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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean avec le pasteur Tom Holladay ! C'est le premier jour de notre survol du chapitre 20, le passage de l’évangile consacré à la résurrection de Jésus. La semaine dernière, nous avons réfléchi ensemble sur la mort de Jésus-Christ et du don de sa vie pour nous. Et cette semaine, nous allons découvrir la nouvelle vie qu’il nous a donné de vivre en communion avec lui grâce à sa résurrection. Jésus est vivant. Vous voulez en savoir plus sur la vie de résurrection ? Demandez donc à celui que Dieu le Père a ressuscité d’entre les morts ! Tout au long de ce chapitre rempli de vie et d’espérance nouvelle, nous allons voir comment des personnes comme Marie de Magdala, Thomas, Pierre et bien d’autres ont fait face à la réalité de la résurrection, face à Jésus vivant et l’impact profond que cela a eu en eux au quotidien. Et pour vous et moi, en parcourant ce passage tout au long de la semaine, je prie que nous voyions comment ces vérités s'intègrent à notre quotidien.
Par exemple, nous allons voir comment Marie de Magdala, profondément attristée et effrayée, est devenue en un instant une femme remplie de confiance et de joie. Comment expliquer ce brusque changement ? Eh bien, nous allons voir, dès le début de notre chapitre, comment un point d’interrogation dans un contexte de peur et d’angoisse, devient un point d’exclamation qui a changé le cours de l'histoire. Notre chapitre n’en reste pas moins un passage très personnel. Il fait le récit de vies complètement transformées, et nous indique, par quelques exemples contrastés et frappants, comment nos propres vies peuvent être transformées.
Écoutons ce qui s'est passé dans la vie de Marie de Magdala aux versets 1 et 2 de notre chapitre : « Le dimanche, Marie de Magdala se rendit au tombeau de bon matin, alors qu'il faisait encore sombre, et elle vit que la pierre avait été enlevée de l’entrée du tombeau. Elle courut trouver Simon Pierre et l'autre disciple que Jésus aimait et leur dit: ‘Ils ont enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où ils l’ont mis.’ »
Jean mentionne un détail intéressant dès le début de notre chapitre. Comme personne ne travaillait les jours de sabbat parmi les Juifs, les femmes ont attendu le dimanche avant d’aller embaumer le corps de Jésus selon la coutume en Israël. Elles se sont rendues au tombeau entre trois heures et six heures du matin le premier jour de la semaine, un dimanche. La raison pour laquelle nous célébrons notre culte hebdomadaire le dimanche, qui est devenu très tôt le jour de repos parmi les chrétiens, c’est parce que Jésus est ressuscité le dimanche matin. Nous célébrons donc depuis la résurrection de Jésus-Christ chaque semaine. D’ailleurs, le mot « dimanche » vient du latin chrétien et veut dire « le jour du Seigneur ». Le dimanche est devenu un jour de repos officiel depuis le quatrième siècle de notre ère dans l’empire romain.
Jean mentionne aussi un autre détail : celui de la pierre tombale qui a été enlevée. C’était une grosse pierre, un grand bloc très lourd, qu’on roulait à plusieurs pour fermer le tombeau. Elle pouvait peser jusqu’à plusieurs tonnes. L’évangile selon Matthieu nous rapporte qu’une garde romaine protégeait le tombeau afin que personne ne vienne enlever le corps de Jésus et dise ensuite à tout le monde qu’il était ressuscité. Mais lorsque les femmes, puis Jean et Pierre, arrivent au tombeau, la pierre ne se trouvait plus devant la tombeau. Si elle a été ôtée, ce n’est pas pour que Jésus puisse sortir, car nous verrons plus tard que Jésus a pu passer à travers les murs. Si elle a été ôtée miraculeusement, et sans que les gardes romains ne s’en aperçoivent, c’était parce que Dieu voulait que les disciples de Jésus puissent constater le miracle de la Résurrection de leur maître, comme il le leur avait promis, et être les premiers témoins de cet unique miracle.
Loin de penser immédiatement à la résurrection, Marie de Magdala est confuse et remplie de tristesse. Pour elle, on avait enlevé celui qu’elle appelle toujours « le Seigneur ». Elle tenait à lui rendre un dernier hommage en prenant soin de son corps avec les autres femmes qui l’accompagnaient. La disparition de Jésus l’affectait profondément. Pour elle, Jésus n’était pas ressuscité, on le lui avait enlevé. Son attitude témoigne de son immense amour pour lui. Elle avait assisté à la crucifixion avec d’autres femmes, et les autres évangélistes nous disent qu’elle ne s’était pas rendue au tombeau toute seule. Mais Jean concentre son attention sur elle, car dans de tels moments, où l’on pense avoir perdu définitivement ce qui nous est le plus cher, on se sent seul, seul avec sa peine, seul avec la douleur de la séparation définitive. Les autres femmes, y compris la mère de Jésus, ont certainement partagé ses sentiments. D’ailleurs Marie de Magdala dit à Pierre et Jean, « nous ne savons pas où ils l’ont mis. » Les femmes ont cherché son corps sans le trouver. L’intervention des deux disciples montre comment Dieu sait nous atteindre et nous convaincre, comme nous le lisons aux verset 3 à 9 de notre chapitre : « Pierre et l'autre disciple sortirent donc et allèrent au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. Il se pencha et vit les bandelettes posées par terre, cependant il n'entra pas. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le tombeau. Il vit les bandelettes posées par terre ; le linge qu'on avait mis sur la tête de Jésus n'était pas avec les bandes, mais enroulé dans un endroit à part. Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier au tombeau, entra aussi, il vit et il crut. En effet, ils n'avaient pas encore compris que, d’après l'Écriture, Jésus devait ressusciter. »
Voyez-vous, en lisant ce récit poignant, je me pose souvent cette question : comment puis-je voir la résurrection au quotidien ? Marie de Magdala n’a pas assisté à la résurrection lorsqu’elle s’est arrivée au tombeau vide en compagnie d’autres femmes. Pierre non plus n’a pas compris ce qui s’était passé lorsqu’il est entré dans le tombeau. Et Jean a mis du temps avant de se rendre compte que Jésus n’avait pas disparu, qu’il n’avait pas été enlevé mais qu’il était ressuscité. En fait, personne n’a assisté à la résurrection. Alors, comment vivre aujourd’hui cet événement et croire à la résurrection ? En parcourant le récit de la résurrection que nous fait Jean tout au long de ce chapitre, nous allons examiner trois choses spécifiques dont vous et moi avons besoin pour croire à la résurrection et son importance au quotidien. Nous avons besoin de preuves pour notre esprit, nous avons besoin de réponses pour notre cœur, et nous avons besoin d’une relation pour notre âme.
La première chose dont nous avons besoin, c’est de preuves pour notre esprit. Ce récit a sans doute été écrit près de 50 ans après l’événement de la résurrection, mais en lisant ce chapitre, nous découvrons de nombreux détails sur ce qui s’est passé. Certains d’entre eux peuvent nous paraître anodins, sans aucune importance, comme, qui a couru au tombeau ? Qui est arrivé le premier ? Pourquoi le linge funéraire est-il bien plié et séparé des bandelettes de lin ? Pourquoi tous ces nombreux détails ? Parce que ce passage est le récit minutieux de ce moment historique d’un témoin oculaire, quelqu'un qui était là et qui l'a vu. Tous les éléments apportés renforcent la réalité du témoignage du disciple que Jésus aimait.
Jean rapporte que, tandis qu’il courait avec Pierre vers le tombeau, tous les deux se sont arrêtés et ont regardé à l'intérieur. Trois verbes différents sont utilisés pour désigner ce qu’ils ont vu et comment ils ont vu. Au verset cinq, le verbe « voir » veut dire « jeter un coup d'œil » ou « regarder à l'intérieur ». Au verset six, on trouve un autre verbe grec qui signifie « observer attentivement quelque chose », le grec « tharao », qui signifie « observer attentivement ce qui s'est passé ». Ensuite, au verset huit, lorsque Jean écrit qu’il « a vu et cru », l’idée de percevoir avec une compréhension intelligente : Jean, en voyant le tombeau vide et le linge funéraire soigneusement rangé, en déduit que Jésus est bien ressuscité : il voit et croit. C’est par étapes successives que les disciples y ont véritablement cru. Il y a trois façons de regarder la même chose : jeter un coup d'œil, la fixer du regard, puis la saisir.
Nous avons souvent besoin de preuves tangibles pour comprendre. Certains pensent que la foi signifie arrêter de penser, mais ce n'est pas vrai. Il est vrai qu'on ne peut pas parvenir à la foi par la seule raison humaine. C'est impossible. Mais une fois qu’on parvient à croire, on découvre que la foi a du sens et que Dieu utilise notre esprit, notre raison pour lever certains obstacles à la foi. Il existe de nombreuses preuves de la résurrection du Christ. Il y a les récits historiques que nous lisons tout au long de l'histoire. Il y a aussi le changement visible survenu dans la vie des disciples. Comment sont-ils passés de disciples déprimés à des personnes qui ont changé le monde si ce qu’ils ont vécu n'était pas un événement réel ? Il y a encore le silence des ennemis de Jésus, qui ne peuvent pas contredire la résurrection, même en forgeant des mensonges sur cet événement.
Il y a bien sûr le témoignage des milliards de vies transformées depuis les origines du christianisme jusqu’à aujourd'hui. Mais la preuve la plus convaincante de la résurrection se trouve dans le récit biblique lui-même, ce témoignage oculaire.
Jean, l'auteur de l’évangile qui porte son nom, fut le premier à croire à la résurrection. C'est le disciple que Jésus aimait. Ne soyons pas surpris qu’il se désigne ainsi dans son livre. Cette expression dérange certains, car parler ainsi pourrait paraître orgueilleux. Pas du tout ! En fait c’est une déclaration humble. Jésus a aimé tous les disciples, nous l’avons vu tout au long de notre étude de l’évangile selon Jean. Il les a aimés jusqu’à l’extrême, y compris Judas, qui l’a trahi. En fait, Jean n’a pas osé mentionner son nom, car la chose la plus importante à son sujet, c'est l'amour de Jésus pour lui. Jean était très proche de Jésus. Jésus connaissait sa fidélité. Il lui faisait totalement confiance, au point de lui confier Marie, sa mère, en lui disant juste avant de mourir de prendre soin d’elle et en demandant à sa mère de le considérer comme son propre fils.
Jean a couru plus vite que Pierre, certainement parce qu’il était beaucoup plus jeune. À la vue des bandelettes déposées sur le sol, et du linceul rangé, Jean a cru. Le récit ne précise pas que Pierre, le premier à avoir vu la tombe vide avec les bandelettes et le linceul a cru lui aussi, car Jean tient à confirmer dans son livre qu’il a été le témoin oculaire du tombeau vide et en a déduit que Jésus ne pouvait être que ressuscité d’entre les morts. Mais l’histoire de la résurrection ne s’arrête pas au témoignage de Marie de Magdala, qui n’a pas encore compris que Jésus n’a pas seulement disparu de la tombe, ni au témoignage de Pierre et de Jean, pour qui le corps de Jésus n’avait pas été transporté et caché. Jésus va apparaître à de nombreuses reprises à des centaines de personnes avant de monter au ciel, comme nous allons le constater dans les jours qui viennent. Mais, pour Jean, il a suffi de voir le tombeau vide pour croire. Le but de son livre est de nous inviter à croire comme il a cru. Il n’avait pas besoin de preuve supplémentaire. Pourtant, il va nous en donner d’autres.
Alors que vous et moi parlons de la résurrection de Jésus-Christ cette semaine et de la façon dont elle peut devenir une réalité dans notre vie quotidienne, je souhaite commencer cette réflexion hebdomadaire sur la résurrection de Jésus par un moment de conversation avec lui. Et pendant que vous lui parlez avec moi aujourd'hui, en priant, pourriez-vous lui adresser cette simple prière ? « Seigneur Jésus-Christ, rends la résurrection réelle pour moi. Je sais qu'elle a réellement eu lieu dans l'histoire, mais rends-la réelle pour moi. Plus réelle que jamais. Réelle dans ma façon de vivre. Réelle dans ma façon de considérer les circonstances de ma vie. Réelle dans ma façon de gérer mes relations. Réelle dans ma façon d'interagir avec toi. Jésus-Christ, je sais que la résurrection est réelle. Qu’elle soit réelle dans ma vie au quotidien. Nous faisons confiance au témoignage oculaire de Jean et croyons avec lui que tu es vivant et prends soin de nous. Nous rayonnons de joie à l’idée que nous adorons un Dieu vivant et rempli d’amour pour nous. Merci de nous avoir ouvert les yeux de la foi. Nous croyons en toi, permets donc que nous ne doutions jamais de toi, Jésus, toi, le Ressuscité. C’est en ton nom que nous te prions et t’adorons, amen. »
Rejoignez-nous donc demain. Nous allons parler ensemble d'un deuxième point crucial que nous devons considérer pour que nous discernions la réalité de la résurrection dans notre vie quotidienne.