Jean 20.10-16

Semaine 20 - jour 2

Évangile selon Jean

Jean 20.10-16

15:12


En revenant à l'histoire de Marie de Magdala, et en parcourant ce chapitre qui contient des récits de vies complètement transformées, nous découvrons que nous avons besoin d’expérimenter aussi la réalité de la résurrection dans la vie de tous les jours. Nous avons besoin de preuves de la résurrection pour notre esprit, mais également besoin de réponses pour notre cœur.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au deuxième jour de notre étude du chapitre 20, et nous examinerons ensemble les versets 10 à 16 de ce chapitre aujourd’hui. Comment pouvons-nous expérimenter et vivre la réalité de la résurrection au quotidien ? Nous parlons depuis hier de la façon dont vous et moi pouvons voir, expérimenter et vivre la réalité de la résurrection dans notre vie de tous les jours. Hier, nous avons examiné le fait que l'une des clés est la preuve de la résurrection pour notre esprit. Je dois voir la réalité de la résurrection pour qu'elle change ma façon de penser. Et pour Jean, l'auteur de cet évangile, c’est la vue du tombeau vide, des bandelettes et du linceul rangés qui l’a amené à croire.

En revenant à l'histoire de Marie de Magdala, et en parcourant ce chapitre qui contient des récits de vies complètement transformées, nous découvrons que nous avons besoin d’expérimenter aussi la réalité de la résurrection dans la vie de tous les jours. Nous avons besoin de preuves de la résurrection pour notre esprit, mais également besoin de réponses pour notre cœur. Pour mieux saisir cette réalité, lisons ensemble les versets 10 à 16 de notre chapitre : « Ensuite les disciples repartirent chez eux. Cependant, Marie se tenait dehors près du tombeau et pleurait. Tout en pleurant, elle se pencha pour regarder dans le tombeau, et elle vit deux anges habillés de blanc assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre aux pieds. Ils lui dirent : ‘Femme, pourquoi pleures-tu ?’ Elle leur répondit : ‘Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l'ont mis.’ En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c'était lui. Jésus lui dit : ‘Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?’ Pensant que c'était le jardinier, elle lui dit : ‘Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis et j'irai le prendre.’ Jésus lui dit : ‘Marie !’ Elle se retourna et lui dit en hébreu : ‘Rabbouni!’, c'est-à-dire maître. »

Quelle surprise ! Marie de Magdala, dans une grande tristesse et en larmes, est la première personne appelée à reconnaître Jésus ressuscité. Quel privilège ! Elle ignore totalement ce qui va lui arriver. Elle est si troublée qu’elle ne parvient pas à reconnaître que les deux personnages dans le tombeau sont des anges. À la question : « Pourquoi pleures-tu ? », Marie donne une réponse touchante et directe. Elle parle de « son » Seigneur et exprime son désarroi profond. Jésus se tient derrière elle et a entendu sa réponse. Il ajoute une deuxième question à celle des deux anges : « Qui cherches-tu ? » Marie ne le reconnaît pas, mais comment aurait-elle pu ? Pourtant, il suffit qu’elle entende Jésus l’appeler par son nom pour qu’elle le reconnaisse subitement. C’est la voix de Christ, son Seigneur, la voix qu’elle a entendue si souvent, qui l’appelle par son nom, qui la convainc et fait disparaître tout sentiment de tristesse et de confusion. Marie n'a pas reconnu Jésus au début, et je pense qu'il y a deux raisons à cela : ses larmes et sa concentration. Elle n'a pas vu Jésus parce qu'elle pleurait et ne pouvait même pas reconnaître celui qui se tenait auprès d'elle. Mais plus encore, c'est à cause de sa concentration qu’elle ne pouvait pas reconnaître Jésus. Elle ne pouvait pas imaginer qu'elle verrait Jésus vivant et ne le cherchait pas parmi les vivants. Ses yeux étaient tournés vers le tombeau, et cherchaient un cadavre qu’elle pourrait ramener dans le tombeau. Ses yeux ne cherchaient pas Jésus ressuscité. Lorsqu'elle le rencontre pensant que c’était le jardinier, Jésus lui pose immédiatement deux questions, et ces deux questions l'ont aidée à trouver les réponses difficiles dont elle avait besoin. Ces questions peuvent nous aider, vous et moi, à trouver les réponses difficiles dont nous avons besoin pour connaître la puissance de la foi, pour apprécier la puissance de la nouvelle vie que Jésus veut nous offrir au quotidien. Il lui a d'abord posé cette simple question : « Pourquoi pleures-tu ? » Voyez-vous, la tragédie de la mort de Jésus s’est jointe à la confusion dans le cœur de Marie de Magdala. Elle venait tout juste de vivre l’expérience horrible de la crucifixion, et, ne pas retrouver son corps dans le tombeau était le coup de grâce. Elle était effondrée, et nous pouvons comprendre sa confusion totale lorsqu’elle aperçoit Jésus devant elle.

L'expérience de Marie de Magdala nous rappelle toutes les choses qui nous blessent et nous déconcertent, les rêves qui sont des impasses et les attentes qui ne se réalisent pas. « Pourquoi pleures-tu ? » demande Jésus. Ne nous pose-t-il pas la même question lorsqu’il nous voit meurtris, abattus, ou remplis de confusion ? Qu’est-ce qui nous fait si mal aujourd’hui, pour que cela nous empêche de reconnaître Jésus qui se tient près de nous ? La blessure de Marie l'empêchait de voir la main de Dieu à l'œuvre. Sa douleur l'empêchait de voir les promesses de Dieu : « Pourquoi pleures-tu ? »

Jésus lui pose simultanément une deuxième question : « Qui cherches-tu ? » Il a reconnu les larmes de Marie et l'interroge sur la raison de ses larmes. Mais il va plus loin, car il sait qu’elle le cherche, et veut la convaincre en lui montrant qu’elle cherche dans la mauvaise direction. Celui qu’elle veut absolument trouver n’est plus parmi les morts, il est vivant à jamais. Ne fait-il pas la même chose pour vous et moi ? Ne nous demande-t-il pas : « Qui cherches-tu ? Qu'est-ce que tu attends de la vie ? Qu'est-ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue ? Est-ce que tout s’est arrêté parce que je suis mort sur la croix, ou bien est-ce que ta vraie vie peut désormais commencer ? » En fait, la résurrection de Jésus-Christ est une déclaration éblouissante : Dieu nous offre une nouvelle vie que nous pouvons vivre dès à présent. Pour nous le faire comprendre, il nous pose des questions brèves et précises qui vont droit au cœur. Par exemple, dès le livre de la Genèse, on entend Dieu poser à Adam une question très brève lorsqu’il se cachait dans le jardin d’Éden : « Où es-tu ? » Jésus posait de brèves questions à ses disciples comme : « Qui dit-on que je suis ? », avant de leur dévoiler qu’il était Christ. « Que veux-tu que je fasse pour toi ? », avant de guérir un malade. « Personne ne t’a condamné ? », demande-t-il à la femme adultère avant de la délivrer de son péché. Et la question que Jésus pose à Marie de Magdala, « Qui cherches-tu ? » va permettre à Marie de savoir immédiatement que celui qui se tient devant elle sait ce qui se passe au profond d’elle, et de découvrir enfin celui qu’elle cherche éperdument. Jésus ne demande pas : « Que cherches-tu ? », mais « Qui cherches-tu ? » Marie cherchait un corps sans vie, mais comme nous l’avons dit, Jésus veut la convaincre que celui qu’elle cherche n’est plus parmi les morts, mais qu’il est vivant. Beaucoup de gens aujourd’hui se sentent désemparés, sans espoir, et cherchent quelque chose qui va pouvoir les apaiser. Mais, voyez-vous, la vraie question n’est pas ce que vous cherchez, mais qui vous cherchez. En posant deux questions très simples et directes, Jésus veut montrer à Marie de Magdala qu’elle n’a pas de raison pour pleurer comme elle le fait, et qu’elle le cherche dans la mauvaise direction. Jésus a posé des questions à Marie, même en période de confusion, pour que son cœur puisse enfin le voir tel qu’il est : vivant à jamais.

En posant ces questions à Marie de Magdala, Jésus l'a conduite à comprendre une troisième chose que vous et moi avons aussi besoin de comprendre si nous voulons que la résurrection fasse partie de notre vie quotidienne : nous avons besoin d'une relation pour notre âme. Voyez-vous, Marie de Magdala a vécu deux choses merveilleuses dans sa vie. Elle est arrivée à un moment où elle a pu dire : « Je te reconnais, Seigneur ». Comment ? Parce que Jésus l’a appelée par son nom. À ce moment précis, elle a reconnu sa voix. Personne d’autre ne l’avait jamais appelée comme cela. Et c’est sur cette déclaration que sa nouvelle relation avec Jésus ressuscité s’est construite. Jésus vivant l’a reconnue et l’a appelée par son nom !

Qu’en est-il de nous ? Qui cherchons-nous ? Pour qui prenons-nous Jésus en ce moment ? Avec qui le confondons-nous ? Il se tient à nos côtés. Dieu est à l’œuvre dans notre vie. Comment se fait-il que nous ne le reconnaissions pas ? Certaines personnes disent que ce qui se passe dans leur vie n'est qu'une question de destin ou de chance, ou peut-être de capacité personnelle ou de leur propre volonté. La Bible nous dit que toutes les bonnes choses viennent de notre Père qui est dans les cieux. Toutes les bonnes choses dont nous jouissons sont le résultat de ce qu'il fait.

Marie de Magdala est arrivée à ce moment où elle a reconnu, Jésus. Cela ne faisait aucun doute pour elle. Jésus l’a appelée par son nom ! Un seul mot a suffi à lui ouvrir les yeux et à sécher ses larmes : Marie, Myriam en araméen. Vous vous souvenez peut-être qu’au chapitre 10, verset 3 de l’évangile selon Jean, nous avons lu ensemble que Jésus appelle ses brebis par leur nom. C'est exactement ce qu'il fait ici : « Marie ». Marie a entendu Jésus prononcer son nom de nombreuses fois auparavant. Lorsqu'il l'a appelée à changer de vie et qu’elle l’a suivi ; lorsqu’il l’a enseignée ; lorsqu’ils discutaient ensemble avec les autres femmes qui voyageaient avec lui et les disciples ; lorsqu’elle voyait ce qu’il faisait auprès des foules. En entendant son nom, Marie reconnaît Jésus. La résurrection est un événement historique universel, mais c’est aussi un événement personnel : Jésus ne se présente pas aux foules, ni aux autorités qui l’ont rejeté. Il se rend auprès d’une femme désolée qui pleure sa mort et le croit perdu dans un jardin. L’entendez-vous vous appeler par votre nom lorsqu’il s’adresse à vous dans les Écritures ? Nous avons besoin d'une relation pour notre âme afin de reconnaître la réalité de sa nouvelle vie dans nos vies aujourd'hui. Lorsque nous écoutons la voix de Jésus aujourd’hui, nous ne l’entendons pas de manière audible comme Marie de Magdala a pu l’entendre, mais les paroles que nous entendons de sa part dans la Bible sont remplies de compassion, et de sollicitude. Entendons-nous sa voix aujourd’hui ? Il s’adresse à nos cœurs par son Esprit. Pensons aux milliards d’hommes et de femmes qui ont répondu à son appel depuis sa résurrection ! Mais la bonne nouvelle de Pâques, de la résurrection, c'est que non seulement nous pouvons connaître Jésus-Christ, mais il peut être proche de vous, proche de chacun de nous. Il n'y a pas de situation à laquelle vous puissions faire face sans l'entendre nous appeler personnellement par notre nom. Prenons donc un instant pour lui parler ensemble : « Seigneur Jésus, nous avons besoin de réponses, de réponses pour notre esprit et pour notre cœur. Et nous savons que tu as les réponses. Nous avons aussi besoin d’une relation personnelle avec toi. Alors, nous venons vers toi avec confiance, et te demandons de nous aider à vivre la vie que tu veux que nous menions. Tu nous appelles à te reconnaître et à te suivre. Viens nous aider à le faire, à écouter ta voix remplie de bonté et de compassion. Sans toi, nous serions désemparés comme Marie de Magdala avant que tu t’adresses à elle ; sans ta présence auprès de nous, nous serions perdus. Nous venons donc vers toi humblement, sachant que tu nous acceptes tels que nous sommes. Nous venons vers toi avec nos fardeaux et nos larmes, en sachant que tu les portes avec nous et nous diriges en restant à nos côtés. Nous venons vers toi avec confiance parce que tu nous as promis de nous donner du repos lorsque nous sommes accablés de difficultés. Merci, Seigneur, de nous avoir appelés par notre nom et de nous avoir donné ton Esprit qui nous soutient et nous aide à te suivre, toi notre Maître suprême. C’est en ton nom que nous te prions, amen. »

Eh bien, rejoignez-nous demain. Nous examinerons ensemble les versets 17 à 23 du chapitre 20 de l’évangile selon Jean.