Jean 14.22-31

Semaine 14 - jour 5

Évangile selon Jean

Jean 14.22-31

17:02


Jésus termine son enseignement aux disciples en répétant : « Que votre cœur ne se trouble pas et ne se laisse pas effrayer. » Son désir, en ce moment si difficile que vont traverser ses disciples, c’est de les rassurer.
S'abonner

Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous poursuivrons notre réflexion sur le chapitre 14. Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol de ce chapitre, et examinerons ensemble les versets 22 à 31. Nous avons parlé au cours de cette semaine des douze choses que Jésus nous demande de faire pour que notre cœur ne se trouble pas. Comment pouvons-nous savoir si ce chapitre traite bien de la nécessité de ne pas laisser notre cœur se troubler ? Nous allons voir aujourd'hui qu'il se termine comme il a commencé. Jésus termine son enseignement aux disciples en répétant : « Que votre cœur ne se trouble pas et ne se laisse pas effrayer. » Son désir, en ce moment si difficile que vont traverser ses disciples, c’est de les rassurer. Et son enseignement a traversé les siècles, il est parvenu jusqu’à nous. Jésus veut nous rassurer quand nous passons par des moments difficiles. Il nous donne les moyens, il nous propose des choix que nous devons faire pour apaiser les troubles qui se manifestent dans nos vies. Jésus commence par nous parler de la maison de son Père du ciel, de la demeure promise qu’il nous réserve et nous prépare dans la maison du Père.

Nous avons commencé par parler du fait que Dieu nous prépare une demeure au ciel. Mais à la fin de ce chapitre, Jésus nous dit quelque chose de plus grandiose encore en réponse à une question de Jude, l’un de ses disciples, comme nous le lisons aux versets 22 à 24 : « Jude – à distinguer de l'Iscariot – lui dit: ‘Seigneur, comment se fait-il que tu te feras connaître à nous et non au monde?’ Jésus lui répondit: ‘Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole et mon Père l'aimera; nous viendrons vers lui et nous établirons domicile chez lui. Celui qui ne m'aime pas ne garde pas mes paroles, et la parole que vous entendez ne vient pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé.’ » Jude est le fils de Jacques. Il est aussi connu sous le nom de Thaddée dans les autres évangiles. Il ne comprend pas comment Jésus peut garder secret son projet de salut, parce qu’il envisage toujours, comme les autres disciples, que Jésus va établir un royaume visible sur terre. À sa question : « Pourquoi est-ce seulement à nous que tu veux te manifester, et non au monde ? », Jésus ne répond pas directement, mais il lui dit en quelque sorte : « Voici ce que je vais faire dans ta vie parce que tu m’obéis. » Il précise alors que non seulement il va préparer une place dans la maison du Père pour tous ceux qui lui appartiennent, mais que son Père et lui-même établiront leur demeure en eux ! Voilà l’aspect extraordinaire de l’œuvre de Dieu en nous. Au verset 23, le mot grec « mone », traduit par « domicile » est le même que le mot « demeure » ou « place », qu’il utilise plus tôt. Par son Esprit Saint, le Père et le Fils demeurent en nous ! Dieu nous prépare une demeure et, en même temps, il nous y prépare en établissant sa demeure en nous par son Saint-Esprit. Il ne se contente pas de nous faire une place au ciel, il forge en nous un caractère qui correspond à cette place. Comment tout cela s'intègre-t-il à notre vie quotidienne ?

Comment intégrer cette immense vérité : obéir à Dieu, le laisser me transformer, et contempler l’éternité à venir, comment cette immense vérité s'intègre-t-elle à ma vie quotidienne ? Eh bien, voici comment elle s'intègre. Nous lisons ce que Jésus dit au verset 23 de notre chapitre : « Si quelqu'un m'aime… », c'est là que tout commence.

Jésus nous demande seulement de l’aimer. L’aimer, c’est établir une relation de confiance telle que nous ne pouvons que lui obéir, nous ne pouvons qu’observer dans la pratique ce qu’il nous dit de faire. C’est en l’acceptant tel qu’il est qu’il établit sa demeure en nous. Souvenons-nous donc que, lorsque notre cœur est troublé, c’est en aimant Dieu et en gardant sa Parole que nous serons apaisés. Dans les versets 25 et 26 de notre chapitre, Jésus fait une autre promesse très rassurante : « Je vous ai dit cela pendant que je suis encore avec vous, mais le défenseur, l'Esprit saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Lorsque nos cœurs sont troublés, nous pouvons recourir à la Parole que Jésus a enseignée et le Saint-Esprit, notre défenseur en justice, nous rappelle constamment ce que le Fils de Dieu a promis de nous accorder : la paix dans la tourmente. Les disciples eux-mêmes se sont souvenus de ce que Jésus leur avait dit cette nuit-là après sa mort et sa résurrection. Comment s'en sont-ils souvenus ? Le Saint-Esprit le leur a rappelé afin que vous et moi puissions aujourd'hui nous souvenir de ce que Jésus-Christ nous a dit et fait pour nous, et que cela devienne réel dans notre vie quotidienne.

Et si vous êtes comme moi, vous aurez besoin qu'on vous le rappelle ! Nous connaissons ces vérités profondes, ces promesses et ces recommandations, et pourtant dès que les épreuves nous atteignent nous avons tendance à oublier ce que Jésus nous a enseigné et les promesses qu’il nous a faites. Seul le Saint-Esprit peut nous rappeler ce que nous oublions si facilement.

Nous allons apprendre beaucoup de choses sur l’œuvre du Saint-Esprit au cours de notre étude des prochains chapitres de l’évangile selon Jean. Nous savons que l’Esprit saint habitaient certaines figures de l’Ancien Testament, mais pas nécessairement de façon permanente. C’était pour permettre à ces personnes d’accomplir des tâches précises. Mais depuis sa venue sur les premiers chrétiens lors de la Pentecôte, le Saint-Esprit est présent en nous de manière permanente. Nous pouvons avoir recours à lui à tout moment, à chaque instant. Il a fait sa demeure en nous, nous sommes son temple ! Si bien que, lorsque notre cœur est troublé, nous le laissons nous rappeler tout ce que Jésus nous a dit.

Enfin, lorsque notre cœur est troublé, Jésus nous invite à faire confiance à sa promesse de paix, une paix unique que lui seul peut nous donner. C’est ce que nous lisons aux versets 27 à 31 de notre chapitre : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble pas et ne se laisse pas effrayer. Vous avez entendu que je vous ai dit: ‘Je m'en vais et je reviens vers vous.’ Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais auprès du Père, car mon Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu'elles n’arrivent, afin que, lorsqu'elles arriveront, vous croyiez. Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde vient, et il n'a rien en moi. Cependant, ainsi, le monde saura que j'aime le Père et que j'agis conformément à l'ordre que le Père m'a donné. Levez-vous, partons d'ici. »

Jésus parle de beaucoup de choses dans la dernière partie de son enseignement dans la chambre haute. Il parle de son Père céleste. Il dit : « Le Père est plus grand que moi, vous devriez donc vous réjouir que je retourne à lui. » Souvenez-vous, comme nous l'avons déjà vu dans l'évangile selon Jean, « plus grand que moi » ne signifie pas que le Père et le Fils ne sont pas égaux. Cela signifie que Jésus s'est soumis à la volonté du Père pendant son séjour sur la terre. Et il dit que nous devrions nous réjouir qu'il l'ait fait, car cela signifie qu’il a tout fait pour que nous puissions aller à notre tour vers le Père.

Jésus parle du Père dans ce passage, mais il parle aussi du Prince de ce monde. Souvenez-vous que le Prince de ce monde, c'est Satan, leur dit-il. C'est un prince car son pouvoir est temporaire. Dès que le roi se présentera et réclamera son pouvoir, le prince perdra tout pouvoir. Mais Jésus affirme ici qu’en attendant le Prince de ce monde vient. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que le diable, Satan, va agir à travers les hommes, à travers Judas, à travers les dirigeants, à travers l’occupant romain, à travers le peuple. Il va œuvrer à travers les hommes pour que Jésus soit envoyé à la croix. Satan croit que c’est ainsi qu'il va remporter une victoire certaine contre Dieu, mais ce n'est pas le cas : le trompeur, le séducteur, l’accusateur se trompe. Car Dieu, dans sa toute puissance, a déjà renversé son plan destructeur, et il ne pourra rien faire sinon s’agenouiller devant lui lorsqu’il apparaîtra en vainqueur triomphant lors de son retour. Dieu va donner au diable le sentiment temporaire qu’il va pouvoir accomplir sa volonté de détruire ce que le Père a créé. Mais en fin de compte, c'est la volonté de Dieu qui s'accomplira.

Satan entre en scène, dit Jésus, il va jouer le rôle que Dieu lui laisse jouer. Jésus parle du Père, il parle aussi du prince de ce monde, et il parle enfin du monde. Le monde va être témoin de l’amour que Jésus porte pour son Père, en lui obéissant jusqu’au bout. Sa mort sur la croix en est le signe le plus marquant, la preuve la plus évidente. Le Père lui a donné l’ordre de venir dans notre monde, celui qu’il a créé, et Jésus s’est soumis sans hésiter à sa volonté de sauver ceux qui sont perdus sans lui. Pourquoi donc l’a-t-il fait ? Pour que vous et moi aimions le Père à notre tour. Jésus est notre parfait modèle, celui auquel nous sommes appelés à nous conformer. Aimer Dieu, c’est lui obéir ; aimer Dieu, c’est suivre de tout cœur l’exemple de Jésus. L’amour n’existe pas sans l’obéissance. Et sans le don de son Saint-Esprit, nous ne saurons jamais aimer comme il a aimé, parce que nous n’avons pas la force de lui obéir comme Jésus a obéi.

Mais ce passage parle aussi de nous. C'est ainsi que Jésus commence. Au milieu de ce monde où nous essayons de tout comprendre, Jésus dit : « Je vous laisse la paix. Je vous donne ma paix. » Et en fait, il dit que c'est une autre façon de donner, et c'est un autre type de paix. Jésus ne donne pas comme le monde donne. Le monde donne en attendant quelque chose en retour. Jésus donne parce qu'il nous aime, lui qui nous a aimé avant que nous l’aimions en retour. Les promesses de ce monde sont trompeuses, mais pas celles de Jésus. Voilà pourquoi nous croyons en Dieu le Père, en Dieu le Fils, en Dieu le Saint-Esprit. Dieu tient toujours ses promesses. Nous pouvons donc croire en Dieu, sans aucune hésitation !

La paix que Jésus nous laisse ne peut pas être celle que le monde peut nous offrir. Pour le monde, la paix est une sorte d’évasion, c’est comme se retrouver seul sur une plage déserte, auprès d’une mer calme, sans aucun problème pour la troubler. Mais, en fait, la vraie paix, la paix de Dieu, peut se vivre heureusement au cœur même des turbulences de la vie, au milieu de nos difficultés et de nos épreuves de toutes sortes. Nous croyons souvent que vivre dans la paix, c’est vivre sans problème, sans aucune perturbation quelconque, que vivre en paix c’est vivre sans souci et sans malheur. Mais cela est tout simplement utopique. La paix que Jésus nous offre peut se vivre dans la souffrance. La joie de Jésus a été complète lorsqu’il a donné sa vie pour nous en pleine souffrance. La paix véritable ne s’exprime pas dans le vide et l’immobilité béate. La paix véritable est plénitude de vie. Cette paix est le fruit de l’Esprit. Il mûrit en nous jusqu’à nous inonder. Lorsque notre cœur est troublé, nous pouvons fixer nos regards sur Christ, et savourer la paix qu’il nous offre dans l’adversité et la douleur : « Que notre cœur ne se trouble pas, que la frayeur ne nous atteigne pas ! »

Tout au long de cette semaine, nous avons parlé de 12 choses que Jésus nous a enseignées pour ne pas laisser notre cœur se troubler. Je vous propose de terminer notre étude méditative du chapitre 14 de l’évangile selon Jean en rappelant dans la prière ce que Jésus nous enseigne lorsque nous traversons des moments difficiles, lorsque nous sommes éprouvés au point d’en être profondément troublés : « Merci, notre Sauveur et notre Seigneur, pour tout ce que tu nous a enseigné de faire lorsque notre cœur se trouble, et que nous nous sentons incapables d’expérimenter la paix que tu veux nous donner en abondance. Tu nous apprends à nous concentrer sur notre demeure céleste dans la maison du Père. Tu nous apprends à faire ce que tu as fait, à te servir et servir les autres comme tu as toi-même servi. Tu nous apprends à tout demander au Père en ton nom. Tu nous apprends à aimer Dieu notre Père à lui obéir comme nous voulons t’obéir, toi le Fils de Dieu. Tu nous apprends à implorer ton Esprit saint pour qu’il nous aide, prenne notre défense, nous console, nous réconforte et nous soutienne. Tu nous apprends à nous rappeler constamment que nous ne sommes pas seuls. Tu nous apprends à nous rappeler que nous vivons et que nous vivrons à jamais. Seigneur, tu nous apprends nous rappeler que nous sommes en Christ. Tu nous apprends aussi à nous rappeler que nous sommes aimés par toi, par le Père et par le Saint Esprit qui agit en nous. Tu nous apprends à nous rappeler que tu veux établir, toi et le Père, une demeure en nous. Et tu nous le rappelles constamment. Enfin, Seigneur Dieu, tu nous apprends à faire confiance à ta promesse. Tu nous laisses la paix, tu nous donnes ta paix, une paix si différente de celle que peut nous promettre le monde sans toi. Le monde parle de paix, mais c’est une paix fragile et si incomplète. Ô Seigneur Jésus-Christ, quand notre cœur est troublé, nous voulons nous tourner vers toi, et toi seul. Nous croyons en toi, nous croyons en Dieu le Père. Merci pour la vie éternelle que tu nous as offerte gratuitement, nous qui ne la méritons pas. Accepte notre action de grâces en ton nom, amen. »

N'hésitez pas à nous rejoindre la semaine prochaine. Nous allons étudier ensemble le chapitre 15 de l’évangile selon Jean. Le message du chapitre 14 complète de façon merveilleuse celui du chapitre 13 et, à bien des égards, le chapitre 15 est un prolongement magnifique du chapitre 14. Ces trois chapitres se complètent mutuellement et nous remplissent d’assurance. Quelle joie de savoir que l’Esprit saint nous accompagne lorsque notre cœur se trouble et qu’il nous délivre de toute peur, de toute frayeur, lui qui défend notre cause auprès du Père et du Fils. À la semaine prochaine !