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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean! Nous en sommes au quatrième jour de notre réflexion sur le chapitre 13 et étudierons ensemble les versets 34 et 35. Dans ce chapitre, nous avons découvert combien Jésus a aimé à l’extrême ceux qui lui appartenaient. On le voit laver les pieds de ses disciples. Jésus était le Maître et le Seigneur de ses disciples, mais en même temps leur serviteur. Il leur a montré que, s’aimer les uns les autres, c’est être au service des uns et des autres. En fait, j'aimerais aujourd'hui passer directement à ce que Jésus dit sur l'amour aux versets 34 et 35. Demain, nous reviendrons sur le complot et la trahison de Judas, et sur son rejet de l'amour de Christ. Nous reviendrons aussi sur l’attitude de Pierre à l’égard de son maître. Enfin, nous nous arrêterons sur l’attitude de Jean, l’auteur de l’évangile, et sur ce qui s’est passé dans sa vie grâce à l'amour de Christ. Tout tourne autour de la déclaration de Jésus aux versets 34 et 35 : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. C'est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres. »
Jésus répète son nouveau commandement à trois reprises ! Il ne s’agit pas ici de sentiments d’amour. Jésus a montré à ses disciples ce qu’est l’amour : l’amour est action. Jésus ne leur demande pas de se dire : « je t’aime » et de le répéter pour s’en convaincre. Il vient de leur montrer à quel point il les aime, en leur lavant les pieds et en allant vers la croix. Le commandement est nouveau, car Jésus a montré l’exemple. L’amour véritable, c’est le don de soi. Le commandement d’aimer est centré à la fois sur notre relation avec Dieu, sur notre relation avec notre prochain, et enfin sur notre relation les uns avec les autres. De qui Jésus parle-t-il lorsqu'il parle des autres ? Il s'adressait tout d’abord à ses disciples lorsqu'il a donné ce commandement. Ces disciples avaient de nombreuses différences. Ils venaient même de se disputer sur celui qui était le meilleur d’entre eux ! Jésus leur demande de s’aimer les uns les autres, eux qui sont unis en tant que disciples de Jésus, eux qui sont si proches de leur Maître et de leur Seigneur. Jésus parle donc d’aimer ceux qui ont consacré leur vie à le suivre. On pourrait dire : « D'accord, aimer les autres croyants, ça je pense que je peux y arriver. » Mais il ne faut pas oublier les mots si importants que Jésus ajoute : « Comme je vous ai aimés. » Les disciples, et les chrétiens à leur suite, doivent absolument s’aimer de la même manière que Jésus a aimés. Voilà le défi qu’il nous lance, et ce n’est pas le moindre. Pourquoi Jésus nous donne-t-il ce nouveau commandement ? Parce qu’il ne vient pas de soi d’aimer même ceux avec qui nous partageons la même foi. Jésus nous ordonne d'aimer les autres comme il nous aime. Il n’y a pas de compromis possible. Quand Jésus parlait d'amour, il ne disait pas : « Je veux que vous aimiez du mieux que vous pouvez. Il disait : « Je veux que vous vous aimiez comme je vous ai aimés. » Aimer comme Jésus a aimé ? Quel défi ! Comment cela peut-il être possible ? Il nous faut aller au-delà de ce que nous croyons possible. Cela implique de considérer les autres comme supérieurs à nous, comme plus importants que nous.
Si vous pensez : « Ces paroles sont merveilleuses, mais je ne pourrai jamais aimer comme Jésus a aimé », vous êtes honnête. Admettons-le : nous n'avons pas la capacité, la puissance d’aimer à l’extrême en nous-mêmes. La puissance de l’amour se trouve en Jésus. Il nous a lancé ce défi apparemment impossible à relever, non pas pour nous décourager, mais pour nous amener à trouver en lui la force d'aimer les autres. Si je veux aimer comme Jésus a aimé, j'ai besoin de la force que lui seul peut donner. Il ne s'agit pas d'aimer le monde en général. Bien sûr, nous devrions aimer tout le monde. Mais il est plus facile de dire qu’on aime tout le monde, tout en oubliant ceux qui nous sont proches. Aimons-nous les uns les autres.
Voici le commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres. Mais savons-nous qui nous sommes censés aimer ? Nous sommes censés aimer les autres croyants. Mais pourquoi appeler cela un nouveau commandement ? Qu'y avait-il de si nouveau ? Ce qui était nouveau, en fait, c'étaient ces mots « comme moi ». « Comme je vous aime. » C'était une nouvelle qualité d'amour. Personne avant la venue de Jésus n’a pu comprendre ce qu’aimer les autres à l’extrême voulait dire. Jésus a non seulement enseigné ce principe à ses disciples, mais il a été l’exemple de l’amour parfait, de l’amour que ne contient pas une seule trace d’égoïsme. Lui seul peut nous donner, par son Esprit la force d’aimer les autres d’un tel amour. Nous ne sommes pas seulement les bénéficiaires de son amour. Jésus nous a montré qu’il nous aime tant pour nous rendre capables d’aimer, à notre tour, les autres comme il nous a aimés : voilà ce qui est nouveau ! Et la vérité sur l’amour, c'est que pour agir différemment, pour aimer différemment, il faut découvrir cette différence. Eh bien, il y a au moins trois choses à considérer pour conclure notre réflexion sur ces deux versets.
Il faut découvrir la différence entre ce que l'on ressent et ce que l'on fait. Voyez-vous, la plupart des gens pensent que l'amour est un sentiment. C'est un sentiment que l'on ressent, c’est ce que l'on va ressentir lorsqu'on a un sentiment que l'on n'a jamais ressenti auparavant. Tout est question de sentiments. Mais les sentiments sont superficiels et invérifiables. Remarquez bien que Jésus a donné à ces disciples le commandement nouveau d'aimer. On ne peut pas commander une émotion, mais on peut commander une action. Il ne s’agit pas d’avoir le sentiment d’aimer. Il nous faut agir avec amour envers les autres. Il s’agit d’avoir un amour qui non seulement donne aux autres, mais qui se donne aux autres en même temps.
Beaucoup de gens autour de moi avouent naïvement : « L'amour n'est pas réel si on ne le ressent pas. » C'est tout simplement faux. Vous pensez que Jésus aurait aimé aller à la croix et y mourir ? Bien sûr que non. Mais il l'a fait quand même. L'amour se traduit dans l’action. Jésus nous a aimés à l’extrême en acceptant de se donner pour des pécheurs comme nous. Il l’a fait pour obéir à son Père du ciel, parce qu’il était amour : Dieu est Amour ! Il nous appelle à aimer de la même manière. Quelqu’un vous a trahi ? Un de vos enfants vous a brisé le cœur ? Continuons de les aimer et pardonnons sans hésiter, comme Jésus nous pardonne.
Alors que Jésus était attaché à la croix et souffrait atrocement, les gens de la foule le ridiculisaient, mais qu’a-t-il dit en retour ? « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Voilà le comble de l'amour. Ceci dit, est-ce que les sentiments d’amour qui nous animent sont à rejeter pour autant ? Bien sûr que non. Pour comprendre ce dont Jésus parle ici, il faut simplement saisir la différence entre ce que je ressens et ce que je fais. Il faut comprendre la différence entre « devoir » et « pouvoir ».
Le devoir d’aimer n’est pas une obligation contraignante, un fardeau à porter. Il ne s’agit pas d’aimer parce que nous devons aimer. Lorsque Jésus dit : « Aimez-vous les uns les autres », nous devrions entendre en même temps : « Vous le pouvez ». Dieu ne nous ordonne jamais de faire quelque chose sans nous donner la force de le faire. Demandons donc à Dieu la force d’aimer. Le commandement de Jésus est un commandement nouveau parce que le Seigneur nous donne, par son Esprit, le moyen d’aimer comme il nous a aimés. Nous avons son exemple et il nous aide quotidiennement à le suivre si nous lui demandons son aide. Remarquez que Jésus n’a pas dit : « Aimez-vous comme je vous le commande, » mais « aimez-vous comme je vous ai aimés. Je vous ai donné l’exemple parfait. » Ce nouveau commandement n’est pas fondé sur la peur, il est fondé sur l’amour, l’amour que Dieu lui-même nous porte. En lui, nous avons l’exemple suprême de l’amour qui a tout donné, et qui s’est donné entièrement pour nous. Beaucoup de gens vivent leur vie sans véritable amour ; leur vie est fade. Ils ont besoin de ce commandement nouveau pour découvrir le véritable amour qui donne la possibilité d’aimer les autres d’une nouvelle manière. Cette manière d’aimer va influencer chaque aspect de notre vie, notre façon de parler à nos collègues au travail, notre façon d’aimer notre mari ou notre femme, notre façon d’élever nos enfants, notre façon de communiquer avec ceux qui ne connaissent pas la Bonne Nouvelle. Jésus nous donne un commandement nouveau en nous donnant un cœur nouveau. « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres ! »
Prions donc ensemble à la fin de notre étude en disant : « Merci Seigneur pour ton amour sans fin. Merci de tout notre cœur de nous avoir montré comment aimer. Merci parce que tu veux nous transformer et nous aider à mieux aimer. Tu vois combien il nous est difficile d’aimer et de vaincre notre égoïsme. Nous voulons apprendre de toi. Nous voulons que les autres reconnaissent que nous sommes tes disciples, que nous suivons l’exemple de ton amour. Permets que notre conduite envers eux les encouragent à te suivre à leur tour. Ton amour pour nous ne faillira jamais. Aide-nous Seigneur, à vaincre toute forme d’amour intéressé et égoïste. Ô Seigneur, permets que, par notre comportement rempli d’amour pour les autres, nous reflétions ton amour autour de nous et que tous ceux qui nous connaissent puissent reconnaître que nous sommes tes disciples. Et c’est en ton nom que nous t’apportons notre prière, amen. »
Rejoignez-nous demain ! Nous parlerons ensemble de la trahison de Judas et du reniement de Pierre au cours de notre dernière réflexion sur la fin du chapitre 13 de l’évangile selon Jean.