Jean 20.17-23

Semaine 20 - jour 3

Évangile selon Jean

Jean 20.17-23

15:31


Nous poursuivrons ce dont nous avons parlé ces derniers jours : la réalité de la résurrection. C'est l'événement le plus réel de toute l'histoire humaine, mais vous et moi devons le considérer comme tel. Comment savons-nous que la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ est réelle ? En fait, il existe de nombreuses preuves.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au troisième jour de notre étude du chapitre 20, le passage célèbre sur la résurrection de Jésus-Christ. En réfléchissant sur les versets 17 à 23 aujourd'hui, nous poursuivrons ce dont nous avons parlé ces derniers jours : la réalité de la résurrection. C'est l'événement le plus réel de toute l'histoire humaine, mais vous et moi devons le considérer comme tel. Comment savons-nous que la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ est réelle ? En fait, il existe de nombreuses preuves. Jésus est resté sur terre dans son corps ressuscité pendant 40 jours après la résurrection. Et combien de gens ont vu Jésus-Christ ressuscité ? Plus de 500 personnes ! Parmi les apparitions de Jésus-Christ après la résurrection, on compte bien sûr Marie de Magdala, dont nous avons déjà parlé ; Jésus est aussi apparu aux femmes qui étaient retournées avec elle au tombeau. Plus tard ce jour-là, Jésus est apparu à Pierre ainsi qu’à deux disciples qui marchaient sur la route d'Emmaüs. Jésus est apparu aux onze disciples, les apôtres, ce soir-là, à l'exception de Thomas. Une semaine plus tard, il est réapparu aux apôtres, en présence de Thomas. Il est aussi apparu en Galilée à sept de ses disciples, au bord du lac de Tibériade. Il est apparu à plus de 500 disciples à la fois. À Jérusalem et à Béthanie, il est apparu de nouveau à Jacques. Au Mont des Oliviers, il apparaît le jour de son ascension. Et même après l'Ascension, il est apparu à Paul sur la route de Damas, puis au Temple, à Étienne hors de Jérusalem, et encore à l’apôtre Jean à Patmos. À maintes reprises, plusieurs personnes ont vu le corps ressuscité du Seigneur Jésus-Christ. C’est l’apôtre Paul lui-même qui nous rapporte ces témoignages dans sa première lettre aux Corinthiens. Et, au cours de ces derniers jours, nous avons parlé de ce que vous et moi avons vu. Une preuve pour notre esprit, des réponses pour notre cœur, une relation pour notre âme.

À présent, penchons-nous sur ce que Jésus a enseigné lors de ses premières rencontres avec ses disciples après la résurrection, ainsi que sur ce qu'il a enseigné et que Jean nous rapporte au chapitre 20, versets 17 à 23 de son évangile. Ce passage soulève plusieurs questions que nous allons traiter ensemble : « Jésus lui dit : ‘Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.’ Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur et qu'il lui avait dit cela. Le soir de ce même dimanche, les portes de la maison où les disciples se trouvaient [rassemblés] étaient fermées car ils avaient peur des chefs juifs ; Jésus vint alors se présenter au milieu d'eux et leur dit : ‘Que la paix soit avec vous !’ Après avoir dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : ‘Que la paix soit avec vous ! Tout comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.’ Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit : ‘Recevez le Saint-Esprit ! Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.’ »

Au moins trois questions surgissent à la lecture des propos de Jésus. Premièrement, pourquoi demande-t-il à Marie de Magdala de ne pas le retenir ? Deuxièmement, pourquoi Jésus a-t-il soufflé sur les disciples en leur disant : « Recevez le Saint Esprit » ? Enfin, pourquoi a-t-il dit aux disciples : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus ? »

À propos de ce que Jésus dit à Marie de Magdala, il est important de comprendre le sens du mot grec ici. Jésus dit : « Ne me retiens pas ». On pourrait aussi traduire : « Ne me touche pas. Je ne suis pas encore monté au ciel. » Le fait d’être touché par Marie aurait-il eu un effet physique sur Jésus ? Est-ce que ce geste aurait pu affecter la résurrection ? Est-ce que quelque chose d’étrange aurait pu se passer ? Pas du tout ! Quand Jésus dit : « Ne me touche pas », il utilise une forme du verbe grec « ne me touche pas sans cesse ». On pourrait traduire, « Arrête de me serrer dans tes bras. » En fait, Jésus veut lui dire qu’il a un message à lui confier, et qu’elle ne peut pas garder la bonne nouvelle de la résurrection de son maître pour elle. « Tu peux me lâcher, Marie, car je veux que tu ailles raconter aux disciples ce qui s'est passé. » Puis il ajoute : « Je ne suis pas encore monté vers mon Père. » Certains pensent que cela signifie que Marie ne pouvait pas le toucher parce qu'il n'était pas encore monté vers son Père, mais c'est évidemment faux. Plus loin dans notre chapitre, nous verrons que Jésus invite Thomas à lui toucher les mains, les pieds et son côté meurtris. Il n'y a donc aucun problème à ce qu'il soit touché. Ce qu'il dit ici, c'est : « Je ne suis pas encore monté vers le Père. Je vais encore être avec vous pendant un certain temps. Alors ne t’accroche pas à moi. Je ne vous ai pas encore quittés. Vas donc dire aux disciples que nous allons nous revoir. » La réponse à la question est simple, mais comme nous avons ces questions, je ne veux pas passer à côté de certaines vérités profondes contenues dans ce passage. En s’accrochant à Jésus, Marie de Magdala voulait que les choses recommencent comme avant la mort de son maître. Mais sa relation avec lui est désormais différente. Marie ne va plus vivre comme avant ; elle ne verra plus Jésus physiquement, car son corps est ressuscité. Elle ne peut donc pas le retenir. Jésus se dirige vers le ciel, et elle va l’adorer et le servir différemment, comme nous l’adorons et le servons nous-mêmes aujourd’hui.

Et n'oublions pas que lorsque Jésus invite Marie à aller annoncer la bonne nouvelle à ses disciples, il les appelle d'un nom qu'il ne leur avait jamais donné auparavant, mais qu'il peut désormais utiliser grâce à la résurrection. Il dit à Marie : « Va trouver mes frères ». Grâce à la résurrection, vous et moi, à la suite de Marie de Magdala et des disciples de Jésus, nous sommes non seulement devenus frères et sœurs en Christ, mais aussi frères et sœurs de Jésus-Christ. Nous sommes adoptés dans la famille de Dieu grâce à la résurrection. Vous vous souvenez peut-être qu’au chapitre 15 de notre évangile, Jésus appelait ses disciples « ses amis ». Mais il déclare ici : « Ce sont mes frères. Ils font partie de ma famille. Ils ont le même héritage. Dieu est notre Père à tous. Nous sommes adoptés. Voilà une réalité inattendue : l’œuvre de Jésus-Christ, sa mort et sa résurrection font de nous ses frères et sœurs dans la foi ! Une courte parole toute simple pour affirmer une vérité qui nous transforme. Par sa toute puissance, Jésus ordonne à Marie de Magdala d’aller annoncer la nouvelle de sa résurrection à ses frères. Imaginez donc la joie de Jésus lorsqu'il a dit cela ! C'est le moment qu'il attendait : « Va annoncer la bonne nouvelle à mes frères ! » Nous sommes ses frères et ses sœurs ! Nous sommes dans la famille de Dieu à cause de ce que Jésus a accompli pour nous sur la croix et de ce qui s'est passé à la résurrection.

Lorsque Jésus apparaît enfin à ses disciples, il souffle sur eux. Ce geste peut surprendre et confondre, surtout si on a lu le livre des Actes qui rapporte que le Saint-Esprit est descendu sur plus de 120 personnes le jour de la Pentecôte pour habiter les croyants qui le priaient avec ferveur. Ce fut un moment exceptionnel si important de notre histoire spirituelle. Ce qui s'est passé à ce moment-là, c'est qu'au lieu que le Saint-Esprit vienne sur des hommes et des femmes de temps à autre pour les habiliter à accomplir des actes particuliers, comme on le voit tout au long de l'Ancien Testament, le Saint-Esprit est venu pour demeurer en eux de façon permanente. Nous n’avons pas le temps d'en parler aujourd'hui. Mais sachez que ce qui se passe ici dans notre passage est lié à ce qui se passera au deuxième chapitre du livre des Actes. Beaucoup essaient de comprendre quelle est la différence entre les deux événements.

Lorsque Jésus a soufflé sur ses disciples le jour de sa résurrection en leur disant : « Recevez le Saint-Esprit », était-ce temporaire ? Est-ce devenu permanant depuis le la venue de l’Esprit le jour de la Pentecôte, puis permanent pour les autres personnes présentes au chapitre 2 du livre des Actes ? En réalité, lorsqu'on étudie cette période des tout débuts de l'histoire chrétienne, on s’aperçoit que l'Esprit de Dieu a agi de manières très nouvelles et transformatrices dans la vie des gens. Il s'agit en réalité de ce que Jésus avait promis depuis le début : que le Saint-Esprit pouvait désormais entrer dans leurs vies parce que Jésus était mort et ressuscité. Jésus se réjouit à nouveau d'un moment qu'il attendait : « Mes amis, je vous appelle désormais frères et sœurs, et vous envoie l’Esprit Saint qui va habiter en vous pour toujours. »

N’oublions pas que la résurrection de Jésus ne doit pas nous pousser à la crainte, mais à la joie. Jésus confirme la mission qu’il a confié à ses disciples : « Tout comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Il ne les envoie pas seuls et démunis. Par son souffle même, il s’assure que chacun d’eux reçoive le Saint-Esprit. Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit, Dieu unique en trois personnes, Trinité parfaitement une, demeure à jamais en chacun de ceux qui lui appartiennent, comme Jésus l’avait promis avant sa Passion.

Marie de Magdala ne pouvait pas garder pour elle la joie de la résurrection, elle devait annoncer cette bonne nouvelle aux disciples les plus proches de Jésus, qui ont reçu l’Esprit Saint pour pouvoir annoncer la Bonne Nouvelle au monde entier. Mais qu’en est-il du pardon qu’ils pourront accorder ou retenir ?

En fait, nous savons tous, comme le dit clairement la Bible, que seul Jésus peut pardonner les péchés. Vous et moi n'avons pas le pouvoir de pardonner les péchés. Alors, de quoi Jésus parle-t-il ici ? Je confesse que les paroles qu’il prononce sont difficiles à comprendre et je ne prétends pas les avoir entièrement comprises moi-même. Jésus mettrait-il entre nos mains, à vous comme à moi, ses disciples, le pouvoir de pardonner à quelqu'un d'autre ? Non, ce n'est pas le cas. Ce que Jésus veut dire ici, je crois, c'est qu'il met entre nos mains le message de son pardon. Quel est le plan de Dieu pour faire passer le message qu'il est mort sur la croix et ressuscité, qu'il peut pardonner tous nos péchés par son amour ? Le plan de Dieu est de le faire à travers vous et moi, ses disciples. Justement, après avoir dit : « Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie », Jésus déclare en substance : « Si vous n'y allez pas, le monde n'entendra pas le message et, s'il ne l'entend pas, il ne se tournera pas vers moi pour obtenir le pardon. Je remets donc le message de la Bonne Nouvelle entre vos mains, à vous qui êtes mes disciples. » L’Évangile, que les apôtres vont prêcher et qui va être transmis fidèlement pendant des siècles jusqu’à aujourd’hui, nous dit comment nous pouvons avoir la foi et l’accepter, comment nous pouvons devenir des disciples de Jésus-Christ, et comment nous pouvons être pardonné. Ceux qui accepteront ce message seront pardonnés, mais ceux qui le rejetteront vivront toujours dans leur péché et ne seront pas pardonnés. Il est donc important d’obéir au commandement de Jésus, et de propager autant que possible et sans relâche le message de la Bonne Nouvelle.

Parlons-lui ensemble un moment de ces paroles puissantes que Jésus a prononcées. Louons-le pour la paix et le pardon qu’il nous offre : « Seigneur notre Dieu et notre Maître, merci d’être venu jusqu’à nous pour accomplir l’impossible. Le salut que tu nous offres est si merveilleux que nous sommes loin d’en saisir tout le sens. Merci pour la paix que tu nous offres. Sans elle, nous vivrions dans l’angoisse, mais grâce à ta mort et à ta résurrection, nous pouvons répondre à ton amour. Et grâce à la paix que nous avons en toi, Jésus, nous voulons vivre en te suivant là où tu nous as placés. Il y a tant de gens qui souffrent tout autour de nous. Aide-nous donc à ne pas nous concentrer sur nos propres blessures, mais sur le fait que tu te soucies non seulement de nos souffrances, mais aussi de celles de tous ceux qui nous entourent. Nous voulons être là où tu nous as envoyés. Nous ne voulons pas vivre repliés sur nous-mêmes. Nous voulons être attentifs aux besoins des autres. Seigneur, tu nous as demandé de pardonner ceux qui nous ont offensés comme tu nous as toi-même pardonnés. Donne-nous ta force pour suivre ton exemple et pour transmettre le message du pardon à tous ceux qui ont besoin de l'entendre et que tu places sur notre chemin. Nous te le demandons en ton nom, amen. »

Rejoignez-nous demain ! Nous étudierons ensemble les versets 24 à 27 du chapitre 20 de l’évangile selon Jean et parlerons de Thomas, le disciple qui a tenu à avoir des preuves de la résurrection de Jésus.