Jean 18.1-2

Semaine 18 - jour 1

Évangile selon Jean

Jean 18.1-2

12:37


Dans ce chapitre, nous allons en apprendre beaucoup sur la personne de Jésus. Et dans une grande partie de ce que Jean nous rapporte, nous découvrons un contraste. En fait, ce contraste est l'une des idées principales de notre passage. Jean va nous montrer un véritable contraste entre la personne de Jésus et celle de tous ceux qui sont impliqués dans ses différents procès, ou qui assistent au déroulement des événements qui vont se dérouler sous nos yeux.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean avec le pasteur Tom Holladay ! C'est le premier jour de notre survol du chapitre 18, et nous réfléchirons ensemble aujourd’hui sur les deux premiers versets de ce chapitre. Au cours des derniers chapitres, nous avons écouté ensemble Jésus nous enseigner. Il nous enseigne qui il est, ce qui compte pour lui et ce qui est le plus important dans la vie. Arrivés au chapitre 18 de l’évangile, nous changeons de sujet : Jésus va nous montrer qui il est, ce qui est le plus important dans la vie, dans ses actions. Il va nous révéler dans la pratique tout ce qu’il vient de nous enseigner.

Jésus vient d’enseigner à ses disciples que si l’on aime vraiment quelqu’un, on donne sa vie pour lui, et Jésus va donner sa vie pour nous. Il vient d’enseigner à ses disciples : que votre cœur ne se trouble point. Dans ces chapitres, Jésus va prier pour que son cœur ne se trouble pas, et il ne se troublera pas, même lorsqu’il traversera les circonstances les plus terribles de la vie. Jésus vient d'enseigner à ses disciples : Vous devez être au service des uns et des autres. Et dans les quatre derniers chapitres de l’évangile selon Jean, Jésus va servir, il va nous servir.

À partir du chapitre 18, nous assisterons à l'arrestation, au procès, à la crucifixion, à l'ensevelissement et à la résurrection de Jésus-Christ. Ce qui est formidable pour nous croyants, c'est que nous ne sommes pas tenus de célébrer la fête de Pâques une seule fois par an. Ce qui est formidable, c'est que la résurrection est une célébration qui dure toute l'année pour les croyants en Jésus-Christ. Nous la célébrons chaque dimanche, car Jésus est ressuscité des morts un dimanche. Et chaque jour, nous célébrons la résurrection, car Jésus-Christ est vivant, et il est réel dans nos vies. Alors, pendant les prochaines semaines, en étudiant les quatre prochains chapitres de l’évangile selon Jean, ne considérez surtout pas les événements de la mort et de la résurrection de Jésus comme une simple œuvre que Jésus a réalisée pour nous il y a longtemps. Faites-en une célébration, un rappel quotidien dans la joie et la reconnaissance de ce qu'il veut accomplir en vous chaque jour de votre vie. Ce n'est pas le récit d'un événement ancien. C'est la vérité sur ce que Dieu veut accomplir dans votre vie aujourd'hui. Et j'ai un objectif pour nous, alors que nous cheminerons ensemble ces prochaines semaines en réfléchissant sur ce que Jésus a fait pour nous sur la croix et ce qu’il a accompli par sa résurrection. Cet objectif est de vous apporter une réelle clarté sur ce qui s'est passé dans la vie de Jésus pendant les dernières heures de sa vie sur terre. Et je prie que cette clarté vous éclaire encore plus que jamais sur son amour immense pour vous. Commençons donc par étudier le chapitre 18, où Jésus est arrêté et conduit chez les responsables religieux de Jérusalem ainsi que devant les autorités romaines. Dans ce chapitre, l’apôtre Jean sélectionne quelques événements pour illustrer un point, un point précis sur la personne de Jésus.

Dans ce chapitre, nous allons en apprendre beaucoup sur la personne de Jésus. Et dans une grande partie de ce que Jean nous rapporte, nous découvrons un contraste. En fait, ce contraste est l'une des idées principales de notre passage. Jean va nous montrer un véritable contraste entre la personne de Jésus et celle de tous ceux qui sont impliqués dans ses différents procès, ou qui assistent au déroulement des événements qui vont se dérouler sous nos yeux. Jean va mettre en évidence la réalité de Dieu incarné face à la réalité de l'humanité et à ce que nous avons tenté de lui faire subir. Les procès de Jésus avant sa crucifixion furent au nombre de six. Il y a eu trois procès romains et trois procès juifs. Jean ne les évoque pas tous. Il se concentre sur quelques-uns de ces procès, sur quelques-uns de ces événements. Et ce sont eux qui nous aident à comprendre la personne de Jésus. Dans ces chapitres, nous verrons que l'homme fait ce qu'il y a de pire et que Dieu répond par ce qu'il a de meilleur. Écoutez comment tout commence au chapitre 18 de notre évangile, versets 1 et 2 : « Après avoir dit ces paroles, Jésus alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent du Cédron où se trouvait un jardin; il y entra, lui et ses disciples. Judas, celui qui le trahissait, connaissait aussi l'endroit parce que Jésus et ses disciples s'y étaient souvent réunis. »

À la fin de sa longue prière, que nous avons lue au chapitre précédent et étudiée ensemble, Jésus décide d’aller se recueillir pour une dernière fois dans un endroit qui lui était cher : Jean plante le décor, comme il l’a fait à d’autres occasions. Il souligne par là que ce qu’il nous rapporte est bien un événement historique et non une simple anecdote. Il nous dit que Jésus et ses disciples se rendent au jardin des Oliviers. Nous savons que ce lieu s'appelle Gethsémané, et que ce nom désigne littéralement un « pressoir à huile », un endroit où les olives étaient pressées pour en extraire l'huile. Et c'était un endroit où Jésus serait lui-même pressé, où il subirait une pression spirituelle que personne d’autre n’a subi et ne subira dans toute l'histoire de l'humanité. Ce jardin appartenait probablement à un riche habitant de Jérusalem. Il y avait des jardins, juste à l'extérieur de la ville de Jérusalem, qui appartenaient aux riches citoyens de la ville. Ils n'avaient pas de grands jardins à Jérusalem pour plusieurs raisons. Premièrement, il n'y avait pas assez de terre. Deuxièmement, la loi interdisait d'épandre du fumier ou de l'engrais sur le sol de Jérusalem. Donc, même ceux qui avaient un jardin à Jérusalem ne pouvaient rien y cultiver. Alors, tous les citoyens riches achetaient ces jardins à l'extérieur de la ville et s’y rendaient en quelques minutes pour se détendre. Quelqu'un avait dû dire à Jésus qu’il pouvait y avoir accès avec ses disciples pour les enseigner, se détendre et passer du temps dans la prière avec son Père du ciel. C'était l'un de ses lieux préférés, comme le mentionnent les évangiles. Je me suis toujours demandé qui était cette personne. Nous ne connaissons pas son nom. Mais un citoyen de Jérusalem avait prêté à Jésus et à ses disciples ce lieu où ils pouvaient aller prier. Nous ne savons pas qui c’était, mais cette personne anonyme a servi Jésus au moment où il en avait le plus besoin. Il est intéressant de constater, en lisant la Bible, que souvent le nom de certaines personnes généreuses ou importantes ne nous est pas révélé. Pourtant elles ont accompli des choses de grande importance. Mais Dieu connaît leur nom. Il sait comment elles ont œuvré de tout leur cœur pour faire une différence pour l'éternité.

Pour se rendre à Gethsémané depuis la ville, il fallait traverser le torrent du Cédron. En sortant de Jérusalem, on trouvait un petit ravin appelé la vallée du Cédron. Pour se rendre au jardin des Oliviers, il fallait descendre ce petit ravin, traverser un petit ruisseau au fond, puis remonter, et on se retrouvait dans le jardin de l'autre côté, face à la ville. Avec cette image en tête, la vallée du Cédron a une signification historique. Les habitants de Jérusalem savaient qu'à l'époque de la Pâque quelque chose d'important allait arriver à Jésus et à ses disciples lorsqu'ils traversèrent le fond de cette vallée pour rejoindre l'autre côté. Lors de la fête de la Pâque, qui durait une bonne semaine, des dizaines et des dizaines de milliers d'agneaux étaient immolés dans le temple. Beaucoup d’agneaux étaient immolés, donc beaucoup de sang coulait. Le sang récolté coulait par une sorte de tunnel jusqu'à ce ravin de la vallée du Cédron. Il se mélangeait à l'eau et coulait dans ce ravin. Alors que Jésus, l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, descendait cette vallée et traversait cette petite rivière au fond, lui et ses disciples pouvaient sentir le sang des agneaux. Ils voyaient l'eau rouge mêlée de sang. Et pour Jésus, c'était une image de ce qu'il allait faire, une image de son amour pour nous. Il allait verser son sang en quelques heures seulement pour nous, pour notre pardon. Voilà l'image que nous retenons au début du chapitre 18 de notre évangile. Jésus et ses disciples se rendent ensemble dans un jardin pour être seuls. Mais très bientôt, Jésus va se confronter à un groupe de personnes qui veulent le détruire.

Il sera confronté à des groupes qui veulent sa mort. Il y verra aussi des personnes qui ne comprennent pas ce qui se passe et seront complètement désorientés. Il va aussi se confronter à des gens qui ne savent vraiment pas qui il est. Et Dieu va utiliser ces différentes confrontations dans son plan. Alors que nous préparons nos cœurs à entendre ce que Dieu veut faire dans nos vies tout au long de cette semaine, je veux prendre un moment pour prier avec vous. Je voudrais vous demander de prier avec moi pour que Dieu ait un impact personnel en vous, dans votre cœur, alors que nous traversons cette nuit noire avec Jésus, la veille de sa mort : « Seigneur Jésus, nous désirons ardemment que tu touches notre cœur alors que nous voulons marcher avec toi et te suivre. Que ta parole touche notre cœur et que nous comprenions mieux ton œuvre de salut pour nous. Qu’en voyant combien tu nous as aimés au point de donner ta vie pour nous, tu nous ouvres les yeux pour que nous saisissions toujours mieux la grandeur de ton amour pour le monde entier. Que notre réflexion sur les événements qui t’ont conduit à la Croix nous permette de nous rapprocher de toi encore plus. Donne-nous le désir de te suivre et d’obéir à tes commandements, même s’il ne nous est pas facile de nous laisser transformer par toi. C’est en ton nom que nous te le demandons, amen. »

Venez donc nous rejoindre demain. Nous assisterons aux procès de Jésus, qui va se retrouver en face des soldats romains et de la garde de Jérusalem, en étudiant ensemble les versets 3 à 11 du chapitre 18 de l’évangile selon Jean.