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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au troisième jour de notre survol du chapitre 16 et, aujourd'hui, nous allons aborder le sujet de la joie. Jésus va en parler.
Pour commencer, laissez-moi vous demander : lequel de ces mots, selon vous, décrirait le chrétien typique d'aujourd'hui ou votre vie typique ? Je vous donne une liste de huit mots : Inquiet, sûr de soi, tendu, paisible, sous pression, accablé, stressé, joyeux. Je crains que beaucoup d'entre nous ne vivent davantage dans l'inquiétude, sous pression et accablés que dans la vie sûre, paisible et joyeuse que Dieu désire pour nous. Voyez-vous, ce qui rend la vie passionnante, ce ne sont pas les événements de notre journée. Ce n'est pas l'argent que nous avons dans notre compte en banque. Ce qui rend notre vie passionnante, c'est la joie qui réside dans notre cœur. Si vous ne ressentez pas de joie face aux événements de la journée ou aux ressources que Dieu a mises à votre disposition, votre vie ne sera pas épanouie, peu importe vos ressources et votre emploi du temps chargé. Et il y a des gens, vous les avez sûrement rencontrés, qui vivent chaque jour avec beaucoup d’enthousiasme, tandis que d'autres affrontent les journées les plus exaltantes avec seulement anxiété ou apathie. Or, c'est la joie qui fait la différence. C'est la joie qui suscite un enthousiasme sincère. C'est une joie qui ne déçoit pas et ne disparaît pas de nos vies.
Cette joie, c'est la joie de Jésus, celle qu’il nous a promise. Si vous avez déjà vécu dans votre vie de croyant en Jésus-Christ des périodes de tension intense, vous vous rendez compte que vous avez besoin de quelque chose qui manque dans votre vie. Eh bien, Jésus comprend qu'il y a des choses qui manquent dans nos vies. Il comprend que nos circonstances ne se déroulent pas toujours comme nous le souhaitons. Mais, même au milieu des situations qui nous préoccupent ou nous accablent, Jésus nous parle de joie, de la vraie joie. Écoutons ce qu'il a dit à ses disciples la veille de sa mort, aux versets 16 à 18 du chapitre 16 de notre évangile : « ‘Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et puis encore un peu de temps et vous me reverrez, [parce que je vais auprès du Père].’ Alors quelques-uns de ses disciples se dirent entre eux: ‘Que veut-il nous dire par: ‘Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et puis encore un peu de temps et vous me reverrez’ et: ‘Parce que je vais auprès du Père’?’ Ils disaient donc: ‘Que signifie ce qu'il dit: ‘Encore un peu de temps’? Nous ne savons pas de quoi il parle.’ »
Nous allons examiner ensemble le processus de la joie de Dieu au cours des prochains jours, un processus en trois étapes dont Jésus parle dans ce passage que nous venons de lire. Or, ce processus n'est pas aussi simple que le mot « processus » pourrait le laisser entendre. Cela ne se produit pas toujours dans le même laps de temps comme on pourrait le penser. Les étapes ne se déroulent pas de la même manière, certaines prennent plus de temps pour être franchies que d’autres, mais on passe toujours par ces trois étapes pour vivre la joie unique que Dieu nous offre. La première étape de ce processus est celle que les disciples traversaient alors qu’ils écoutaient l’enseignement de Jésus sur le chemin vers Golgotha. C’est l’étape de la confusion, celle où nous rencontrons des problèmes qui nous paraissent insolubles. L’apôtre Paul, au chapitre 5 de sa lettre aux Romains, et l’apôtre Jacques, au chapitre 1 de sa lettre, nous en parlent. La première étape du processus de joie que Dieu veut nous offrir se déroule souvent dans un contexte de confusion. Ce qui se passe à un moment donné de notre vie semble tout simplement n’avoir aucun sens.
Dans notre passage, Jésus annonce aux disciples qu’il va les quitter, mais ils ne comprennent pas ce qu’il veut dire et, dans leur tristesse, ils en sont tout confus.
« Nous ne comprenons pas, » lui disent-ils. « Pourquoi dois-tu partir ? » Voyez-vous, nous avons tous tendance à dépendre des choses auxquelles nous pouvons nous accrocher pour trouver la joie. Et lorsque Dieu permet qu'une de ces choses nous soit enlevée, notre première réaction est presque toujours la confusion. « Seigneur, pourquoi fais-tu cela ? Puisque tu es venu parmi nous pour instaurer ton règne, comment peux-tu nous quitter maintenant, comment peux-tu nous parler de ta mort, de trahison ? Comment peux-tu nous enlever notre espoir le plus cher ? »
En fait, si vous lisez les évangiles, vous découvrirez que les disciples de Jésus étaient souvent confus. Je ne sais pas pour vous mais, étrangement, je trouve cela encourageant, parce que je me rends compte que la confusion fait partie du processus de la vie. Nous sommes tous parfois confus. Que de fois disons-nous : « Que fait Dieu ? Pourquoi permet-il cela ? Pourquoi cela m’arrive-t-il ? » Alors, quand vous êtes confus, que faire ? Nous devrions faire ce que les disciples finissent par faire ici. Lorsque vous êtes confus, pour nourrir votre joie dans un moment de confusion, posez une question à Jésus. Demandez à Jésus ce qui se passe. La réponse ne viendra pas toujours immédiatement, mais au moins, votre question vous incitera à écouter. Les disciples ici présents font ce que nous faisons habituellement : nous discutons de notre situation avec ceux qui nous entourent, mais la confusion persiste. Certains essaient de s’en sortir tout seuls, mais eux aussi restent confus. En fait, permettez-moi de vous confier ce principe, lorsque vous cherchez à résoudre un problème dans votre vie ou à comprendre un passage des Écritures : demandez à Jésus de vous éclairer avant de demander à qui que ce soit d'autre. Oh, c'est bien sûr une bonne chose d’en parler avec les autres. En fait, j'ai personnellement appris des choses d'autres personnes que je n'aurais jamais apprises si je n'avais pas participé à une étude biblique ou une discussion avec eux. Je ne refuse donc pas d'apprendre des autres. Mais je propose que nous demandions d'abord à Jésus de nous éclairer et de nous aider. N’oublions jamais que son Esprit est notre guide dans la vie de tous les jours autant dans le domaine spirituel que dans la vie pratique.
Parfois, Dieu veut simplement nous montrer personnellement ce qu’il veut pour nous. Parfois, il faut l'écouter et apprendre de lui dans le recueillement et la prière.
Je veux que vous compreniez que Jésus se soucie suffisamment de nous, et qu’il ne nous laisse jamais tomber. Dans notre confusion, Jésus intervient, comme il l’a fait auprès de ses disciples.
Regardez ce qui s'est passé ici. Nous le lisons aux versets 19 et 20 de notre chapitre : « Jésus comprit qu'ils voulaient l'interroger et il leur dit: ‘Vous vous interrogez les uns les autres sur ce que j'ai dit: ‘Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et puis encore un peu de temps et vous me reverrez.’ En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, tandis que le monde se réjouira; vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. » Jésus sait qu'il va bientôt mourir sur la croix et que certains se réjouiront à ce moment-là, mais sûrement pas les disciples. Il sait que les disciples pleureront et se lamenteront lorsque cela arrivera. Ils seront dans la confusion totale. Ils seront dans le deuil et dans la crainte, mais leur tristesse se transformera en joie, Jésus le leur a promis.
La tristesse est la deuxième étape inévitable dans le processus de la joie. Nous faisons face à la confusion, puis à la tristesse. Le chagrin, la douleur nous atteignent à un moment donné ou un autre. La tristesse n’est pourtant pas incompatible avec la joie : Jésus parle de sa mort et en même temps de sa joie parfaite. Le chagrin, comme le deuil, est une étape du processus de joie. La perte fait partie de notre vie sur la terre, elle s’accompagne d’une tristesse profonde, surtout lorsqu’il s’agit de la perte d’un être cher. Au ciel, il n'y aura plus de perte, plus de pleurs, plus de larmes, plus de douleur, mais sur terre, nous subissons constamment des pertes, alors nous sommes dans la tristesse. Nous pleurons la perte d'un proche, d'un emploi, d'un rêve, de tant de choses dans notre vie. Et lorsque cette perte survient, elle s'accompagne toujours de tristesse, et très souvent de pleurs. Pourtant, Jésus dit que nous pleurerons, que nous nous lamenterons, mais que notre chagrin se transformera en joie. Demain, nous parlerons de la joie, mais aujourd'hui, je veux me concentrer sur la tristesse et le deuil.
J'ai découvert, dans ma vie de pasteur, dans ma propre vie, que ceux qui ne s'autorisent pas à faire leur deuil ne connaissent pas la joie. Pourquoi ? Parce qu'en refusant de ‘faire le deuil’, comme on dit, nous faisons semblant de croire que la perte n'est pas réelle. Nous prétendons que la perte ne nous affecte pas, que nous n’en souffrons pas. En fait, nous sommes tous affectés d'une manière ou d'une autre par la rupture définitive d’avec une personne que nous ne verrons plus jamais sur terre, avec laquelle nous ne pourrons plus échanger. Le vide créé par cette séparation est parfois insupportable. Quand on fait semblant d'être insensible et qu'on ne se permet pas de manifester sa tristesse - ce sentiment d’une perte qui nous fait mal -, on ne peut pas passer du deuil à la joie et, comme on fait semblant, on n'atteint jamais la joie véritable.
Nous n’exprimons pas tous notre tristesse de la même manière. Le deuil est une expérience personnelle, souvent difficile à vivre. Chacun réagit à sa manière. Nous avons vu comment Marthe et Marie ont réagi différemment lors de la mort de leur frère Lazare. L’une devait parler et agir, l’autre se recueillir en silence dans sa maison. Beaucoup de gens s’attendent à ce que les autres manifestent leur tristesse comme eux, mais ce n’est pas possible parce que le deuil est une expérience très personnelle, et il n’y a pas de règle. Il nous faut plus ou moins de temps pour surmonter un deuil, mais ce qui est certain, c’est que cette période de transition entre la perte d’une personne proche et la vie normale demande du temps, elle est indispensable. Les chrétiens ne pleurent pas sans espérance, mais la douleur de la séparation est difficile à surmonter, et chacun doit prendre le temps nécessaire pour passer de la tristesse à la joie. Ce n’est pas parce que nous savons que les proches chrétiens qui meurent vont au paradis, que nous n’éprouvons pas de la peine. Ils vont nous manquer, il nous faut du temps pour nous adapter à leur disparition, à vivre sans eux, sans les échanges et la vie commune que nous vivions ensemble. Il nous faut aussi de l’énergie pour dominer la douleur de la séparation. Jésus n’y est pas insensible, bien au contraire.
Nous en parlerons davantage demain, mais avant cela, je suis conscient que vous pourriez avoir besoin de parler à Jésus et de lui demander de vous réconforter à l’occasion de la perte d’un proche, d’une personne à laquelle vous étiez attaché. Ou encore, vous ne vous êtes jamais vraiment remis de la perte d’un ami, de votre enfant, de votre époux ou de votre épouse et n’avez pas demandé à Dieu de vous délivrer de la douleur de cette séparation. Vous n’avez peut-être pas pleuré la séparation finale d’avec un être cher. Je vous invite à prier et à vous ouvrir au Seigneur en disant ces simples paroles : « Seigneur, toi qui a subi la souffrance, tu comprends notre douleur dans la séparation et la perte de cet être cher dont nous ne nous sommes jamais remis. Viens nous réconforter. Toi qui connais notre douleur, celle que nous avons renflouée et n’avons jamais su avouer, nous te l’apportons avec confiance aujourd’hui. Nous déposons notre fardeau à tes pieds et voulons repartir confiant que tu peux nous délivrer de notre tristesse. Seigneur, merci de comprendre notre tristesse. Nous ne voulons pas l’éviter, mais permets qu’avec le temps nous apprenions à nous confier en toi et à ne jamais perdre la joie de notre communion avec toi et avec ceux qui t’adorent et qui sont proches de nous. Aide-nous à accepter ton réconfort et à te servir dans la joie, malgré la tristesse que nous connaissons encore au plus profond de nous. Merci d’être avec tous ceux qui s’attendent à toi. C’est au nom de Jésus que nous t’apportons notre douleur et voulons recommencer à vivre en ayant goûté à la paix dont tu veux nous combler. Nous voulons l’accepter de tout notre cœur. Amen. »
Rejoignez-nous demain ! Nous aborderons ensemble la troisième étape du processus de la joie dont Dieu veut nous combler.