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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au deuxième jour de notre étude du chapitre 18, et nous examinerons ensemble les versets 3 à 11 de ce chapitre aujourd’hui. Nous allons commencer notre réflexion sur les procès de Jésus, qui va comparaître devant quatre personnes ou groupes de personnes spécifiques. Certains d'entre eux sont des procès personnels. Tous impliquent des jugements sur la véritable identité de Jésus. Et tous impliquent que Jésus révèle clairement sa véritable identité, même au milieu de ces jugements humains.
Dans le premier de ces groupes de personnes devant lesquels Jésus se tient, nous le voyons en présence de l'armée romaine et de la garde du Temple. Écoutez comment cela est présenté dans Jean 18 verset 3 : « Judas prit donc la troupe de soldats romains ainsi que des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens, et il s’y rendit avec des lanternes, des torches et des armes. » Qui donc est venu arrêter Jésus ? Eh bien, Judas, le traître, avec un détachement de soldats romains qui le suivait, ainsi que des gardes juifs au service du Temple. La police du Temple avait besoin des Romains, car les Romains pouvaient porter des armes, contrairement à la garde du Temple. Rappelez-vous que les Romains étaient la puissance occupante d'Israël. Judas guide toute cette « troupe » vers Jésus. Cette troupe, ou plus exactement cette « cohorte », comme le souligne la Bible du Semeur, représente un détachement qui peut aller de 200 jusqu’à 600 soldats. Pilate, le gouverneur romain, devait craindre une révolte populaire et n’a pas hésité a envoyer un grand nombre de soldats pour arrêter un enseignant solitaire, entouré par 11 disciples terrifiés, équipés de deux épées seulement, comme le souligne Luc dans son évangile. Ils sont venus en pleine nuit, avec des lanternes et des torches, pour trouver la Lumière du monde. Ils ont apporté des armes pour arrêter le Prince de la Paix. Mais au final, tout ce groupe finit par paraître assez ridicule. Le plus ridicule de tous, bien sûr, était Judas. D’ailleurs Jean, dans cet événement, ne prête pas beaucoup d'attention à Judas ici. Judas est un peu dans l'ombre. Jean dit qu'il est là, qu'il les a guidés, qu'il s'est tenu à leurs côtés, mais il ne parle même pas du baiser qu'il a donné à Jésus pour l'identifier. Il dit simplement qu'il les a guidés, puis il se concentre sur cette armée romaine et ces gardes juifs. Jésus, devant cette armée, nous révèle qui il est vraiment. Voyons ce qui se passe. Jésus est serein, il se dirige vers eux, les domine, leur parle avec autorité ; il protège les siens au milieu de cette grande force qui s'est levée contre lui. Tout d'abord, il leur parle avec autorité. Écoutez ce qui se passe aux versets 4 à 6 de notre chapitre : « Jésus, qui savait tout ce qui devait lui arriver, s'avança alors et leur dit : ‘Qui cherchez-vous ?’ Ils lui répondirent: ‘Jésus de Nazareth.’ Jésus leur dit : ‘C'est moi.’ Judas, celui qui le trahissait, était avec eux. Lorsque Jésus leur dit : C’'est moi’, ils reculèrent et tombèrent par terre.
La présence même de Jésus, qui s’avance confiant vers ceux qui vont l’arrêter, crée un effet de surprise et l’émoi. Tous reculent et tombent à terre. Pourquoi ? Parce qu’il leur a parlé, et à cause de ces simples paroles, « Je suis Jésus », ils ont reconnu la puissance de celui qu’ils venaient arrêter. Dire « Je suis », c’est déclarer « Je suis Dieu », comme Jean le souligne souvent dans son évangile : « Je suis la lumière du monde », « Je suis le bon berger », etc. Jésus n’a pas parlé avec un éclat de voix. Il lui a suffi de prononcer son nom pour qu’il soit reconnu pour ce qu’il était.
L'arrestation de Jésus dans ce jardin nous montre où se trouve le véritable pouvoir, la véritable puissance. Les chefs religieux juifs pensaient détenir le véritable pouvoir parce qu'ils avaient voté pour arrêter Jésus. Les soldats romains pensaient détenir le véritable pouvoir parce qu'ils étaient armés. Pierre pensait détenir le véritable pouvoir grâce à son grand zèle. Judas a peut-être pensé détenir le pouvoir dans sa trahison, mais Jésus montre à tous qu’il est celui qui détient l’autorité. En disant : « Je suis », il l’affirme haut et fort. Rien de ce qui va se passer ne va se faire sans qu’il le permette. S’il se laisse arrêter, c’est parce que cela entre dans le plan de Dieu. D’ailleurs, Jésus savait tout ce qui devait lui arriver. Il ne s’est pas fait attraper, il s’est livré lui-même. C’est lui qui domine la situation.
Il la domine si bien qu’il donne même un ordre, comme nous le lisons aux versets 7 à 9 de notre chapitre : « Il leur demanda de nouveau: ‘Qui cherchez-vous?’ Ils dirent: ‘Jésus de Nazareth.’ Jésus répondit: ‘Je vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez partir ceux-ci.’ Il dit cela afin que s'accomplisse la parole qu'il avait prononcée: ‘Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés.’ »
Jésus parle avec autorité et dit à ses agresseurs ce qu’ils doivent faire. C’est lui qui est aux commandes. Jésus ne pense pas à se protéger lui-même. Il sait qu’il doit être arrêté. Mais il protège ses disciples, et sa parole doit s’accomplir : aucun de ceux que le Père lui a donnés ne sera perdu. « Ceux que tu m'as donnés » sont les disciples qui l'ont suivi. Et, sur l'ordre de Jésus, aucun d'eux n'est arrêté pour être crucifié avec lui. Les soldats et les gardes les laissent donc partir, reconnaissant l’autorité de Jésus. Aux versets 10 et 11, cette protection devient encore plus dramatique. Voici ce que nous lisons : « Alors Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus. Jésus dit à Pierre: ‘Remets ton épée dans son fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire ?’ »
Simon Pierre avait pris une épée avec lui, ainsi qu’un autre disciple. Il a dégainé son épée, a frappée et coupé l'oreille du serviteur du grand prêtre. Premièrement, il a été assez intelligent pour ne pas frapper l'un des soldats romains qui portaient l'armure et qui avait lui-même une épée. Il a frappé le serviteur du grand-prêtre. Et deuxièmement, il a été maladroit. Il a probablement frappé cet homme pour lui couper la tête et l'a manqué. L’évangile selon Luc rapporte que Jésus a guéri ce serviteur. Mais Jean est le seul qui donne le nom du serviteur du grand prêtre, Malchus. Matthieu, Marc et Luc donnent d’autres détails de cet événement, mais ce détail, comme les détails relatés dans les autres évangiles, confirme que les disciples étaient des témoins oculaires. Jean devait connaître le grand-prêtre et son serviteur, et a mentionné leur nom. Pierre a voulu défendre son maître, mais Jésus l’en a empêché, car il sait qu’il ne sera pas capturé par cette garnison de soldats romains et ces gardes juifs. Il s'est livré lui-même et tient à protéger ses disciples.
Pierre croit pouvoir le protéger ; il fait preuve de témérité et de maladresse. Qu’aurait-il pu faire contre ces nombreux soldats armés ? Sa situation était pitoyable. D’ailleurs, Jésus va guérir immédiatement le serviteur blessé. C’est le dernier miracle qu’il accomplit avant de mourir : il guérit un de ses ennemis. J'ai toujours aimé les propos du pasteur américain Ray Stedman à propos de cet incident : « Avez-vous déjà coupé l'oreille de quelqu'un dans l'espoir de faire du bien au Seigneur ? Avez-vous déjà essayé de faire ce que vous pensiez être juste dans votre zèle et par faire le mal ? » Eh bien, voici la bonne nouvelle : Jésus peut guérir l'oreille coupée et il peut nous donner la sagesse de ne plus la couper. En lisant ce que Jésus et ces soldats romains ont vécu à cet instant précis dans ce jardin, on se rend compte qu’un verdict a été rendu. Il y a un verdict dans cette confrontation avec l'armée romaine, et ce verdict est le suivant : Jésus est Seigneur. C’est lui qui se livre et se laisse arrêter, car il est toujours aux commandes ; il est toujours le Seigneur.
Et même lorsque nous le regardons, prêt à donner sa vie pour nous, nous nous rendons compte qu'il est le Seigneur dont nous avons besoin pour nos vies aujourd'hui. Alors que nous prenons un moment aujourd'hui pour lui parler dans la prière, je vous encourage à reconnaître que Jésus est en quelque sorte mis à l'épreuve dans notre vie quotidienne, dans les choix que nous faisons, que nous dépendions de lui ou que nous l'ignorions. Alors, demandons-nous simplement dans la prière aujourd'hui : « Jésus, vers qui vais-je me tourner pour obtenir de la puissance, vers moi-même ou vers toi ? Jésus, c’est toi le Seigneur, c’est vers toi que je me tourne pour recevoir tes ordres. Je ne laisse pas les circonstances ou les opinions des autres me diriger ; je me laisse diriger par toi. Jésus, tu es le Seigneur. C’est vers toi que je me tourne pour obtenir ta protection aujourd'hui. Je ne me fie pas à mes propres forces, à mon propre courage, à mon propre zèle, car la vraie force, la véritable autorité vient de toi, qui sais à l’avance tout ce qui va se passer. Jésus, tu es le Seigneur. Toi seul peut me protéger des soucis, des douleurs, du doute, et de l’anxiété. Jésus, tu es le Seigneur. C'est pourquoi je me tourne vers toi. Je me tourne vers toi comme le Seigneur dont j'ai besoin pour ma vie au quotidien. Voici ce que je prie, Jésus, en comptant sur toi et en ton nom si puissant. Amen. »
Rejoignez-nous demain. Nous allons observer Jésus devant les tribunaux religieux en réfléchissant ensemble sur les versets 12 à 14, puis les versets 19 à 24 du chapitre 18 de l’évangile selon Jean. Nous reviendrons plus tard sur les versets 15 à 18, et je vous dirai pourquoi.