Jean 16.21-22

Semaine 16 - jour 4

Évangile selon Jean

Jean 16.21-22

12:49


La troisième étape à franchir est celle de la joie, de la vraie joie, celle que l’on peut expérimenter malgré la tristesse. On pourrait la décrire comme une sorte de transformation, de passage de la mort à la résurrection.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean! Nous en sommes au quatrième jour de notre réflexion sur le chapitre 16. Vous vous souvenez peut-être qu'hier nous avons commencé à examiner le processus de la joie que Dieu veut nous donner.

Nous avons parlé du fait que la première partie, la première étape, le début de ce processus, est la confusion. Nous ne sommes pas sûrs de ce que Dieu fait parce que les choses changent. Et chaque fois que les choses changent, nous sommes confus. Nous aimons que les choses restent telles qu'elles sont la plupart du temps. Nous sommes confus dès qu'un changement inattendu vient perturber le rythme de notre vie. Et puis, deuxième étape, ce changement commence à s'installer, et nous voyons que nous allons perdre quelque chose d’important à cause de ce changement. Nous en sommes profondément attristés. La perte d’un être cher nous déstabilise et le deuil nous envahit, notre douleur est profonde, et parfois peut nous conduire au désespoir. Cette réaction est naturelle. Nous en avons parlé hier et nous avons vu ensemble qu’il faut accepter cette étape inévitable de la tristesse quand elle nous envahit.

La troisième étape à franchir est celle de la joie, de la vraie joie, celle que l’on peut expérimenter malgré la tristesse. On pourrait la décrire comme une sorte de transformation, de passage de la mort à la résurrection. Nous lisons au verset 20 de notre chapitre cette promesse de Jésus : « Vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. » Jésus fait écho aux paroles du Psaume 30, verset 5, des paroles familières à beaucoup de croyants à propos de la grâce de l’Éternel qui dure toute la vie : « Le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse. » Ces paroles de Jésus nous enseignent le principe de la joie, et ce principe est le suivant : la joie ne vient pas de la substitution, d’un remplacement, mais de la transformation. C’est un principe fondamental de la joie. La joie vient du changement que Dieu opère en nous. Elle n’est pas le résultat d’un échange avec la tristesse : il ne s’agit pas d’un échange entre les deux, mais d’une transformation intérieure qui nous remplit de joie, malgré la tristesse. Ce principe peut bouleverser notre vie.

On voit beaucoup de gens essayer le principe de la substitution lorsqu’ils ressentent une perte de joie dans leur vie. Ils se disent : « Je vais apporter quelque chose de différent à ma vie. Je vais changer d’endroit, essayer autre chose, combler le vide. Alors, je trouverai la joie. » Mais ce n’est pas ainsi que nous découvrirons la joie. Une excitation passagère peut naître de la substitution, mais elle ne vous portera que quelques semaines ou quelques mois. Comment trouver la joie ? Si vous êtes parent, c'est l'un des principes fondamentaux à enseigner à vos enfants. Comment la joie s'intègre-t-elle à notre quotidien ? Les disciples de Jésus ont découvert la joie en voyant Jésus ressuscité. À cet instant, la pire des choses que la vie leur ait jamais infligée, la mort de leur Seigneur sur la croix, est devenue la meilleure chose qui leur soit arrivée.

À cet instant miraculeux, ils ont compris que la joie n'était pas un changement de circonstances, mais un changement de cœur. Voilà la joie du monde réel. La joie du monde réel, c'est ceci : vous pleurerez, vous vous lamenterez, vous serez affligés.

Et ces tragédies qui vous font pleurer, vous lamentent et vous vous affligent, elles ne seront pas remplacées par la joie. Avez-vous entendu ce que Jésus a dit ? Elles se transformeront en joie. Dieu agit, même au travers des pires actions que Satan, la vie et ce monde mauvais peuvent nous infliger. Et si nous faisons confiance à Jésus-Christ, il transformera nos afflictions en vraie joie. C’est Dieu, et Dieu seul, qui transforme la crucifixion en résurrection. Avez-vous découvert cela, la joie d'une douleur personnelle transformée en une plus grande confiance en Dieu ? Voilà la joie authentique. Voilà la joie du monde réel. Avez-vous découvert, à ce stade de votre vie, la joie de voir la peur de la mort se transformer en joie d'attendre Dieu au ciel, et de vivre dans l’espérance réelle d’aller au ciel ? Quelqu’un a dit : « La substitution pour résoudre nos problèmes et notre tristesse est la voie de l’immaturité. La voie de la transformation est la voie de la foi et de la maturité. Nous ne pouvons pas mûrir émotionnellement ou spirituellement si quelqu’un remplace constamment nos jouets cassés. Remplacer ses jouets cassés n’est pas le chemin de la joie. Les ‘résurrections’ sont le chemin de la joie. »

Et ce processus de résurrection dont Jésus parle à ses disciples dans ce chapitre se répète sans cesse dans nos vies. Il se produit grâce à la résurrection de Jésus. Ce processus commence par la confusion. Tout d’abord, nous ne comprenons pas ce que Jésus dit, ce que fait la vie, où elle se dirige. Nous ne comprenons pas que Jésus a dû mourir sur la croix. La tristesse nous envahit. Mais lorsque nous prenons conscience que Jésus est ressuscité, la joie de la résurrection nous remplit. Christ ressuscité donne un sens et un but à notre vie, que nous vivons désormais d’une manière toute nouvelle. Jésus nous donne, par sa résurrection, une force intérieure qui nous renouvelle dans tous les domaines de notre vie. La joie, celle que Dieu nous donne, n'est jamais temporaire. Elle n'est jamais partielle. Jésus voulait nous donner une image de cette joie qui nous transforme. C’est ce que nous lisons aux versets 21 et 22 de notre chapitre : « Lorsqu'une femme accouche, elle éprouve de la tristesse parce que son heure de souffrance est venue, mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la douleur à cause de sa joie d'avoir mis un enfant au monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse, mais je vous reverrai et votre cœur se réjouira, et votre joie, personne ne vous l'enlèvera. » L'image de la joie transformatrice que Jésus a donnée à ses disciples cette nuit-là n’est autre que celle d’une mère et de son nouveau-né. Si notre joie peut nous être enlevée, ce n’est pas la vraie joie que Dieu nous donne, car la promesse de Jésus est certaine : personne ne peut nous enlever la joie de la résurrection, la joie d’avoir été transformé par le Saint-Esprit. On peut nous enlever toutes nos possessions, mais on ne peut jamais nous ôter la joie que Dieu nous donne. La joie véritable peut se vivre même dans les larmes.

Jésus nous enseigne aussi que la vraie joie naît de sa présence en nous. Jésus est présent dans nos vies ! C’est grâce à la relation que nous entretenons avec lui que notre joie peut s’exprimer naturellement. Une fois que nous appartenons au Seigneur, notre Sauveur, il ne nous lâchera pas et nous gardera dans une joie profonde, même si nous traversons des moments éprouvants. La joie dont Jésus nous remplit n’est pas celle à laquelle le monde aspire. Le monde s’accroche à des choses qui peuvent procurer des sentiments de satisfaction momentanés, mais on se rend vite compte qu’ils sont superficiels. Si notre joie nous envahit un moment pour disparaître ensuite, elle n’est pas fondée sur les bonnes choses ou sur les bonnes personnes pour notre vie. Rappelons-nous que la joie que Jésus nous donne, et dont il veut nous remplir, ne peut pas nous être enlevée. Le fait de le savoir doit déjà nous remplir de joie. Jésus ne nous enlève jamais ce qu’il nous a donné. Nous pouvons lui être infidèle, nous pouvons échanger notre joie pour des plaisirs éphémères, mais lui ne change pas et veut que notre joie grandisse en nous et qu’elle soit parfaite.

Rappelons-nous que la joie que Jésus nous donne est un fruit de l’Esprit qui doit mûrir. Une fois qu’il nous l’a donné, il ne le reprend pas, et personne ne peut nous l’enlever. Prions donc pour que la joie nous habite et que ce fruit de l’Esprit nous permette d’entretenir une relation sereine avec Dieu et avec ceux qui nous entourent. Nous ne vivons pas notre joie égoïstement, nous la faisons rayonner autour de nous. La joie est contagieuse, elle se répand au milieu des autres, avec les autres. La joie intérieure qui nous habite nous permet de pleurer avec ceux qui pleurent parce que nous pouvons adopter une attitude de compréhension paisible envers ceux qui souffrent. Mais cette joie intérieure rayonne aussi au milieu de ceux qui sont dans la joie et qui rient. Pourquoi ? Parce que la joie de Christ dans nos vies nous a transformés, et fait de nous des personnes sensibles à la situation personnelle des uns et des autres. Elle nous permet de ne pas être ébranlés, mais d’êtres authentiques dans nos relations avec les autres. Elle nous permet de pleurer avec ceux qui pleurent et de rire avec ceux qui rient. Elle nous permet d’être un réconfort pour ceux qui souffrent et de nous réjouir avec les autres quand les choses vont bien pour eux. Et cela est possible parce que la joie de Christ est inébranlable. Elle ne dépend pas des circonstances que nous traversons, mais de la qualité de la relation que nous avons avec Dieu, lui qui a changé notre tristesse en joie.

Prions donc ensemble pour que la joie de Christ habite chacun de nous : « Seigneur, la joie que tu nous donnes est réelle ! Elle est notre force. Tu as promis de changer notre tristesse, notre douleur, en joie, et nous l’accueillons avec reconnaissance. Transforme-nous, ô notre Dieu, pour que les douleurs que nous vivons, la tristesse que nous expérimentons se transforment en vraie joie. C’est grâce à ta résurrection que notre cœur peut se réjouir. C’est grâce à ton Esprit que nous pouvons vivre dans la joie. Nous ne t’avons pas vu vivre sur terre, nous ne t’avons pas vu ressuscité, mais nous sommes heureux que ton Esprit nous ait guidés vers toi pour nous remplir de joie. Cette joie du salut, nous voulons la proclamer haut et fort. Cette joie quotidienne, nous voulons l’exprimer autour de nous. Cette joie profonde qui nous permet de surmonter nos épreuves, nous voulons qu’elle mûrisse et devienne un fruit qui nous permette d’agir auprès des autres avec confiance, qu’ils soient dans la joie ou la tristesse. C’est en ton nom que nous te remercions et que nous te prions, amen. »

Eh bien, rejoignez-nous demain. Nous terminerons ensemble notre survol du chapitre 16 de l’évangile selon Jean en réfléchissant sur les paroles de Jésus à propos de la prière et de la paix.