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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean avec le pasteur Tom Holladay ! C'est le premier jour de notre survol du chapitre 15, et nous nous arrêterons aujourd’hui sur les versets 1 à 3. Au début de notre étude de ce chapitre, nous allons examiner ce que Jésus considère lui-même comme la clé de la vie chrétienne. Si vous rencontrez des difficultés relationnelles, Jésus vous donne la clé d'une relation saine avec Dieu et avec les autres. Si vous êtes déçu de vos accomplissements, Jésus vous donne la clé d'une vie riche et épanouie. Si tout semble aller pour le mieux, mais qu'il vous manque quelque chose, Jésus vous donne la clé pour découvrir tout ce qui manque à votre maturation spirituelle. Jésus a une parole que nous allons examiner ensemble tout au long de ce chapitre sur la vie rayonnante et pleine de sens. Cette parole est féconde, et Jésus nous montre dans ce passage que nous allons lire tout au long de la semaine le chemin vers une vie fructueuse qu’il nous appelle à vivre en communion avec lui. Il nous dit que le chemin est de demeurer en lui.
Jésus nous parle des réalités de la vie, et j'aime la façon dont il présente souvent les choses extrêmement profondes de manière étonnamment simple. C’est ce qu’il fait dès le premier verset que nous lisons en disant : « C’est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. » C'est le dernier des sept « Je suis » que nous rencontrons dans l’évangile selon Jean. Vous vous souvenez sans doute que cet évangile contient sept fois l’expression « Je suis ». Nous avons médité ensemble sur ce que Jésus a dit sur lui-même : « Je suis le pain de vie ; Je suis le chemin, la vérité et la vie ; Je suis la résurrection et la vie ; Je suis le bon berger et la porte ; Je suis la lumière du monde. » Toutes ces paroles importantes convergent vers celle-ci, qui, à première vue, ne semble pas si importante que cela. « Je suis le cep ». Qu'y a-t-il de si important dans cette affirmation ?
Eh bien, l’image de la vigne dans la Bible représente la relation entre le peuple d’Israël et Dieu. La vigne est le symbole de ce peuple, comme l’aigle est le symbole de l’Amérique du Nord ou la feuille d’érable le symbole du Canada, ou encore le lion, le symbole de la Grande-Bretagne. Dans l'Ancien Testament, Dieu a souvent comparé le peuple d’Israël à une vigne. On sait que lorsque le temple de Jérusalem a été reconstruit du temps d’Hérode, une vigne en or était accrochée à des poutres de cèdre. En réalité, la vigne du Seigneur, Israël, n’a pas toujours été une bonne vigne. Dieu déclare qu’au fil des siècles Israël était devenu une vigne sauvage, une vigne sans fruit. Cette vigne contenait en elle la promesse de la vie, mais elle ne portait pas de fruit. Au Psaume 80, verset 9, le psalmiste dit à Dieu : « Tu avais arraché de l’Égypte une vigne : tu as chassé des nations et tu l’as plantée. » Mais ensuite, nous lisons dans le livre de Jérémie, au chapitre 2, verset 21, ce que Dieu dit de son peuple : « Moi, je t'avais plantée pour produire des raisins excellents, d’une variété sûre. Comment t’es-tu transformée à mes yeux en fruits dégénérés d’une vigne étrangère ? » Ainsi, lorsque Jésus parlait d'une bonne vigne, de bons fruits, cette vérité résonnait dans le cœur de tous les Israélites. Alors, quand Jésus déclare : « Je suis, le vrai cep », il veut dire : « Je suis l'accomplissement de tout ce qui est dans cette image. Puise ta vie en moi, Israël, puise tout en moi ! »
« Je suis le vrai cep et mon Père est le vigneron. » Dieu le Père est le vigneron de cette vigne, et beaucoup disent avec raison que prendre soin d’une vigne est sans doute le métier agricole le plus difficile et le plus exigeant. Prendre soin d’une vigne, de la plantation des ceps à la récolte des raisins, réclame un savoir-faire particulier beaucoup plus difficile à maîtriser que toute autre activité agricole. Et Dieu lui-même est celui qui prend soin de nous, de nos vies. Dieu est le vigneron. Il n’y a pas d’autre métier agricole plus difficile que le métier de vigneron, et c’est Dieu lui-même qui est notre vigneron ! Jésus est le cep, là où se trouve la vie, et nous sommes les sarments qui recevons la vie de lui, et qui sommes destinés à porter du fruit. Jésus est très honnête à propos des sarments, comme nous le lisons aux versets 2 et 3 de notre chapitre : « Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il l’enlève; et tout sarment qui porte du fruit, il le taille afin qu'il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs à cause de la parole que je vous ai annoncée. »
Voici ce cep, qui est sous la garde du vigneron. Et voici les sarments qui dépendent entièrement du cep. Les sarments ne peuvent porter du fruit que s’ils demeurent fermement attachés au cep. En fait, les sarments naissent du cep. Pour porter du fruit, nous dit Jésus, n’essayez pas d’être le vigneron, et ne vous prenez pas pour le cep. Soyez seulement ce que vous devez être, un sarment. Mais sachez que c’est le sarment qui porte du fruit. Que fait donc le vigneron ? Eh bien, il fait ce que lui seul à le droit de faire et peut faire : il exerce le droit de retrancher les mauvais sarments, ceux qui ne croient pas en Christ, ceux qui croient pouvoir vivre détachés du cep, ceux qui refusent le Messie. Ceux qui portent du fruit portent le fruit de la foi. Dieu continue de les purifier, comme le vigneron taille les sarments, afin qu’ils puissent porter encore plus de fruit, d’année en année. Seul Dieu a le droit de tailler les sarments attachés au cep, seul Dieu a le droit de retrancher les sarments qui ne portent pas de fruit. Ne jouons donc pas au vigneron, ce n’est pas le rôle du sarment ! Le fait que le vigneron coupe du cep les sarments qui ne portent pas de fruit effraient certains. D’abord, à quoi le fruit que nous devons produire se rapporte-t-il ? Correspond-il à la prière ? S'agit-il de la joie ? De l'amour ? De tout cela à la fois ? D'être comme Christ ? En réalité, tout cela est lié à ce qui est fructueux dans nos vies. Si je ne porte pas de fruit, que faire ? Certains ont peur et pensent : « Je ne vois pas assez de fruit dans ma vie. Cela signifie-t-il que Dieu va me rejeter ? » Que faire ? Eh bien, je m’accroche encore plus à Jésus-Christ, je m’attache à lui et fais ce qu’il me demande de faire. À coup sûr je porterai du fruit ; Dieu me purifiera comme le vigneron taille les sarments qui ont porté du fruit pour que j’en porte encore plus. Certains essaient de porter plus de fruit par leurs propres moyens pour prouver qu’ils sont dignes d’être attachés à Jésus. Mais nous sommes attachés à lui, même si on n’en est pas digne. Et ce n’est qu’en étant attaché au cep qu’on porte du fruit. Pour porter du fruit, il nous suffit de rester nous-mêmes et de savoir quelle est notre place dans la vigne du Seigneur. Nous sommes des sarments, restons-le. Nous ne pouvons être rien d’autre. Souvenons-nous de la place qui est la nôtre dans la vigne du Seigneur. Nous ne nous contentons pas de porter du fruit pendant une saison de notre existence seulement. Les sarments qui portent du fruit doivent en porter encore plus. Pour cela, le vigneron les taille. On dit qu’il les émonde, c’est-à-dire qu’il les débarrasse de tout ce qui peut les empêcher de bien repousser au printemps. De la même manière, Dieu nous purifie intérieurement pour que nous puissions porter encore plus de fruit, c’est-à-dire mieux faire sa volonté, améliorer notre comportement avec les autres, aider ceux que nous pouvons aider, bref, faire ce que Jésus lui-même a fait.
Lorsque le vigneron taille les sarments en hiver, il le fait de manière drastique. Parfois, 90 à 95 % du sarment est taillé pour donner plus de fruit la saison venue. Il en va de même pour nous. Que de choses doivent être purifiées en nous pour nous permettre d’améliorer notre vie spirituelle, notre tempérament, notre façon de vivre et nos habitudes ! Voyez-vous, le sarment qui n’a pas été taillé risque de sécher complètement, ou bien porter seulement de belles feuilles au printemps. Il pourra être impressionnant, mais l’été venu, il ne portera aucun fruit. Il aura toutes les apparences d’un sarment bien portant, mais il sera complètement inutile. Un sarment sans fruit est un sarment inutile. Lorsque Dieu nous purifie, il permet que nos expériences douloureuses, que nos souffrances incompréhensibles nous transforment et nous rendent meilleurs pour que nous soyons capables de mûrir dans la foi, et que notre foi soit visible dans toutes les œuvres bonnes que Dieu a préparées pour nous.
Lorsque les vignes sont taillées, elles n’ont pas belle allure et sont nues. On préfère les admirer de la fin du printemps lorsque les feuilles sont d’un vert vif jusqu’à l’automne, lorsque les feuilles prennent des teintes dorées et rouges. Après la taille des sarments, il semble que la vigne est morte, et pourtant, c’est à ce moment-là que tout se prépare pour la saison de la récolte. Le vigneron le sait. Il est patient et sait que de ne pas tailler ses sarments serait une grave négligence. Lorsque nous traversons des épreuves, rappelons-nous que Dieu nous purifie pour que nous portions plus de fruit, pour que notre caractère soit de plus en plus semblable à celui de Jésus. Il nous transforme et nous modèle progressivement à son image.
Nous verrons demain quelle est la tâche la plus importante du serment. Mais je voudrais terminer notre étude aujourd’hui en adressant à Dieu avec vous notre reconnaissance : « Seigneur notre Dieu, nous voulons te remercier d’être notre vigneron. Tu t’occupes de nous avec grand soin. Nous n’aimons pas que tu nous tailles lorsque tu nous mets à l’épreuve. Mais sans les leçons que tu nous donnes, nous ne parviendrions pas à mûrir et à porter beaucoup de fruit. Nous te confions nos vies entières, nous nous accrochons au cep qui nous donne la vie et nous renouvelle d’année en année. Nous sommes heureux d’être les sarments qui vont porter du fruit, du fruit pour ta gloire. Garde-nous humbles, Seigneur, car c’est ainsi que nous pourrons porter beaucoup de fruit, pour toi, divin vigneron, et pour Jésus-Christ le cep qui nous permet de pousser et de porter du fruit. C’est en son nom que nous t’adressons notre louange aujourd’hui, amen. »
Eh bien, rejoignez-nous demain ! Nous étudierons ensemble les versets 4 à 6 du chapitre 15 de l’évangile selon Jean.