Jean 16.22-33

Semaine 16 - jour 5

Évangile selon Jean

Jean 16.22-33

13:31


Vous voulez vivre la vie que Dieu veut que vous viviez ? Moi, je le veux. Et si je le veux, je dois apprendre le reste de ma vie à pratiquer la prière authentique. Pas une idée de la prière, pas une fausse image de la prière, mais une prière authentique et vraie, celle qui nous permet d’être en véritable communion avec Dieu.
S'abonner

Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous poursuivrons notre réflexion sur le chapitre 16. Tout au long de la semaine, nous avons examiné ensemble comment Jésus apporte la joie dans nos vies par la puissance de son Esprit, et comment il transforme notre tristesse en joie. Notre chapitre contient les dernières paroles de Jésus à ses disciples, la nuit précédant sa mort. Au chapitre suivant, nous verrons Jésus prier pour ses disciples et pour lui-même, et, juste avant, Jésus les enseignera encore sur la prière et la paix. Ce sont des sujets dont il parle beaucoup pendant la dernière semaine de sa vie auprès d’eux. La prière et la paix sont au cœur des ressources que Dieu nous donne pour la vie qu'il veut que nous vivions.

Vous voulez vivre la vie que Dieu veut que vous viviez ? Moi, je le veux. Et si je le veux, je dois apprendre le reste de ma vie à pratiquer la prière authentique. Pas une idée de la prière, pas une fausse image de la prière, mais une prière authentique et vraie, celle qui nous permet d’être en véritable communion avec Dieu. Lisons ce que Jésus dit à ses disciples aux versets 23 et 24 de notre chapitre : « Ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, [tout] ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu'à présent, vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit complète. »

Nous avons parlé de la joie ces derniers jours. Remarquez ici que Jésus dit que la joie est intimement liée à la prière. La joie sans la prière n’est pas la vraie joie. La joie est complète quand on demande quelque chose que Dieu veut nous donner, et quand Dieu répond favorablement à notre requête. C’est en demandant et en recevant que notre joie est parfaite. Notre joie dépend de notre relation avec notre Dieu. Ma joie consiste à demander au nom de Jésus ; elle est complète lorsque Dieu m’a répondu. La joie ne s’ajoute pas à la prière, elle l’accompagne, elle fait même partie de notre prière. Savoir que nous dépendons de Dieu pour tout ce dont nous avons besoin, savoir qu’il entend nos prières, nous remplit de joie, et c’est dans la joie reconnaissante que nous le prions. Cette joie est complète lorsque nous avons reçu sa réponse, parce que ce que nous aurons demandé, nous l’aurons demandé au nom de Jésus. Il ne s’agit pas d’une formule magique que nous prononçons à la fin de notre prière, une sorte d’abracadabra spirituel.

La prière commence par une attitude respectueuse et humble qui s’exprime en disant : « Je veux ce que Jésus veut. » On demande au nom de Jésus et on reçoit le don du Père. Une règle simple pour construire sa joie par la prière est de ne pas demander à Dieu des choses qu'on ne s'attend pas à ce qu'il nous donne. On n’exige rien de Dieu, on se soumet à sa volonté. Et nous prions pour qu’elle se fasse sur la terre comme aux cieux, pour notre bien et pour celui des autres. Voilà ce qu’est la prière sincère et vraie. Grâce à elle nous pouvons faire face à toutes nos difficultés, parce que Dieu entend la prière de ceux qui lui sont fidèles et, quand il nous répond, il nous procure en même temps une joie parfaite.

Aux versets 25 à 27 de notre chapitre nous lisons ce que Jésus dit encore à ses disciples : « Je vous ai parlé en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. Ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous. En effet, le Père lui-même vous aime parce que vous m'avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. » Dans ce passage, Jésus nous rappelle que ce n'est pas comme si nous devions demander à Jésus, puis transmettre la requête à Dieu et le convaincre de faire ce qu'il ne veut pas pour votre vie. Non, le Père lui-même vous aime et nous entend. Nous prions au nom de Jésus, mais c’est bien au Père que nous adressons notre prière, par Jésus-Christ, notre médiateur, qui nous a ouvert l’accès direct au Père. Le Fils de Dieu et le Père vivent en parfaite harmonie, et le rôle de Jésus n’est donc pas de convaincre le Père d’exaucer nos prières.

Jésus poursuit et voici ce qu’il dit encore à ses disciples, comme nous le lisons aux versets 28 à 32 de notre chapitre : « ‘Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde et je retourne vers le Père.’ Ses disciples lui dirent: ‘Vois! Maintenant tu parles ouvertement et tu n'emploies aucune parabole. Maintenant nous savons que tu sais tout et que tu n'as pas besoin qu'on t'interroge; c'est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.’ Jésus leur répondit: ‘Vous croyez juste maintenant? Voici que l'heure vient, et elle est [déjà] venue, où vous serez dispersés chacun de votre côté et me laisserez seul. Cependant, je ne suis pas seul, car le Père est avec moi.’ » Ce moment est sur le point de venir au jardin de Gethsémané. La soirée ne sera pas terminée que Jésus sera arrêté et ses disciples seront dispersés. Au verset 28, nous assistons en quelque sorte à l'adieu final de Jésus à ses disciples. Et, d'une certaine manière, c'est l'histoire de sa vie en un seul verset. Il dit : « Je suis venu du Père et je suis entré dans le monde. » C'est l'incarnation. « Je quitte le monde. » C'est la résurrection et l’ascension. « Je retourne au Père. » C'est la glorification. Au verset 31, Jésus répond à la foi que confessent ses disciples : « Enfin, vous croyez ! » À la veille de sa mort, Jésus s’émerveille de constater qu’enfin ceux qu’il a aimés à l’extrême aient placé toute leur confiance en lui.

Les disciples, même lors de cette dernière nuit avec Jésus, découvraient encore des choses merveilleuses, et ils ont vu leur foi s’affermir. Il n’est jamais trop tard pour apprendre de Dieu et pour lui faire confiance. Avant de mourir, Jésus leur a parlé de la prière et de la confiance en Dieu. Mais il leur a aussi parlé de la paix de Dieu. Voici ce qu’il leur dit au verset 33 : « Je vous ai dit cela afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage: moi, j'ai vaincu le monde. »

La paix que Jésus donne, nous l’avons vu au chapitre 14, n’est pas celle que le monde nous donne. La paix de Jésus nous permet de faire face à nos souffrances dans ce monde. C’est par ses souffrance que Jésus a vaincu le monde. La paix n’est pas l’absence de problèmes, d’épreuves et de souffrances. Mais les souffrances que nous vivons ici-bas sont supportables grâce à la paix que Jésus nous donne, ce fruit de l’Esprit qui grandit en nous et mûrit au point que, dans l’adversité, nous pouvons savourer la paix et la joie du Seigneur lui-même. Nous lisons dans le livre de Job, au chapitre 3, versets 25 & 26, ce que cet homme rempli de désespoir a pu dire : « Ce dont j’ai peur, c'est ce qui m'arrive; ce que je redoute, c'est ce qui m'atteint. Je n'ai ni tranquillité, ni paix, ni repos ; c’est la tourmente qui survient. » Jésus, qui était sur le point de connaître, lui aussi, de grandes souffrances, nous rassure en déclarant : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble pas et ne se laisse pas effrayer. » La souffrance ne nous est pas ôtée, mais la paix de Dieu nous habite et nous permet d’affronter ce qui nous arrive. Parfois, il nous arrive d’être profondément troublés, mais c’est à ce moment-là que nous devons nous rappeler des promesses de Jésus. Nous pouvons prendre courage, car c’est Jésus lui-même qui a combattu le mal pour nous. C’est lui qui nous dit qu’il a vaincu le monde. La joie et la paix de Dieu nous habitent, et nous pouvons affronter le monde avec courage, parce que Jésus est avec nous par l’action même du Saint-Esprit. Ne ratons donc pas la promesse de Jésus : la joie et la paix ne dépendent pas de nos circonstances. La paix est notre partage, car nous sommes en Christ, et il est en nous. Plaçons donc nos projets, nos rêves, nos inquiétudes, nos peurs, notre culpabilité et nos doutes en lui, et ne doutons pas que la paix nous soit acquise, nous qui avons placé notre espérance et notre foi en lui. Cette paix est la paix de la victoire. Jésus n’a pas fui le monde, il l’a vaincu ! La paix qu’il nous donne est loin d’être une évasion. Elle naît de notre confiance en Christ, de la foi en sa résurrection. L’ennemi de Dieu par excellence, Satan, est forcé de s’incliner. Jésus a vaincu le monde actuel, personne ne pourra jamais plus le combattre. Personne ne peut nous enlever la paix que Jésus nous a laissée. Lorsque nous écoutons ce que Jésus a dit, et que nous agissons comme il nous le demande, nous savons que cette paix nous habite et nous comble quelles que soient nos circonstances.

Alors, quelle voix avons-nous décidé d’écouter ? Celle de l’inquiétude, celle des troubles extérieurs qui veulent nous envahir ? Si c’est le cas, nous ne vivrons jamais en paix, nous ne pourrons jamais la savourer, ni la faire grandir en nous pour qu’elle devienne un fruit de l’Esprit. Jésus nous demande d’écouter sa voix, pas celle du monde. En fait, en ce moment même, prenons quelques instants pour parler à Dieu dans la prière. Écoutez la voix de Jésus-Christ qui résonne en nous : « Je vous ai dit ces choses afin que vous ayez la paix en moi. » Disons en retour à notre Dieu : « Seigneur, donne-moi ta paix. Donne-moi ta paix quand mon cœur se trouble, quand je ne vois aucune issue à mes difficultés. Tu es le Prince de la Paix. Donne-moi ta paix. Je crois en toi, je veux te suivre et obéir à tous tes commandements. Que ton Esprit me remplisse et me guide. Alors ma joie sera complète, malgré les souffrances inévitables que tu permets dans ma vie. C’est en ton nom que je te le demande. Je sais que tu m’écoutes, que tu me purifie, pour que je porte encore plus de fruit, pour mieux te plaire et te glorifier. Amen. »

La semaine prochaine, nous allons réfléchir ensemble sur le chapitre 17 de l’évangile selon Jean, et méditerons sur la prière que Jésus a présentée avant de mourir à son Père du ciel pour ceux qu’il aimait, ceux qui pourtant seraient dispersés et le laisseraient seul.