Jean 19.13-18

Semaine 19 - jour 2

Évangile selon Jean

Jean 19.13-18

12:08


Un passage qui relate les événements qui se sont déroulés le jour de la mort de Jésus.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au deuxième jour de notre étude du chapitre 19, un passage qui relate les événements qui se sont déroulés le jour de la mort de Jésus. Aujourd’hui, nous réfléchirons ensemble sur les versets 13 à 18 de ce chapitre. Hier, nous avons commencé à commenter les 15 images, les 15 grands tableaux qui se révèlent à nos yeux sur ce jour-là. Nous avons considéré les quatre premières : Jésus fouetté, ridiculisé, placé devant la foule par Pilate, puis en tête à tête avec Pilate. Pour certains commentateurs, c’est vers 6 heures du matin que la cinquième image apparaît, parce que le texte grec dit que c’était ‘vers la sixième heure’. Pour d’autres c’est plutôt vers midi, car dans le système juif la sixième heure désigne l’heure de ‘midi’. Voici ce que nous lisons aux versets 13 à 16 de notre chapitre : « Après avoir entendu ces paroles, Pilate amena Jésus dehors et siégea au tribunal à l'endroit appelé ‘le Pavé’, en hébreu Gabbatha. C'était le jour de la préparation de la Pâque, il était environ midi. Pilate dit aux Juifs : ‘Voici votre roi.’ Ils s'écrièrent alors : ‘A mort ! A mort ! Crucifie-le !’ Pilate leur dit: ‘Dois-je crucifier votre roi?’ Les chefs des prêtres répondirent : ‘Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur.’ Alors il le leur livra pour qu'il soit crucifié. Ils prirent donc Jésus et l'emmenèrent. »

Cet endroit appelé ‘le Pavé’, ‘Gabbatha’ en hébreu, se trouvait à l’angle nord-ouest du temple d’Hérode. Pilate veut ici apparaître comme un juge romain juste et équitable. Les prêtres veulent aussi paraître justes et équitables, mais il est intéressant de constater que plus on s’approche du moment de la croix, plus on voit clairement qui sont vraiment ceux qui en veulent à Jésus, et plus on voit clairement qui est vraiment Jésus et ce qu’il nous a donné. En même temps on perçoit le véritable cœur de ceux qui condamnaient Jésus. On discerne notamment que Pilate n'est qu'un politicien égocentrique, qui, malgré les apparences, il ne pense finalement qu'à lui-même. On voit clairement aussi que les prêtres ne cherchent qu'à conserver leur propre contrôle et leur propre pouvoir. Dans ces versets, les prêtres commettent le blasphème dont ils ont accusé Jésus : « Nous n'avons de roi que César. » Ils ont appelé César leur roi au lieu de Dieu. Que ne feraient-ils pas pour supprimer Jésus, qui les gênait tant ! Nous assistons à cette scène pathétique au coin du Temple où certains prétendent avoir le contrôle sur Jésus, sans se douter que Jésus reste le maître de la situation.

La sixième image que nous découvrons au chapitre 19 de l’évangile selon Jean est celle de Jésus portant sa propre croix. Nous lisons ceci au verset 17 : « Jésus, portant sa croix, sortit de la ville pour aller vers l’endroit appelé ‘le Crâne’, qui se dit en hébreu Golgotha. » Lors d'une crucifixion, le condamné était forcé de porter la poutre transversale jusqu’au lieu de son exécution. On pense que cette poutre pouvait peser jusqu’à 50 kilos, un poids considérable quand on vient d’être roué de coups, sans avoir dormi depuis plus de 24 heures. On sait que Jésus a porté cette croix sur un chemin désormais connu sous le nom de Via Dolorosa, le chemin de croix, celui de la douleur. Beaucoup de monde se trouvait sur cette voie. Jésus marche au milieu de cette foule ; certains riaient et se moquaient, d'autres s'interrogeaient, d’autres pleuraient. Il y a le bruit de ce jour, où se mêlent confusion et tumulte. Et puis, il y a Jésus au milieu de tout cela, nous aimant en portant sa propre croix. Les autres évangiles nous disent que Jésus a été aidé à un moment donné de son trajet par un homme nommé Simon de Cyrène, dont on apprendra plus tard qu’il était devenu chrétien, mais Jean se concentre sur Jésus, celui qui a porté sa croix pour nous. Ne perdons pas de vue cette image.

L’image suivante est celle de Jésus crucifié. Jean nous dit ceci au verset 18 : « C'est là qu'ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté et Jésus au milieu. » Ces deux hommes furent crucifiés avec Jésus afin que s’accomplissent les paroles du prophète Ésaïe, qui se trouvent au chapitre 53 de son livre : « Il fut mis au nombre des malfaiteurs », et c’est ainsi que Jésus fut crucifié. Le tableau sombre que Jean nous présente est très sobre. Il ne dit rien des brigands crucifiés avec Jésus ; pas un mot non plus sur la crucifixion elle-même. Pour Jean, les détails n’étaient pas nécessaires. Il lui suffisait de dire que Jésus a été crucifié pour nous. Il a été crucifié pour moi, pour le pardon de nos péchés. Mais que signifie la crucifixion ?

Pour les Phéniciens, qui étaient au pouvoir avant les Romains et qui ont conçu cette idée de crucifixion, à notre connaissance, la croix était un moyen de mettre à mort qui satisfaisait leur croyance en un dieu terrestre. Pour les Romains, qui ont repris cette idée et l'ont utilisée pour torturer et tuer les criminels, la croix est devenue un instrument de torture et de contrôle habilement utilisé. Les crucifixions étaient pratiquées en public afin que tous les passants puissent comprendre : « Je ne veux pas contrarier les Romains. Je ne veux pas me dresser contre ce pouvoir qui me ferait cela. » Pour le peuple juif, la crucifixion représentait la forme de mort la plus répugnante. Nous lisons ceci dans le livre du Deutéronome au chapitre 21, versets 22 et 23 : « Si tu exécutes un homme qui a commis un crime digne de mort et que tu le pendes à une potence, son cadavre ne passera pas la nuit sur le bois. Tu l'enterreras le jour même, car celui qui est pendu est maudit de Dieu, et tu ne rendras pas impur le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne en héritage. » Pour les Phéniciens, la crucifixion se fondait sur une croyance en un faux dieu. Pour les Romains, c’était un instrument de torture. Pour le peuple juif, une malédiction.

Mais pour les chrétiens, pour ceux d'entre nous qui ont dit à Jésus-Christ : « Nous croyons en ce que tu as fait pour nous sur la croix, nous croyons en toi à cause de ce que tu as fait », la croix est la gloire de Dieu. C'est le lieu où Jésus a manifesté sa gloire, c’est le lieu où Dieu a manifesté son amour pour vous, où il a manifesté son amour pour moi. Le missionnaire écossais Oswald Chambers a dit : « Tout le ciel s'intéresse à la croix de Christ. Tout l'enfer en a terriblement peur, tandis que les hommes sont les seuls êtres à en ignorer plus ou moins le sens. » Voyez-vous, je parle de la croix en ce moment. Et en parlant de la croix, il est presque impossible qu'elle ne captive pas nos pensées.

Comment quelqu’un pourrait-il m’aimer au point de mourir sur une croix à ma place ? Vous pouvez ignorer le fait que vous êtes pardonné et vivre comme si vous ne l'étiez pas. Vous pouvez ignorer le fait que vous êtes aimé et vivre comme si vous ne l'étiez pas. La signification de la croix, c'est que Jésus vous pardonne et vous aime, si seulement vous lui faites confiance. Et une fois que vous lui avez fait confiance, son pardon et son amour vous sont offerts comme un cadeau. Vous n'avez peut-être jamais reçu ce cadeau. En pensant à ce qu'il a fait pour vous ce jour-là, je vous invite dès maintenant à recevoir ce don, et à dire : « Jésus-Christ, je ne veux pas ignorer ce que tu as fait pour moi. Alors, maintenant, je reçois le don de ton pardon. Tu m'as dit que tu es mort pour que je sois pardonné. Je ne comprends pas tout ce que cela signifie, mais j'y crois. Seigneur Jésus, je reçois le don de la vie nouvelle que toi seul peux me donner. Donne-moi la vie en ton nom. »

Pour d'autres, il se peut qu’aujourd'hui la gloire de la croix, le sens de la croix, la passion de ce que Jésus-Christ a vécue pour vous sur la croix, il se peut que tout cela vous vienne à l’esprit d'une manière nouvelle et fraîche. Alors dites-lui : « Jésus-Christ, tu as été crucifié. C'est vraiment arrivé. Et le fait que tu sois vraiment mort pour moi m'encourage, et me met au défi de vivre pour toi. Je prie pour que je discerne aujourd'hui dans la croix l'amour que tu as manifesté pour moi, pour que ma vie soit motivée par ton amour. Merci d'avoir donné ta vie pour moi sur la croix avant même que je te connaisse. Je ne mérite cet amour, mais j’y réponds humblement avec foi. Je ne mérite pas ton amour, mais j’accepte avec reconnaissance ce que tu as fait pour moi : merci pour cet amour inestimable. Et je prie pour que cela ait un impact dans mon cœur, dans mon attitude envers toi et dans mes actions auprès des autres. Merci, Seigneur Jésus, du fond du cœur, d’avoir donné ta vie parce que tu m’as aimé. Amen. »

Rejoignez-nous demain ! Nous poursuivrons notre troisième étude sur le chapitre 19 de l’évangile selon Jean et réfléchirons ensemble sur les versets 19 à 27.