Jean 15.21-27

Semaine 14 - jour 5

Évangile selon Jean

Jean 15.21-27

15:11


La Bible nous dit ici, dans la dernière partie de Jean chapitre 15, que nous allons parfois être confrontés au rejet de notre foi. Si vous rêvez de vivre dans le monde actuel, dans ce système mondial, avec votre foi, et croire que vous serez aimés et appréciés de tous, sans résistance, comme dans un monde parfait, abandonnez ce rêve et remplacez-le par la vision d'un témoignage, même au milieu du rejet et de la persécution.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous poursuivrons notre réflexion sur le chapitre 15, ce merveilleux passage de la Bible. Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol de ce chapitre, et examinerons ensemble les versets 21 à 27. Jésus nous parle simplement, à nous ses disciples, de ce qu'il faut faire pour porter du fruit : demeurer en lui, lui faire confiance, et comment faire face au rejet des autres. Hier, nous avons examiné quatre choses à faire lorsque nous sommes rejetés : premièrement, nous ne prenons pas le rejet personnellement. Deuxièmement, nous n'essayons pas de nous intégrer au groupe de ceux qui nous rejettent et rejettent Dieu pour être acceptés par eux. Troisièmement, nous n'essayons pas d'éviter le rejet des autres. Et quatrièmement, nous nous rappelons que le rejet n'est pas universel : tout le monde ne nous rejette pas. Aujourd'hui, nous allons examiner quatre autres choses que Jésus nous dit de faire face au rejet des autres.

Lisons ensemble les versets 21 à 24 de notre chapitre, dans lesquels Jésus dit : « Mais ils vous feront tout cela à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé. Si je n'étais pas venu et ne leur avais pas parlé, ils ne seraient pas coupables, mais maintenant ils n'ont aucune excuse pour leur péché. Celui qui me déteste déteste aussi mon Père. Si je n'avais pas fait parmi eux des œuvres qu'aucun autre n'a faites, ils ne seraient pas coupables, mais maintenant ils les ont vues et ils nous ont détestés, moi et mon Père. » Lorsque vous entendez des histoires de chrétiens persécutés, de chrétiens confrontés à la torture, voire à la mort, à cause de leur foi, que ressentez-vous ? Je ne sais pas pour vous, mais la colère est ma première réaction naturelle, pourtant ce n'est pas celle que Jésus nous a enseignée.

Ce n'est pas la réponse que Jésus nous a donnée en exemple, et ce n'est pas la réponse que, grâce à sa puissance, il veut nous donner. C’est seulement par sa puissance que je peux réagir différemment. Quelle est la cinquième chose à apprendre pour gérer le rejet des autres ? La cinquième chose à faire, nous dit Jésus, est de répondre avec compassion. Et la seule façon d'y parvenir est par la compassion de Jésus. Au moment même où Jésus allait être mis sur la croix, il s’est écrié : « Père, pardonne-leur. » Voilà le genre de compassion que nous sommes appelés à manifester sincèrement face au rejet des autres, quelle que soit la nature et la violence de ce rejet. Jésus dit à son Père du ciel : « Ils ne savent pas ce qu’ils font. » Voilà pourquoi ceux qui rejettent les chrétiens et leur font violence agissent comme ils le font. Ils ne se rendent pas compte à quel point ils offensent Dieu et se privent de sa bonté. Ils n’ont pas conscience de leur culpabilité. À présent, parce que Jésus est venu et nous a parlé, nous n’avons aucune excuse, et le mal que nous faisons est coupable. Or, Jésus ne dit pas ici que ceux qui le rejettent n'auront pas à payer pour leurs péchés lorsqu'il dit : « Si je n'étais pas venu, ils ne seraient pas coupables de péché. » Il dit qu'ils n'auraient pas connu leur culpabilité. « Mais maintenant que je suis venu », dit-il, ils connaissent leur culpabilité et n'ont absolument aucune excuse. Et c'est un motif de compassion.

Durant son séjour sur la terre, Jésus a beaucoup parlé et a accompli beaucoup de choses merveilleuses visibles aux yeux de tous ceux qui ont continué à le rejeter. Ses disciples ont à leur tour parlé et accompli de nombreux miracles après la résurrection de leur Sauveur et Seigneur. Nous disposons depuis de nombreux siècles des écrits du Nouveau Testament. Ceux qui continuent de détester Jésus, et détestent aussi ceux qui le suivent et proclament son nom, n’ont donc aucune excuse. S’ils ne retournent pas à Dieu avant leur mort ils passeront l’éternité séparés de lui.

Lorsque nous enseignons et œuvrons au nom de Jésus, la vérité est que ceux auxquels nous nous adressons répondent à Jésus. Ce n’est pas à nous qu’ils répondent. Ils ne répondent pas tant à nous qu'à son nom puissant, à la personne pour laquelle nous vivons, à celle dont nous dépendons. Notre rôle est de ne pas nous en offusquer, et de nous effacer. Nous nous concentrons sur Christ et non pas sur nous. C’est en son nom que nous parlons, pas le nôtre. Que faisons-nous donc lorsque ce que nous disons et faisons au nom de Jésus est rejeté ? Nous faisons la sixième chose que Jésus nous demande de faire en admettant que ceux qui détestent Jésus le déteste sans raison comme nous le lisons au verset 25 de notre chapitre : « C'est ainsi que s'accomplit la parole écrite dans leur loi : Ils m'ont détesté sans raison. » Nous ne cherchons pas à connaître la raison de leur refus. Si nous avons parlé et agi conformément à sa parole, Jésus nous dit que nous ne sommes pas responsables de leur rejet. Ne cherchons donc pas les raisons de tout rejet de Jésus-Christ, il n’y en a pas. Ce ne doit pas être une surprise pour nous, car déjà la loi de l’Ancien Testament avait prédit leur réaction. Parfois nous nous culpabilisons et nous disons que si nous avions mieux communiqué, mieux parlé, ceux auxquels nous parlons seraient convaincus. Parfois, il est inutile d’insister, car ce n’est pas nous qui pouvons convaincre les autres, mais le Saint Esprit, qui nous laisse libres de répondre favorablement à l’appel à le suivre ou de répondre négativement : certains haïssent Jésus sans raison réelle, et décident résolument de rester séparés de lui. Alors ils porteront toutes sortes de fausses accusations contre Jésus et contre nous, qui ne sont tout simplement pas vraies. Aux origines de l’Église, beaucoup d’incroyants accusaient les chrétiens de vouloir renverser le pouvoir romain en place. Parce que les chrétiens célébraient la mort de Christ en partageant du pain et du vin en rappelant les paroles de Jésus, « ceci est mon corps », il étaient considérés comme des cannibales ! Les gens invoquent toutes sortes de raisons pour refuser de croire à la grâce divine et de changer de vie. N’en soyons pas surpris car les Écritures nous en avertissent.

Voyez-vous, si je ne veux pas croire en Jésus parce que je veux continuer à vivre comme je le fais maintenant, et je vais inventer toutes sortes de raisons pour ne pas croire. Alors, n'essayez pas de comprendre la raison des rejets que vous subissez. Donnez des réponses raisonnées, mais n'essayez pas de comprendre la raison de votre rejet.

Il y a, dans notre passage, une septième chose passionnante à faire lorsque nous faisons face à quelqu'un qui rejette Jésus. Nous avons évoqué jusqu’ici certains des aspects peut-être les plus négatifs de cette situation. Mais ici, ce que nous devons faire est positif ! Nous lisons ceci, aux versets 26 et 27 de notre chapitre : « Quand sera venu le défenseur que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de la vérité qui vient du Père, il rendra témoignage de moi. Et vous aussi, vous me rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi depuis le début. » Voyez-vous, la septième chose que je fais face au rejet, c'est de faire confiance au Saint-Esprit. Je ne suis pas seul dans cette situation. Je n'essaie pas de convaincre les autres, ni de compromettre ce que je dis, ni de les empêcher de rejeter le message de Jésus-Christ. Je laisse l’Esprit de Dieu œuvrer dans leur vie. Je peux faire entièrement confiance à l'œuvre de l'Esprit de Dieu. Je rends témoignage de Jésus, tout comme le Saint-Esprit rend témoignage de lui. Lorsque je parle aux autres avec foi et fidèlement à sa Parole, l’Esprit de Dieu agit par moi et en moi. C’est comme si je le laissais parler par mon moyen. C’est l’Esprit qui convainc, pas moi. C’est lui qui agit dans le cœur des autres. Et ceux qui sont réceptifs à la parole que je proclame sont convaincus par le Saint-Esprit. Ce n'est pas une question de compétence. C’est l’Esprit de Dieu qui finit par convaincre de croire.

Et lorsque je témoigne de ma foi, lorsque je parle aux autres de la présence de Jésus dans ma vie, je ne suis jamais seul. L'Esprit de Dieu est toujours là. Rappelons-nous qu’il est notre ‘conseiller’. C’est toujours à lui que nous faisons appel pour savoir ce que nous devons dire lorsque nous témoignons aux autres de notre foi en Christ. Nous en parlerons davantage au cours de notre étude du prochain chapitre, le chapitre 16 de l’évangile selon Jean. Lorsque nous sommes rejetés à cause de notre foi, le moyen de faire face est de ne jamais affronter ce rejet seul, mais en faisant appel à l’Esprit saint qui nous guide. Faisons-lui confiance !

Aux versets 26 et 27 de notre chapitre, nous lisons la huitième chose que nous devons faire lorsque nous faisons face au rejet des autres : nous ne nous lassons pas de parler de notre foi, et continuons à témoigner et à parler de Jésus. La huitième chose à faire face au rejet pour votre foi est de continuer à parler de notre foi, de dire la vérité sur Jésus. Nous devons témoigner, particulièrement en temps de rejet et de persécution. Les périodes de persécution sont aussi des périodes de proclamation. Et une persécution sans témoignage clair est une persécution vaine. Il existe un lien étroit entre le témoignage du Saint-Esprit et notre témoignage. Lorsque vous êtes rejeté à cause de votre foi, de votre confiance en Jésus, et qu'à ce moment-là, vous faites clairement savoir aux autres : « Je continue à faire confiance à Jésus, il n'y a pas de plus grand témoignage, » les gens de votre entourage remarqueront inévitablement ce qui se passe dans votre vie et qu'ils n'auraient jamais remarqué autrement.

L’Esprit rend témoigne de Jésus, et nous aussi nous lui rendons témoignage. L’Esprit est à l’œuvre en nous et, grâce à ce témoignage, Dieu est à l'œuvre dans la vie de ceux à qui nous parlons de lui.

La Bible nous dit ici, dans la dernière partie de Jean chapitre 15, que nous allons parfois être confrontés au rejet de notre foi. Si vous rêvez de vivre dans le monde actuel, dans ce système mondial, avec votre foi, et croire que vous serez aimés et appréciés de tous, sans résistance, comme dans un monde parfait, abandonnez ce rêve et remplacez-le par la vision d'un témoignage, même au milieu du rejet et de la persécution. Votre témoignage permettra aux autres de se rendre compte que, dans le monde actuel, Dieu peut faire une réelle différence dans nos vies. Votre témoignage permettra à certains de se réveiller et de voir la lumière. Votre témoignage incitera certains à prendre une décision pour l'éternité, en établissant une relation vivante avec Jésus-Christ.

Voyez-vous, nous pouvons répondre à la haine de ce monde de trois manières, et les deux premières ne fonctionnent pas. Jésus nous dit qu'elles ne fonctionnent pas.

Nous pouvons répondre à la haine du monde actuel en nous fondant dans la masse, en essayant de ressembler aux autres, mais ce n’est pas la voie à suivre, car nous sommes la lumière du monde, nous sommes le sel. Nous ne pouvons pas ressembler à ce que nous ne sommes pas. Christ nous a transformés, soyons en fiers, et confessons humblement mais ouvertement notre foi.

Nous pourrions aussi réagir à la haine du monde en ripostant, en utilisant les mêmes méthodes que le monde, mais à quoi cela servirait-il ? Ce serait trahir notre foi. Jésus nous demande de réagir en disant la vérité avec compassion. Continuons à dire la vérité à son sujet, car c'est ce qui va changer des vies. C'est ce qui va changer des vies pour l'éternité.

Alors que nous terminons notre survol du chapitre 15 de l’évangile selon Jean, parlons à Dieu des vérités que nous avons apprises ensemble dans ce chapitre. En parlant au Seigneur aujourd'hui, disons-lui simplement : « Seigneur Jésus, je confesse que je ne suis qu’un sarment, un sarment qui demeure attaché à toi, le cep ; un sarment qui demeure dans ta Parole, dans ton amour et dans la joie que toi seul peut donner ; un sarment qui subira le rejet du monde actuel, mais pas de toi, qui ne nous rejettes jamais. Je suis un sarment qui portera beaucoup de fruit en demeurant en toi, le fruit de l'amour pour toi et pour les autres. Alors, Seigneur Jésus, aujourd'hui, je renouvelle mon engagement envers toi, celui de t'aimer et de parler de toi autour de moi. Montre-moi comment. Montre-moi ce que je dois faire. Donne-moi ta sagesse pour que je puisse parler de toi avec conviction sans crainte d’être rejeté. C’est en ton nom que je te le demande, amen. »

Rejoignez-nous donc la semaine prochaine pour poursuivre notre étude de l'évangile selon Jean. Nous étudierons ensemble le chapitre 16 de son livre.