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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au troisième jour de notre survol du chapitre 15 et, aujourd'hui, nous concentrerons notre réflexion sur les versets 7 à 17. Vous vous souvenez qu’hier nous avons insisté sur le commandement de Jésus de demeurer en lui, comme le sarment demeure attaché au cep. Nous allons apporter aujourd'hui quelques précisions sur ce que signifie ‘demeurer’ en lui. Jésus voulait que nous comprenions bien cela et, poursuivant sur ce qu'il a dit à propos du cep et des sarments, il nous donne des exemples précis de ce en quoi nous demeurons lorsque nous demeurons en lui. Dieu ne veut pas que nous produisions des résultats dans nos vies, il veut que nous produisions du fruit, que nous portions du fruit. Il s’agit d’une vie différente. Ce n'est pas une vie vécue uniquement pour impressionner les gens qui nous entourent. C'est une vie vécue pour l'éternité. Ce n’est pas une vie d’indépendance, c’est une vie qui dépend entièrement de Dieu. Le genre de vie que Jésus nous propose se fonde sur ses paroles, son amour et sa joie. Quand je comprends la place de ses paroles, de son amour et de sa joie dans ma vie, cela me donne le courage et la force de demeurer en lui. Voici les paroles de Jésus que nous lisons aux versets 7 et 8 de notre chapitre : « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Ce qui manifeste la gloire de mon Père, c'est que vous portiez beaucoup de fruit. Vous serez alors vraiment mes disciples. » Il est intéressant de constater à quel point, dans les propos de Jésus, la prière et les promesses sont toujours liées. Jésus nous commande ici de prier ; il nous promet en même temps que nous porterons beaucoup de fruit. En lisant cela, je me rends compte que je ne veux pas vivre une vie d’actions et de résultats. Je veux vivre une vie de prière et de fécondité, une vie de demande et de dépendance. Voilà en quoi la vie chrétienne est si différente de la vie sans Christ. Quand je prie comme il me le demande, quand j’observe ce qu’il veut que je fasse, mes prières sont exaucées, car je lui demande ce qu’il veut m’accorder : « Dieu est glorifié, je porte beaucoup de fruit, et les autres voient que je suis disciple de Jésus ». Jésus nous dit : « Vous demanderez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Mais comment en arriver à ce point dans ma vie où mes demandes portent du fruit ? Eh bien, cela commence par l’observation d’une condition formelle : « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous. » Certains, et même beaucoup, n’en tiennent pas compte. Ils veulent simplement demander ce qu’ils veulent obtenir. Or, il nous faut commencer par suivre l’enseignement de Jésus. Alors, nous désirerons ce qu’il désire pour nous, et nous le lui demanderons. Dieu n’est pas une machine à sous qui distribue tout ce que nous voulons avoir. Il sait ce dont nous avons besoin. Plus nous demeurons en lui, plus nous savons ce dont nous avons besoin, mieux nous le demanderons et c’est ainsi que nous l’obtiendrons. Si je veux que mes prières soient exaucées plus souvent, je dois prier plus souvent les prières qui correspondent au cœur de Dieu. Et comment faire ? Je demeure en lui et je laisse ses paroles demeurer en moi.
Ses paroles se trouvent dans la Bible, les saintes Écritures qu'il nous a enseignées, les paroles même que nous étudions en ce moment et qui se trouvent dans l’évangile selon Jean. Lorsque je laisse les paroles de Jésus pénétrer mon cœur, lorsque je laisse le caractère, les valeurs et l'importance de Jésus me pénétrer jusqu’au plus profond de moi, cela me permet de demeurer en lui d'une manière unique et incomparable. « Demeurez en moi, nous rappelle-t-il. Que mes paroles demeurent en vous. » Si je veux demeurer en Christ, je dois laisser ses paroles faire partie de ma vie quotidienne et ne pas me contenter de les lire ; il me faut réfléchir à la manière dont je peux les vivre. Laissons donc les paroles de Jésus nous pénétrer, pour qu’elles puissent demeurer en nous !
C'est en partie ce que signifie demeurer en Christ. Jésus dit aussi que si je veux demeurer en lui, je dois comprendre ce que signifie demeurer dans son amour, comme nous l’avons vu hier en lisant les versets 9 et 10 de notre chapitre : « Tout comme le Père m'a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. » Ayons confiance en cela. Si nous voulons rester attachés au cep, vous devons reconnaître combien Jésus nous aime et combien son amour pour nous est profond. Mais comment rester profondément attaché à l'amour du Christ dans ma vie ? Le verset 10 de notre chapitre est très intéressant. Jésus dit : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. » Plus je m’attache à Christ, plus je peux vivre de son amour. Il ne s’agit pas de sentiment d’amour, mais d’actes d’amour dans ma propre vie. Lorsque je lui fais suffisamment confiance pour obéir à ses commandements, cela me lie à son amour d'une manière que je ne comprends pas pleinement, mais qui est très profonde et qui me permet de rester attaché à lui. Comment demeurer dans son amour ? J'obéis à Jésus comme Jésus a obéi à Dieu le Père. Je lui obéis par la foi : « Demeurez en moi. Obéissez à mes commandements comme j'ai obéi à mon Père, et alors vous demeurerez dans mon amour. »
Je ne parle pas ici de ma propre conception de l'obéissance, ni de la vôtre, qui peut être irréfléchie, motivée par la culpabilité ou la peur. Non, je parle de la conception de l'obéissance de Jésus. Selon les paroles de Jésus, l’obéissance est un joli mot. Il ne s’agit pas d’appliquer des règles précises, d’obéir à des ordres exigeants. L’obéissance commence par une relation, une relation progressive avec Dieu, qui naît de la confiance et de l’amour. Quand on aime Dieu, on veut lui plaire, et c’est délibérément qu’on lui obéit : c’est pour notre bien et celui des autres qu’on suit ses voies. D’autant qu’on ne le suit pas de manière isolée. Rappelons-nous que Jésus est notre bon berger, qui nous tient dans sa main et nous . Rappelons-nous aussi que Dieu le Père nous tient dans sa main et nous protège du mal.
Quand Dieu me dit comment vivre la vie qu'il m’a donné à vivre, il me montre comment la vivre, et je le fais parce que je sais qu'il m'aime. Quand je le fais parce que je sais qu'il m'aime, je reste attaché à son amour et je découvre combien plus profondément il m'aime. Obéir à la parole de Dieu c’est demeurer en Christ.
Obéir à Dieu c’est demeurer en lui, et le faire c’est participer à sa joie, comme le verset 11 de notre chapitre le précise : « Je vous ai dit cela afin que ma joie demeure en vous et que votre joie soit complète. » Voyez-vous, quand Jésus a prononcé ces paroles, il savait qu'il allait être crucifié le lendemain. Eh bien, à la veille de sa mort sur la croix, le voici qui parle de sa joie. Jésus avait une joie qui pouvait résister à l’atrocité de la croix. Pour lui mourir comme il allait mourir troublait son cœur, et il savait que l’angoisse le saisirait, mais cette tristesse et la perspective de son agonie sur la croix n’ont jamais ôté sa joie profonde, car il savait pourquoi il allait mourir ainsi ; il pensait aux multiples bienfaits que sa mort allait susciter. Voilà pourquoi il voulait que la joie de ses disciples soit parfaite. Seule sa mort sur la croix pourrait sauver ceux qui étaient perdus. Et après sa mort, des milliards et des milliards de personnes recevront le salut et vivront éternellement en sa présence et celle de son Père. Grâce à son œuvre, le Saint-Esprit habitera chacun de ceux qui lui appartiendront ! Nous ne pouvons donc pas être véritablement en Christ si nous vivons sans la joie qu’il nous procure, et qu’il veut nous donner en abondance, jusqu’à atteindre la perfection. Rappelons-nous ce magnifique passage de l’épître aux Hébreux, au chapitre 12, verset 2 : « Rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance l'épreuve qui nous est proposée. Faisons-le en gardant les regards sur Jésus, qui fait naître la foi et la mène à la perfection. En échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix en méprisant la honte qui s’y attachait et il s’est assis à la droite du trône de Dieu. »
Il nous arrive de perdre tout sentiment de joie lorsque nous traversons une épreuve, et nous nous demandons souvent comment nous pouvons vivre dans la joie malgré nos souffrances et au travers de nos difficultés, comme le Seigneur nous le demande. Pourtant, c’est bien ce que Jésus veut pour nous. Sa joie était parfaite dans l’adversité et la souffrance. Être dans la joie ne veut pas dire avoir constamment un sourire béat aux lèvres, ou faire comme si les épreuves ne nous atteignaient pas réellement et n’avaient aucun effet sur nous. Nous savons combien les apôtres persécutés souffraient aux mains de leurs opposants et en étaient attristés, combien ils avaient mal. Ils n’étaient pas stoïques, et ont échappé plusieurs fois à la mort. Beaucoup d’entre eux ont succombé à leurs souffrances tragiques, mais ils sont tous morts en gardant la joie du Christ en eux. Parce que la joie que Dieu nous donne ne peut pas nous être enlevée. La joie de notre communion avec Dieu demeure quelles que soient les heures tristes que nous devons vivre et subir. Il ne sert à rien de sourire dans la souffrance. Quand on a mal il est quasiment impossible de ne pas grincer des dents et d’exprimer la douleur que nous vivons. Jésus a crié de douleur sur la croix. Il a souffert l’abandon de son Père qui ne pouvait pas supporter la laideur des péchés du monde que son Fils prenait sur lui. Il a certes échangé sa joie sereine auprès du Père pour un temps, mais elle a pu rester parfaite sur terre, parce qu’il offrait sa vie dans un but précis, celui de ramener au Père tous ceux qui lui appartenaient et lui appartiendraient un jour. Voilà pourquoi les apôtres, et Paul en particulier, nous invitent à rester toujours dans la joie quels que soient les moments éprouvants que nous traversons. Faisons donc écho à cet appel pressant : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur! Je le répète: réjouissez-vous! » Car notre joie ne dépend pas de nos circonstances, mais de la relation que nous entretenons avec Christ. Notre joie repose sur la sécurité de son amour pour nous. Elle repose sur la sécurité du fait qu'il nous connaît, qu'il a un plan pour notre vie. Elle repose sur la sécurité du ciel et de l’éternité que nous allons vivre avec lui. Elle repose sur la sécurité des choses sur lesquelles nous pouvons nous reposer quoi qu'il nous arrive. Cette joie que nous recevons de Jésus-Christ grandit peu à peu en nous. C’est un des fruits de l’Esprit au même titre que l’amour et la paix. Ce fruit ne périt jamais parce que l’Esprit de Dieu le fait mûrir chaque jour nous avec patience et sans jamais nous abandonner.
Après avoir insisté sur la joie que lui seul peut nous donner, Jésus reprend son propos sur l’amour, comme nous le lisons aux versets 12 à 17 de notre chapitre dans lesquels Jésus nous dit : « Voici mon commandement: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son seigneur, mais je vous ai appelés amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père. Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et je vous ai établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure. Alors, ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres. »
Tout commence par le choix souverain de Dieu. Il nous nous enlève pas notre libre arbitre, mais c’est bien lui qui nous choisit, pas nous. Cela devrait nous remplir de confiance et de joie, parce que notre avenir dépend entièrement de lui. Nous nous soumettons à sa volonté, nous répondons favorablement à son choix, et c’est grâce à lui que nous pouvons le faire. Mais en le faisant, nous sommes devenus des amis de Dieu. Pourquoi ? Parce qu’il a décidé de donner sa vie pour nous. On ne donne sa vie que pour ses amis. Jésus ne nous considère donc pas comme des serviteurs serviles qui n’ont pas de choix. Non, il a fait de nous ses amis, et en retour, nous faisons ce qu’il nous commande par amour pour lui. Jésus nous aime suffisamment pour nous choisir. Et nous lui appartenons une fois pour toutes lorsque, à notre tour, nous nous aimons les uns les autres. Tous ceux qui appartiennent à Dieu n’ont pas d’autre option : ils choisissent de s’aimer les uns les autres volontairement, résolument, et avec engouement.
Terminons donc notre étude aujourd’hui en confessant à notre Dieu notre amour pour lui et en lui demandant de nous aider à aimer comme il nous a aimés : « Seigneur notre Dieu, nous confessons humblement que ce n’est pas nous qui t’avons choisi, mais toi. Sans ton propre choix, nous ne pourrions pas t’appartenir, et vivre par ton Esprit dans l’amour, la joie et l’obéissance. C’est grâce à toi que nous avons décidé de t’aimer et d’aimer les autres. Permets que nous grandissions dans l’amour pour tous les croyants que nous rencontrons, comme pour tous ceux qui ne t’appartiennent pas encore et que nous voulons aider à te découvrir et accepter. Seigneur, nous avons besoin de toi pour nous guider et vivre dans la joie de savoir que tu nous aimes et que tu nous as sauvés pour que cette joie devienne parfaite comme la tienne, en servant les autres et en vivant en communion étroite avec toi. Merci Seigneur de nous combler de ta joie quelles que soient les circonstances que nous traversons. Merci pour la joie authentique que seul toi peut nous donner. Nous portons nos regards vers toi dans l’adoration la plus profonde, dans l’admiration la plus respectueuse, dans l’espérance certaine et dans la foi sereine. Merci pour cette assurance, et merci de nous avoir choisis alors qu’aucun de nous le mérite. Accepte notre louange, notre adoration et notre humble reconnaissance au nom de Jésus, amen.
Rejoignez-nous demain. Nous étudierons ensemble les versets 18 à 27 et verrons qu’après avoir parlé longuement de son amour pour nous et de notre amour des uns pour les autres, Jésus nous avertit des lourdes conséquences que peut générer notre amour sans réserve pour lui.