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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean avec le pasteur Tom Holladay ! C'est le premier jour de notre survol du chapitre 14, et nous nous arrêterons aujourd’hui sur les versets 1 à 3.
La question principale à laquelle Jésus répond dans ce chapitre est celle-ci : « Que faites-vous lorsque votre cœur est troublé ? » Au chapitre 13, nous avons lu que Jésus était profondément troublé lorsqu’il a annoncé à ses disciples que l’un d’entre eux allait le trahir. À la veille de sa mort, il savait aussi que le cœur de ses disciples serait troublé. Au cours de cette semaine, je vous invite à vous détendre pour écouter les paroles réconfortantes de Jésus qui vous dit, si vous êtes profondément troublés : « Que votre cœur ne se trouble pas! Croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Si ce n'était pas le cas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. » Jésus ne parlait pas à ses disciples seulement. Jean nous rapporte ses paroles pour que nous les écoutions à notre tour, nous qui avons placé notre confiance et notre espérance en lui. Le verbe grec pour « se troubler » est utilisé pour décrire une mer déchaînée. Lorsque notre cœur se trouble, nous avons l’impression qu'une tempête fait rage dans notre cœur. Tout le monde peut en être conscient, personne d'autre ne l'est peut-être, mais nous, nous savons la tourmente qui agit en nous. Le cœur des disciples s’était troublé cette nuit-là. Pourquoi leur cœur s’était-il troublé ? Pour la même raison que le nôtre. Leur cœur s’était troublé à cause de l'échec. Jésus venait de leur dire que l’un d’entre eux allait le trahir. Ils ressentaient un sentiment d'échec et cela les troublait. Ils étaient confus. Je ne sais pas pour vous, mais si j’avais été à leur place j’aurais moi-même été très perturbé. Les disciples ne comprenaient pas ce que Dieu était en train de faire. Ils étaient dans la confusion totale. Où devait donc aller Jésus ? Et pourquoi ne pouvaient-ils pas le suivre là où il allait ? Quelle déception. Ils rêvaient de régner avec Jésus. Ils rêvaient non seulement d'une entrée triomphale de Jésus, mais aussi d'une victoire triomphale sur toutes les puissances du mal qui sévissaient à leur époque. Et ils régneraient avec lui d'une manière ou d'une autre. La crainte s’était emparée d’eux. Ils avaient peur du gouvernement romain. Ils avaient peur des chefs religieux.
Ils avaient peur de leurs propres sentiments. Leur cœur s’était troublé.
Comment réagissons-nous lorsque notre cœur se trouble ? Que faisons-nous lorsque notre cœur est agité ? Faisons-nous comme si de rien n'était ? Parfois nous décidons d’ignorer nos craintes et nos angoisses, en croyant qu’elles vont disparaître d’elles-mêmes. Ou bien nous nous réfugions dans la distraction en regardant la télévision, en allant au cinéma, en lisant des magazines ou des romans. Mais dès que la lecture ou les jeux sont terminés, dès que la télévision s’éteint, la douleur du cœur troublé refait surface. Certains choisissent des moyens bien plus dangereux pour étouffer leur douleur ou leur confusion. Ça peut être la drogue, le sexe, l'alcool, etc. La liste est longue. Mais refuser de faire face à ce qui nous trouble par toutes sortes d’échappatoires ne fait qu’augmenter notre confusion. Certains essaient même de fuir leurs problèmes en causant des ennuis aux autres. Ils projettent leur confusion et leur propre douleur sur les autres, en croyant qu’ils se sentiront mieux si leur entourage se sent plus mal qu’eux. Mais en fin de compte, rient de tout cela ne marche. Écoutons plutôt ce que Jésus nous demande de faire. Que faire lorsque notre cœur se trouble ? Eh bien, tout simplement : « Croyez en Dieu, croyez en Jésus-Christ ! » Il s’agit tout simplement d’avoir foi en Dieu le Père et Dieu le Fils. Avoir une totale confiance en Dieu, voilà le seul moyen de ne pas avoir un cœur troublé : que notre cœur ne se trouble pas ! Il s’agit de faire des choix décisifs dont Jésus va parler dans ce chapitre de l’évangile selon Jean.
J'ai assisté à de nombreux enterrements, et j’ai pris la parole à de nombreuses obsèques. Et j'ai constaté que, lors des enterrements, lorsque le cœur des gens est très souvent troublé, j’ai constaté que deux passages des Écritures ont un pouvoir incomparable pour l’apaiser. Il s’agit du Psaume 23, dans l'Ancien Testament : « Le Seigneur est mon berger » et du chapitre 14 de notre évangile dans le Nouveau Testament : « Que votre cœur ne se trouble point. » Ce chapitre est un manuel de gestion du stress ; il est, à bien des égards, le testament de Jésus. Jésus le prononce à la veille de sa mort. Il décrit dans le détail ce qu’il va faire pour rassurer les cœurs troublés et leur dire : « Voici comment ne pas laisser votre cœur se troubler. »
Il est important de comprendre, dès le départ de notre réflexion, que Jésus ne condamne pas nos cœurs troublés. Il nous ordonne plutôt de nous tourner vers lui pour les apaiser. Est-ce mal d'avoir un cœur troublé ? Comment Jésus pourrait-il nous condamner ? Nous avons vu la semaine dernière en étudiant le chapitre 13 de notre évangile, qu’il a lui-même a été profondément troublé intérieurement. Jésus ne nie pas que notre cœur puisse se troubler, quelles qu’en soient les causes, mais il nous dit quoi faire lorsque cela arrive, comment cesser de laisser notre cœur se troubler. Lorsque vous sentez que vous allez vous effondrer ou exploser intérieurement, que faire ? Écoutons simplement ce que Jésus dit : « Ayez confiance. » C'est le meilleur conseil que nous puissions recevoir. Puis, Jésus devient plus précis. En fait, au cours des cinq prochains jours, nous allons examiner 12 choses précises que Jésus nous a dit de faire lorsque notre cœur est troublé, pour cesser de le laisser se troubler.
Commençons par le premier point des premiers versets de notre chapitre : que faites-vous lorsque votre cœur est troublé ? Lorsque votre cœur est troublé, vous pensez à votre demeure dans les cieux, oui à votre demeure dans les cieux. Voici ce que Jésus déclare aux versets 2 et 3 que nous avons lus : « Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Si ce n'était pas le cas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et puisque je vais vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi afin que, là où je suis, vous y soyez aussi. » Jésus parle ici du fait que nous pouvons nous réjouir dès aujourd’hui de savoir que nous avons une place réservée pour chacun de nous dans la maison de Dieu le Père. Cette demeure nous est acquise. Elle est gratuite. Nous serons à jamais dans le foyer de Dieu, le lieu parfait de la sécurité. Le plus grand lieu de sécurité dans notre vie n'est pas la maison dans laquelle nous vivons aujourd’hui, aussi belle soit-elle. C'est la maison que nous attendons avec impatience, celle qui nous est promise. Voilà notre espérance pour l'avenir.
Jésus parle de la maison de Dieu. Dans l’Ancien Testament, la « maison de Dieu » est le temple de Dieu, la demeure où il réside dans les cieux. Dans sa maison, il y a vraiment beaucoup de place, il y en a assez pour tous ceux qui lui appartiennent. Et Jésus nous demande de ne pas laisser notre cœur se troubler parce qu’il prépare une place pour tous ceux que le Père lui a donnés. À quoi ressemble cet endroit ? Il nous est impossible de l’imaginer physiquement, car il s’agit d’une réalité qui nous dépasse et que Jésus ne fait que dévoiler, car l’essentiel n’est pas là. La demeure que Jésus va préparer pour nous dans la maison de son Père sera le lieu de notre communion parfaite en sa présence pour l’éternité. Voilà ce qui compte.
Et quand Jésus parle de ce lieu qu'il prépare pour nous, il précise que c’est bien lui qui le prépare. Il prépare une place pour nous. Tout ce qu’il a dit sur cette terre est vrai, tout ce qu’il a fait sur cette terre est parfait. Tout ce qu’il fait aujourd’hui dans les cieux est parfait. Il ne sait pas mentir, il garde ses promesses. Que notre cœur ne se trouble pas, car notre demeure dans les Cieux nous est réservée, elle nous est acquise ! Je ne sais pas encore tout ce que cela signifie. Je ne sais pas si cela a un rapport avec l'endroit exact où je vais passer l’éternité, conçu autour de mes rêves, de mes espoirs et de mes aspirations. Mais lorsque Jésus nous assure que si ce n’était pas le cas, il nous l’aurait dit, nous pouvons le croire sur parole. Il nous connaît mieux que quiconque et nous garantit une place dans la maison du Père. Cette maison est notre maison, notre foyer. Voilà où nous mène l’histoire ! Jésus, grâce à son œuvre en notre faveur, nous prépare une place où nous pourrons être avec lui, là où il est.
Parfois, lorsque nous écoutons les nouvelles dès notre réveil, lorsque nous écoutons les opinions des uns et des autres sur l’actualité, sur la politique, sur les guerres dans les différents pays du monde, notre cœur se trouble, car il semble que tout va de plus en plus mal. Mais souvenons-nous que l’histoire de l’humanité se dirige vers la demeure céleste. Ne perdons jamais de vue que notre véritable demeure, notre vrai foyer, notre futur n’est pas ici-bas. Notre « chez nous » est un endroit parfait que Dieu lui-même nous a préparé : que notre cœur ne se trouble pas !
Jésus connaît nos préoccupations présentes, il connaît les souffrances que nous vivons, et les malheurs que nous expérimentons ici-bas. Lui-même a vécu des moments de souffrances atroces comme personne d’autre, y compris la trahison de Judas. Il a connu des moments où il a été profondément troublé. Il nous comprend donc lorsque nous expérimentons des problèmes quasiment insolubles. Mais au milieu de notre douleur il nous réconforte et nous demande de mettre notre situation présente en perspective. « Ayez confiance en moi », nous dit-il ; « Ayez confiance au Père », car dans sa maison même se trouve notre demeure éternelle.
Prions donc avec confiance : « Seigneur, nous te faisons confiance ! Pourtant, notre cœur se trouble si souvent. Nous avons peur, nous craignons le pire et nous nous renfermons sur nous-mêmes. Nous venons vers toi en dernier recours, lorsque nous avons essayé de résoudre tous nos problèmes par nous-mêmes, alors que nous devrions faire le contraire et mettre toute notre vie en perspective. Aide-nous Seigneur, nous te le supplions, à considérer nos difficultés, nos épreuves et nos tentations en ayant toujours à la pensée que c’est la communion avec toi qui compte. Tu nous as promis une place auprès de ton Père du ciel. Nous ne voulons jamais perdre de vue cette espérance sereine. Nous croyons en toi, nous croyons au Père. Ô permets que notre cœur ne se trouble pas, nous te le demandons avec confiance, en ton saint nom, amen. »
Eh bien, rejoignez-nous demain ! Nous allons réfléchir ensemble sur les versets 4 à 11 du chapitre 14 de l’évangile selon Jean, dans lesquels Jésus répond aux questions que lui posent deux de ses disciples, Thomas et Philippe.