Jean 20.24-27

Semaine 20 - jour 4

Évangile selon Jean

Jean 20.24-27

13:02


Nous étudierons ensemble les versets 24 à 27, qui relatent la réaction de Thomas, l’un des douze disciples de Jésus, à l’annonce de la résurrection de Jésus.
S'abonner

Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean! Nous en sommes au quatrième jour de notre réflexion sur le chapitre 20, et nous étudierons ensemble les versets 24 à 27, qui relatent la réaction de Thomas, l’un des douze disciples de Jésus, à l’annonce de la résurrection de Jésus.

Avant de commencer le récit de cet événement qui a rendu cet homme célèbre parmi les apôtres, je voudrais vous parler de deux mots qui peuvent nous sembler décourageants et déroutants lorsque nous les entendons dans une situation de crise. Ces sont les mots : « Crois seulement ». Supposez que votre carrière professionnelle est brisée, que vous traversez une catastrophe personnelle ou financière, que vous passez par une période de profonde dépression, que votre mariage a échoué, ou que vous faites face à des difficultés que vous ne savez tout simplement pas comment résoudre. En tant que chrétien, vous savez que le message de la Bible devrait vous encourager à faire face à votre épreuve, mais ne savez pas comment. Voilà que vous en parlez à un conseiller spirituel qui vous dit simplement : « Crois seulement ! » ou « il te suffit d’avoir la foi ! » C'est comme dire à quelqu'un qui vient de se casser le bras : « N’aies pas mal. » En fait, nous savons déjà que nous devons avoir la foi, mais ce n’est pas suffisant dans notre situation présente. Nous avons besoin de savoir comment avoir la foi et la garder dans notre circonstance difficile à vivre. Eh bien, c’est précisément ce qu’a vécu Thomas. Pour lui, la mort de Jésus était la fin d’une expérience douloureuse, d’une histoire qui s’était mal terminée. Comment pouvait-il donc croire ses amis qui lui annonçaient que Jésus était vivant, sans l’avoir vu de ses propres yeux ? L’excitation et la joie des autres disciples ne le touchent pas personnellement. Thomas ne pourra pas les croire tant qu’il n’aura pas été lui-même témoin de la résurrection. Il est arrivé à un stade de sa vie où il est capable d'admettre qu'il n'a pas la foi, mais ce n'est pas la fin de son histoire. Le moment viendra où il pourra à nouveau avoir la foi.

Thomas est devenu célèbre parce qu’il a douté de la résurrection. Son nom est depuis associé au doute. Thomas est devenu l’homme qui doute. On parle toujours de Thomas l’incrédule. Pourtant, son histoire est loin de s’être arrêtée au doute ! Alors, considérons son parcours et voyons comment. Comment avoir la foi quand on éprouve des difficultés à croire, quand on est aux prises avec le doute ? L’histoire de Thomas nous enseigne l'une des leçons les plus importantes sur la foi que l'on puisse apprendre. La vérité est que le doute sincère peut se transformer en foi authentique si on le gère correctement. Thomas n’était pas un incrédule endurci qui en voulait à Jésus. Il exprimait simplement son besoin d’avoir des preuves qui lui permettraient de croire à la résurrection.

La foi n'a ressurgi dans la vie de Thomas qu'une semaine plus tard, lorsque Jésus est venu et a dit : « Voici comment.» Voyons ce qui lui est arrivé. Comment puis-je raviver la foi dans ma vie ? Eh bien, voici la première chose qui doit se produire : vous devez dissiper vos doutes. Deuxièmement, en parcourant l'histoire de Thomas, vous devez réorienter votre volonté. Et troisièmement, nous allons le voir, vous devez renouveler votre confession. Et, grâce à tout cela, vous verrez la bénédiction de Jésus vous combler.

Tout commence par la dissipation de vos doutes, comme nous le lisons au chapitre 20, versets 24 et 25 de l’évangile selon Jean : « Thomas appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : ‘Nous avons vu le Seigneur.’ Mais il leur dit : ‘Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’y mets pas mon doigt et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas.’ »

Il y avait deux raisons spécifiques au doute qu’a exprimé Thomas. Il avait des exigences en matière de croyance et il s'est retiré de la communion avec les autres disciples. Premièrement, il avait des exigences en matière de croyance. Il disait : « Si je ne vois pas ceci, cela, ou encore cela, je ne croirai pas. » C’est un peu comme si nous disions nous-mêmes : « Si je ne réussis pas à tout faire correctement dans ma vie, je ne croirai pas en Dieu ; si tous les chrétiens que je rencontre ne sont pas parfaits, je ne croirai pas non plus. » Ce sont des exigences de croyance que nous avons parfois et qui font que nous refusons de croire en Jésus : « Si Dieu ne dirige pas le monde comme je pense qu'il devrait l'être, je ne croirai pas. » Nous avons encore aujourd’hui ce type d’exigences et de conditions en matière de croyance. Et les exigences de Thomas nous montrent qu'il s'intégrerait parfaitement dans notre monde moderne. C'était un pessimiste de la foi naturelle.

Pour Thomas, il semble que la croix était la seule chose à laquelle il s’attendait. Et il se préparait à vivre déçu et sans espoir. On l’imagine dire à ses amis : « Je vous l’avais bien dit. » Comme nous, son esprit était habitué au doute. Nous sommes naturellement pessimistes. Nous sommes bombardés d'arguments commerciaux et nous commençons à douter de ce que nous entendons. On nous a enseigné la méthode scientifique et nous nous sommes habitués à douter de ce que nous ne pouvons ni voir ni prouver. Or, tout ce qui est important ne peut être ni vu ni prouvé, comme l'amour, par exemple. Thomas vivait dans le doute parce qu'il plaçait des attentes irréalistes dans la foi.

Je dois voir, je dois pouvoir toucher. Or, la foi est une confiance éclairée. Thomas a dû faire face au doute à cause de ses attentes irréalistes. Mais surtout, il a dû faire face au doute parce qu'il s'était retiré de la communion avec les autres disciples. Il n'était pas présent avec les autres disciples lorsque Jésus s’est présenté pour la première fois devant eux. On ne sait pas pourquoi Thomas n'était pas avec les autres disciples. Quand il a constaté leur enthousiasme il n’a pas pu partager leur joie et a dû attendre une longue semaine dans le doute complet. C’est un avertissement pour nous chrétiens aujourd’hui. Si l’on se prive de la communion avec nos frères et sœurs, on se laisse aller au doute. La foi grandit beaucoup mieux en compagnie d'autres personnes qui ont découvert la foi. Tenter d'avoir la foi tout seul conduit au doute. C'est inévitable. Nous avons besoin d'autres personnes autour de nous qui grandissent avec nous dans la même foi en Jésus-Christ. Et pourtant, quelle est souvent la première chose que vous et moi faisons lorsque nous avons des doutes ? Nous nous éloignons. Nous nous éloignons des autres chrétiens, peut-être parce que nous avons honte d'admettre nos difficultés. Nous ne voulons en parler à personne. Alors nous nous isolons. Pourtant, c'est la pire chose que l'on puisse faire. Thomas avait besoin que sa foi soit restaurée. Et parce qu'il est retourné dans le cercle des disciples et qu'il a enfin vécu une expérience avec le Christ ressuscité, elle sera restaurée.

Écoutons ce qui se passe au chapitre 20, versets 26 et 27 de notre évangile : « Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint alors que les portes étaient fermées, se tint au milieu d'eux et dit : ‘Que la paix soit avec vous !’ Puis il dit à Thomas : ‘Avance ton doigt ici et regarde mes mains. Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Ne sois pas incrédule, mais crois!’ »

Deux déclarations de Thomas nous enseignent une vérité puissante sur la foi. Thomas dit : « Je ne croirai pas. » Jésus va lui répondre : « Ne sois pas incrédule, mais crois. » Quand Thomas déclare : « Je ne croirai pas », il affirme : « Je ne croirai absolument pas. » Thomas est un homme honnête, un pessimiste honnête. Il reconnaît les raisons qui l’empêchent de croire. Il n’a pas vu ce que les autres disciples ont vu et refuse de les croire sur parole. Il décide de ne pas croire tant qu’il n’a pas de preuves tangibles qui ôteront son doute. On entend parfois des gens demander : la foi est-elle une décision mentale ou une décision du cœur ? Une décision intellectuelle ou une décision émotionnelle ? Finalement, la réponse est : ni l'un ni l'autre. La foi, la foi véritable, est une décision de la volonté. Nos émotions peuvent influencer notre volonté ; notre intellect peut influencer notre volonté, mais en fin de compte, tout dépend de ce que nous décidons. Ce n'est ni le cœur, ni la tête, c'est la volonté. On ne peut se décider que sur la réalité d'une foi véritable, la foi que Jésus-Christ nous offre. Notre tête et notre cœur restent importants. Ils façonnent notre volonté, ils l'expriment, mais la foi est au départ une question de volonté.

Je connais beaucoup de gens qui attendent que leur esprit les incite à s'engager plus profondément envers Jésus-Christ, ou que leurs émotions les portent à s'engager plus profondément pour Jésus-Christ. Si vous êtes à ce stade de votre vie, je tiens à dire que cette histoire de Thomas nous enseigne que la foi est une question de volonté. Jésus lui dit : « Ne sois pas incrédule, mais crois », ou, dit autrement : « Cesse d'attendre et décide-toi.» Le sens littéral des paroles de Jésus est le suivant : « Cesse de devenir infidèle et deviens croyant. » Jésus demande à Thomas de changer d’attitude à son égard et de décider de croire sans attendre davantage. Thomas doit prendre la bonne décision, celle de croire. Jésus se trouve devant lui, il ne peut que croire. Il en va de même pour le monde entier depuis, et donc pour nous : resterons-nous dans le doute ou déciderons-nous de croire ?

Pour renoncer au doute, il faut d’abord le reconnaître en nous et avouer : « J’ai des doutes sur la résurrection de Jésus. » C’est ce que je vous invite à faire dans la prière à présent. Si nous ne parvenons pas à croire en toute confiance à la résurrection de Jésus-Christ, avouons-le honnêtement. Je vous encourage à l’admettre devant Dieu : « Seigneur, j'ai des doutes. Je suis toujours dans le doute. Je choisis d’affronter mon hésitation à croire et veut vivre une vie de foi. Alors, j’avoue devant toi toutes les raisons qui s’emparent de moi et m’empêchent de croire en toute confiance, et te demande de m’éclairer. Aide-moi à franchir les obstacles à ma foi. Toi qui me connais tel que je suis, montre-moi la voie que je dois suivre pour croire en toi et t’accepter entièrement comme mon Seigneur et mon Dieu. C’est en ton nom que je te présente ma requête, amen. »

Eh bien, rejoignez-nous demain ! Nous réfléchirons ensemble sur les derniers versets du chapitre 20 de l’évangile selon Jean, les versets 28 et 29, qui concluent le cheminement de Thomas vers la foi.