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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au troisième jour de notre survol du chapitre 13, et aujourd'hui, nous concentrerons notre réflexion sur les versets 6 à 17. Hier, nous avons commencé à examiner ensemble l'image du serviteur que Jésus nous a donnée. Nous avons vu que le serviteur sait qui il est et quel est son rôle. Le serviteur est celui qui répond aux besoins des autres. Il accomplit tout simplement les services qu’on lui demande de rendre. Voilà ce que signifie être serviteur. Jésus s’est montré un fidèle serviteur en lavant les pieds de ses disciples dans un contexte culturel où aucun maître n’aurait accompli une telle action.
Il y a une troisième vérité que nous apprenons sur ce qu’est un serviteur au chapitre 13 de notre évangile. Cette troisième vérité est que le serviteur sert des personnes imparfaites. Les serviteurs servent des personnes imparfaites parce que c'est le seul genre de personnes qui existe. Jésus-Christ est la seule personne parfaite qui ait jamais vécu sur cette terre. Nous sommes tous des personnes imparfaites. Alors, si vous devez servir les autres, devinez quoi ? Vous allez servir des personnes imparfaites ! Voyez-vous, Jésus, en servant, savait non seulement qui il était, mais aussi qui étaient ceux qu’il servait. Il le savait, et pourtant, il les servait, même s’ils étaient imparfaits. Pensez aux pieds que Jésus a lavés. Il a lavé, comme nous l'avons vu hier, les pieds des disciples.
Je ne sais pas comment vous imaginez l’atmosphère qui régnait dans la chambre haute ce soir-là. Un endroit serein et silencieux ? Sûrement pas. La coutume à cette époque était de s’allonger sur le côté autour d’une table. Treize personnes discutant bruyamment les unes les autres. L’ambiance n’était certainement pas celle qu’on découvre dans le tableau sur le dernier repas de Léonard de Vinci, qui représente à sa manière un moment solennel, celui où Jésus annonce que Judas va le trahir. C’est un moment figé sur un tableau qui exprime la tristesse et l’incompréhension. Il s’agissait en fait d’un repas assez ordinaire au cours duquel chacun s’exprimait comme il le voulait. Les disciples devaient se souvenir de l’entrée triomphale de leur maître à Jérusalem et discutaient entre eux de choses et d’autres. Mais en pensant à l’importance de Jésus à leurs yeux, ils pensaient aussi à leur propre importance. Luc, dans son évangile, relate la dispute qui éclata entre eux pour savoir qui était le plus grand parmi eux, alors que Jésus venait de leur annoncer que l’un d’entre eux le trahirait. Il leur a montré pratiquement que ceux qui gouvernent doivent se comporter comme des serviteurs. Voilà pourquoi il leur a lavé les pieds, y compris ceux de Judas, qui allait le trahir le soir-même. Jésus s’est fait le serviteur d’un traître, alors même que celui-ci complotait déjà contre lui. Jésus le savait et en était très attristé, mais il est resté égal à lui-même et l’a servi jusqu’à sa trahison. Il a commandé à ses disciples de laver à leur tour les pieds aux autres, et il peut nous arriver de servir des gens qui ont trahi Jésus ou le trahiront en prétendant être ses disciples. Pourtant, notre attitude est de rester toujours des serviteurs.
Jésus a lavé les pieds des disciples, y compris ceux de Judas et de Pierre, qui, lui, n’a pas réagi comme les autres, comme nous le lisons aux versets 6 à 9 de notre chapitre : « Il arriva donc vers Simon Pierre qui lui dit: ‘Toi, Seigneur, tu me laves les pieds !’ Jésus lui répondit: ‘Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras par la suite.’ Pierre lui dit: ‘Non, jamais tu ne me laveras les pieds.’ Jésus lui répondit: ‘Si je ne te lave pas, tu n'auras pas de part avec moi.’ Simon Pierre lui dit: ‘Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête !’ »
Nous ne savons pas ce que pensaient les autres disciples lorsque Jésus leur lava les pieds, mais nous savons ce que Pierre pensait, car Pierre était un homme qui pensait à voix haute. Il ne pouvait pas comprendre le geste de Jésus, et sa première réaction, virulente, a été de le refuser : « Comment, toi, mon Maître, tu serais mon serviteur ? Pas question ! » Il ne pouvait pas imaginer qu’un jour celui qui avait annoncé la venue du royaume de Dieu en soit réduit à se dévêtir pour servir ceux qu’il aimait. Mais Jésus lui répond à la fois avec tendresse et fermeté. Il le convainc d’accepter que le refus d’être servi par son maître le priverait de sa communion avec lui, et l’empêcherait d’être son serviteur à son tour. Refuser d’être servi par Jésus, c’est refuser d’être sauvé, d’être pardonné, de recevoir sa vie et sa grâce. Pierre est sincère, mais il dit des choses qui dépassent sa pensée. Il peut dire à Jésus, « tu ne me laveras pas les pieds, » et un instant plus tard, « je mourrais pour toi s’il le fallait. » Et quelques heures plus tard il pourra déclarer ne jamais avoir eu de contact avec Jésus !
Dans un sens, nous pouvons être soulagés que Jésus ait choisi Pierre comme l’un de ses disciples, parce que nous pouvons tous nous reconnaître en lui, d’une manière ou d’une autre. Pierre était si sûr de lui tout en se trompant parfois, mais il avouait ses torts, et Jésus n’a jamais cessé de l’aimer et de le garder à son service, car il savait que Pierre serait un jour un serviteur d’une fidélité remarquable jusqu’à la fin de sa vie. Et il en va de même pour tous les croyants.
Jésus poursuit en disant à Pierre aux versets 9 à 11 : « ‘Celui qui s'est baigné n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur, et vous êtes purs, mais pas tous.’ En effet, il connaissait celui qui était prêt à le trahir; voilà pourquoi il dit: «Vous n'êtes pas tous purs. »
Dans ce passage, Jésus ne parle pas seulement de nos pieds. Il parle aussi de nos âmes. Et mon âme n’a besoin que d’un seul bain. Je n’ai besoin d’être sauvé qu’une seule fois. J’ai besoin d’une purification quotidienne, de la reconnaissance du pardon du Christ, mais je n’ai besoin d’être purifié par lui, pardonné par lui qu’une seule fois pour mon salut. Et il pointe du doigt Judas : « Il y en a un ici qui ne me fait pas confiance », avoue-t-il avec tristesse, mais il ne dit pas encore de qui il s’agit. Nous en reparlerons ces prochains jours.
Et puis, à partir du verset 12 de notre chapitre, Jésus résume ce que veut dire le servir. Voyez-vous, Jésus a pris une serviette pour moi, pour vous, pour m'enseigner une leçon, et pour vous l’enseigner : le serviteur n'est plus grand que son maître, et c’est Jésus-Christ que nous servons. Jésus est mon maître, et c’est lui, et lui seul, que je suis. Si Jésus a servi les autres, et qu'il est le maître et le Seigneur, alors qui suis-je, moi, son serviteur, pour penser que je suis au-dessus du service des autres ?
Je voudrais lire à présent les versets 12 à 17 de notre chapitre dans un esprit de prière. Voudriez-vous les prier avec moi ?
Jésus pose une question au verset 12 : « Après leur avoir lavé les pieds, il reprit ses vêtements, se remit à table et leur dit: ‘Comprenez-vous ce que je vous ai fait?’ » Alors, dans un esprit de prière, disons ensemble : « Jésus-Christ, aide-moi à comprendre. Aide-moi à comprendre ce que tu as fait pour moi sur la croix. Aide-moi à comprendre ce que tu as fait pour tes disciples avant de mourir en leur lavant les pieds. Merci parce que tu nous as montré l’exemple du parfait serviteur. »
Jésus dit aux versets 13 et 14 : « Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. » « Nous te prions, Jésus, notre Seigneur et notre Maître, de nous aider à comprendre ce que tu nous demandes. Montre-moi à qui je dois laver les pieds aujourd’hui. Qui dois-je servir ? Rends-moi attentif aux besoins des autres. Je sais que lorsque je les sers, c’est toi que je sers. Je sais que lorsque je fais du bien aux autres, c’est à toi que je le fais. Quel que soit mon geste, qu’il soit minuscule ou important, aide-moi à l’accomplir avec humilité. Que ce ne soit pas pour me glorifier, mais pour te glorifier. Je ne veux pas rater l’occasion de servir les autres, car je ne veux pas manquer de te plaire en te servant. Merci de nous avoir montré l’exemple. »
Au verset 15, Jésus dit : « Je vous ai donné un exemple afin que vous fassiez comme je vous ai fait. » « En nous rappelant cette parole, Seigneur, nous te demandons de nous aider à suivre ton exemple. Aide-nous à agir envers les autres comme tu as agi en notre faveur. »
Enfin, aux versets 16 et 17 Jésus déclare : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique. » « Aide-nous, Seigneur Jésus à entendre et à écouter attentivement ce que tu nous dis. Permets que nous soyons humbles et admettions sincèrement que nous ne sommes pas meilleurs ni supérieurs à ceux que nous servons, à ceux qui ont besoin de notre aide. Nous voulons partager ta joie parfaite, nous voulons être heureux. Donne-nous donc la force et la détermination de mettre en pratique ce que tu nous a enseigné sur le service des autres.
C’est en ton nom précieux que nous te demandons aujourd’hui toutes ces choses, amen.
Rejoignez-nous donc demain ! Nous étudierons ensemble les versets 34 et 35 du chapitre 13 de l’évangile selon Jean.