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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au deuxième jour de notre étude du chapitre 15, et nous examinerons ensemble les versets 4 à 6 de ce chapitre.
Nous avons commencé hier notre étude en nous rappelant une simple vérité que Jésus nous enseigne : Dieu est le vigneron, Jésus est le cep, nous sommes les sarments. Et nous avons parlé hier du fait que les sarments doivent être taillés. Outre le fait que nous soyons taillés régulièrement, que doit faire un sarment ?
Quelle est la fonction principale d'un sarment ? Jean nous rapporte au chapitre 15, versets quatre à six, ce que Jésus nous dit à ce propos : « Demeurez en moi et je demeurerai en vous. Le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans rester attaché au cep; il en va de même pour vous si vous ne demeurez pas en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent. »
Que dois-je faire en tant que sarment ? Quelle est ma tâche principale ? Eh bien, je dois tout simplement demeurer en Christ. Le verbe « demeurer », apparaît 10 fois dans les 10 premiers versets de notre chapitre, quatre fois rien qu’au verset 4 ! Jésus ne peut pas insister davantage ! À votre avis, de quoi Jésus veut-il que nous nous souvenions ? Il veut que nous demeurions en lui. Et demeurer en lui, qu'est-ce que cela signifie ?
Nous parlons en fait du cep et des sarments. Demeurer, c'est rester attaché. Restez attachés à moi à 100 %, nous dit Jésus, car le sarment a besoin du cep en permanence. Voilà qui paraît bien simple, tellement simple que parfois nous ne comprenons pas vraiment ce que Jésus veut dire. Nous résistons. Nous n’aimons pas vraiment dépendre de quelqu’un d’autre. Nous croyons pouvoir nous en sortir par nous-même. Ce que Jésus nous demande est pourtant la clé de notre croissance dans la foi. Mais quand on ne sait pas que faire, quand on se sent découragé, que fait-on ? On demeure en Christ. Quand on est certain des prochaines étapes qu’on doit franchir, quand on se sent victorieux dans la vie, que fait-on ? On demeure en Christ. Dans ces versets, Jésus parle de porter du fruit, mais je veux que vous compreniez qu'il ne nous commande pas de porter du fruit. Nulle part, il ne nous commande de porter du fruit. Il nous ordonne de demeurer en lui. C’est le fait de demeurer en lui qui a pour résultat de porter du fruit. Nous ne portons pas du fruit pour demeurer en Jésus. Si nous demeurons en lui, nous porterons du fruit à coup sûr. Et Jésus prend le temps de le dire le plus clairement possible.
Jésus nous dit : « Vous ne pouvez porter du fruit si vous ne demeurez pas en moi. » Il nous dit : « Vous porterez du fruit, beaucoup de fruit, si vous demeurez en moi. » Il nous dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » Il nous dit : « Si vous demeurez en moi, alors vous pouvez faire tout ce que je vous demande d’accomplir. » Jésus nous dit enfin : « Si vous ne demeurez pas en moi, vous êtes semblables à un sarment inutile qui sera brûlé au feu. »
Quand on parle de fécondité, on observe les gens qui nous entourent, et on pourrait penser : « Je connais des gens qui ne sont pas croyants. Ils ne font pas confiance en Christ et pourtant ils semblent accomplir de grandes choses. Il se passe des choses importantes dans leur vie. Ne vivent-ils pas une vie fructueuse ? »
Eh bien, pas selon la définition de Jésus. Voyez-vous, être fructueux, ce n'est pas seulement accomplir de belles choses, des choses que les autres admirent, ni même faire de bonnes choses. Le fruit dont Jésus parle ici est un fruit qui durera, un fruit qui durera non seulement ici-bas, mais aussi dans l’éternité, un fuit que je porterai pour toujours, que j’emporterai avec moi, un fruit qui fait de moi la personne que je suis devenue parce que je suis resté attaché à Jésus-Christ. Et Jésus dit ici qu'un sarment qui ne porte pas de fruit durable, ne sert à rien. C’est ce qu’il dit aussi à propos du sel qui perd sa saveur dans son sermon sur la montagne que nous lisons dans l’évangile selon Matthieu : « si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors et piétiné par les hommes. » Comprenons bien que Jésus parle ici de la persévérance, et de ce qu’elle signifie dans chacune de nos vies. Prenons donc un moment pour revoir ce que Jésus nous dit ici : c’est en lui, et en lui seul que se trouve la vraie vie, la vie éternelle. Cette vie-là, nous l’obtenons dès que nous décidons d’appartenir à Jésus-Christ. Nous sommes comme des sarments attachés au cep et nous demeurons dès lors fermement attachés à lui. Jésus a réduit le sens de demeurer en lui à sa signification la plus simple : pour demeurer en lui, il suffit d’intégrer sa parole dans notre vie. Nous tirons notre vie de sa parole. De même que le sarment ne peut absolument pas vivre une fois détaché du cep, de même aucun croyant ne peut recevoir la vie éternelle sans demeurer en Christ jusqu’à la fin de sa vie. Rejeter la Parole de Dieu, refuser de la suivre, c’est se détacher de lui, vivre sans lui. Jésus ne nous demande rien d’autre. Tout ce que nous pensons, tout ce que nous faisons, nous le faisons pour lui. Nous intégrons sa parole dans notre vie. Voyez-vous, lorsque vous écoutez ces études Dieu au quotidien, l’important n’est pas que vous étudiez la Bible pour que cela vous procure un sentiment de bien-être spirituel, mais c’est pour que cela provoque en vous le besoin de demeurer toujours davantage en Christ, car c’est en lui que se trouve la vraie vie. L’étude de la Bible en elle-même ne fait pas de nous des chrétiens plus spirituels, plus proches de Dieu. C’est seulement lorsque nous appliquons les paroles de Jésus que nous lisons dans les Écritures que nous nous attachons de plus en plus à lui. Nous le verrons tout au long de notre étude du chapitre 15 de notre évangile. Nous allons découvrir qu’il y a un lien très étroit entre le fait de demeurer en Jésus-Christ et celui d’aimer. Demeurer en lui, c’est demeurer dans son amour. Demeurer en Jésus-Christ n’engage pas que notre intellect. Demeurer en lui engage notre être tout entier. Nous verrons aussi en plus de détail ce qu’il nous dit aux versets suivants : « Tout comme le Père m'a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. » Jésus poursuit et dit : « Voici mon commandement: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »
Écoutez bien ceci : si nous mettons en pratique le commandement que Jésus nous a donné, nous demeurerons en lui, nous demeurerons dans son amour. Et quel est le commandement que Jésus nous a donné pour que nous ayons la force de demeurer en lui en permanence ? C'est le commandement d'aimer, de nous aimer les uns les autres en réponse à son amour pour nous. Sans amour, dit Jésus, il est impossible de rester attaché à la puissance et à la présence de Jésus dans notre vie quotidienne. Et avec l'amour, avec l'amour pour Dieu et l'amour pour les autres qui en résulte, Jésus garantit ce lien intime avec lui. Répétons-le : demeurer en Jésus-Christ, c’est demeurer dans son amour, demeurer dans son amour se traduit pas notre amour les uns pour les autres. L’amour et l’appartenance à Dieu sont intimement liés, l’un ne va pas sans l’autre.
Voyez-vous, c’est en demeurant ensemble en Christ qu’un couple chrétien peut l’honorer et porter du fruit. C’est en dépendant totalement de lui que le couple peut développer son union et faire rayonner son amour autour de lui, et peut aussi le transmettre à leurs enfants et autour d’eux. Il en va de même pour notre travail, dans nos relations avec nos collègues, nos patrons, nos clients, nos amitiés. Pour aimer les autres et pour s’aimer soit même comme Dieu veut que nous aimions, nous devons demeurer en Christ. Notre attachement à lui dépend de notre amour. Et c’est Jésus-Christ qui garantit ce lien unique que nous pouvons avoir les uns avec les autres. Portons donc du fruit pour Jésus-Christ ! Ce fruit n’a rien à voir avec la reconnaissance ou la notoriété qui pourraient résulter de nos ‘bonnes œuvres’, il n’a rien à voir avec des réussites passagères. Ce fruit a un véritable impact éternel et apporte une joie sans fin.
En terminant notre étude aujourd’hui, prions ensemble notre Seigneur, lui qui nous fait porter du fruit : « Seigneur notre Dieu, c’est toi qui es la vie et qui nous donnes la vie. Nous avons décidé de nous attacher à toi et de demeurer en toi parce que nous t’aimons. Demeure en nous, nous te prions fermement. Toi qui nous a révélé et démontré ton amour immense pour nous, remplis-nous par ton Esprit de cet amour qui nous fait vivre. Permets que nous désirions t’aimer de plus en plus, en montrant sans réserve ton amour pour nous auprès des autres. Reprends-nous chaque fois que nous sommes tentés de dépendre de nous-mêmes, chaque fois que nous sommes tentés de t’oublier, en oubliant d’agir en faveur de ceux qui nous entourent, en nous désintéressant de leurs difficultés, en ne répondant pas avec amour et compréhension lorsque les autres nous offensent. Nous ne pouvons pas porter du fruit par nous-mêmes, pourtant nous croyons pouvoir nous débrouiller sans toi en ne recherchant pas ton aide dans tout ce que nous faisons. Pardonne nos manquements, nous te prions sincèrement. Nous te remercions de nous accepter tels que nous sommes, nous te sommes reconnaissants de nous éprouver pour que nous portions encore plus de fruit. Merci, Seigneur, de ne pas nous priver de ta présence, de ne pas arracher le faible sarment que nous sommes, mais de continuer à nous faire croître. Demeure en nous Seigneur pour que nous demeurions encore plus en toi. Remplis-nous de ton Esprit pour que nous soyons toujours plus attachés à toi. C’est au nom de Jésus-Christ que nous t’apportons notre prière, amen. »
Rejoignez-nous demain. Nous allons examiner dans plus de détail les versets 7 à 9 dont nous avons brièvement parlé et poursuivrons ensemble notre réflexion sur les versets 10 à 17 du chapitre 15 de l’évangile selon Jean.