Jean 2.17-25

Semaine 2 - jour 5

Évangile selon Jean

Jean 2.17-25

13:22


De manière énigmatique, Jésus leur annonce que s’ils détruisaient ce temple, il le relèverait, lui, en trois jours, ce qui était incompréhensible pour les Juifs. En fait, le temple dont Jésus parlait était celui de son corps.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 2. Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol de ce chapitre, et étudierons les versets 17 à 25. Hier, nous avons commencé à réfléchir ensemble sur la purification du Temple par Jésus.

Les disciples, et donc Jean, l’auteur de l’évangile, ont été très marqués par ce que Jésus a osé faire dans le Temple et rapprochent cet événement à une parole du roi David qu’on lit au Psaume 69: « Je suis devenu un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère, car le zèle de ta maison me dévore, et les injures de ceux qui t’insultent tombent sur moi. » Ce que Jésus a fait dans le Temple est l’accomplissement d’un texte important de l’Ancien testament. On le voit nettement quand Jean dit aux versets 21 et 22 que Jésus « parlait du temple de son corps. » Jésus savait que si le Temple était ainsi profané, c’était la gloire de Dieu qui était en jeu. Cela provoquait en lui une grande souffrance, voilà pourquoi il devait chasser ceux qui pratiquaient un commerce honteux.

Mais cela n’a pas plu à beaucoup de Juifs qui lui demandent un signe miraculeux : de quel droit a-t-il chassé les marchands et les changeurs avec un fouet à la main ? Jésus leur répond mystérieusement : « ‘Détruisez ce temple et en 3 jours je le relèverai.’ Les Juifs dirent: « Il a fallu 46 ans pour construire ce temple et toi, en 3 jours tu le relèverais!’ » Le temple splendide de Salomon avait été remplacé par le modeste temple construit par Zorobabel, puis amélioré par Hérode le Grand du temps de Jésus. De manière énigmatique, Jésus leur annonce que s’ils détruisaient ce temple, il le relèverait, lui, en trois jours, ce qui était incompréhensible pour les Juifs. En fait, le temple dont Jésus parlait était celui de son corps. Ses disciples le comprirent après la résurrection de Jésus, comme nous le lisons au verset 22 : « C’est pourquoi, lorsqu'il fut ressuscité, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela et ils crurent à l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite. »

Mais qu’en est-il du Temple de Dieu aujourd’hui ? Où se trouve-t-il ? Notre compréhension des leçons que nous pouvons tirer de cet épisode de Jésus dans le Temple repose en effet sur la réponse à cette question. Parfois, certains pensent que l’expression ‘la maison de mon Père’ fait référence au bâtiment d’une église catholique ou évangélique ou à un temple protestant, un endroit où on adore Dieu. C’est un endroit dont on doit bien s’occuper, qu’on traite avec respect et révérence parce que c’est ‘la maison du Seigneur’. En fait il ne s’agit pas d’un lieu particulier comme nous venons de le voir. Le temple est le lieu de la présence de Dieu. C’est là qu’il se manifeste à son peuple. Dans le contexte immédiat de notre passage, il est clair que Jésus est lui-même le lieu de la présence de Dieu. Mais pour l’ensemble du Nouveau Testament, nous sommes, nous aussi, le temple de Dieu. Et la question qui se pose est celle-ci : est-ce que le temple que nous sommes a besoin d’être purifié comme le Temple de Jérusalem a dû l’être ?

Jésus a pu constater les imperfections et les impuretés qui affectaient le Temple de Jérusalem pendant des années avant de commencer son ministère public. Mais dès le début de son ministère, il a purifié le Temple. Il ne pouvait pas supporter les impuretés qui l’affectaient, et ne les tolérait pas. La gloire de Dieu était en jeu. Qu’en est-il de ma vie ? Jésus veut purifier en nous ce qui n’est pas tolérable dans nos vies. Il voit ce qui ne lui plaît pas, il sait ce que nous voulons lui cacher, ce qui s’est infiltré en nous au cours des années, et qui peu à peu fait des ravages au plus profonde de nous. Il nous traite avec patience, mais en fin de compte il ne supportera pas le péché, sous toutes ses formes. Ce n’est pas parce qu’il est patient qu’il tolère nos mauvaises pensées et nos actes mauvais. Que doit-il chasser de nos vies ? Pourquoi ne pas faire le premier pas et nous examiner attentivement ? Nous savons bien ce qui ne va pas en nous, nous connaissons les pièges dans lesquels nous tombons fréquemment, nous savons les tentations que nous ne voulons pas rejeter et qui nous attirent. Confessons nos faiblesses, avouons-lui nos fautes. Il est prêt à nous entendre si nous sommes sincères et voulons vraiment être débarrassés du mal qui subsiste en nous.

La purification du Temple a suscité deux types de réaction. Au verset 17, les disciples se souviennent d’un Psaume. Leur réaction est positive : Jésus aime trop la maison de son Père du ciel, et veut qu’elle redevienne une maison de prière. Mais au verset 18, les Juifs remettent en question l’autorité de Jésus et lui demandent des preuves. Leur réaction est négative, et ils ne peuvent pas comprendre la réponse de Jésus. Les disciples, eux, ont su faire un lien entre l’acte de purification et un psaume de David. Les chefs religieux, que Jean appelle souvent ‘les Juifs’ dans son évangile, auraient dû pouvoir faire ce parallèle, mais ils étaient aveuglés par leur manque de foi. Ils refusaient de reconnaître l’autorité de Jésus. Ils ne rejetaient pas le fait qu’il ait purifié le Temple en chassant ceux qui agissaient mal, mais contestaient son droit de le faire. Eux qui connaissaient les Écritures auraient dû voir un signe dans la purification du Temple, l’accomplissement d’une prophétie de Malachie, au chapitre 3, versets 1 à 3 : « Soudain, il entrera dans son temple, le Seigneur que vous cherchez; le messager de l'alliance que vous désirez, le voici qui arrive, dit l'Éternel, le maître de l’univers. Qui pourra supporter le jour de sa venue? Qui restera debout quand il apparaîtra? En effet, il sera pareil à un feu purificateur, à la lessive des blanchisseurs. »

Adoptons donc l’attitude des disciples qui ont cru en Jésus ! Parfois, avouons-le aussi, il nous arrive de réagir comme les Juifs qui se sont confrontés à Jésus, et de remettre en question son autorité sur nous. Au lieu de ressentir la piqûre de la culpabilité, nous réclamons ses références.

Rappelons-nous que Dieu veut ce qu'il y a de mieux pour notre vie. Posons-nous donc cette question : comment puis-je développer un zèle pour le temple de Dieu aujourd'hui ? Je suis le temple de Dieu. Comment puis-je développer un zèle pour la purification de ma vie par Dieu ? Nous pourrions parler de la prière et de la communion avec d'autres croyants, ou du temps que nous passons à lire la Parole de Dieu, mais fondamentalement, à qui appartient ce temples, cette maison ? Le zèle de Jésus, son véritable zèle, s'est concentré sur le fait que le Temple de Jérusalem n'avait pas été construit par Hérode, mais que c'était la maison de son Père.

Voilà le fondement de mon zèle : plus je suis convaincu que j’appartiens à Dieu, plus je développe un zèle pour le temple de Dieu que je suis devenu. Je ne m’appartiens pas, je lui appartiens. Mon corps ne m’appartiens pas, il appartient à Dieu. Voilà pourquoi je glorifie Dieu avec mon corps. Et je laisse Jésus purifier ma vie. Nous constatons pourtant dans les versets 19 à 22 que nous trouvons des raisons ou des excuses qui nous font croire que ce n’est peut-être pas encore le moment pour lui de nettoyer le temple de ma vie. Nous devons donc veiller à deux choses.

Premièrement, faisons attention à ne pas nous laisser prendre par les choses extérieures. Deuxièmement, faisons attention à ne pas nous laisser prendre par les opinions des gens. Lisons les versets 19 à 22 : « Jésus leur répondit: ‘Détruisez ce temple et en 3 jours je le relèverai.’ Les Juifs dirent: ‘Il a fallu 46 ans pour construire ce temple et toi, en 3 jours tu le relèverais!’ Cependant, lui parlait du temple de son corps. C’est pourquoi, lorsqu'il fut ressuscité, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela et ils crurent à l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite. »

Les Juifs qui s’en prenaient à Jésus ne pouvaient pas saisir les paroles de Jésus, parce qu’ils concentraient toute leur attention sur le Temple physique de Jérusalem et le temps qu’il avait fallu pour le construire. Ils étaient donc incapables de comprendre que Jésus parlait de lui et de se rendre compte qu’il était le ‘temple’ de Dieu son Père. Nous pouvons nous-même adopter leur attitude et nous concentrer sur des circonstances extérieures qui nous empêchent de faire ce que Dieu veut que nous fassions pour lui laisser toute la place dans nos vies. Pourtant nous savons ce que nous devons faire pour qu’il réside en nous. Ce que nous savons nous apporterait la joie. Ce que nous avons à faire n’est pas facile, mais cela nous apportera beaucoup de joie.

Nous devons enfin veiller au danger qui peut nous empêcher de progresser dans notre marche avec Dieu. Les paroles de Jésus aux versets 23 à 25 de notre chapitre nous en parle : « Pendant que Jésus était à Jérusalem, lors de la fête de la Pâque, beaucoup crurent en lui en voyant les signes miraculeux qu'il faisait. Mais Jésus n'avait pas confiance en eux, parce qu'il les connaissait tous. Il n'avait pas besoin qu'on le renseigne sur les hommes, car il savait lui-même ce qui est dans l'homme. » Jésus connaissait trop bien les humains pour placer sa confiance en eux ! Il ne comptait pas sur eux. Il ne comptait pas sur eux pour combler ses besoins les plus profonds que seul Dieu le Père peut combler. De même, nous ne pouvons pas compter sur les autres. Si nous comptons sur eux, nous serons toujours déçus ou nous serons induits en erreur. Parce que nos besoins les plus profonds ne sont comblés que par notre Dieu : besoin d’amour, de compréhension, de salut, de vérité, de joie et de paix, etc. La liste est longue ! Plaçons donc toute notre confiance en Dieu, car lui seul peut nous conduire à changer pour devenir de plus en plus semblables à lui.

Prenons un instant à la fin de cette étude pour prier et disons à Dieu : « Seigneur, merci parce que tu es pur et que tu ne supportes aucune impureté dans nos vies. Rends-nous de plus en plus sensibles à ce que tu veux faire en nous. Viens nous purifier, chasse ce qui ne va pas en nous et qui nous empêche d’être en parfaite harmonie avec ce que tu veux. Que nos pensées et nos actes soient toujours plus conformes à ce que tu nous enseignes dans ta Parole. Nous ne te demandons pas d’autre signe miraculeux que ceux que l’évangile de Jean nous rapporte. Nous croyons en toi et ne remettons pas en cause ton autorité, mais nous nous soumettons à toi de tout notre cœur. Merci pour ta patience envers nous. C’est en ton nom que nous t’adressons notre prière, amen. »

N’oubliez pas de nous rejoindre la semaine prochaine ! Nous étudierons ensemble le chapitre trois de l’évangile selon Jean. Nous parlerons d’une rencontre spéciale entre Jésus et un enseignant de la loi juive et du verset le plus célèbre de la Bible.