leur jeune âge, et qui faisait partie intégrante de la célébration de plusieurs grandes fêtes. Il était aussi chanté lors de la Fête des Tentes, mais aussi des Cabanes. La foule voulait que Jésus soit leur roi conquérant capable de les libérer de l’oppression romaine. En fait, ce qu’elle voulait, c'était que Jésus lui facilite la vie. Mais le royaume que Jésus a instauré lui-même n’est pas de ce monde. C’est le royaume de Dieu qu’il est venu établir ; il va donc décevoir la foule, car il n'a pas fait ce qu’elle attendait. En fait, Jésus a rendu la vie des croyants incroyablement meilleure en leur offrant la vie éternelle, mais il ne l'a pas rendue instantanément plus facile.

En ce qui concerne les disciples, rappelons-nous qu’il n’ont pas compris, sous le choc, ce qui se passait. C’est seulement après la résurrection de Jésus qu’ils ont fait le rapprochement entre cet événement et la prophétie de Zacharie, prononcée des siècles plus tôt. La foule cherchait quelqu'un pour leur faciliter la vie. Les disciples, eux, cherchaient quelqu'un à suivre et ne savaient toujours pas que faire. Rappelons que le nom de ‘disciple’, qu’ils avaient reçu de Jésus, veut dire ‘l’élève’, ‘celui qui apprend’. Les disciples sont à l’école de Jésus. Ce sont toujours des ‘apprentis’, ils ne comprennent pas tout et doivent encore beaucoup apprendre.

Être disciple de Jésus-Christ aujourd’hui signifie que j'apprends de lui tous les jours ; je suis à son école. Et si j'apprends encore de lui, cela signifie qu'il y a encore des choses que je ne comprends pas. C’est à l’écoute de sa Parole que nous apprenons à assimiler quotidiennement ce qu’il nous enseigne dans les évangiles, dans tous les écrits de l’Ancien Testament comme du Nouveau Testament. Être disciple de Jésus-Christ, c’est lui faire entièrement confiance. C’est avoir confiance en son amour profond pour nous. Les disciples de Jésus ont été parfois confus, et ne comprenaient pas immédiatement l’enseignement de Jésus. Ils ne saisissaient pas facilement le sens de ses paraboles, comme de son enseignement sur l’avenir. Et cela nous arrive aussi. C’est en poursuivant notre cheminement spirituel avec lui, dans la prière comme dans la recherche des Écritures, que nous comprenons de mieux en mieux ce qu’il a voulu nous communiquer. C’est précisément ce que n’ont pas voulu faire les chefs religieux de Jérusalem. Cependant, leur stratégie pour empêcher les gens de la foule de croire en Jésus n’a pas fonctionné. Toute la foule adore Jésus. Parmi la foule beaucoup cherchaient quelqu'un pour leur faciliter la vie, mais beaucoup crurent vraiment en lui et l’ont suivi. Pourtant, parmi eux, beaucoup avaient peur de le manifester en public à cause des menaces des chefs religieux.

Jésus est entré à Jérusalem assis sur un ânon. On montait un cheval pour aller à la guerre, mais Jésus est humblement assis sur un ânon. Celui qui fait une entrée triomphale dans la Cité de David est pourtant le Roi des rois, le Prince de la paix. Les Juifs auraient voulu un roi triomphant monté sur un cheval, capable de renverser l’Empire romain. Mais Dieu voulait que son Fils arrive, docilement, sur le dos d’un ânon. Cet événement, loin d’être anodin, est l’accomplissement, nous l’avons dit, d’une prophétie de Zacharie le prophète, qui a proclamé au chapitre neuf, verset neuf de son livre : « Ton roi vient monté sur un ânon. » Jésus assis sur un ânon invite les disciples à examiner honnêtement leur confusion et, finalement, dissipe une partie de la confusion. Jésus assis sur un ânon invite les dirigeants à examiner honnêtement leurs reproches. Jésus assis sur un ânon vous invite, m'invite à nous examiner honnêtement.

Voyez-vous, Jésus a une façon étonnante de remettre les choses en perspective. Au milieu de la confusion, de la compétition, de la jalousie, de l'excitation, Jésus arrive sur un ânon. Et alors que nous prenons un moment pour méditer sur cet événement, je voudrais vous inviter, dans un esprit de prière, à penser à votre propre vie, à penser à une situation qui vous a perturbé, qui vous a enthousiasmé, qui vous a mis en colère, ou qui vous a laissé perplexe.

Pensez à votre propre vie en termes de ce qui s'est passé ce jour-là, à cet instant précis. Cela peut paraître étrange au premier abord, mais dans un esprit de prière, lorsque vous imaginez ce qui vous perturbe, vous met en colère, vous enthousiasme ou vous trouble, imaginez à votre tour Jésus-Christ venant sur un ânon, humblement, obéissant, accomplissant avec constance et intégrité la volonté de Dieu. Imaginez Jésus-Christ apportant une nouvelle perspective à votre vie : la perspective de la paix, la perspective de la volonté de Dieu, la perspective de la croix, la perspective de son amour pour vous.

Voyez-vous, il y a des moments dans ma vie, il y a des moments dans la vôtre où nous avons besoin d'imaginer Jésus présent, de savoir qu'il nous comprend et qu'il a un plan, même si je ne le comprends pas encore. Et lorsque Jésus est passé parmi la foule ce jour-là assis sur un ânon, il lui montrait qu'il savait, qu'il comprenait ce qu'il voulait faire. Laissez-le vous montrer aujourd'hui qu'il sait et qu'il comprend ce qu'il veut faire pour votre vie et dans votre vie. Alors, dites-lui simplement : « Seigneur, au milieu de ma confusion, au milieu de mes incompréhensions, je ne parviens pas à voir ton plan pour moi, mais je veux te faire confiance et je veux me laisser guider par toi. Apaise-moi quand je suis appréhensif, redonne-moi confiance quand je doute. Toi qui sais de quoi l’avenir est fait, toi qui a marché humblement pour apporter la paix à ceux qui ne comprenaient pas encore ce qu’est véritablement ton royaume, le royaume des cieux, je veux t’accueillir avec exaltation dans ma vie aujourd’hui. Je cris avec la foule en liesse ‘Hosanna’, ‘Sauve-moi maintenant !’ en étant assuré d’être sauvé. Accepte, Seigneur, mon action de grâces, que je te présente au nom de Jésus, amen.

Eh bien, rejoignez-nous demain. Nous poursuivrons ensemble notre étude du chapitre 12 de l’évangile selon Jean en réfléchissant sur les versets 20 à 28.